Alors que le débat s’envenime entre les trois candidats héritiers de la ligne de François Hollande et Manuel Valls, l’hypothèse d’une victoire de l’aile critique du parti, menée par Emmanuel Maurel, n’est plus inenvisageable.
Jadis, il était de coutume que le Parti socialiste, à chaque congrès, débatte de «contributions» puis vote sur des «motions». Ces textes étaient rythmés par des concepts forgés par les différents «courants». Ainsi, chaque militant recevait un épais cahier de textes reliés, que certains annotaient religieusement. L’élection du premier secrétaire était le produit de l’alchimie du congrès et, évidemment, du jeu des rapports de forces entre fiefs, et zones d'influence des personnalités politiques.
Après 1983, jamais le Parti socialiste n’alla au fond du débat pourtant nécessaire au moment où le libéralisme était instauré progressivement partout et que la transition au socialisme n’était plus un projet politique réalisable dans ce contexte nouveau. Ce débat n’eut pas lieu ou de façon très partielle. La stratégie d’Épinay [faire l'union de la gauche et proposer la rupture avec le capitalisme, ndlr] était enterrée en cachette et chacun faisait comme si elle vivait encore dans les recoins de Solférino. Lui était substituée une identité socialiste en kaléidoscopie.
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