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Actualités socialistes - Page 206

  • Fondation Jean Jaurès, Julia Cagé - Une autre redevance est possible. Pour un financement affecté mais plus juste de l’audiovisuel public

    Il ne faut pas s’interdire de repenser le financement de l’audiovisuel public, au contraire ! Mais pourquoi ne pas tirer les leçons des réussites de pays voisins et réformer, en France, la redevance dans le sens d’une contribution progressive affectée ? L’économiste Julie Cagé explique en quoi celle-ci garantirait des ressources pérennes et indépendantes des cycles politiques, créant un un lien fort entre les citoyens et l’audiovisuel public. D’autant que cette option bénéficie du soutien d’une majorité de Français, ainsi qu’une enquête le démontre.

    Dans ce rapport, Julia Cagé défend sa proposition d’une « contribution pour le service public » ou « contribution pour l’audiovisuel public ». À l’heure où les fake news prolifèrent et où l’inflation grignote les budgets, il est essentiel de donner de la visibilité dans les financements et de la justice dans la répartition, comme ont su le faire plusieurs pays nordiques au cours des dix dernières années. Une autre redevance est possible !

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  • IDDRI - Entre crises et urgence d’accélérer la transition : quels enjeux pour l’évolution des marchés électriques français et européen ?

    Tirée par la hausse rapide du prix du gaz naturel, la crise des prix des énergies entamée dès septembre 2021 et renforcée par la guerre en Ukraine a engendré une inflation sans précédent des prix sur le marché de gros de l’électricité en Europe. Face à cette crise, de nombreuses voix se sont élevées pour exiger une évolution de la régulation et de l’architecture du marché électrique européen, tenues en partie responsable de la situation actuelle. 

    Le sens d’une telle réforme du marché reste néanmoins à préciser, et résulte nécessairement d’un compromis entre différents objectifs et enjeux affectant la transition du système électrique : la gestion des impacts de la crise pour les consommateurs, le maintien de la sécurité d’approvisionnement à court (hiver 2022-2023) et plus long terme et l’accélération de la transition bas-carbone, seul levier permettant de réduire durablement la dépendance aux énergies fossiles en général, et aux importations depuis la Russie en particulier

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  • Le Vent se lève - François Ruffin : « Il y a deux invisibles : les oubliés en bas et les ultra-riches en haut »

    Nous nous rendons dans la Somme, sur les pas de François Ruffin et de son équipe. Le candidat y déroule sa campagne effrénée, flanqué du tumulte de ses militants. Porte à porte, poignées de main dans les bars, déambulation, ballons gonflables géants : le député se faufile, parle à tout le monde, attrape les habitants, pour 3 phrases ou 10 minutes. Aux pressés ou aux indifférents, il martèle ses slogans : « n’oubliez pas d’aller voter car les riches, eux, n’oublient jamais ! ». Pendant toute une après-midi, nous le suivons et l’interrogeons, à pied et en voiture, assis sur le bord d’un trottoir. Il nous répond par de longs développements, sans cesse interrompu, sans que jamais la cohérence de son propos en souffre, alternant avec aisance entre le registre du militant et celui de l’analyste. Politique et conflit de classe, désindustrialisation, construction européenne, sociologie électorale, écologie populaire… Nous sommes revenus avec François Ruffin sur les thématiques qu’il n’aura cessé de mettre en avant, dans ses interventions à la tribune de l’Assemblée comme dans ses livres et ses articles.

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  • Observatoire des inégalités - « La perte d’horizon des classes moyennes est une des grandes fractures de notre société ». Entretien avec Louis Maurin

    Entretiens 23 juin 2022

    Dans un entretien extrait du magazine L’Obs, Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités, revient sur l’évolution des inégalités depuis 50 ans. La perte de sécurité constitue la principale fracture et s’étend progressivement aux classes moyennes.

    Selon un récit classique, après la fin des Trente Glorieuses, marquées par une grande cohésion autour d’une large classe moyenne, les inégalités auraient explosé. Ce tableau vous semble-t-il juste ?

    Il faut le nuancer. On jette sur les Trente Glorieuses (1945-1975) un regard très nostalgique. En réalité cette période a connu, dans les deux premières décennies, un fort creusement des écarts des revenus. À la fin des années 1960, après la montée des revendications qui culminent en 1968, s’ouvre une phase de réduction des inégalités. Ce phénomène tient à l’amélioration des salaires et des retraites, mais également à diverses mesures de protection sociale : allocations logement, aides aux familles monoparentales, etc.

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  • Télérama - La philanthropie est-elle soluble dans le capitalisme ?

    Au motif de combattre la famine, la fondation de Bill Gates investit massivement dans les OGM en Afrique. Voilà ce que révèle une passionnante enquête à voir sur Arte. Décryptage, avec la chercheuse Auriane Guilbaud, autour de la notion du “philanthrocapitalisme”.

    Le philanthrocapitalisme est-il l’avenir de l’homme ? Quelques milliardaires américains en semblent convaincus. À l’image de Bill Gates, dont la fondation investit massivement dans la santé ou la recherche médicale. De « bonnes œuvres » drainant des millions de dollars, incluant toujours plus de pays et d’intermédiaires et s’invitant dans les politiques publiques internationales. Tout cela sans avoir à rendre de comptes, comme le démontre la brillante enquête L’Afrique, les OGM et Bill Gates, diffusée mardi 21 juin sur Arte. On y découvre notamment comment la quatrième fortune mondiale (en 2021) développe un programme de plantation d’OGM en Ouganda avec le concours de Bayer-Monsanto, au prétexte de combattre la famine ou les pénuries. Un philanthrocapitalisme sauvage et assumé que décrypte Auriane Guilbaud, chercheuse et maîtresse de conférences en science politique à l’université Paris-VIII, autrice notamment de Business Partners. Firmes privées et gouvernance mondiale de la santé (éd. Presses de Sciences Po, 2015).

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  • Libé - Au cas par cas Vers une proposition de loi pour inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution

    Ce samedi matin, Aurore Bergé, la présidente du groupe macroniste, a proposé de graver l’IVG dans le marbre de la Constitution, reprenant une initiative de la Nupes, qui propose à la majorité macroniste le dépôt d’un texte commun....
     
    La réplique de la gauche ne s’est pas faite attendre. Dans un communiqué, l’intergroupe de la Nupes rappelle l’antériorité de la démarche. «Après la révocation par la Cour suprême américaine du droit à l’avortement, nous avons annoncé ce vendredi notre volonté de déposer une proposition de loi pour inscrire le droit à l’IVG dans la Constitution française comme nous l’avions déjà fait en 2019. Ce samedi, la présidente du groupe LREM reprend cette proposition que les parlementaires LREM avaient rejetée à plusieurs reprises dans la mandature précédente. Nous nous félicitons de ce revirement», écrivent Mathilde Panot, présidente du groupe LFI, Boris Vallaud, président du groupe Socialistes et apparentés, Julien Bayou et Cyrielle Chatelain, coprésidents du groupe écologiste et André Chassaigne, président du groupe GDR. Une fusion. La Nupes au complet.
     
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  • Clément Viktorovitch : entre la majorité présidentielle et le RN, une ambigüe clarté

    Penchons-nous aujourd'hui sur l’attitude du bloc présidentiel à l’égard du Rassemblement national. En début de semaine, plusieurs élus ou membres du gouvernement avaient semblés ouverts à l’idée d’aller chercher leurs voix pour dégager des majorités. Depuis, la position a été clarifiée, mais cette clarté demeure très ambigüe…

  • The Conversation - Le RN, de l’enracinement à l’établissement : l’exemple languedocien

    Depuis désormais près de 40 ans, l’extrême-droite s’est installée dans le paysage politique français. Le Rassemblement national (RN) a obtenu – avec 89 sièges – un succès retentissant lors des élections législatives des 12 et 19 juin derniers, après la qualification, pour la seconde fois consécutive, de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle des 10 et 24 avril 2022.

    Alors que nous avons déjà documenté la progression de l’enracinement du RN au cours des scrutins précédents, il nous semble devenu nécessaire de parler d’« établissement ». La différence entre les deux termes n’est pas simplement de degré, mais de nature. Si l’enracinement est affaire d’électeurs, l’établissement est aussi celle des élus, appareils et autres diffuseurs de consignes.

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  • La revue de presse du 10 au 17 juin

    Valérie Rabault - Députée PS du Tarn-et-Garonne - Les 4 vérités - 24/06/2022

    L'ABSTENTION

    Fondation Jean Jaurès - Dans la tête des abstentionnistes. À l’écoute de ceux qui se taisent

    Pour mieux comprendre les ressorts profonds de l’abstentionnisme, Destin Commun et la Fondation Jean-Jaurès proposent une étude qualitative, basée sur l’analyse de six focus groups menés auprès de personnes s’étant abstenues au premier tour de l’élection présidentielle. Contrairement aux idées reçues, l’abstention n’est pas le marqueur d’un désintérêt pour la politique mais témoigne surtout d’un sentiment de déconnexion de la classe politique.

    Les quatre grandes raisons de l’abstention : loin d’un désintérêt pour la politique

    Les raisons évoquées pour justifier l’abstention se structurent autour de deux axes : d’une part les critiques à l’encontre de la politique en tant que système vs du personnel politique, et d’autre part les critiques sur la finalité et le contenu de l’action politique, vs celles sur la forme et les moyens.

    LES RICHES

    Observatoire des inégalités - Rapport sur les riches en France : pour que la connaissance progresse

    Analyses 1er juin 2022

    La seconde édition du Rapport sur les riches en France fixe le seuil de richesse à 3 673 euros. Elle décrit la fraction de la population qui vit au-dessus de ce seuil. Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités, vous présente l’ouvrage qui vient de paraitre.

    Être riche, c’est avoir « beaucoup ». « Beaucoup », c’est combien ? Toute définition de la richesse – comme de la pauvreté – repose sur des choix de méthode. En France, personne n’aime être qualifié de « riche ». Chacun voit midi à sa porte et trouve que les riches sont ceux dont le niveau de vie est supérieur au sien. C’est vrai : hormis Bernard Arnault et une poignée d’ultra-riches, on est toujours le pauvre d’un autre. Au fond, les indicateurs de richesse, comme de pauvreté, sont le résultat de rapports de force entre les catégories sociales. Personne ne peut dire qu’il détient la vérité en matière de définition de la richesse. L’important est qu’il existe un débat informé sur le sujet.

    DEMOCRATIE

    Fondation Jean Jaurès - La participation citoyenne au secours de la République

    Le premier tour des élections législatives de juin 2022 a confirmé le fort taux d’abstention qui était attendu. Pour Dorian Dreuil, membre de l’Observatoire de la vie politique de la Fondation, favoriser la participation et la délibération est le seul moyen de relégitimer le processus décisionnel démocratique.

    L’année électorale 2022 ne cesse de battre de nouveaux records d’abstention. Lors du deuxième tour de l’élection présidentielle, l’abstention atteint 28,01%, la plus forte depuis 1969. Au premier tour des élections législatives, la participation électorale chute brutalement à 47,51%, la plus basse pour un scrutin législatif sous la Ve République.

    LOCATAIRES

    Charlie Hebdo - Les locataires, au piquet ! Jacques Littauer