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Un mois après les résultats des dernières élections législatives ayant privé l’exécutif d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale, Jean-Daniel Lévy, directeur délégué d’Harris Interactive France, s’interroge sur ce qui a rendu possible cette situation inédite et pose l’hypothèse de la suite logique de la séquence ouverte en 2017.
On méconnaît souvent les raisons de sa défaite électorale. On peut également ne pas toujours bien identifier celles de sa victoire. L’exemple de la présidentielle et des législatives passées est, à ce titre, éclairant.
En 2017, au premier tour, des électeurs d’Emmanuel Macron évoquant moins l’adhésion que l’ensemble des votants
En 2017, 17% des Français avaient voté « utile ». C’est l’électorat d’Emmanuel Macron qui générait le plus de vote qualifié de la sorte (27%) et bien plus que celui de François Fillon (21%), Marine Le Pen (18%) ou encore Jean-Luc Mélenchon (16%) quand bien même ce dernier avait phagocyté une nette partie de l’électorat socialiste. « L’utilité » était certes devancée par l’adhésion : 54% des Français avaient voté au premier tour en qualifiant leur vote de la sorte. L’électorat d’Emmanuel Macron se singularisait par un vote d’adhésion que l’on peut qualifier de mesuré dans l’absolu et en relatif. 52% mobilisaient cet argument soit moins que ses principaux compétiteurs : Marine Le Pen (56% d’adhésion), François Fillon (65%) ou encore Jean-Luc Mélenchon (66%).
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L’alimentation est un outil d’analyse de la société française qui pointe plusieurs tensions et contradictions majeures et urgentes à résoudre. Aujourd’hui instrumentalisé comme objet de clivages identitaires, le sujet de l’alimentation pourrait au contraire être rassembleur. C’est ce que proposent Simon Borel et Guénaëlle Gault qui, dans cette deuxième partie de leur analyse1, souhaitent que s’ouvre un débat sur les solutions à retenir pour mettre en œuvre un nouveau contrat social et une démocratie alimentaire.
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La constitution de la Nupes lors des dernières élections législatives a assuré aux différentes forces de gauche 151 sièges à l’Assemblée nationale. Pourtant, avec des groupes parlementaires autonomes, la Nupes est-elle tenable dans la durée ? Quelles sont les convergences et les divergences dans les électorats et chez les sympathisants des différentes familles ? Antoine Bristielle, directeur de l’Observatoire de l’opinion de la Fondation, livre son analyse à partir des données de la vaste enquête quantitative YOUNGELECT.
Depuis plusieurs campagnes électorales, l’idée d’une « Union de la gauche » était devenue un marronnier de la vie politique française. Face aux menaces successives pour la gauche de ne pas rallier le second tour de l’élection présidentielle, beaucoup appelaient en effet de leurs vœux la formation d’une candidature commune dès le premier tour de la présidentielle. En 2017 comme en 2022, ces appels demeurèrent lettre morte et la gauche fut effectivement absente du second tour de la présidentielle (Jean-Luc Mélenchon manqua la qualification de 600 000 voix en 2017 et de 400 000 voix en 2022).
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Antoine Pavamani propose un calendrier des événements des prochaines semaines, qu’ils soient politiques, diplomatiques, sportifs ou culturels.Celui-ci couvre la période de la rentrée 2022.
Poursuite de la guerre en Ukraine, nouvelle Première ministre au Royaume-Uni, élections italiennes, élections de mi-mandat aux États-Unis, 20e congrès du Parti communiste chinois, sommet Joe Biden / Xi Jinping, publication toujours inquiétante de l’enquête PISA de l’OCDE, le calendrier de la rentrée est chargé sur un plan international.
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Mikhaïl Gorbatchev, le dernier dirigeant de l'URSS, est décédé le 30 août dernier à l'âge de 91 ans. Adulé à l'Ouest mais fortement décrié dans son pays, l'artisan de la perestroïka et de la glasnost se laisse filmer dans son intimité par le réalisateur Vitaly Manski qui livre ici le testament existentiel et politique d'un nonagénaire combatif malgré la maladie et la solitude.
Comme son visage devenu lunaire, son corps épuisé, gonflé par le diabète, est méconnaissable, mais sur le crâne lisse, la fameuse tache de naissance de celui que le monde, de sa prise du pouvoir, en 1985, à sa démission après la chute de l'URSS, en 1991, a célébré comme un libérateur, reste bien visible. Fin 2020, à l'approche de ses 90 ans, l'ultime dirigeant de l'empire, qui "a lutté jusqu'au bout", mais en vain, pour sauver sa "patrie soviétique" en la démocratisant, vit retiré à proximité de Moscou, dans une vaste et belle villa prêtée par l’État russe. Entouré d'un petit cercle de proches et d'employés, chez lui ou à la fondation qui porte son nom, et des portraits omniprésents de son épouse Raïssa, morte d'un cancer en 1999, il a laissé le réalisateur Vitaly Mansky (Poutine, l'irrésistible ascension) qu'il connaît bien et tutoie, le filmer dans son quotidien diminué, et le questionner sur son bilan historique et politique. Comment explique-t-il le ressentiment à son égard de la majorité de ses compatriotes, qui le considèrent comme le fossoyeur de l'empire ? Reconnaît-il aujourd'hui que son entreprise était vouée à l'échec ?
"Le dernier socialiste"
Sur ces deux questions centrales, le dialogue contradictoire, mais affectueux, entre les deux hommes, s'avère forcément instructif, davantage par les anecdotes et commentaires savoureux distillés au passage par "Mikhaïl Sergueïevitch" que par une profession de foi dont il n'a jamais dévié, y compris deux années plus tôt, face à la caméra de Werner Herzog. Mais cette immersion dans l'intimité d'un vieil homme vaut moins pour ce testament politique parcellaire que pour le pouvoir de séduction paradoxal qu'elle révèle peu à peu. Qu'il évoque son amour pour Raïssa ou pour un grand-père passé par les geôles staliniennes, qu'il moque la "méthode Eltsine" et ses "demi-seaux de vodka", ou encore (magie du cinéma direct, qui saisit au vol cette facétie de l'histoire) qu’il perde opportunément son sonotone alors que Vladimir Poutine délivre ses vœux de Nouvel An à la télévision, Mikhaïl Gorbatchev garde la simplicité directe, l'humour et l'humanité qui le rendirent si populaire. Celui qui se définit comme "le dernier socialiste" parmi les dirigeants russes reste aussi un homo sovieticus façonné par un appareil et une doctrine qu'il se refuse à renier. Mais il apparaît d'abord comme un homme debout face à sa mort prochaine, assumant sa responsabilité passée comme sa faiblesse présente. Un fascinant portrait, diffusé trente ans presque jour pour jour après le bref putsch qui, le 19 août 1991, constitua le premier acte de sa défaite. Documentaire de Vitaly Mansky (2020, 1h40mn) disponible jusqu'au 28/02/2023
Mikhaïl Gorbatchev, le dernier dirigeant de l'URSS est mort, mardi 30 août, à l'âge de 91 ans. Arrivé au Kremlin en 1985, il est celui qui a lancé la perestroïka, une politique d'ouverture et de libéralisation de l'espace soviétique. Six ans plus tard, l'URSS implose et il présente sa démission. Retour en images sur ces deux dates historiques.
Après la mort de l’unique et dernier président de l’URSS, les dirigeants occidentaux saluent un « homme de paix », tandis que le Kremlin se contente d’un télégramme lapidaire dans lequel il souligne qu’il « a cherché à proposer ses propres solutions aux problèmes urgents ».
La moitié de l’humanité vit avec moins de 558 euros par adulte et par mois, souvent avec beaucoup moins. Les 10 % les plus riches gagnent plus de 3 100 euros, voire beaucoup plus. À eux seuls, ces derniers reçoivent plus de la moitié des revenus mondiaux.
La moitié la plus pauvre de l’humanité reçoit seulement 8 % de l’ensemble des revenus mondiaux, tandis que les 10 % les plus riches en perçoivent plus de la moitié, selon le World Inequality Database (WID) pour 2021 [1]. Le 1 % du sommet capte à lui seul 19 % de l’ensemble des revenus mondiaux. À l’échelle de la planète, les inégalités de revenus sont immenses.
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Résumé exécutif du rapport 2 % pour 2°C : Les investissements publics et privés nécessaires pour atteindre la neutralité carbone de la France en 2050. La conférence de présentation du rapport peut-être visionnée entièrement sur notre chaîne YouTube. Le rapport complet est disponible en téléchargement.
Au cours des dernières années, nous avons fixé des objectifs ambitieux pour le climat. Nous avons multiplié les accords internationaux, les lois et les stratégies nationales. Mais les résultats ne suivent pas : nos émissions baissent trop lentement. Une des causes principales de cet échec est que la reconstruction écologique de nos sociétés se heurte au mur de l’argent. Or, atteindre la neutralité carbone suppose, certains y verront un paradoxe au regard de l’impératif de sobriété, de nombreux investissements.
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En permettant aux individus et aux entreprises de se soustraire à leurs obligations fiscales, les paradis fiscaux sapent le contrat social des démocraties en même temps qu’ils appauvrissent les États. Cependant, alors que la guerre en Ukraine secoue l’Europe, le manque de transparence financière n’est plus seulement un problème démocratique : il remet également en cause le pouvoir de sanction des pays occidentaux, en offrant la possibilité aux oligarques russes d’échapper aux sanctions dont ils sont la cible grâce à des montages financiers complexes. Dans ce contexte, l’intérêt géopolitique converge avec l’intérêt démocratique, et commande d’agir avec détermination pour rendre le système financier plus transparent.
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