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Les politiques culturelles imposent un modèle dominant de la culture qui exclue trop souvent les catégories populaires et moyennes. C’est l’un des facteurs du rejet actuel du politique et des partis traditionnels. Le point de vue de Fabrice Raffin, sociologue, maître de conférences à l’université de Picardie Jules Verne, adapté d’une tribune initialement parue dans le journal Le Monde.
Les politiques publiques du domaine de la culture en France sont fondées sur des principes généreux d’éducation et d’émancipation. Le problème, pour ceux qui – professionnels de la culture en tête – placent en elles de tels espoirs, est qu’elles produisent au bout du compte surtout des effets de domination et d’exclusion.
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Le thème de l’immigration est aujourd’hui omniprésent et instrumentalisé à outrance, ad nauseam serait-on tenté de dire, par l’extrême droite mais bien au-delà, accompagné de manipulations et autres mensonges assénés sans scrupules. Parler objectivement de l’immigration n’est pas chose aisée. Charly Salkazanov, avocat, s’y essaie en interrogeant la réalité de ce « coût » de l’immigration.
C’est une idée bien répandue, un totem quasi indéboulonnable : l’immigration coûte cher. Pis, elle représente un poids exorbitant pour les finances de l’État. Mais en est-on vraiment sûr ? À force de le répéter, on finirait par l’être. En tout cas, le sujet catalyse les angoisses de certains Français au point de devenir un argument clé contre l’immigration. L’idée ne vient pas seule. Elle est accompagnée de ses variations : la France serait trop généreuse, les gens qui n’ont jamais travaillé bénéficieraient des prestations sociales, etc. Cette conviction d’une immigration qui plombe les finances publiques semble acquise. Elle a imprégné les mentalités, si bien que plus de 60% des Français pensent que « de nombreux immigrés viennent en France uniquement pour profiter de la protection sociale »1. Le sujet est complexe. Mais c’est justement une raison de s’y frotter. Sur quelle réalité se basent les partisans de ce dogme ? Il est important de ménager une place de choix à la raison et à des faits avérés pour un débat rigoureux et dépassionné sur le coût de l’immigration en France.
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Entre le dogme présidentiel de l’impossibilité d’augmenter les impôts et le programme fiscal voué à l’échec du Nouveau Front Populaire (NFP), il doit exister une voie pour plus de justice fiscale et la prise en compte des contraintes budgétaires. C’est ce que propose la présente note, après avoir rappelé les urgences de la situation de nos finances publiques.
Le programme porté par le Nouveau Front Populaire (NFP) pendant la campagne des récentes élections législatives aura eu la vertu de remettre le sujet de la fiscalité des plus fortunés au centre des débats.
Il s’agit d’un sujet tout à fait légitime dans un contexte où la France va devoir réaliser un effort d’économies massif – de l’ordre d’une centaine de milliards d’euros[1] – rien que pour stabiliser son endettement.
L’outil fiscal doit néanmoins être manié avec prudence et agilité, en particulier quand il s’agit de prélever des recettes sur les plus fortunés, qui sont généralement bien conseillés et assez mobiles. En la matière, la gesticulation politique au mépris du droit, qui n’est que trop fréquente, ou la simple erreur technique, se payent cash.
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Le mois de juin a été le plus chaud jamais enregistré dans le monde, la Terre a battu son record de température deux fois en deux jours le 21 puis le 22 juillet. Pourtant, ces records ont beaucoup moins intéressé que ceux des Jeux Olympiques qui se tenaient au même moment… Évidemment que les records sportifs sont beaux, vibrants, mais ils ne doivent pas nous faire oublier tous ceux que bat notre planète. La Terre menace de devenir inhabitable, elle commence déjà à l’être dans de nombreuses régions. La réalité, la voici : Les vagues de chaleur et canicules, pour beaucoup inédites, se sont enchainées partout dans le monde : aux Etats unis où 140 millions de personnes ont été confrontées à la des chaleurs extrêmes, mais aussi en Europe, au Maroc, au Mexique, au Moyen-Orient, en Chine… Et ces chaleurs ont provoqué des centaines voire des milliers de morts, tant elles sont difficiles à compter… La forêt Amazonienne brûle plus rapidement que jamais, le Brésil est frappé par des incendies inédits si bien que l’état d’urgence a été décrété dans 45 villes. La Méditerranée a subi une nouvelle canicule marine avec une température de surface de plus de 30°C par endroits. L’Antarctique vit une vague de chaleur historique avec des températures de 30°C au-dessus de la normale si bien que les scientifiques s'inquiètent d’un point de bascule qui pourrait être provoqué par une fonte incontrôlée des calottes glaciaires. Et tout ceci sans parler des événements climatiques extrêmes et inondations… Oui c’est fou ce qu’il se passe, c’est fou mais il faut le savoir, le comprendre pour avancer et se battre pour la vie tout simplement. Alors que s’est-il passé ces derniers mois sur le front climatique ? Qu’est-ce que cela implique pour nos vies, l’avenir ? Que faire de notre colère et de nos sentiments d’impuissances ? Réponses dans cette chronique écologie de Paloma Moritz.
Soutenez Blast, nouveau média indépendant : https://www.blast-info.fr/soutenir Comment peut-on encore faire confiance ? C’est LA question qui se pose en cette rentrée alors que des millions de personnes ont le sentiment que leur vote n’a servi à rien, que leur voix et leurs besoins n’ont pas été écoutés, qu’elles ont été tout simplement piétinées, par la décision d’Emmanuel Macron de nommer Michel Barnier, premier ministre, pourtant ultra minoritaire. Cette confiance politique était déjà très abîmée, elle semble aujourd’hui brisée. En février 2024 déjà, l’enquête annuelle du CEVIPOF montrait que 70% des Français n’ont pas confiance en la politique. À cela s’ajoute que nos sociétés sont de plus en plus fragmentées, déchirées par des inégalités sociales et écologiques toujours plus fortes.
Pourtant, et c’est tout le paradoxe, face aux urgences sociales, démocratiques et écologiques, nous avons plus que jamais besoin de coopérer et de nous faire confiance. C’est ce qu'affirme l'économiste Eloi Laurent. Selon lui, la source des multiples crises actuelles est le capitalisme contemporain, qui est totalement irrationnel : il nous divise et nous isole. Il l’écrit : “Nous devons aujourd’hui nous réinventer collectivement pour atténuer les menaces qui grossissent à l’horizon et parer les chocs déjà là. Nous ne pouvons plus les ignorer”. Surtout que la capacité à atténuer ces crises écologiques et sociales déterminera beaucoup le destin de la démocratie en France.
Dans son nouvel essai, il invite donc à imaginer de nouveaux liens sociaux et de nouvelles formes de coopération humaine, de solidarité contre « l’emprise de l’économisme et du tout-numérique », “pour fonder les bases d’une société écologique prenant soin des écosystèmes comme des humains ». Et organiser, enfin, une « économie du bien-être ” aux antipodes des politiques d’austérité actuelles… Alors comment sortir des impasses du néolibéralisme ? Comment la coopération peut permettre de construire une société plus juste et plus écologique ? Et qu’est cela changerait à nos vies ? Réponses dans cet entretien de Paloma Moritz avec Eloi Laurent.
Un ouvrage collectif, inspiré par la discipline fondée par Régis Debray, invite à penser les métamorphoses du présent pour comprendre celles de demain.
Rassemblant une petite vingtaine d’auteurs d’horizons disciplinaires variés, l’objet de ce livre n’est pas d’esquisser des futurs plausibles pour l’avenir (la futurologie), ni d’opter pour la divination (art de prédire l’avenir par des sacrilèges ou des fausses sciences), mais de comprendre ce qui se joue dans les métamorphoses d'aujourd'hui, et comment celles-ci influencent l’avenir à un horizon de vingt à trente ans.
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En l’absence de majorité absolue au sein de l’hémicycle, les discussions relatives à l’adoption d’une loi de programmation énergie-climat seront l’occasion pour la France d’éprouver une nouvelle méthode de décision, déjà largement appliquée chez nos voisins européens : celle d’un véritable parlementarisme. À l’occasion de la nomination du nouveau gouvernement, Benoît Calatayud, membre de l’Observatoire de la transition énergétique de la Fondation, Alain Delmestre, secrétaire national à la transition énergétique du Parti socialiste, et Phuc-Vinh Nguyen, chercheur sur les politiques de l’énergie européenne et française au sein du Centre Énergie de l’Institut Jacques Delors, proposent de mettre en place un nouveau cadre de discussion afin de faire émerger un consensus transpartisan sur les questions énergétiques.
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