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Tribune - Page 17

  • Le Monde - « Le recours au financement privé n’est pas une solution providentielle mais un levier supplémentaire pour innover »

    Par André Dupon (Président du Mouvement des entrepreneurs sociaux), Thibaut Guilluy (Directeur général du groupe Ares), Christophe Itier (Directeur général de La Sauvegarde du Nord), Frédéric Bardeau (Président de Simplon.co et de la Fondation Simplon.co)

    Le débat sur l’application en France des « Social Impact Bonds » (SIB) est clivant. C’est légitime, le financement des programmes sociaux étant historiquement et quasi exclusivement assuré par la puissance publique, plus que dans tout autre pays au monde.

    Héritage des « trente glorieuses », qui ne sont plus qu’un lointain souvenir, l’institutionnalisation de la solidarité reste en effet solidement installée dans les esprits… mais sérieusement mise à mal sur le terrain.

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    Par Jean Claude Boual (Président du Collectif des associations citoyennes), Michel Chauvière (Directeur de recherche émérite au CNRS), Gabrielle Garrigue (Avenir Educs), Eric Denoyelle (Collectif pour une éthique en travail social), L’appel des Appels

    Le gouvernement s’apprête à introduire en France les « investissements à impact social », avec, pour fer de lance, la création de « Social Impact Bonds » (SIB) pour lesquels il ne reste plus qu’à trouver une appellation « à la française ». Depuis la remise au gouvernement en septembre 2014 du rapport d’Hugues Sibille (alors vice-président du Crédit coopératif, dont il préside désormais la Fondation), le lobbying en faveur des SIB n’a jamais cessé.

    Le 4 février 2016, Le Monde publiait un article faisant la promotion des SIB, sous le titre « Quand les investisseurs privés financent l’action sociale », signé par Benjamin Le Pendeven, Yoann Lucas et Baptiste Gachet, qui sont aussi les auteurs du document « Social Impact Bonds : un nouvel outil pour le financement de l’innovation sociale » financé et diffusé par l’Institut de l’entreprise, un think tank dépendant des grands groupes industriels et financiers français.

  • Libé - «Radicalisations» et «islamophobie» : le roi est nu

    Par Gilles Kepel, Professeur des universités, Sciences-Po - Ecole normale supérieure (dernier ouvrage paru : «Terreur dans l’Hexagone, genèse du djihad français», éd. Gallimard, 2015, 352 pp., 21 €) Bernard Rougier, Professeur des universités Sorbonne-Nouvelle

    L’une des premières victimes collatérales des attentats de 2015 est l’université française. Alors que les sciences humaines et sociales sont concernées au premier chef pour fournir les clés d’interprétation du phénomène terroriste d’une ampleur inouïe qui a frappé l’Hexagone, les institutions universitaires sont tétanisées par l’incapacité à penser le jihadisme dans notre pays. Cela provient pour une part d’une politique désinvolte de destruction des études sur le monde arabe et musulman - la fermeture, par Sciences-Po en décembre 2010, le mois où Mohamed Bouazizi s’immole par le feu à Sidi Bouzid, du programme spécialisé sur ces questions est l’exemple le plus consternant : ont été éradiqués des pans entiers de la connaissance et notamment la capacité des jeunes chercheurs à lire dans l’original arabe la littérature de propagande salafiste et jihadiste. Mais cela provient aussi d’un interdit idéologique : entre le marteau de la «radicalisation» et l’enclume de «l’islamophobie», il est devenu très difficile de penser le défi culturel que représente le terrorisme jihadiste, comme une bataille à l’intérieur même de l’islam au moment où celui-ci est confronté à son intégration dans la société française.

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  • Paul Alliès- Les entreprises contre les Etats: un droit inacceptable

    Même amendé, le mécanisme qui permettrait aux entreprises étrangères de porter plainte contre un État quand elles estiment qu’il a failli aux engagements pris dans un traité d’investissement est illégitime, estime le collectif de juristes qui signe ce texte paru dans La Croix le 10 mars.

    "RDIE", pour règlement des différends entre investisseurs et États : derrière ce nom barbare, propre à décourager tout débat citoyen, se cache un mécanisme qui permet aux entreprises étrangères de porter plainte contre un État quand elles estiment qu’il a failli aux engagements pris dans un traité d’investissement. Le RDIE s’est fait connaître peu à peu du grand public en raison des excès récents commis par certains investisseurs.

    Une proposition qui ne lève pas les inquiétudes

    Le projet d’inclure un RDIE dans le Partenariat Transatlantique de Commerce et d’investissement, en négociation depuis 2013 entre l’Union européenne et les États-Unis (appelé TTIP, TAFTA en anglais), a suscité une mobilisation telle, que la Commission Européenne a été contrainte de mettre sur la table une proposition révisée en novembre 2015 : le système juridictionnel des investissements.

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  • La Tribune - Pour une relance de la demande

    La politique monétaire montre ses limites. Pour sortir l'Europe du marasme, une relance de la demande par l'investissement est nécessaire. Par Sébastien Charles (Université Paris 8, LED), Thomas Dallery (Université du Littoral Côte d'Opale, CLERSE) et Jonathan Marie (Université Paris 13, CEPN)

    L'OCDE, dans son dernier rapport du 18 février 2016 , plaide ouvertement pour une politique de relance par la demande. La dépense publique étant de plus en plus conspuée et inlassablement rendue responsable, avec le coût du travail, de la crise déclenchée, en réalité, par l'endettement privé, on se demande bien ce qui a pu traverser l'esprit de Catherine Mann. L'économiste en chef de l'institution propose ce que les économistes appellent une politique de relance keynésienne. En lisant les prévisions de croissance de l'économie mondiale pour l'année en cours on comprend aisément. En effet, on constate qu'elles ont été rabaissées par rapport à celles de novembre 2015...elles-mêmes diminuées par rapport à celle de septembre. Après un rapide travail d'exhumation des prévisions de juin, on saisit qu'il y a véritablement de quoi s'inquiéter. Ainsi, en l'espace de huit mois, nous sommes passés d'une croissance attendue du PIB mondial de 3.8% à 3% pour 2016. Hormis l'Inde, qui fait figure d'exception, tous les pays sont concernés par ce ralentissement marqué à commencer par la France.

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  • Loi El Khomri : la gauche face à sa raison d’être Par Christian Paul, Député socialiste de la Nièvre et Laurent Baumel, député socialiste d’Indre-et-Loire

    La réforme du code du travail symbolise le basculement idéologique dans lequel François Hollande et Manuel Valls, inspirés par le Medef, voudraient désormais entraîner la gauche française.

    Faciliter les licenciements économiques, accroître le temps de travail de ceux qui travaillent déjà, inverser la hiérarchie des normes prenant ainsi à rebours l’histoire et la construction du droit du travail… L’avant-projet de loi El Khomri symbolise, plus que tout ce qui l’a précédé -pacte de responsabilité, loi Macron,…- le basculement idéologique dans lequel François Hollande et Manuel Valls, inspirés par le Medef, voudraient désormais entraîner la gauche française. Ce n’est pas le compromis historique dont le pays a grand besoin, mais c’est un profond «changement» de modèle social.

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  • Le plus vertigineux dans «Baron noir», c'est que tout était vrai

    C’est une œuvre d’art et de vertige qui aura tiré sa révérence, lundi 29 février, avec la diffusion sur Canal+ des deux derniers épisode de Baron noir, cette fiction politique où tout est vrai. On a attendu la fin de la saison 1 pour le dire, parce que spoiler est une méchanceté facile, mais enfin, voici: tout est vrai, et là est le vertige. Tout est vrai ou plutôt, tout est traçable, compréhensible, tout ce qui trame l’odyssée de Philippe Rickwaert, député et maire de Dunkerque qui va passer huit heures de feuilleton à éviter la prison et la honte pour y aboutir finalement, ayant au passage fait tomber un président de la République, Francis Laugier, qui avait été son ami… Tout ce qui trame cette odyssée, donc, exception faite de sa conclusion provisoire –un président français poussé à la démission, hérésie ou rêve fantasmatique des journalistes– est une transposition de la simple vérité.

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  • Aux Occidentaux qui se permettent de me traiter de raciste

    Ce cri de colère d’une jeune prof Française et Marocaine aura-t-il la vertu de ramener à la réalité et à un minimum de décence la cohorte des néo-obscurantistes attachés à soutenir l’idéologie féodale que l’Arabie Séoudite (où elle règne sans partage) travaille à diffuser chez nous, ainsi que les chers Frères Musulmans dans une version plus doucereuse ? Ne rêvons pas…
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    Ce message s'adresse aux Occidentaux qui se permettent de me traiter de raciste, au motif de mon auto -critique civilisationnelle. Je parle en tant que Marocaine.

    Désolée si notre décadence à nous les "Arabes" vous dérange, mais croyez moi, moi elle me fait carrément souffrir. Et nous sommes quelques uns à en souffrir. On ne veut plus que notre culture soit un nid à obscurantistes, on ne veut plus que chez nous on exige des femmes d' être vierges avant le mariage, on ne veut plus de l'inégalité des sexes devant la justice et l'héritage, on ne veut plus que les homosexuels soient traités au mieux de malades, au pire jetés en prison, on ne veut plus être obligés de faire le Ramadan...etc. .

    On étouffe, on crève de cette civilisation rétrograde et misogyne qui considère les non musulmans comme des mécréants. On crève aussi d'antisémitisme culturel

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  • L'Humanité : Collectif critique, Renfonder la démocratie du commun

    La démocratie représentative est en crise, tout le monde en convient. Au lieu d’être une expression du peuple dans un mouvement d’auto-organisation libre et souveraine, sa forme dite représentative, construite au cours du XIXe siècle, a été préemptée, tout au long du XXe siècle, par les professionnels de la politique. 

    Des décennies de délégation de pouvoirs ont habitué la population à « librement se soumettre » en se dessaisissant de ses droits, au profit de ceux censés disposer « d’une raison supérieure », selon les termes de François Guizot, l’un des fondateurs du libéralisme politique. Aujourd’hui, la délégation de pouvoirs semble aller de soi dans notre démocratie si peu conforme aux espérances trop vite qualifiées d’« utopiques » aux siècles derniers. Or, si nous voulons réapprendre la démocratie en actes, il nous faut nous emparer des leviers de la liberté responsable.
     
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  • Collectif critique : L’Europe : une crise des fondations

    Crise des migrants, menace d’une sortie de la Grande-Bretagne, résurgence du nationalisme sous ses formes les plus virulentes : l’Europe tremble sur ses bases. La crise de l’Europe n’est pas due à son inachèvement, c’est une crise ouverte de ses fondations.

    Son fonctionnement actuel obéit en effet aux principes de l’ordolibéralisme, une forme spécifique de néolibéralisme auquel se sont ralliés dès les années 50 les “constructeurs” de l’Europe. Trois “règles d’or” commandent ce fonctionnement : la stabilité monétaire, l’équilibre budgétaire, la concurrence libre et non faussée. Ces règles d’or sont “constitutionnalisées” dans les traités et placées sous la surveillance vigilante des institutions européennes. Ce corset disciplinaire s’est mis en place par étapes depuis la fin des années 50. Il s’est renforcé peu à peu, traité après traité, au point de constituer aujourd’hui une contrainte institutionnelle dont on ne peut desserrer l’étau. Le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) a même mis en place un mécanisme de sanctions pour qu’aucun pays ne puisse se soustraire aux règles d’or.

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  • L'Humanité - Collectif critique : Déclaration du Collectif critique

    Nous ne sommes pas des experts. Nous ne parlons pas en experts mais en citoyen(ne)s qui subissons, comme les autres, l’impossibilité de participer activement aux choix qui nous concernent dans le travail, dans la ville, dans la société, dans le monde.
     
    Avec tant d’autres, nous ne sommes pas représentés, moins encore appelés à agir pour le bien commun. Des professionnels de la politique décident à notre place hors de tout contrôle. Des oligarchies industrielles et financières ultraminoritaires nous imposent des choix qui servent et confortent leurs intérêts. Des normes économiques supposées indiscutables, des traités internationaux négociés dans notre dos, des technocraties et des experts en tout genre bafouent le principe du « gouvernement par le peuple ». Ce n’est pas nouveau, mais c’est de pire en pire.
     
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  • Les Echos - 80 économistes plaident pour une «autre politique» économique

    Dans une tribune dans « Le Monde », ils défendent une confrontation avec l’Allemagne.

    La fronde des économistes de gauche s’affirme face à la politique du gouvernement et à l’attitude de l’Allemagne. Dans une tribune publiée dans « Le Monde » , 80 économistes, parmi lesquels Michel Aglietta, Philippe Askenazy ou encore Benjamin Coriat, sonnent l’alarme et proposent une politique économique alternative.

    Celle-ci se rapproche de celle défendue la gauche du PS quand les signataires vilipendent des pays européens « engagés dans une course mortifère à la compétitivité par l’austérité dont l’objectif se résume à prendre des parts de marché et des emplois aux pays voisins ». Ou quand le texte met l’accent sur une « demande interne clairement insuffisante » en Europe. Ou alors lorsque les signataires demandent « le redéploiement de sommes consacrées au Pacte de responsabilité, dont l’échec en matière d’emploi et d’investissement est patent ». La tribune appelle à un « nouveau pacte productif à la fois écologique et social » , une hausse de 10 % des salaires les plus faibles et à un plan de soutien de l’activité de 40 milliards d’euros.

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