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Idées - Page 19

  • Marcel Gauchet : "La révolution macronienne est tout sauf une révolution"

    A l'heure où la France est gouvernée par un président se revendiquant du "nouveau monde", où l'on parle de "révolutions" à tout-va, le philosophe et historien Marcel Gauchet est l'invité des Matins de France Culture pour éclairer ce phénomène.

  • La Vie des idées - Avec tous les autres, À propos de : Corine Pelluchon, Éthique de la considération, Seuil, « L’ordre philosophique »

    La transformation du monde passe par la transformation de soi. L’éthique de la considération, selon C. Pelluchon, doit nous permettre de relever les défis écologiques et sociaux auxquels nous sommes confrontés, afin qu’à nouveau nous puissions vivre avec les autres êtres, quels qu’ils soient.

     
    Recensé : Corine Pelluchon, Éthique de la considération, Seuil, « L’ordre philosophique », 2018, 288 p., 23 €.
     
    Dans un monde menacé d’effondrement, sourd aux enjeux écologiques et tourné vers un économisme sacrifiant les aspirations humanistes des individus et assombrissant les processus démocratiques, l’enjeu de l’ouvrage de Corine Pelluchon est de rendre possibles « de nouvelles Lumières » (p. 262) en proposant une éthique propre à réduire l’écart entre ce que nous savons et ce que nous faisons. Tout au long de ce livre dense, ardu et stimulant, la philosophe décrit un processus de subjectivation puisant dans les morales antiques mais dégagé de tout rapport à Dieu, ayant pour but d’ouvrir à une considération reconnaissant la valeur propre de chaque être humain et de chaque vivant.
     
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  • La Vie des Idées - Habermas, dans l’espace public

    Dans ce portrait intellectuel de l’enfant terrible de l’École de Francfort, S. Müller-Doohm nous découvre un infatigable polémiste, dont les prises de position ont marqué le dernier demi-siècle. C’est aussi l’histoire allemande d’après-guerre que cette première biographie nous donne à parcourir.

    « Jamais je n’ai rencontré dans ma vie un homme qui attache une telle importance, dans la recherche de la vérité, à l’échange des arguments » (p. 350) : cette confidence d’Oskar Negt, rapportée par Stefan Müller-Doohm dans cette toute première biographie consacrée à Jürgen Habermas et dont la traduction française par Frédéric Joly paraît cette année chez Gallimard, pourrait être placée en exergue de l’ouvrage. À condition toutefois qu’on prenne la mesure de ce que signifie, pour Habermas, « l’échange des arguments ».

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  • Non Fiction - Orwell, un socialiste inclassable

    Dans ce court ouvrage , Kévin Boucaud-Victoire propose une synthèse des idées politiques d’Orwell. L’œuvre du romancier, en effet, est souvent envisagée d’un seul bloc comme une critique du totalitarisme. Cette critique est certes apparente dans La Ferme des animaux et 1984 ; cependant, on ne saurait réduire l’œuvre d’Orwell à ces deux ouvrages. De plus, le romancier se prête à des lectures partisanes et simplificatrices : à gauche comme à droite de l’échiquier politique, Orwell est souvent « récupéré » par ses commentateurs. La droite libérale voit ainsi en lui un pourfendeur du communisme stalinien, en oubliant la radicalité de ses positions et le fait qu’Orwell était socialiste – sympathisant du mouvement travailliste anglais et anti-impérialiste. Quant à la gauche, stalinienne ou progressiste, elle a reproché à Orwell son attachement aux traditions et l’a accusé d’avoir dénoncé aux autorités anglaises des militants communistes. S’il est vrai qu’Orwell a dénoncé le totalitarisme stalinien – au point que La Ferme des animaux, satire virulente de la révolution bolchévique, a été publiée difficilement – il n’en a pas moins critiqué le capitalisme et construit son œuvre comme une défense des opprimés.

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  • Les années 1968-2018 : une histoire intellectuelle et politique (suite et fin) (1/11) Épreuves, exorcismes

    Pourquoi avoir recours à l’exorcisme, à sa force de conjuration des malédictions? - tel Henri Michaux qui ressuscite face aux malheurs de la guerre, entre 1940 et 1944, cette forme de résistance de l’esprit, et tel Pierre Rosavallon face aux périls et aux désenchantements de la démocratie en 2018?

    Comment armer efficacement notre volonté, dépasser notre sentiment rampant d’impuissance? Comment articuler le temps long de l’histoire de l’émancipation avec ses progrès et ses promesses non tenues et celui court de la rupture du laboratoire politique et philosophiques des année post 1968, alors que les débats autour de la commémoration du cinquantenaire des événements de mai nous agitent ou nous stimulent?

    Pierre Rosanvallon, titulaire de la chaire Histoire Moderne et Contemporaine du politique propose de retrouver "le chemin des enthousiasmes et des explorations de 1968 à nos jours", de s’inscrire "à rebours d’un "fatalisme morose et désabusé", comme il le disait en ouverture de sa série sur deux ans intitulée « Les années 1968-2018 : une histoire intellectuelle et politique. » 

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  • Sélection été : Non Fiction - De quoi le multiculturalisme est-il la reconnaissance ?

    Paul May a été le lauréat 2015 du prix Vincent-Lemieux de l'Association canadienne de science politique, pour un travail intitulé Droits individuels et redéfinition de la laïcité: le cas des tribunaux d'arbitrage religieux en Ontario, qui s’inscrit dans une démarche à la fois philosophique et sociologique. Dans Philosophies du multiculturalisme, l'auteur reprend et expose les principales références philosophiques qui ont structuré sa réflexion. L'ouvrage est composé de sept parties : une longue introduction cherche à situer le débat sur le multiculturalisme, à la fois dans le temps et en termes de problématique. Paul May présente ensuite quatre auteurs correspondant à quatre positions représentatives dans le débat scientifique et public, dans la mesure où il accorde une grande importance à l'inscription sociale des débats théoriques, avant d'en venir aux critiques du multiculturalisme et à une courte conclusion interrogeant l'avenir du multiculturalisme.

    Histoire et définition du multiculturalisme

    Qu'est-ce que le multiculturalisme ? Paul May propose trois définitions. L'une, sociologique, désigne « l'hétérogénéité ethnique, culturelle et religieuse d'un pays »  qui résulte notamment de l'immigration postcoloniale. La seconde, plus philosophique et normative, cherche à valoriser cette diversité dans une perspective de justice sociale (Taylor, Young, Tariq Modood), dans une logique d'approfondissement de l'idéal démocratique. La troisième concerne plutôt le domaine institutionnel, recouvrant les programmes qui découlent de l'idée multiculturaliste de la justice sociale.

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  • Pierre Bourdieu présente son livre La Distinction (INA, 1979)

    Pierre BOURDIEU présente son livre "La Distinction, critique sociale du jugement" essai sociologique sur les goûts et les styles de vies.

  • Témoignage Albert PALLE sur Jean Paul SARTRE et Raymond ARON (INA, 1973=

    Bernard PIVOT reçoit Raymond ARON . Il lui propose de regarder un témoignage enregistré d' Albert PALLE, ancien élève de Jean Paul SARTRE et de Raymond ARON. Il compare la personnalité des deux philosophes lorsqu'ils enseignaient au lycée du Havre . Réaction sur le plateau de Raymond ARON.

  • Sélection été : Non Fiction - Entretien avec Jérôme Baschet : «Défaire la tyrannie du présent»

    Jérôme Baschet est historien médiéviste, spécialiste des images, mais également l’un des meilleurs connaisseurs de la rébellion zapatiste. Il explore désormais les enjeux du monde contemporain en mobilisant cette double compétence.

    Son dernier livre, Défaire la tyrannie du présent. Temporalités émergentes et futurs inédits, porte sur la manière dont nos sociétés conçoivent le passé, le présent et, surtout, le futur. Après avoir montré ce que le présentisme doit au capitalisme, il scrute les possibilités de concevoir autrement le futur, jusqu’à s’interroger sur le sens que pourrait prendre aujourd’hui la révolution. Parallèlement, il réfléchit à ce que pourrait être l’histoire et le travail de l’historien dans un tel contexte.

    François Hartog notait dans une conférence il y a un an que plusieurs livres récents  invitaient, pour échapper au présentisme, à se tourner vers le passé pour en dégager les potentialités. Ils sont « autant de tentatives pour sortir du présentisme, en rétablissant une circulation effective entre passé, présent et futur. Puisqu’une société (pour "faire société") a besoin d’un moteur à trois temps. Et une histoire à venir aussi. » . Ce livre en fait partie et vient s'ajouter à cette liste. 

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  • Simone de Beauvoir à propos du mot sexisme

    Simone de BEAUVOIR, présidente de la Ligue du droit des femmes, définit le mot sexisme, forgé par analogie avec le mot racisme, et utilisé par le mouvement des femmes. Elle signale que le MLF a créé la Ligue du droit des femmes afin de lutter contre toutes les formes de sexisme.

  • Sélection d'été - Non Fiction - Marx entre dans l’Histoire

    Avant de devenir une icône intemporelle de la théorie politique et économique, Marx a d’abord été un homme : qui plus est, un homme de son temps. Tel est le point de départ qui unit les deux dernières biographies de Karl Marx. Publié aux Etats-Unis en 2013, Karl Marx. Homme du XIXe siècle par l’américain Jonathan Sperber, historien spécialiste de l’Allemagne du XIXe siècle, a été traduit en 2017 par les éditions Piranha. Karl Marx. Greatness and Illusion date de 2016 et est l’œuvre de l’anglais Gareth Stedman Jones, historien des idées .

    Inactuel Marx

    La « forte polarisation des opinions sur Marx », rappelée par Jonathan Sperber, relève de l’évidence et reflète la lutte entre communisme, capitalisme et fascisme au cours du XXe siècle. A notre siècle, Marx reste considéré comme un contemporain par des observateurs de bords aussi opposés que le magazine The Economist, lors de la crise financière de 2008, ou que feu l’historien britannique marxiste Eric Hobsbawm.

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