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Idées - Page 15

  • Le meilleur de 2018/2019 - La Vie des idées - Dossier : Qui sauvera le climat ?, Des entreprises sobres et responsables : Crise climatique, crise du capitalisme

    La crise climatique exige que l’on envisage l’entreprise comme un « commun », et qu’on la mette au service de la protection des biens communs immatériels et matériels qui, seuls, permettent d’envisager l’émancipation de tous.

    En France, un récent projet de loi a fait de la transformation de l’entreprise l’un des défis majeurs du XXIe siècle. Si ce projet n’abordait pas une seule fois les problèmes que posent à notre modèle économique le changement climatique ou la perte de biodiversité, la question de la transformation du modèle d’entreprise reste d’autant plus urgente qu’aucun État de l’Union européenne n’est aujourd’hui en mesure, dans le cadre des politiques économiques en vigueur, d’infléchir ses émissions de gaz à effet de serre en vue de tenir les objectifs fixés dans l’Accord de Paris pour maintenir le réchauffement global sous la barre des 1,5 °C.

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  • Le vent se lève - Marx, penseur de l’écologie – Entretien avec Henri Peña-Ruiz

    Henri Peña-Ruiz est agrégé de philosophie et maître de conférences à l’IEP de Paris. Il a consacré plusieurs ouvrages à l’oeuvre de Karl Marx : Marx, quand même, Entretien avec Karl Marx en 2012, puis plus récemment Karl Marx, penseur de l’écologie (publié en 2018 aux éditions Le Seuil). L’entretien qu’il nous accorde est l’occasion d’aborder cette dimension méconnue de l’oeuvre marxienne, celle de la prise en compte du rapport à la nature et plus globalement d’envisager Marx comme un penseur de l’émancipation. Entretien réalisé par Sébastien Polveche.

    Le Vent Se Lève – Vous avez consacré plusieurs ouvrages à Marx, dont le dernier, intitulé Karl Marx, penseur de l’écologie. Cette dimension de l’oeuvre de Marx peut sembler contre-intuitive. Dans quelle mesure Karl Marx intègre-t-il l’écologie et le rapport à la nature à ses réflexions politiques et économiques ?

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  • Le meilleur de 2018/2019 - France 5 - « Une histoire de France » : être de son pays par Nathalie Heinich

    L'histoire nationale à travers le destin de deux familles d'exilés. La sociologue Nathalie Heinich, directrice de recherche au CNRS et lauréate du prix Pétrarque de l'essai 2017 pour son ouvrage « Des valeurs », livre une réflexion sur l'identité et ses origines dans « Une histoire de France », qu’elle publie aux éditions les Impressions Nouvelles. Récit du prix à payer pour devenir, et pour rester, français...

  • Le meilleur de 2018/2019 - Non Fiction - Les intellectuels entre histoire, espoir et délire prophétique

    La saga des intellectuels français est une somme : en 1196 pages (en deux volumes) , il pose bien-sûr de très nombreuses questions et promet maints effets, à la fois du côté de l’histoire et du côté de la philosophie . Elles renvoient essentiellement à la conception de l’histoire du présent, de l’histoire culturelle, de l’histoire des intellectuels, ainsi qu’à l’analyse nécessaire de la posture des intellectuels devant leur histoire – pour ne pas parler de la manière dont les intellectuels sont pris pour objets à partir de leur histoire récente.

    Sur ce plan il faut admettre, avec François Dosse, que la notion d’intellectuel – peu théorisée dans son extension et sa compréhension – a d’abord été très valorisée avant d’être péjorée (et d’ailleurs on ne voit poindre son emploi au féminin qu’au fur et à mesure du déroulement de cette histoire). Quant à l’histoire des intellectuels, François Dosse en avait déjà abondamment justifié les cadres dans ses publications antérieures, consacrées à Cornelius Castoriadis, Gilles Deleuze et Félix Guattari, Paul Ricoeur, Michel de Certeau et bien d’autres. Le point de départ de cette histoire est donc le moment inaugural de l’Après-Guerre, qui ouvre une période d’ébullition à laquelle la chute du mur de Berlin et l’effondrement de l’horizon communiste mettront fin plus ou moins brutalement (1989).

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  • Le meilleur de 2018/2019 - Le Vent se lève - Théorie de l’effondrement : « Le système actuel de représentation démocratique opère un rétrécissement de la pensée » – Entretien avec Corinne Morel Darleux

    Corinne Morel Darleux est conseillère régionale d’Auvergne-Rhône-Alpes pour le Parti de gauche. Elle écrit tous les mois pour Reporterre, divers blogs et tient une chronique mensuelle à Là-bas si j’y suis. Elle est notamment l’auteur de L’écologie, un combat pour l’émancipation (Bruno Leprince, 2009) et a coordonné la rédaction du manifeste des 18 thèses pour l’écosocialisme qui marque l’apparition du terme écosocialisme en France. Elle fait partie de ces nouveaux penseurs de l’écologie politique et c’est à ce titre que nous avons voulu l’interroger.

    LVSL – On voulait revenir sur l’article que vous avez écrit pour Reporterre, qui a été publié le 19 juillet et qui est intitulé « face à l’effondrement formons des alliances terrestres » où vous évoquiez votre rapprochement avec la collapsologie. C’est une théorie qui avait plutôt le vent en poupe, notamment dans les milieux libertaires et les milieux écologistes.

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  • Revue de la régulation - Le renouvellement de la pensée économique durant la crise des années 1930. Le découplage théorie économique / politique économique

    L’article s’intéresse à l’évolution de la pensée économique lorsqu’elle est confrontée à une grave crise économique et financière, en prenant pour objet d’étude la crise des années 1930. Il montre qu’il convient de nuancer une vision kuhnienne selon laquelle la crise induirait nécessairement des avancées théoriques nouvelles qui contribueraient à l’émergence spontanée d’un nouveau paradigme et, partant, influenceraient la mise en œuvre de politique de sortie de crises innovantes (hétérodoxes) par les policy makers. Certes la crise des années 1930 a favorisé l’éclosion de nouvelles approches théoriques et mis sur les rails la « révolution keynésienne ». Mais leur émergence est non seulement antérieure à la crise, le renouvellement théorique étant par ailleurs complexe et peu assimilable à un processus continu. Quant au policy maker initiateur de politiques innovantes de sortie de crise (par exemple Roosevelt et le New Deal), il a davantage été guidé par le pragmatisme et la nécessité d’apporter des réponses concrètes à la crise que par les prescriptions de la nouvelle théorie économique en gestation. L’article conclut que la crise conduit à un découplage théorie économique / politique économique complexe s’appuyant sur la concomitance de trois dynamiques à l’œuvre : renouvellement de la pensée standard, émergence d’éléments théoriques hétérodoxes et mise en action de politiques publiques innovantes. Le nouveau « paradigme », s’il existe, n’est que le résultat de ces trois dynamiques.

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  • Le meilleur de 2018/2019 - France Culture - Pourquoi la démocratie ne fait plus rêver ? Yascha Mounk Professeur de théorie politique à Harvard

    Pendant que Donald Trump partait jouer au golf, Barack Obama, George Bush et l’ensemble de l’establishment américain étaient réunis ce weekend à Washington pour rendre hommage à la mémoire de John McCain.

    Au-delà de la personne du défunt sénateur, cet enterrement était aussi celui d’une certaine conception de la Démocratie et du combat politique, un monde en passe d’être englouti où il était possible de se contredire sans se haïr et de gagner sans écraser. Malgré la stabilité, la prospérité et la sécurité qu’elle a pu engendrer depuis 70 ans, la démocratie libérale est en effet en train de céder partout dans le monde face aux assauts d’un contre-modèle populiste, autoritaire et réactionnaire. Incarné par Donald Trump, ce changement d’ère politique prend ailleurs le visage d’Erdogan, la voix d’Orban, la gestuelle de Maduro, les outrances de Salvini et les provocations de Farage. Critiquées par les experts, exposées par la presse et dénoncées par leurs opposants, ces nouvelles figures de la modernité politique  enchaînent néanmoins, semble-t-il contre toute logique, les succès électoraux. Pourquoi la démocratie ne fait-elle plus rêver ? 

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  • Le meilleur de 2018/2019 - Le Monde Diplomatique par Razmig Keucheyan - Les idées suffisent-elles à changer le monde ? Ce que la bataille culturelle n’est pas

    Au cours des années 1980 et 1990, l’idée qu’il n’existait aucune solution de rechange aux démocraties de marché a entraîné une forme de fatalisme. A contrario, le réarmement contestataire observable depuis deux décennies replace sur le devant de la scène les affrontements idéologiques. Au point, parfois, d’attribuer à la bataille des idées un rôle et un pouvoir qu’elle ne possède pas.

    C'est Mme Najat Vallaud-Belkacem qui, après tant d’autres, le répète dans un article paru en janvier 2018 : le Parti socialiste (PS) a perdu la « bataille culturelle » — l’expression apparaît trois fois (1). Lorsque M. François Hollande a remporté l’élection présidentielle de 2012, le PS détenait pourtant tous les leviers du pouvoir : l’Élysée, Matignon, l’Assemblée nationale, mais aussi le Sénat et vingt et une régions sur vingt-deux. Rien ne semblait empêcher la mise en œuvre de la politique de gauche que Mme Vallaud-Belkacem, au gouvernement pendant toute la durée du quinquennat, appelle rétrospectivement de ses vœux. Mais les vents contraires soufflaient apparemment trop fort. La « bataille culturelle », ce mystérieux génie qui bride l’ardeur des gouvernements de gauche successifs, était perdue.

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  • Le meilleur de 2018/2019 - Non Fiction - Une histoire française des rapports de pouvoir

    Il y a deux ans, l’historienne Michelle Zancarini-Fournel publiait Les luttes et les rêves. Une histoire populaire de la France de 1685 à nos jours . Cette année, c’est au tour de Gérard Noiriel de se livrer au même exercice. Son Histoire populaire de la France couronne et synthétise une carrière consacrée à l’histoire des ouvriers, de l’immigration, du racisme, de la nation et à la défense et à l’illustration des méthodes de la socio-histoire. Ce parcours de chercheur colore les propos et les angles retenus par G. Noiriel dans cette somme.

    En gestation depuis une dizaine d’années, ce livre a pour modèle l’Histoire populaire des États-Unis de l’américain Howard Zinn, également publiée en France par l’éditeur marseillais Agone en 2002, la version américaine datant de 1980. H. Zinn ambitionnait alors d’écrire l’« histoire par le bas » afin de donner la parole aux vaincus de l’histoire. Depuis, de nombreux travaux historiques ont creusé un tel sillon appliqué à différentes périodes et espaces. G. Noiriel relativise l’originalité d’une telle démarche en 2018 et souligne également la différence de contexte d’écriture : si l’Américain conçoit son projet dans la foulée du triomphe du progressisme après Mai 68, le Français écrit alors que celui-ci recule et que la « crise du mouvement ouvrier a considérablement affaibli les luttes sociales au profit des conflits identitaires. »

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  • Le meilleur de 2018/2019 - Les années 1968-2018 : une histoire intellectuelle et politique (suite et fin) (2/11) "Les figures de l'engourdissement"

    Quelles sont les mécanismes de l'engourdissement du laboratoire politique et des idées dans les années 1980? s'interroge Pierre Rosanvallon. Quelles sont les radicalités d'impuissance qui émergent? Comment l'Europe, "notre avenir", devient-elle une "bulle" d'espérances et d'attentes?

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