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Idées - Page 16

  • Le meilleur de 2018/2019 - France Culture - Pourquoi la démocratie ne fait plus rêver ? Yascha Mounk Professeur de théorie politique à Harvard

    Pendant que Donald Trump partait jouer au golf, Barack Obama, George Bush et l’ensemble de l’establishment américain étaient réunis ce weekend à Washington pour rendre hommage à la mémoire de John McCain.

    Au-delà de la personne du défunt sénateur, cet enterrement était aussi celui d’une certaine conception de la Démocratie et du combat politique, un monde en passe d’être englouti où il était possible de se contredire sans se haïr et de gagner sans écraser. Malgré la stabilité, la prospérité et la sécurité qu’elle a pu engendrer depuis 70 ans, la démocratie libérale est en effet en train de céder partout dans le monde face aux assauts d’un contre-modèle populiste, autoritaire et réactionnaire. Incarné par Donald Trump, ce changement d’ère politique prend ailleurs le visage d’Erdogan, la voix d’Orban, la gestuelle de Maduro, les outrances de Salvini et les provocations de Farage. Critiquées par les experts, exposées par la presse et dénoncées par leurs opposants, ces nouvelles figures de la modernité politique  enchaînent néanmoins, semble-t-il contre toute logique, les succès électoraux. Pourquoi la démocratie ne fait-elle plus rêver ? 

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  • Le meilleur de 2018/2019 - Le Monde Diplomatique par Razmig Keucheyan - Les idées suffisent-elles à changer le monde ? Ce que la bataille culturelle n’est pas

    Au cours des années 1980 et 1990, l’idée qu’il n’existait aucune solution de rechange aux démocraties de marché a entraîné une forme de fatalisme. A contrario, le réarmement contestataire observable depuis deux décennies replace sur le devant de la scène les affrontements idéologiques. Au point, parfois, d’attribuer à la bataille des idées un rôle et un pouvoir qu’elle ne possède pas.

    C'est Mme Najat Vallaud-Belkacem qui, après tant d’autres, le répète dans un article paru en janvier 2018 : le Parti socialiste (PS) a perdu la « bataille culturelle » — l’expression apparaît trois fois (1). Lorsque M. François Hollande a remporté l’élection présidentielle de 2012, le PS détenait pourtant tous les leviers du pouvoir : l’Élysée, Matignon, l’Assemblée nationale, mais aussi le Sénat et vingt et une régions sur vingt-deux. Rien ne semblait empêcher la mise en œuvre de la politique de gauche que Mme Vallaud-Belkacem, au gouvernement pendant toute la durée du quinquennat, appelle rétrospectivement de ses vœux. Mais les vents contraires soufflaient apparemment trop fort. La « bataille culturelle », ce mystérieux génie qui bride l’ardeur des gouvernements de gauche successifs, était perdue.

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  • Le meilleur de 2018/2019 - Non Fiction - Une histoire française des rapports de pouvoir

    Il y a deux ans, l’historienne Michelle Zancarini-Fournel publiait Les luttes et les rêves. Une histoire populaire de la France de 1685 à nos jours . Cette année, c’est au tour de Gérard Noiriel de se livrer au même exercice. Son Histoire populaire de la France couronne et synthétise une carrière consacrée à l’histoire des ouvriers, de l’immigration, du racisme, de la nation et à la défense et à l’illustration des méthodes de la socio-histoire. Ce parcours de chercheur colore les propos et les angles retenus par G. Noiriel dans cette somme.

    En gestation depuis une dizaine d’années, ce livre a pour modèle l’Histoire populaire des États-Unis de l’américain Howard Zinn, également publiée en France par l’éditeur marseillais Agone en 2002, la version américaine datant de 1980. H. Zinn ambitionnait alors d’écrire l’« histoire par le bas » afin de donner la parole aux vaincus de l’histoire. Depuis, de nombreux travaux historiques ont creusé un tel sillon appliqué à différentes périodes et espaces. G. Noiriel relativise l’originalité d’une telle démarche en 2018 et souligne également la différence de contexte d’écriture : si l’Américain conçoit son projet dans la foulée du triomphe du progressisme après Mai 68, le Français écrit alors que celui-ci recule et que la « crise du mouvement ouvrier a considérablement affaibli les luttes sociales au profit des conflits identitaires. »

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  • Le meilleur de 2018/2019 - Les années 1968-2018 : une histoire intellectuelle et politique (suite et fin) (2/11) "Les figures de l'engourdissement"

    Quelles sont les mécanismes de l'engourdissement du laboratoire politique et des idées dans les années 1980? s'interroge Pierre Rosanvallon. Quelles sont les radicalités d'impuissance qui émergent? Comment l'Europe, "notre avenir", devient-elle une "bulle" d'espérances et d'attentes?

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  • La Vie des idées - Le productivisme aura-t-il une fin ?

    À propos de : Serge Audier, L’Âge productiviste, hégémonie prométhéenne, brèches et alternatives écologiques, La Découverte

    Les doctrines les plus influentes (libérales, socialistes, marxistes) qui se sont affrontées depuis le XIXe siècle pour définir l’avenir des sociétés industrielles ont en partage le productivisme, dont l’hégémonie a marginalisé les alternatives écologiques. Vivons-nous la fin de cette domination ?

    Le livre de Serge Audier est un travail d’une ampleur (820 pages) et d’une érudition (125 pages de notes) impressionnantes, d’autant plus qu’il forme le second volet d’un ensemble commencé avec un ouvrage précédent, La Société écologique et ses ennemis, paru à la Découverte en 2017. L’ensemble constitue une véritable encyclopédie des débats écologiques depuis le début du XIXe siècle, invitant à relire sous cet angle des auteurs qu’on croit connus et à redécouvrir des pensées et des controverses oubliées, rendant peut-être ainsi difficile l’exercice d’un compte rendu synthétique.

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  • L’étranger qui vient – repenser l’hospitalité (et l'hostilité !) [Ghislain Deslandes]

    Les migrations sont un phénomène à propos duquel aujourd’hui chaque nation se doit de s’interroger. Et il faut bien constater que c’est souvent à l’aune de cette question que se détermine, dans les nations occidentales du moins, l’appartenance à un camp politique. Aujourd’hui la « crise des migrants » comme on l’appelle un peu vite structure en grande partie nos débats de société.

  • Terra Nova - Relever le défi énergétique et climatique en Europe : les propositions de cinq think tanks

    Supervisée par Terra Nova, cette note est le fruit d’une coopération entre cinq think tanks français et européens. Elle vise à éclairer le débat des élections européennes du 26 mai prochain afin que citoyens et responsables politiques français et européens puissent prendre les décisions nécessaires pour relever les défis de la transition énergétique et de la lutte contre le changement climatique.Se présentant sous la forme d’un recueil de contributions, elle ne prétend pas à l’exhaustivité, mais vise à approfondir certains angles clés de la politique énergétique et climatique européenne. Chaque contribution demeure de la responsabilité de son ou ses auteur(s).

    Supervisée par Terra Nova, cette note est le fruit d’une coopération entre cinq think tanks français et européens. Elle vise à éclairer le débat des élections européennes du 26 mai prochain afin que citoyens et responsables politiques français et européens puissent prendre les décisions nécessaires pour relever les défis de la transition énergétique et de la lutte contre le changement climatique. Se présentant sous la forme d’un recueil de contributions, elle ne prétend pas à l’exhaustivité, mais vise à approfondir certains angles clés de la politique énergétique et climatique européenne. Chaque contribution demeure de la responsabilité de son ou ses auteur(s).

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  • La Vie des Idées - Hyman Minsky : un économiste visionnaire

    L’économiste américain d’origine russe Hyman Minsky accordait une place centrale à la finance dans le fonctionnement des économies capitalistes. Cent ans après sa naissance, la crise de 2008-2009 remet en avant ses analyses de l’instabilité financière et ses pistes de réflexion sur les mécanismes qui pourraient la contenir.

    Hyman Minsky (1919-1996), fils de militants socialistes russes ayant fui la Russie en 1905, est un économiste postkeynésien américain. Après un bachelor de mathématiques obtenu à l’université de Chicago en 1941, il s’orienta vers l’économie. La guerre terminée, il commença à Harvard une thèse sous la direction de J. Schumpeter ; à la mort de celui-ci, W. Leontief lui succéda comme directeur de thèse. Minsky obtint son doctorat en 1954. Ses références étaient O. Lange, F. Knight, et surtout Keynes, dont il publia une biographie en 1975, et Schumpeter. Il partageait avec ces deux derniers un intérêt pour les cycles et pour les dynamiques de transformation du capitalisme.

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