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Idées - Page 16

  • La Vie des idées - Le productivisme aura-t-il une fin ?

    À propos de : Serge Audier, L’Âge productiviste, hégémonie prométhéenne, brèches et alternatives écologiques, La Découverte

    Les doctrines les plus influentes (libérales, socialistes, marxistes) qui se sont affrontées depuis le XIXe siècle pour définir l’avenir des sociétés industrielles ont en partage le productivisme, dont l’hégémonie a marginalisé les alternatives écologiques. Vivons-nous la fin de cette domination ?

    Le livre de Serge Audier est un travail d’une ampleur (820 pages) et d’une érudition (125 pages de notes) impressionnantes, d’autant plus qu’il forme le second volet d’un ensemble commencé avec un ouvrage précédent, La Société écologique et ses ennemis, paru à la Découverte en 2017. L’ensemble constitue une véritable encyclopédie des débats écologiques depuis le début du XIXe siècle, invitant à relire sous cet angle des auteurs qu’on croit connus et à redécouvrir des pensées et des controverses oubliées, rendant peut-être ainsi difficile l’exercice d’un compte rendu synthétique.

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  • L’étranger qui vient – repenser l’hospitalité (et l'hostilité !) [Ghislain Deslandes]

    Les migrations sont un phénomène à propos duquel aujourd’hui chaque nation se doit de s’interroger. Et il faut bien constater que c’est souvent à l’aune de cette question que se détermine, dans les nations occidentales du moins, l’appartenance à un camp politique. Aujourd’hui la « crise des migrants » comme on l’appelle un peu vite structure en grande partie nos débats de société.

  • Terra Nova - Relever le défi énergétique et climatique en Europe : les propositions de cinq think tanks

    Supervisée par Terra Nova, cette note est le fruit d’une coopération entre cinq think tanks français et européens. Elle vise à éclairer le débat des élections européennes du 26 mai prochain afin que citoyens et responsables politiques français et européens puissent prendre les décisions nécessaires pour relever les défis de la transition énergétique et de la lutte contre le changement climatique.Se présentant sous la forme d’un recueil de contributions, elle ne prétend pas à l’exhaustivité, mais vise à approfondir certains angles clés de la politique énergétique et climatique européenne. Chaque contribution demeure de la responsabilité de son ou ses auteur(s).

    Supervisée par Terra Nova, cette note est le fruit d’une coopération entre cinq think tanks français et européens. Elle vise à éclairer le débat des élections européennes du 26 mai prochain afin que citoyens et responsables politiques français et européens puissent prendre les décisions nécessaires pour relever les défis de la transition énergétique et de la lutte contre le changement climatique. Se présentant sous la forme d’un recueil de contributions, elle ne prétend pas à l’exhaustivité, mais vise à approfondir certains angles clés de la politique énergétique et climatique européenne. Chaque contribution demeure de la responsabilité de son ou ses auteur(s).

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  • La Vie des Idées - Hyman Minsky : un économiste visionnaire

    L’économiste américain d’origine russe Hyman Minsky accordait une place centrale à la finance dans le fonctionnement des économies capitalistes. Cent ans après sa naissance, la crise de 2008-2009 remet en avant ses analyses de l’instabilité financière et ses pistes de réflexion sur les mécanismes qui pourraient la contenir.

    Hyman Minsky (1919-1996), fils de militants socialistes russes ayant fui la Russie en 1905, est un économiste postkeynésien américain. Après un bachelor de mathématiques obtenu à l’université de Chicago en 1941, il s’orienta vers l’économie. La guerre terminée, il commença à Harvard une thèse sous la direction de J. Schumpeter ; à la mort de celui-ci, W. Leontief lui succéda comme directeur de thèse. Minsky obtint son doctorat en 1954. Ses références étaient O. Lange, F. Knight, et surtout Keynes, dont il publia une biographie en 1975, et Schumpeter. Il partageait avec ces deux derniers un intérêt pour les cycles et pour les dynamiques de transformation du capitalisme.

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  • Non Fiction - L'art de ne pas être gouverné

    A l’heure où les démocraties connaissent une « crise de gouvernabilité » manifeste, il est utile de croiser la lecture de deux ouvrages fort différents mais convergents sur certains aspects, malgré leurs disciplines et leurs contextes éloignés.

    L’essai philosophique récent de Grégoire Chamayou, La société ingouvernable. Une généalogie du libéralisme autoritaire  fait en effet écho à un classique de la science politique française, L’illusion politique de Jacques Ellul (paru pour la première fois en 1965 et récemment republié en poche ). Les points de vue des deux auteurs diffèrent pourtant par bien des aspects : là où le jeune chercheur souhaite, dans une logique foucaldienne, mais aussi néo-marxiste, proposer une analyse fouillée et conceptuelle des stratégies et des discours néolibéraux contemporains (des années 1970 à nos jours), le regretté professeur émérite de l’Université de Bordeaux cible son propos sur le fonctionnement de la démocratie en France (et, plus largement, dans les pays occidentaux), qu’il juge impuissante face au poids de la machine administrative de l’Etat – et de ses mandarins.

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  • Le Vent se lève - Quel modèle de souveraineté populaire pour une politique d’émancipation ?

    Tout le monde parle aujourd’hui de « souveraineté du peuple ». Du Rassemblement National à la France Insoumise, chacun invoque le retour au peuple souverain comme remède aux crises politiques que traversent les nations européennes. Marine le Pen avait pour slogan « au nom du peuple » et Jean-Luc Mélenchon « la force du peuple ». Tandis que le populisme de droite se veut être « le cri des peuples européens qui ne veulent pas mourir » et se constitue de manière identitaire et xénophobe, le populisme de gauche construit sa frontière en faisant jouer le « peuple » contre les « élites » et en revendiquant les principes démocratiques d’égalité et de souveraineté du peuple.

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  • IRG - A propos des fondements de la démocratie participative

    Quelle que soit la dénomination qui lui est attribuée – participation des habitants ou des usagers, démocratie participative, démocratie délibérative, etc. -, l’idée de l’intervention directe des citoyens dans le champ de la décision politique s’impose de plus en plus.

    Cette progression continue de la thématique participative, qui a même constitué l’une des nouveautés dans les débats de l’élection présidentielle française de 2007, s’appuie d’abord sur des initiatives concrètes en France et à l’étranger. En France, on assiste depuis une quarantaine d’années à une multiplicité et à une diversité d’expériences dans ce sens, plus ou moins formalisées : ateliers populaires d’urbanisme, conseils de quartiers, organisation de panels « experts-usagers », ou création officielle en 2002 d’une Commission nationale du débat public (CNDP). Une très grande partie de ces expériences participatives se déroulent dans le domaine de la gouvernance urbaine. A l’étranger, le Brésil (budget participatif), les pays du Nord de l’Europe (conférences de consensus) ou l’Allemagne (jurys citoyens) sont plus avancés encore dans les démarches de participation citoyenne à la gestion des affaires publiques.

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  • Le Vent se lève - « Le capitalisme ne mourra pas de mort naturelle » – Entretien avec Razmig Keucheyan

    Razmig Keucheyan est professeur de sociologie à l’université de Bordeaux. Spécialiste d’Antonio Gramsci et penseur de la question environnementale, il est notamment l’auteur de Hémisphère Gauche (2010), Guerre de mouvement et guerre de position (2012) et de La nature est un champ de bataille (2014). Dans cet entretien, nous l’avons interrogé sur l’état actuel de nos démocraties, la manière dont la question écologique doit se poser, l’actualité de la pensée d’Antonio Gramsci, la reconfiguration de l’échiquier politique et l’actualité récente marquée par le mouvement des Gilets Jaunes. Entretien réalisé par Marion Beauvalet, retranscrit par Marie-France Arnal. 

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