Xerfi Canal a reçu Micheil Aglietta, économiste, conseiller scientifique au CEPII et professeur émérite à l'Université Paris Ouest, dans le cadre de son livre Capitalisme: Le temps des ruptures . Une interview menée par Laurent Faibis.
Idées - Page 13
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Sélection 2019 : Capitalisme : le temps des ruptures 2/3 - un système de superprofits de rentes [Michel Aglietta]
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Sélection 2019 - Non Fiction - De l'impensable dans l'Islam à l'exigence de (re)penser l'Islam
Dans ce recueil, on peut lire des articles écrits relativement tardivement par Mohammed Arkoun et qui présentent la triple qualité de rappeler quelques-uns des acquis de son œuvre, de proposer des pistes et exigences méthodologiques pour approfondir l’étude de l’Islam et de mettre en lumière – ce qui semble plus rare dans le reste de son œuvre – la considération et la qualification du rapport par certains à l’Islam contemporain.
Des outils conceptuels qui ont fait leur preuve
Parmi les différents outils conceptuels qu’a apportés M. Arkoun à l’étude de l’Islam et qui sont rappelés dans ce livre, on peut en évoquer plusieurs qui s’avèrent fort pertinents. Mentionnons d’abord le questionnement de la pensée et du discours musulman à partir de son épistémè. Pour M. Arkoun, il s’agit de découvrir et d’analyser les postulats implicites du discours pour en valider l’épistémologie. M. Arkoun pose la question des régimes de vérité dans l’Islam (et ailleurs) . Par exemple, l’idée d’un « problème de Dieu » est impensable dans l’Islam. Puisque, en effet, Dieu ne peut pas être considéré comme problématique, il est parfaitement connu par le Coran (car l’homme ne peut qu’intérioriser/méditer ce que Dieu dit de lui dans le Coran), ses attributs ne sont pas analysés, mais récités comme des noms de Dieu. Mais ils ne sont pas pris comme sujet d’investigation intellectuelle. Ce qui ne laisse pas d’être tout à fait dommageable.
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Sélection 2019 : Capitalisme : le temps des ruptures 1/3 - Crise idéologique et dérive de la finance [M.Aglietta]
Xerfi Canal a reçu Micheil Aglietta, économiste, conseiller scientifique au CEPII et professeur émérite à l'Université Paris Ouest, dans le cadre de son livre Capitalisme: Le temps des ruptures . Une interview menée par Laurent Faibis.
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Le Vent se lève - Quel leg intellectuel pour la postmodernité ? Par Eugène Favier-Baron
Les symptômes identitaires de l’activisme postmoderne font aujourd’hui partie du paysage sociopolitique et sont souvent l’objet d’une médiatisation intense. Pourtant, la pensée qui les sous-tend n’est pas toujours bien comprise. Les théoriciens de la postmodernité demeurent ambigus à ce sujet et ne font pas toujours l’économie de contradictions ni d’incohérences inhérentes à l’idée qu’il n’existe pas de connaissance stable. Un moment considéré comme un phénomène de mode intellectuel, son influence a dépassé les frontières universitaires pour s’insinuer dans le domaine public, en Europe comme outre-Atlantique et dans le reste du monde.
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SNCF : quand la réforme jetait Ricœur contre Bourdieu... il y a 24 ans
En 1995, les intellectuels et la gauche française se fracassaient sur la réforme des retraites, de l'assurance maladie et le statut des cheminots. 24 ans plus tard, c'est Emmanuel Macron, qui se présente en héritier de Ricoeur, qui boucle la réforme avortée du Plan Juppé.
De décembre 1995, on se souvient en France avoir beaucoup marché - pendant trois semaines. Et aussi que la gauche intellectuelle et universitaire s'est fracassée sur la réforme de la discorde. C’est le plan Juppé sur la Sécurité sociale et le système de retraites qui donnera lieu aux grèves de 1995. La réforme est annoncée par le Premier ministre de l'époque, le 15 novembre, à l'Assemblée nationale, alors que plusieurs journées de grève viennent déjà d’avoir lieu ; elle comporte notamment une réforme des retraites, avec un alignement des fonctionnaires sur les salariés du privé et le passage de 37,5 à quarante années de cotisation, et un vaste plan de refondation du statut des cheminots qu’on résumera par “la fin des régimes spéciaux”.
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La vie des idées - Le rappel des nations démocratiques
À propos de David Djaïz, Slow Démocratie. Comment maîtriser la mondialisation et reprendre notre destin en main, Allary ÉditionsLe nouveau grand compromis à inventer entre capitalisme, démocratie et système-Terre passera, selon David Djaïz, par une réhabilitation de la nation démocratique, vecteur premier des solidarités sociales et territoriales et seule à même de décélérer la mondialisation.
Après une exploration de la notion de guerre civile dans La Guerre civile n’aura pas lieu, un premier essai publié aux éditions du Cerf en 2017, David Djaïz engage avec Slow Démocratie une réflexion d’ensemble sur la crise du capitalisme démocratique qu’il articule de manière originale avec une acception positive de la nation. Loin du commerce des jeunes conservateurs choyés par des médias en mal de polémiques faciles, les éditions Allary offrent à D. Djaïz l’espace d’une plongée dans les matérialités historiques de notre époque et ses conséquences politiques, sociales et territoriales. Mais loin de se satisfaire du constat alarmant d’une montée inexorable des populismes, D. Djaïz formule la possibilité collective d’une voie de dégagement : celle du recentrement – et non pas du repli – autour de la nation démocratique comme lieu premier des solidarités sociales et territoriales.
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Sexualité et mondialisation : le paradoxe du féminisme [Laurent Bibard]
Xerfi Canal a reçu Laurent Bibard, philosophe, titulaire de la Chaire Edgar Morin de la complexité, dans le cadre de son livre Sexualité et mondialisation: Essai . Une interview menée par Thibault Lieurade.
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Trois questions à Myriam Revault d'Allonnes
C'est le retour du #TQA ! Nous avons posé trois questions à Myriam Revault d'Allonnes, philosophe, professeure à l'EPHE et chercheure associée au Cevipof. Elle est l'auteure de « La faiblesse du vrai. Ce que la post-vérité fait à notre monde » (2018).
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France Culture - Pourquoi la société civile ne doit pas gouverner
Le label "issu de la société civile" est brandi aujourd'hui comme gage de légitimité, d'efficacité, d'authenticité politique. Mais pourquoi venir de la société civile serait-il forcément mieux pour gouverner ? Veut-on tous tous la même chose ? Etre gouverné par quelqu'un comme soi ?
Lundi 21 octobre, 8h30 environ, j’écoutais la radio et j’ai entendu l’eurodéputée de la France Insoumise, Manon Aubry, grande invitée de la matinale de France Inter. Et elle a employé ce terme devenu désormais un élément de langage : la société civile.
Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, on s’est habitué à ce terme et on en a une idée, au moins vague…En faisant quelques recherches, il est de toute façon facile de trouver des articles et des livres (notamment ceux de Gautier Pirotte, Dominique Colas ou Pierre Rosanvallon) qui en retracent la généalogie et les usages : son apparition dans le sillage du protestantisme luthérien, son utilisation actuelle par Jean-Pierre Raffarin, le mouvement En Marche ou les ONG, sans oublier son traitement incontournable par Hegel, Tocqueville et Marx.
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La Vie des idées - Les perdants blancs de la mondialisation
À propos de : Justin Gest, The white working class. What everyone needs to know, Oxford University PressXénophobie, repli identitaire, défiance à l’égard des institutions… Les classes populaires blanches sont de plus en plus perçues comme une source d’instabilité pour les démocraties occidentales. Justin Gest les a étudiées, combinant travail quantitatif et approche ethnographique
Élection de Donald Trump, Brexit, montée des droites populistes, voire actes terroristes contre les minorités ethniques et religieuses en Nouvelle-Zélande, aux États-Unis ou au Canada… les commentaires et les analyses de ces évènements au demeurant disparates pointent souvent le doigt vers les classes populaires blanches, de plus en plus perçues comme un élément de crainte et d’instabilité pour les démocraties occidentales.
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Conférence Foucault à l'ère du digital : du biopouvoir au pouvoir numérique
Le 11 février 2019, Opium Philosophie a organisé une conférence à l’Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm, sur l’usage de la pensée foucaldienne pour comprendre les enjeux numériques contemporains.
En ce début de siècle, une nouvelle manière de gouverner voit le jour. Nous passons de ce que Foucault appelait le biopouvoir, à un nouveau type de pouvoir, numérique : c'est-à-dire d'une forme de pouvoir fondée non plus simplement sur l'anticipation et la gestion des principaux faits biologiques (évolution démographique, enjeux de santé publique, etc.) mais sur la recension et la mise en relation des traces numériques que nous laissons chaque jour derrière nous. Comment définir ce nouveau pouvoir numérique ? Comment l’encadrer ?
Dans cette première vidéo, le conférencier (Marco dal Pozzolo, étudiant à l’ENS) présente le parcours des intervenants (Aurélien Bellanger, romancier ; et Hocine Rahli, agrégé de philosophie). Il les interroge sur leur première rencontre avec les écrits de Michel Foucault.