Le Vent Se Lève reçoit Charlotte Girard et Benjamin Morel pour analyser les implications juridiques et politiques des dernières élections législatives. Grand retour des coalitions de parti et de la culture délibérative au Parlement, crise de régime ou alliances politiques d’appareil de circonstance ? La stabilité apparente est-elle la conséquence de la plasticité des institutions de la Ve République ou de leur dévoiement ?
benjamin morel
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Le Vent se Lève - Charlotte Girard et Benjamin Morel - Démocratie en péril : la Ve République en cause ?
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Le Vent se léve - Benjamin Morel - République en clair-obscur
La période actuelle semble devoir marquer une profonde mutation de la Ve République, pour le meilleur mais aussi pour le pire. Si l’absence de majorité aux ordres nous rappelle que nous sommes dans un vrai régime parlementaire, l’épisode actuel démontre aussi de vraies failles dans notre édifice constitutionnel. Par Benjamin Morel, professeur de droit public.
La Ve République est un vrai régime parlementaire. Nous l’avons oublié, et pourtant, le texte constitutionnel ne saurait être plus clair sur ce point. Le gouvernement est responsable devant le Parlement. Le Président dispose certes de pouvoirs importants, mais ce sont des pouvoirs d’exception. Dire que le Président est fort parce qu’il peut déclencher l’article 16 (pleins pouvoirs), l’article 12 (dissoudre l’Assemblée nationale) ou utiliser le feu nucléaire relève du sophisme.
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LA FIN DE LA Ve RÉPUBLIQUE ? Dissolution du Macronisme et blocage à l'Assemblée - Benjamin Morel
Benjamin Morel est maître de conférences en droit public à l'Université Paris II Panthéon-Assas. Spécialiste des questions institutionnelles, il est l’auteur tout récemment de « Le Parlement, temple de la République » et « Rompre avec la monocratie présidentielle: Comment réformer nos institutions ».
Dans cette interview pour le site Élucid, Benjamin Morel et Olivier Berruyer analysent les résultats de cette élection législative hors norme, qui marque un bouleversement sans précédent dans l'histoire de la Ve République. Les cartes ont été intégralement remaniées : le macronisme confirme sa descente aux enfers, le RN poursuit sa percée, la gauche est plus fracturée que jamais, et la paralysie de l'Assemblée semble bien engagée. Sommes-nous en train d'assister à la fin de notre République ?
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"L'objectif de Macron, c'est de briser le Front populaire en le laissant pourrir"
12 juil. 2024 Dans sa lettre aux Français, publiée ce jeudi dans la presse régionale, Emmanuel Macron a appelé les formations politiques à une grande coalition centrale en capacité de gouverner, dont serait issu le premier ministre. Ce faisant, il balaie l'idée d'un premier ministre venant des rangs du Nouveau Front populaire, arrivé en tête au second tour des législatives. Pour Benjamin Morel, constitutionnaliste et auteur de "Le Parlement, temple de la République : "L'objectif de Macron, c'est de briser le Front populaire en le laissant pourrir".
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Le Vent se lève - En marche vers la fin de l’unité républicaine ?
Ce sont souvent les réformes qui font le moins de bruit qui transforment le plus la société. Votée en 2022, la loi 3DS, technique et obscure, pourrait bien avoir un impact plus significatif sur notre régime social que la réforme des retraites. Loin de ne toucher que la Corse, les propositions faites par Emmanuel Macron, concernant l’inscription du droit à la différenciation territoriale dans la Constitution, semblent conduire notre pays sur la pente de la dislocation, voire vers la reconnaissance d’un système communautarien. Alors que le monde politique a ignoré ces réformes, qu’elles ne font l’objet d’aucun appel à la mobilisation et qu’elles sont menées dans l’indifférence générale, voire avec une large approbation, elles sont néanmoins en passe de rompre tout ce qui fait notre monde commun. Sans prise de conscience immédiate, notre pays sera demain dénué du cadre légal pour mener des politiques publiques ambitieuses et contraint de voir ses services publics privatisés, ainsi que sa protection sociale désunifiée. Par Benjamin Morel, professeur de droit public.
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« La gestion actuelle des mouvements régionalistes constitue un danger pour le modèle républicain » – Entretien avec Benjamin Morel
À l’occasion de la sortie de son nouveau livre, La France en miettes, Régionalismes, l’autre séparatisme (Le Cerf, 2023), nous avons interrogé Benjamin Morel, maître de conférences en droit public à l’université Paris II Panthéon-Assas, à propos des dynamiques à l’œuvre dans la gestion actuelle des mouvements régionalistes. Selon lui, la reconnaissance de privilèges toujours plus exorbitants accordée à certains territoires et groupes d’intérêts identitaires locaux constitue une menace pour la cohésion politique de la nation comparable à ce que d’autres États européens ont dû affronter ces dernières années. Entretien réalisé par Simon Woillet et Victor Woillet.
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Le vent se lève - Benjamin Morel : « La gauche doit être rempart contre le maurrassisme rampant, pas en devenir le poisson-pilote »
Nous avons retrouvé Benjamin Morel dans un café à proximité de l’Assemblée nationale. Trentenaire, il est maître de conférences en droit public à l’Université Paris II Panthéon Assas et docteur en science politique à l’École Normale Supérieure Paris-Saclay. Tandis qu’Emmanuel Macron compte mettre en pratique son « pacte girondin » à travers la loi 3D (différenciation, décentralisation, déconcentration), nous avons souhaité interroger Benjamin Morel sur les raisons pour lesquelles celle-ci contrevient à l’esprit d’une République une et indivisible et menace l’édifice républicain tout entier. Entretien réalisé par Antoine Cargoet, retranscrit par Dany Meyniel.
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