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Idées - Page 21

  • Non Fiction - Entretien avec Patrick Pharo, à propos du « Capitalisme addictif »

    Patrick Pharo est sociologue, spécialiste de sociologie de la morale, qu’il a étudiée à partir des interactions courantes des sujets sociaux. Il s’est ensuite intéressé à la dépendance à la drogue et aux politiques publiques la concernant, puis, par extension, à d’autres formes de dépendances, amoureuse ou sexuelle notamment. Il élargit désormais sa réflexion aux dérives addictives du capitalisme, en cherchant à renouer avec l’idéal d’émancipation qui avait animé, un temps, nos sociétés. Il a accepté de répondre à nos questions à l'occasion de la sortie de son nouveau livre : Le capitalisme addictif.

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  • Non Fiction - Bruno Latour : une introduction

    Pour ceux qui persistent à croire que va de soi l’idée d’un monde double – avec une face apparente et une face cachée –, qu’existerait donc un arrière-monde placé derrière le décor dans lequel nous nous mouvons, cet ouvrage est à lire avec attention. Il nous conduit à comprendre qu’il nous faut trouver une alternative au cadre intellectuel développé depuis Platon jusqu’à Kant, concernant les conceptions de la science, de la nature, de la politique, de la religion et de la société. Ce qu’on en retient immédiatement, c’est que le philosophe Bruno Latour nous appelle, non pas à percer des apparences, mais à décrire le monde autrement, à apprendre à remanier le rapport entre le dicible et le visible, afin de nous placer différemment dans le monde et par conséquent d’y agir autrement. L’ensemble de cette « introduction » à sa philosophie insiste sur la rupture opérée par Latour avec certaines « traditions », facilitant ainsi l’accès à des travaux qui tiennent à la fois de la philosophie, de l’ethnologie, de l’épistémologie et de la sociologie, et dont la première innovation consiste ainsi à s’affranchir du découpage habituel des savoirs.

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  • Anna L. Tsing : les ruines du capitalisme

    La Grande table reçoit Anna L. Tsing, professeure américaine d’anthropologie. "Nous vivons déjà parmi les ruines, dans la dévastation. Les champignons peuvent nous aider justement parce qu'ils prospèrent dans des lieux dévastés."

  • Xerfi - Foucault et Bourdieu face au néo-libéralisme [Christian Laval]

    Xerfi Canal a reçu Christian Laval, professeur de sociologie à l'Université de Nanterre, dans le cadre de son livre "Foucault, Bourdieu et la question néolibérale".

  • Revue Communications (1968) Roland Barthes L'écriture de l'événement

    Décrire l'événement implique que l'événement a été écrit. Comment un événement peut-il être écrit? Qu'est-ce que cela peut vouloir dire que « l'écriture de l'événement » ?

    L'événement de mai 68 semble avoir été écrit de trois façons, de trois écritures, dont la conjonction poly graphique forme peut-être son originalité historique

    1. La parole.

    Toute secousse nationale produit une floraison brusque de commentaires écrits (presse et livres). Ce n'est pas cela dont on veut parler ici. La parole de mai 68 a eu des aspects originaux, qu'il faut souligner :

    a) La parole radiophonique (celle des postes dits périphériques) a collé à l'événement, au fur et à mesure qu'il se produisait, d'une façon haletante, dramatique, imposant l'idée que la connaissance de l'actualité n'est désormais plus l'affaire de l'imprimé mais de la parole. L'histoire « chaude », en train de se faire, est une histoire auditive l'ouïe redevient ce qu'elle était au moyen âge : non seulement le premier des sens (avant le tact et la vue), mais le sens qui fonde la connaissance (comme pour Luther il fondait la foi du chrétien). Ce n'est pas tout. La parole informative (du reporter) a été si étroitement mêlée à l'événement, à l'opacité même de son présent (il suffit de songer à certaines nuits de barricades), qu'elle était son sens immédiat et consubstantiel, sa façon d'accéder à un intelligible instantané ; cela veut dire que, dans les termes de la culture occidentale, où rien ne peut être perçu privé de sens, elle était l'événement même. La distance millénaire entre l'acte et le discours, l'événement et le témoignage, s'est amincie : une nouvelle dimension de l'histoire, liée désormais immédiatement à son discours, est apparue, alors que toute la « science » historique avait au contraire pour tâche de reconnaître cette distance, afin de la contrôler. Non seulement la parole radiophonique renseignait les participants sur le prolongement même de leur action (à quelques mètres d'eux), en, sorte que le transistor devenait l'appendice corporel, la prothèse auditive, le nouvel....

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  • Le Comptoir - Denis Collin : « Marx a peu de choses à voir avec cette doctrine politique qu’a été le marxisme »

    Il est des jours en apparence anodins qui marquent l’histoire. C’est le cas du 5 mai 1818, où Karl Heinrich Marx voit le jour à Trèves. Ce fils d’avocat juif ashkénaze converti au protestantisme, connaît un destin fabuleux. Il est docteur de la faculté de Philosophie de l’université d’Iéna avant son 23e anniversaire. À sa mort, quarante-deux ans plus tard, Karl Marx aura peut-être plus bouleversé le monde qu’il ne l’espérait lui-même. Figure majeure du communisme et du socialisme, il devient un penseur incontournable en économie politique et en philosophie. Sa pensée irriguera tout le XXe siècle, parfois pour le meilleur et, malheureusement pour lui, souvent pour le pire. Il n’en demeure pas moins un auteur essentiel aujourd’hui. Pour célébrer ses 200 ans, nous nous sommes entretenus avec Denis Collin. Docteur et agrégé en philosophie, ce dernier enseigne la philosophie dans un lycée d’Évreux et en classes CPGE économiques à Rouen. Marxiste, critique de l’orthodoxie, et républicain, il préside l’université populaire d’Évreux et co-anime le site La Sociale. Il vient en outre de publier « Introduction à la pensée de Marx », chez Seuil, un excellent ouvrage pour se remettre à jour sur les idées développées par le philosophe allemand.

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  • Le Comptoir - Le socialisme autogestionnaire, l’héritage oublié de 1968 ? Par Romain Masson

    Les premiers perçoivent mai 68 comme une révolution culturelle, à l’origine d’une libération des mœurs, qui aurait permis le triomphe du néolibéralisme dans la décennie qui suit. Les seconds préfèrent voir dans les événements la plus grande grève générale qui a débouché, dans la continuité de 1936, sur des conquêtes sociales pour les travailleurs. Les uns comme les autres semblent pourtant oublier que le « moment 68 » fut également celui d’une critique radicale du capitalisme en rupture avec le marxisme officiel de l’époque.

    Bien loin de la faculté de Nanterre, c’est à l’université de Strasbourg qu’une réelle mise en cause du capitalisme voit le jour dès 1966. Sous l’influence de l’Internationale Situationniste (IS) fondée neuf ans plus tôt par Guy Debord, se développe un courant socialiste libertaire anti-étatique dit conseilliste car il considère les conseils ouvriers comme la base de l’insurrection et de la société post-capitaliste. La branche locale de l’UNEF fait publier une brochure intitulée « De la misère en milieu étudiant considérée sous ses aspects économiques, politiques, psychologiques, sexuels et notamment intellectuels et de quelques moyens pour y remédier » qui constitue une critique radicale du capitalisme et de toute forme de bureaucratie. En 1968 cette critique anti-autoritaire du capitalisme se fera dans le langage de l’autogestion.

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  • Jean-Marie Harribey - Bicentenaire de Marx et du capitalisme : 5 mai 2018

    Karl Marx n’y croirait pas. Partout, on souffle ses deux cents bougies. Cent-trente-cinq ans après sa disparition, pendant lesquels l’académie, le Landernau économique, et les bateleurs médiatiques n’avaient cessé de clamer que son analyse ne valait rien, même pas pour figurer dans l’histoire des idées, on se pince car Marx aurait eu raison : « Marx, l’incontournable » (Alternatives économiques), « Marx, l’irréductible » (Le Monde), « Marx, le coup de jeune » (L’Humanité), « Marx, et ça repart » (Le Un), « Marx, le visionnaire » (Arte), etc.

    Quelle était la raison de la condamnation antérieure ? Il s’était trompé. Sur quoi ? Sur tout. Aucune circonstance atténuante. Mais…

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  • Le Figaro - La sécession des « élites » ou comment la démocratie est en train d'être abolie, par Coralie Delaume

    Coralie Delaume analyse les raisons de la fracture qu'elle observe entre les «élites», une classe minoritaire de privilégiés, et la masse qui n'a pas accès aux études prestigieuses ou qui n'a pas son mot à dire dans les orientations économiques de l'Union européenne.

    La Révolte des élites et la trahison de la démocratie est le titre d'un livre du sociologue américain Christopher Lasch, publié à titre posthume en 1995. Bien sûr, l'ouvrage analysait l'Amérique de son temps. Pourtant, il s'applique parfaitement à la France et à l'Europe d'aujourd'hui, dont il semble avoir anticipé l'évolution des classes favorisées avec une acuité visionnaire.

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  • La Vie des Idées - Pour ou contre le revenu universel ? par Guillaume Allegre & Philippe Van Parijs

    Expérimentations, inclusion dans les plateformes électorales : l’idée d’un revenu versé à tous de manière individuelle et inconditionnelle est de plus en plus débattue. Cet ouvrage de la collection VDI-Puf revient sur ce débat avec des contributions contrastées, les unes en faveur du revenu universel, les autres plus réservées.

    Guillaume Allègre, Philippe Van Parijs, Pour ou contre le revenu universel ? Vie des idées/ Puf, parution le 2 mai 2018. 103 p., 9 €.
     
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