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Communiqué - Page 23

  • PS - Campagne SIDA : cachez cette homosexualité que je ne saurais voir, Marie-Pierre DE LA GONTRIE Secrétaire nationale chargée du pôle « République, citoyenneté »

    A quelques jours de la journée mondiale de lutte contre le SIDA, dans l’entre-deux-tours de leur primaire, plusieurs maires du parti « Les Républicains » ont décidé d’interdire dans leur commune la campagne de prévention contre le VIH lancée par le Ministère des Affaires sociales et de la Santé.

    Dans un contexte de recrudescence des infections VIH chez les homosexuels, cette campagne qui vise à informer, prévenir et sensibiliser, est pourtant plus que nécessaire.

    Depuis son lancement, cette campagne a été la cible de mouvements homophobes, obscurantistes et réactionnaires, au seul motif que ses affiches mettaient en scène des couples homosexuels.

    Le Parti socialiste condamne ces décisions et déplore que des élus fassent ainsi écho à des mouvements homophobes.

    Pratiquer la censure au nom de prétendues « bonnes mœurs », c’est ignorer les enjeux de santé publique.

    Le Parti socialiste soutient l’initiative de la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, qui a décidé de saisir la justice.

  • A Gauche pour gagner : L'avenir du travail

    A Gauche, pour Gagner ! - L'Avenir du Travail
     
     
    Désarmer le droit du travail n’a rien de moderne, au contraire. Nous y voyons plutôt un fatalisme déjà dépassé, sans principes, ni ambition face au chômage de masse que la crise de 2008 et les politiques macroéconomiques étouffant la reprise ont propulsé à plus de 10%.

    La démarche imposée par la loi « Travail » n’a rien de celles que doit revendiquer la social-démocratie. Elle n’a pas construit le compromis social de grande ampleur dont notre pays a tant besoin. Influencée par les lobbys patronaux, elle se contente d’un accord à la sauvette avec une part seulement des partenaires sociaux.

    Elle s’est même évadée des règles élémentaires de la démocratie sociale que le Président de la République avait désignée comme l’une des marques de ce quinquennat. Le cheminement unanimement décrié de ce projet de loi en fait une réforme unilatérale, sans concertation préalable sérieuse sur les points durs, ni négociation à aucune des principales étapes. La brutalité sous-jacente et la menace toujours présente de l’usage de l’article 49-3 sont inacceptables pour le Parlement et le Parti socialiste. Là comme ailleurs, la forme en dit beaucoup sur le fond.

    Nous avons souhaité aller beaucoup plus loin que la simple critique. Elle est aisée, à la veille du conseil des ministres ! Les motifs sont nombreux, car ce texte est dangereux.

    Nous proposons ici une autre réforme. Ambitieuse pour tous, pour les salariés comme pour les entreprises. Nous n’ignorons pas les attentes des entreprises en matière de formation professionnelle, de meilleure lisibilité du code du travail. Mais l’esprit de réforme, ce n’est pas de céder aux discours des puissants, mais plutôt de construire ensemble les protections adaptées aux formes nouvelles de l’économie.

    « Le problème n’est pas tant de réformer un code que de restaurer la confiance dans le projet de société pour lequel les réformes sont engagées » (Daniel Cohen)

    Document à télécharger ici

  • Communiqué AGPG : « Alliance populaire : attention au risque de dépolitisation, de confusion et d'illusion »

    Il aurait été préférable qu'au lendemain des élections régionales, les énergies se concentrent sur la recherche de politiques nouvelles pour lutter contre le chômage de masse, redonner confiance aux classes populaires et à la jeunesse, remailler avec un Plan République des territoires urbains et ruraux en sécession. C'est ainsi que nous devrons endiguer la nouvelle avancée du Front national et éviter l'irréparable. Nous ferons très prochainement des propositions.

    Mais dès cette semaine, il est plutôt question de nouvelles alliances.
    La tentation de coalition entre la droite et la gauche n'est pas née le 13 décembre ; elle connaît néanmoins une étonnante actualité. Nous la croyons dangereuse. Non pas qu'il soit impossible de trouver des points d'accord sur des sujets opérationnels, nous le faisons dans nos collectivités quand l'intérêt général l'exige. Mais chacun mesure le risque de dépolitisation, de confusion et d'illusion que cela implique. Au fond, seuls l'affaiblissement de la gauche et l'affadissement de son projet semblent donner corps à cette hypothèse.

    L'initiative unilatérale et sans concertation du Premier Secrétaire interpelle. Sans débat préalable au Bureau National il tente d'engager notre Parti en oubliant que l'union ne se décrète pas et qu'un nouveau compromis politique à Gauche serait d'abord nécessaire. Sa première responsabilité devrait pourtant être d'ouvrir un dialogue constructif, dans un premier temps dans le Parti et ensuite dans notre camp, la Gauche. Sa seconde responsabilité devrait également être de faire respecter les positions du Parti ce qui n'a pas toujours été le cas sur le budget, sur la loi Macron, sur le droit du travail ou sur la déchéance de nationalité.

    Nous pensons, pour notre part, qu'il est plus que temps de renouer avec la « Grande Gauche », celle de la victoire de 2012 ou des municipales de Paris – et de nombreuses communes. Pour cela, il est essentiel de s'inscrire dans le fil des engagements de la présidentielle. Nous continuerons de démontrer que cette direction n'est pas vaine.


    D'ores-et-déjà, ce terrain est investi, par exemple, par Gauche Avenir et par le Mouvement commun, qui ont résolument pris le parti de s'adresser aux citoyens sans pour autant mépriser les partis politiques de toute la gauche.

    Au fond, depuis 2002, et encore ces derniers mois, nous rêvons tous d'un nouveau Parti socialiste. Est-ce le même ? Ce sera l'une des questions brûlantes de 2016.

    Car l'on éprouvera durant cette année notre capacité d'être ensemble au sein du PS, de voir émerger un seul candidat à l'élection présidentielle, de ne pas renoncer aux primaires. Et surtout, notre volonté de trouver le bon agenda politique.


    En attendant, l'initiative du Premier secrétaire pose plus de questions qu'elle n'en résout. Sur son opportunité immédiatement après les élections régionales qui appelaient une tout autre ambition pour le pays. Sur les orientation et les partenaires, pour ne pas diluer ce que nous sommes dans un rassemblement sans colonne vertébrale.

    Nous vous souhaitons de bonnes fêtes de fin d'année en attendant de nous retrouver dès la rentrée.

  • Un appel contre la révision de la Constitution Par Paul Alliès

    5 déc. 2015

    Les informations publiées dans la presse (voir ici l'article de Lenaig Bredoux) suffisent pour se faire une opinion sur la nature de la révision annoncée par François Hollande. Il importe de tout faire pour en empêcher l'adoption.
     
    Le Conseil d'administration de la Convention pour la 6° République vient de publier l'appel ci-après. Il s'en tient à l'essentiel des critiques qu'appellent la méthode et les mesures annoncées. Il s'adresse à tous les démocrates et aux parlementaires susceptibles de le voter si la procédure est lancée. En voici le texte:

    "L’annonce d’une révision de la Constitution appelle les observations suivantes :

    1) Elle se fait dans l’urgence pour répondre à l’émotion si ce n’est à la peur, provoquées par les attentats du 13 novembre.    Elle se prépare dans le secret de quelques ministères, se limitant à demander son avis au Conseil d’Etat. Cela rompt avec la tradition des comités consultatifs pluralistes ouverts aux experts, juristes, représentants des partis.

    2) Elle se limite à deux questions intéressant uniquement l’état d’exception comme s’il n’y avait pas matière à étendre l’Etat de droit comme riposte adaptée au défi terroriste.

    3) Elle remet en cause la plus antique tradition du droit du sol en prévoyant une déchéance de nationalité pour les Français ayant une autre nationalité. Elle va ainsi instaurer plusieurs catégories de nationaux sans efficacité aucune avec la lutte contre le terrorisme.

    4) Elle aggrave l’imprécision de la loi de 1955 sur l’état d’urgence et étend dans le temps (six mois et au-delà) ses aspects les plus contestables à savoir la mise à l’écart du juge au profit de l’administration.

    5) Elle met en cause les libertés fondamentales de réunion et de manifestation pour des motifs (une « calamité publique ») n’ayant rien à voir avec le « risque d’acte de terrorisme ».

    Alors que le président de la République n’a tenu aucune promesse de révision qu’il avait faite avant son élection pour corriger certaines aberrations de la Constitution de 1958, il lance un processus qui tourne le dos à la démocratie. C’est un acte irresponsable en ce moment où des mouvements autoritaires et réactionnaires se présentent à la porte du pouvoir local et national de la République.

    La Convention pour la 6° République demande donc le retrait de ce projet et s’il est soumis au Congrès, appelle les parlementaires à le refuser."

  • Lançons ensemble le Mouvement Commun

    http://lemouvementcommun.org/

    La République, enfant d’une Révolution française inachevée, est belle, dynamique, inventive, métissée, riche de millions de talents et d’intelligences et porteuse d’espoir.

    Soucieux de nos souverainetés citoyennes ; conscients, définitivement, qu’un nouveau modèle de développement doit émerger, nous proposons une autre parole politique et une autre façon d’agir : sincère avec elle-même, confiante envers les citoyens, concrète dans ses projets et pragmatique dans ses méthodes.

    Il est, en effet, temps de dire « nous. Le « nous » de l’égalité, sans aucune distinction entre les citoyennes et les citoyens.

    Le « nous » des causes communes où s’invente concrètement l’espérance, là où nous vivons, là où nous travaillons, dans tous ces lieux où nous faisons déjà route ensemble. Nos savoirs, nos infrastructures, nos richesses ainsi cumulés devraient, s’ils étaient bien utilisés et bien répartis, contribuer largement au bien-être de chacun. Les sciences et les connaissances mises au service de l’intérêt général sont en mesure de nous permettre de résoudre les immenses défis qui nous sont posés.

    Le « nous » des audaces démocratiques, sociales et écologiques
    sans lesquelles il n’est pas de confiance retrouvée dans un avenir commun. En Asie, en Afrique, dans les Amériques, les exemples de créativité fleurissent dans le monde entier. En France aussi les forces vives autant que les idées sont là : partout dans le pays, les expériences concrètes, durables et souvent alternatives au modèle dominant existent : artistes et scientifiques bien sûr, mais aussi entrepreneurs innovants, ouvriers solidaires, lanceurs d’alerte, jeunesse en mouvement et en réseaux, acteurs de luttes sociales et culturelles. Ces expériences réelles et réussies nous prouvent que nous savons et que nous pouvons faire.

    Ce « nous », seul capable d’enrayer la machine infernale qui met la France en guerre contre elle-même, en inventant des boucs émissaires. Car, par ce mouvement, nous voulons aussi convaincre de la possibilité d’un avenir heureux tous ceux qui ne voient plus d’espérance, sincèrement saisis par la peur d’un monde inédit, voire habités par la crainte de voisins méconnus. En inventant avec eux une ambition collective qui se soucie de tous et de chacun, nous prouverons l’efficacité concrète des causes communes quand les divisions et les haines ne font, dans le peuple, que des perdants.

    Ce « nous » qui fera enfin barrière aux divisions à travers lesquelles se perpétuent la domination d’une minorité et la dépossession de la majorité. Nous ne nous résignons pas à assister à la montée des inégalités et à la destruction de notre environnement. Nous n’acceptons pas les règles des possédants qui, s’accaparant les richesses, produisent du malheur pour tant d’êtres humains et menacent le vivant. Nous n’acceptons plus la désinvolture, le mensonge et le cynisme de ceux qui s’affranchissent de leur propre parole, négligeant ainsi le vote des citoyennes et des citoyens.

    Pour bâtir un avenir commun, nous proposons un Mouvement Commun. Mouvement car nous voulons avancer. Commun parce qu’il s’agit de réunir avec sincérité toutes les bonnes volontés au service du bien commun. Commun parce que nous souhaitons décider ensemble de ce qui nous est « commun » et qui ne peut être confisqué par une minorité tandis que les gouvernants semblent eux-mêmes incapables de résoudre les questions du XXIème siècle.

    Désormais, nous refusons la relation restrictive, aussi pauvre que dangereuse, de gouvernants à gouvernés et appelons à remettre la démocratie à l’endroit, les citoyens au centre. Le temps est venu de reprendre en main notre destin, de créer et d’organiser ensemble le monde dans lequel nous aspirons à vivre.

    Ce « nous » inventera un espoir commun, dans la délibération collective, plutôt que dans l’aventure personnelle, avec son cortège de déceptions et d’amertumes. Ni parti politique, ni écurie présidentielle, le Mouvement commun veut construire la France et l’Europe de demain, conjuguant l’optimisme avec la détermination dans une démarche nouvelle. Et, ensemble, nous écrirons avec tous ceux qui le veulent un nouveau projet politique, pour une France d’après, respectueuse de la souveraineté citoyenne, nouant de nouvelles alliances internationales – démocratiques, culturelles et linguistiques.

    Fédérer les initiatives, les faire vivre, et relier chacune d’entre elles par des ponts qui construiront le nouveau chemin, voilà ce que nous proposons. Cette aventure commence le 8 novembre 2015 à La Parole Errante. Nous y inventerons, tous ensemble, le « nous » de celles et ceux qui font Mouvement commun.

  • La Lettre d'Information de Pierre-Alain Muet du 08/10/2015

    Arrêtons ce faux débat : tous les Français payent l'impôt sur le revenu puisque tous payent la CSG

    Lors du débat en commission des finances (vidéo ci-dessous) sur l'amendement proposant d'étendre l'impôt sur le revenu pour que "tous les Français payent l'impôt sur le revenu", j'ai rappelé que le discours laissant croire que seule une moitié de nos concitoyens payerait l'impôt sur le revenu n'a pas de sens puisque tous les Français payent le plus lourd de nos deux impôts sur impôt sur le revenu : la CSG. La réforme qui s'impose consiste au contraire à corriger l'aberration qui fait que que le plus lourd de nos deux impôts - la csg - n'est pas progressif et que les plus modestes de nos concitoyens payent de ce fait un impôt très élevé.

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  • CGT de l’inspection du travail : lettre ouverte à Myriam El Khomri, nouvelle ministre du travail

    Madame la Ministre,

    Vous prenez place à la tête d’un ministère qui, contrairement aux commentaires cyniques des médias, n’est pas celui du chômage. Il est avant tout celui du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle.

    Contrairement à vos prédécesseurs sous l’ère Hollande, nous espérons que votre nom ne soit pas associé à de nouvelles lois régressives envers les droits des salariés, de leurs représentants et des institutions en charge de faire respecter le code du travail, encore un peu protecteur, comme l’ont pu l’être les lois Sapin, Rebsamen et Macron.

    Dans le contexte économique actuel, l’heure n’est pas de succomber une fois de plus aux gémissements et revendications du patronat, MEDEF en tête, demandant plus d’exonérations de cotisations sociales sans contrepartie et plus de « simplification » – et en réalité encore moins de droit pour les salariés. Les politiques menées depuis plus de 30 ans (par exemple, facilitation du licenciement économique depuis 1986, création des ruptures conventionnelles en 2008, aménagement et modulation de la durée du travail en 2000, création des DUP, possibilités de conclure des accords moins favorables que le code du travail, extension du travail du dimanche et de nuit, la multiplication des cadeaux aux entreprises comme le CICE ou le pacte de responsabilité…) montrent leur inefficacité en matière de créations d’emploi.

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  • A La Rochelle avec la Fondation Jean Jaurès

    Vendredi 28 août
    15h15 : Les fractures françaises - Gilles Finchelstein, Pascal Perrineau, Brice Teinturier
    16h30 : La montée des extrémismes - Jean-Yves Camus, Anne Muxel (animation Yann Galut)
    17h45 : Individualisme et société - Fabienne Brugère, Jean Viard (animation Laurent Baumel)
    18h45 : Où va le monde ? - Hubert Védrine, Jean-Christophe Cambadélis
    Samedi 29 août
    9h : Quelle liberté pour la presse aujourd’hui ? - Daniel Leconte, Yves Jeuland, Ariane Chemin (animation Karine Gloanec Maurin)
    14h15 : Prélèvement à la source - Jean-Marc Ayrault, Pierre-Alain Muet (animation Valérie Rabault)

    15h30 : L’Europe, terre d’accueil ? - Benjamin Stora, Catherine Withol de Wenden (animation Marie-Noëlle Lienemann)

    16h45 : Les droits d’auteurs en Europe - Françoise Benhamou, Pascal Rogard, Jean-Noël Tronc (animation Jean-Patrick Gille)

    17h45 : Racisme ou blasphème, lever les confusions - Caroline Fourest (animation : Sarah Proust)

    À noter : Gilles Finchelstein interviendra lors de la plénière « La République pour l’égalité », le 29 août à 15h45, avec notamment Najat Vallaud-Belkacem, Marisol Touraine, Patrick Kanner, François Dubet, Didier Guillaume, Christian Paul

    Dailymotion Ces conférences seront à revivre en vidéo sur notre site et sur YouTube à l’issue de l’université d’été.
  • Communiqué de presse de A Gauche pour Gagner – Suite au vote du Parlement

    Le 15 juillet, 2015

    Mais nous savons qu’exiger de la Grèce un tel prix pour rester dans l’Euro change radicalement le contenu du projet européen : mise sous tutelle d’un parlement souverain par des instances non élues, maintien de la peine d’endettement perpétuel sans qu’une perspective de restructuration de la dette ne soit sérieusement envisagée …  

    Ces derniers jours, c’est un camp qui a voulu en vaincre un autre sur le terrain essentiel de la démocratie et du respect dû à chaque peuple. La brutalité des créanciers restera longtemps dans les mémoires…

    Nous sommes solidaires de la démarche politique engagée par le gouvernement grec, et nous avons bien conscience que nous ne pouvons nous substituer aux Grecs eux-mêmes.

    Nous savons aussi que la « feuille de route » imposée à Alexis Tzipras, en dépit de ses propositions et de sa démarche de réhabilitation de l’Etat, contient un ultimatum commandé par l’Eurogroupe aux grecs, et qu’il est faux de nommer accord. Le premier ministre grec lui-même d’ailleurs le qualifie de mauvais, reflète un rapport de force très inégal et de soutiens insuffisants, ces derniers jours ayant montré à la face du monde combien la France manquait d’appuis dans les discussions en cours.

    Nous ne saurions entraver le courage des grecs et de son gouvernement et donc ne rejetterons pas ce qu’il a lui-même accepté, même contraint.

    Mais nous ne saurions valider une pédagogie de la force, anti-démocratique et anti-européenne. Nous ne pouvons entériner le fait que le projet européen se résumerait désormais à l’équation suivante : sortir de l’euro ou accepter des logiques d’austérité économique et de violation démocratique qui sont, on le sait, en réalité mortifères pour l’Europe.

    Si les positions au sein de l’Union européenne n’ont pas rendu possible aujourd’hui une autre issue pour la Grèce, il nous faut œuvrer à ce que d’autres chemins puissent se dessiner demain pour qu’à l’avenir, les positions défendues ces derniers jours par la France trouvent d’autres appuis.

    C’est le sens de notre vote aujourd’hui sur l' »accord », que nous l’ayons approuvé ou non : signifier que les conditions imposées par l’Eurogroupe n’entraînent pas la fin de la tentative démocratique portée par Alexis Tzipras, mais bien le commencement d’un autre rapport de force européen ; constituer un utile relais à toutes celles et ceux qui, dans de nombreux pays, au-delà de l’Espagne et de la Grèce, aspirent à une autre perspective.

    Enfin, à travers l’accord sur la Grèce, c’est clairement la question de la réorientation européenne qui est aujourd’hui posée. Si les peuples n’ont pas d’autres perpectives que des politiques punitives, nous devons nous reposer la question du sens et des objectifs de l’engagement européen. Une remise à plat est indispensable. C’’est elle qu’il faut exiger désormais.

    Que reste-t-il de notre ambition d’une Europe démocratique, sociale et indépendante ?

    Notre Europe n’est pas celle que nous voyons voir venir demander l’impossible remboursement d’une dette qui étouffe, après des années passées à sacrifier les emplois et l’industrie. 

    Notre Europe n’est pas celle des égoïsmes intransigeants de quelques-uns. Notre Europe n’est pas celle qui favorise la montée du Front National en France ou de l’Aube dorée en Grèce, par la poursuite d’une politique d’austérité absurde.

    Le Président de la République a esquissé une piste : celle de la consolidation et de la démocratisation de la gouvernance de la zone euro. Nous sommes disponibles, toujours constructifs, pour contribuer à cette réorientation. Elle signifie un nouveau modèle de développement économique, une ambition écologique véritable et la reformulation de son projet politique aujourd’hui vampirisé par des dogmes et des traités injustes, hors de réel cadre démocratique.

    C’est vers cet avenir pour l’Europe que nous devons aujourd’hui nous tourner.

  • PS : Grèce : Résolution du Bureau national

    (Adoptée le lundi 29 juin par 44 voix « pour » et 12 abstentions)

    Le Parti socialiste déplore le niveau d’incompréhension et de crispation atteint entre la Grèce et les institutions. Il soutient la déclaration du Président de la République appelant à la négociation jusqu'au bout.
    Il réitère clairement que la place de la Grèce est dans l’Europe, et dans la zone euro.
    Un accord doit donc être trouvé. Le Parti socialiste propose de partir d'une renégociation de la dette grecque soutenable quelle que soit l'aide engagée.
    Les conditionnalités demandées par les institutions créditrices ne peuvent pas réduire la croissance de la Grèce. Elles doivent s’orienter davantage vers des réformes structurelles institutionnelles. Le parti au pouvoir s’y était d’ailleurs engagé lors de sa campagne, par une réforme de son système fiscal par exemple. En outre les populations les plus touchées par la crise doivent être protégées.
    En second lieu, l’Europe doit permettre à la Grèce de se développer et retrouver les moyens de se financer pour investir. Pour ce faire, c’est une solidarité avisée qui doit voir le jour, une solidarité dont l’Europe toute entière sera la bénéficiaire.
    Le Parti socialiste réaffirme le droit du peuple grec de choisir son destin par un référendum s'il le faut.
    Le Parti socialiste appelle donc chacun à retrouver le sens des priorités et à faire les concessions nécessaires pour qu’un compromis, solide et solidaire, soit atteint.

  • Christian Paul - Mon intervention au Conseil national

    Le congrès de Poitier s’est tenu il y a deux semaines, et c’est déjà très loin.

    D’abord parce que les désordres de l’Europe, vu leur gravité, retiennent prioritairement l’attention. la Grèce, un peuple qui attend beaucoup des socialistes et de la France. les migrants, qui attendaient une autre vie, et qui trouvent surtourt notre honte quand ils arrivent sur le sol européen.

    Je me réjouis que soient venus du gouvernement un plan qui donne des moyens nouveaux, jamais suffisants, mais c’est un progrès, pour accueillir les demandeurs d’asile, mais aussi, par la voix de Christiane Taubira, un appel à faire preuve d’humanité à l’égard des “victimes d’ailleurs”. Face aux obscènes et indignes images de Nicolas Sarkozy comparant les migrations à une énorme fuite d’eau. Les réponses sont nationales et européennes. D’autres en parleront.

    Mais je veux revenir sur ce qui s’est joué depuis deux semaines. Parce que c’est l’avenir du PS qui se joue ici.

    La loi Macron a fait exploser en vol les bonnes résolutions de Poitiers.

    Nous avions alerté à la tribune. Le pire n’était pas sûr. Le pire est advenu.

    C’était pour vous, pour nous, l’épreuve du réel. Conscients des risques pour le parti, nous avons demandé une médiation. Sans réponse. Au moment même ou le premier secrétaire s’adressait aux députés pour esquisser quelques initiatives, tombait l’annonce de l’emploi de l’article 49-3.

    Je ne sais si le premier secrétaire l’a regretté ; pour ma part je considère que c’est un camouflet terrible pour le PS. D’autres ont parlé d’une trahison des militants (Karine Berger).

    Pourquoi cette affaire n’est pas anecdotique, mais révélatrice des tensions, des tentations et des dérives, qu’aucun vote n’a réglé.

    D’abord, il est inconcevable, impardonnable que trois jours après le congrès, le gouvernement annonce une mesure inédite, demandé depuis trois ans par les syndicats patronaux, le plafonnement des indemnités que perçoivent les salariés en cas de licenciements abusifs. Qui peut imaginer que les salariés français auront la mémoire courte ? Impact pour l’emploi : zéro. Mais effet électoral : garanti.

    Ensuite, il y a un profond déni de démocratie. Surtout en raison de l’argument avancé pour l’usage du 49-3 par un gouvernement qui dispose d’une majorité absolue. L’argument de l’efficacité est invoqué contre le Parlement, et contre ceux qui pensent autrement.

    Jamais la gauche n’a évoqué “l’efficacité contre la démocratie”. La droite souvent. Et les élites qui rêvent de moderniser le pays sans le peuple et sans ses représentants. J’observe qu’il y avait moins d’énergie pour la loi bancaire et pour la réforme fiscale.

    Il faut nous ressaisir, et vite sortir de ce mauvais rêve. Le Premier secrétaire semble nous reprocher de l’affaiblir. Il considère que sa tâche, c’est d’abord de faire respecter le gouvernement. Pour ma part, je l’assure que nous serons à ses côtés chaque fois qu’il demandera au gouvernement de respecter le Parti socialiste.

    La prochaine occasion, c’est le budget pour 2016 et la réorientation des 15 milliards au moins du pacte de responsabilté. Vers l’investissement privé et public. Vous avez, nous avons tous pris des engagements devant les Français. Ne pas les tenir, c’est nourrir une nouvelle fois la déception et le procès en trahison.

    Pour terminer, je voudrais saluer le nouveau secrétariat national et ses membres. Je vous souhaite travail, courage et réussite. Je précise qu’à aucun moment il ne nous a été proposé de participer au secrétariat national. Ça a évité des introspections. Mais nous n’en concevons aucun regret.

    Là où nous sommes, nous allons privilégier la clarté des idées. Formuler une alternative crédible au social-libéralisme au sein de la gauche de gouvernement. Désormais, nous le savons ; il y a ici deux gauches, et au milieu, quelques habiletés. La période qui s’ouvre sera d’une très grande violence politique. Pas entre nous, mais avec la droite, l’extrême-droite, et avec les Français qui ne masquent plus leur colère à notre égard. Rien depuis quinze jours n’a fait progresser notre unité, ni le rassemblement de la gauche. Nous ne serons pas loin, et chaque semaine, nous serons au bureau national. Des majorités d’idées se dessineront. Nous sommes disponibles pour le dialogue, le premier secrétaire le sait, même s’il n’en fait guère usage. Nous sommes disponibles pour revitaliser ce parti avec qui le voudra. Sans pause, ni relâche.