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Communiqué AGPG : « Alliance populaire : attention au risque de dépolitisation, de confusion et d'illusion »

Il aurait été préférable qu'au lendemain des élections régionales, les énergies se concentrent sur la recherche de politiques nouvelles pour lutter contre le chômage de masse, redonner confiance aux classes populaires et à la jeunesse, remailler avec un Plan République des territoires urbains et ruraux en sécession. C'est ainsi que nous devrons endiguer la nouvelle avancée du Front national et éviter l'irréparable. Nous ferons très prochainement des propositions.

Mais dès cette semaine, il est plutôt question de nouvelles alliances.
La tentation de coalition entre la droite et la gauche n'est pas née le 13 décembre ; elle connaît néanmoins une étonnante actualité. Nous la croyons dangereuse. Non pas qu'il soit impossible de trouver des points d'accord sur des sujets opérationnels, nous le faisons dans nos collectivités quand l'intérêt général l'exige. Mais chacun mesure le risque de dépolitisation, de confusion et d'illusion que cela implique. Au fond, seuls l'affaiblissement de la gauche et l'affadissement de son projet semblent donner corps à cette hypothèse.

L'initiative unilatérale et sans concertation du Premier Secrétaire interpelle. Sans débat préalable au Bureau National il tente d'engager notre Parti en oubliant que l'union ne se décrète pas et qu'un nouveau compromis politique à Gauche serait d'abord nécessaire. Sa première responsabilité devrait pourtant être d'ouvrir un dialogue constructif, dans un premier temps dans le Parti et ensuite dans notre camp, la Gauche. Sa seconde responsabilité devrait également être de faire respecter les positions du Parti ce qui n'a pas toujours été le cas sur le budget, sur la loi Macron, sur le droit du travail ou sur la déchéance de nationalité.

Nous pensons, pour notre part, qu'il est plus que temps de renouer avec la « Grande Gauche », celle de la victoire de 2012 ou des municipales de Paris – et de nombreuses communes. Pour cela, il est essentiel de s'inscrire dans le fil des engagements de la présidentielle. Nous continuerons de démontrer que cette direction n'est pas vaine.


D'ores-et-déjà, ce terrain est investi, par exemple, par Gauche Avenir et par le Mouvement commun, qui ont résolument pris le parti de s'adresser aux citoyens sans pour autant mépriser les partis politiques de toute la gauche.

Au fond, depuis 2002, et encore ces derniers mois, nous rêvons tous d'un nouveau Parti socialiste. Est-ce le même ? Ce sera l'une des questions brûlantes de 2016.

Car l'on éprouvera durant cette année notre capacité d'être ensemble au sein du PS, de voir émerger un seul candidat à l'élection présidentielle, de ne pas renoncer aux primaires. Et surtout, notre volonté de trouver le bon agenda politique.


En attendant, l'initiative du Premier secrétaire pose plus de questions qu'elle n'en résout. Sur son opportunité immédiatement après les élections régionales qui appelaient une tout autre ambition pour le pays. Sur les orientation et les partenaires, pour ne pas diluer ce que nous sommes dans un rassemblement sans colonne vertébrale.

Nous vous souhaitons de bonnes fêtes de fin d'année en attendant de nous retrouver dès la rentrée.

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