Madame la Ministre,
Vous prenez place à la tête d’un ministère qui, contrairement aux commentaires cyniques des médias, n’est pas celui du chômage. Il est avant tout celui du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle.
Contrairement à vos prédécesseurs sous l’ère Hollande, nous espérons que votre nom ne soit pas associé à de nouvelles lois régressives envers les droits des salariés, de leurs représentants et des institutions en charge de faire respecter le code du travail, encore un peu protecteur, comme l’ont pu l’être les lois Sapin, Rebsamen et Macron.
Dans le contexte économique actuel, l’heure n’est pas de succomber une fois de plus aux gémissements et revendications du patronat, MEDEF en tête, demandant plus d’exonérations de cotisations sociales sans contrepartie et plus de « simplification » – et en réalité encore moins de droit pour les salariés. Les politiques menées depuis plus de 30 ans (par exemple, facilitation du licenciement économique depuis 1986, création des ruptures conventionnelles en 2008, aménagement et modulation de la durée du travail en 2000, création des DUP, possibilités de conclure des accords moins favorables que le code du travail, extension du travail du dimanche et de nuit, la multiplication des cadeaux aux entreprises comme le CICE ou le pacte de responsabilité…) montrent leur inefficacité en matière de créations d’emploi.
Lire la suite
______________________
______________________