A l’issue d’un débat souvent chaotique, le Parti socialiste regrette que les projets de loi de moralisation de la vie publique marquent un net recul avec les ambitions affichées par le candidat Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle.
Ainsi, le candidat Macron avait promis que l’on ne pourrait pas être candidat sans un casier judiciaire vierge ; cet engagement a été abandonné. De même, la majorité n’a pas mis fin au cumul d’une activité de conseil avec un mandat parlementaire alors que le candidat Macron s’y était aussi engagé.
Ce rendez-vous manqué de la majorité parlementaire avec les Français est d’autant plus regrettable s’agissant de textes qui invitaient au consensus et que les députés, dans leur ensemble, étaient disposés à en améliorer le contenu.
Le flottement dans la conduite des débats, la multiplication des incidents de séance et l’attitude très fermée du bloc La République En Marche ont crée un malaise démocratique qui ne devra pas se reproduire au risque d’aggraver encore un plus le fossé entre les élus et les citoyens.
Dans ces conditions, le Parti socialiste tient à saluer le travail constructif et exigeant des députés du groupe Nouvelle Gauche. Prenant le Chef de l’Etat au mot, ils ont proposé, tout au long des 50 heures de débats, une série d’amendements en vue de hisser le texte à la hauteur de son ambition initiale. Ils ont à chaque fois proposé à la majorité de tenir tous les engagements du Président, mais celle-ci ne l’a pas souhaité.
S’il se félicite de l’adoption de certaines de leurs propositions, notamment s’agissant du financement des partis politiques et des campagnes, de la transparence de la vie politique ou de l’interdiction des emplois familiaux, le Parti socialiste ne peut que déplorer que la majorité ait refusé toute avancée sur les conflits d’intérêts, au risque d’apparaître sur ce point plus sévère avec les collaborateurs qu’avec les parlementaires, tout comme elle a refusé l’élargir l’application de l’essentiel des mesures votées aux membres du Gouvernement et à la haute fonction publique.
Plus que jamais, les Socialistes sont au travail et entendent être utiles aux Français pendant ce quinquennat.