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  • Revue Communications (1968) Roland Barthes L'écriture de l'événement

    Décrire l'événement implique que l'événement a été écrit. Comment un événement peut-il être écrit? Qu'est-ce que cela peut vouloir dire que « l'écriture de l'événement » ?

    L'événement de mai 68 semble avoir été écrit de trois façons, de trois écritures, dont la conjonction poly graphique forme peut-être son originalité historique

    1. La parole.

    Toute secousse nationale produit une floraison brusque de commentaires écrits (presse et livres). Ce n'est pas cela dont on veut parler ici. La parole de mai 68 a eu des aspects originaux, qu'il faut souligner :

    a) La parole radiophonique (celle des postes dits périphériques) a collé à l'événement, au fur et à mesure qu'il se produisait, d'une façon haletante, dramatique, imposant l'idée que la connaissance de l'actualité n'est désormais plus l'affaire de l'imprimé mais de la parole. L'histoire « chaude », en train de se faire, est une histoire auditive l'ouïe redevient ce qu'elle était au moyen âge : non seulement le premier des sens (avant le tact et la vue), mais le sens qui fonde la connaissance (comme pour Luther il fondait la foi du chrétien). Ce n'est pas tout. La parole informative (du reporter) a été si étroitement mêlée à l'événement, à l'opacité même de son présent (il suffit de songer à certaines nuits de barricades), qu'elle était son sens immédiat et consubstantiel, sa façon d'accéder à un intelligible instantané ; cela veut dire que, dans les termes de la culture occidentale, où rien ne peut être perçu privé de sens, elle était l'événement même. La distance millénaire entre l'acte et le discours, l'événement et le témoignage, s'est amincie : une nouvelle dimension de l'histoire, liée désormais immédiatement à son discours, est apparue, alors que toute la « science » historique avait au contraire pour tâche de reconnaître cette distance, afin de la contrôler. Non seulement la parole radiophonique renseignait les participants sur le prolongement même de leur action (à quelques mètres d'eux), en, sorte que le transistor devenait l'appendice corporel, la prothèse auditive, le nouvel....

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  • Le Nouveau Magazine Littéraire, Pierre Mansat - « Non aux bidonvilles, non aux villes bidons »

    Autour du slogan de mai 68 et d'un livre phare, « Le droit à la ville », publié la même année, Pierre Mansat revient sur les objectifs du Grand Paris. Aujourd'hui, l'objectif reste le même : « se réapproprier la ville, pour se réapproprier la vie ».

    Alors, sur le slogan de mai 68, j’ai une sacrée difficulté, parce qu’en fait, sur une suggestion de Guillaume Mallaurie, je suis censé vous parler du Grand Paris. Donc on a essayé de trouver des slogans de mai 68 qui pouvaient correspondre. J’avoue que j’ai un peu triché : j’en ai deux. Le premier, c’est « Le droit à la ville ». Henri Lefebvre, philosophe marxiste hétérodoxe exclu du parti communiste en 1958 qui a aussi fréquenté beaucoup les situationnistes sort un bouquin en mars 68 qui s’appelle Le Droit à la ville, et qui deviendra un véritable manifeste.

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  • Le 19 mai vu par Chantal Thomas : l’étudiante et le métier de vivre Par Chantal Thomas, universitaire et directrice de recherches au CNRS

    L’écrivaine retrace son parcours d’étudiante en philo à Aix-en-Provence et tous les moments intenses, les découvertes et rencontres de cette époque féconde. Une jeunesse revendicative dans une société étriquée.

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  • L'Humanité - Cannes, Mai 68, le printemps des cinéastes

    La Quinzaine des réalisateurs fête ses cinquante ans. Une épopée entamée au lendemain des bouleversements de 1968, pour mettre le monde en images en toute liberté.

    Un nouveau souffle anime la Croisette en ce mois de mai 1969, un an après ce qu’on avait nommé « les événements » et en droite ligne de leur effervescence. Le Festival de Cannes ouvre les portes du palais à sa 22e édition. Non loin de là, au plan géographique, les salles aujourd’hui disparues du Rex et de l’Olympia vibrent vers la rue d’Antibes d’un climat électrique. Une section parallèle sans compétition, ouverte au public et qui propose une programmation manifeste des « nouveaux cinémas », signe son acte de naissance sous l’appellation éphémère de « Cinéma en liberté ». Deux semaines de projections qui deviendront, dès l’année suivante, la Quinzaine des réalisateurs. Le nom lui avait déjà été attribué par la Société des réalisateurs de films (SRF), à l’origine de sa création. Il faut, pour comprendre, embrasser des cieux plus vastes.

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  • Fondation Jean Jaurès - De quoi Rocard est-il le nom ?

    Que doit-on à Michel Rocard ? Que reste-t-il de ses idées, de sa manière ? Qui étaient et qui sont les rocardiens ? Pourquoi se réclame-t-on encore de lui ? Alain Bergounioux et Jean-François Merle dialoguent avec Cécile Amar, journaliste à L'Obs, à l'occasion de la parution de "Le Rocardisme. Devoir d'inventaire" aux Éditions du Seuil.

  • L'édito de Marie-No n°3 semaine du 14 au 20 mai 2018

    Sommaire : La réforme constitutionnelle d'Emmanuel Macron - ce qu'il faut en retenir, pourquoi sa vision de la démocratie n'est pas la nôtre, ce que nous pouvons proposer...
    1- Réforme constitutionnelle Une dérive du pouvoir présidentiel.
    2- Réforme constitutionnelle Derrière des avancées, de lourds reculs
    3- Réforme constitutionnelle La question référendaire
    4- Réforme constitutionnelle Renforcer la représentativité de la société française
    5- Réforme constitutionnelle Dans l'attente d'une 6ème république, plus parlementaire et plus citoyenne.
    6- Réforme constitutionnelle Loin des préoccupations des Français.

  • Réaction du Parti socialiste à la crise environnementale et sanitaire des « sargasses »

    Depuis plusieurs mois, la Guadeloupe et la Martinique sont frappées de plein fouet par une crise environnementale et sanitaire exceptionnelle consécutive à l’échouage massif d’algues brunes dites « sargasses ».

    Face à l’ampleur du phénomène et à la gravité de ses conséquences sanitaires, environnementales et économiques, le Parti socialiste exprime sa pleine solidarité avec les populations et les élus locaux qui en sont victimes.

    Le Parti socialiste juge les mesures tardivement proposées par le Gouvernement comme cruellement insuffisantes. Par cette attitude dilatoire, le Gouvernement confirme le désengagement de l’État en faveur des Outre-mer entrepris depuis un an et fait preuve d’une dangereuse désinvolture face à une pollution qui embolise nos territoires et menace la santé de nos compatriotes.

    Au vu du risque sanitaire que ce phénomène fait peser sur nos compatriotes, de ses conséquences néfastes sur l’attractivité de ces régions et naturellement du coût substantiel que le ramassage des algues représente pour les finances locales, le Parti socialiste soutient les demandes exprimées par ses parlementaires de Guadeloupe afin que l’État assume toutes ses compétences et apporte une réponse logistique et financière pérenne à la mesure de la crise.

    Le Parti socialiste demande en ce sens au Gouvernement :

    • de classer ce phénomène recrudescent dans la Caraïbe au rang des risques majeurs ;

    • de prendre intégralement en charge le coût du ramassage des algues échouées sur les côtes ;

    • de prévenir l’échouage des bancs qui dérivent depuis l’Amérique du sud par des filets de blocage au large des côtes ;

    • d’instituer un fonds spécifique consacré à l’indemnisation des particuliers, des collectivités et des professionnels (hôteliers, restaurateurs et pêcheurs) lourdement pénalisés dans leur activité ;

    • et enfin d’engager une action de coordination internationale de prévention et de maîtrise de ces bancs de sargasses.

  • Un peu d'histoire : Le blog de Jean-marc B - 18 mai 68: 13 000 femmes entrent en action aux Chèques Postaux

    N°55 de ma série "1968" qui comptera plus de 100 articles sur l'année. Alors que les centrales syndicales se plient à la volonté de grève et d'occupation, et que la grève s'étend à toute vitesse, les 13 000 femmes des Chèques Postaux entrent en action. Prochain article:"19 mai 68: Cannes a l’eau"....
     
    Une employée des Chèques Postaux, Gisèle Moulier a livré un témoignage passionnnant sur cette lutte. En voici de larges extraits:

    « Dans la nuit du 18 au 19 mai, réunis en assemblée générale, les gars de la nuit ont décidé la grève et la fermeture des grilles pour informer le personnel qui prend le service à 7h30 le matin…La grève est votée à main levée…Dans la matinée le chef du centre, responsable de l’immeuble, est destitué de son rôle par l’intersyndicale qui lui fait savoir que désormais il est sous son contrôle. Un groupe de grévistes est désigné pour garder l’entrée de son appartement…

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  • Observatoire des inégalités - Pour combattre le populisme, il faut un impôt universel et progressif

    Le clientélisme fiscal, de droite comme de gauche, sape la légitimité de l’impôt. Pour combattre la montée du populisme, il faut un effort commun qui tienne compte des capacités de chacun à payer. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités, extrait du site d’Alternatives Économiques.

    Un énorme cadeau pour les très riches (suppression de l’ISF, réforme de l’imposition des revenus du patrimoine), une baisse de cotisations sociales mais une hausse de la CSG compensée par une suppression partielle de la taxe d’habitation... Voilà brièvement résumée la politique fiscale de la nouvelle majorité au bout d’un an d’exercice du pouvoir. Comme ce fut le cas pour ses prédécesseurs, cette politique entraîne une bronca de ceux qui sont mis à contribution, ayant le sentiment d’être floués. En pratiquant ainsi, la majorité d’aujourd’hui comme celle hier, va droit dans le mur fiscal. Avec quelles conséquences ? Si l’on veut éviter l’arrivée au pouvoir du populisme qui se nourrit du sentiment d’injustice, il est indispensable de promouvoir un effort universel, partagé entre tous.

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