La Quinzaine des réalisateurs fête ses cinquante ans. Une épopée entamée au lendemain des bouleversements de 1968, pour mettre le monde en images en toute liberté.
Un nouveau souffle anime la Croisette en ce mois de mai 1969, un an après ce qu’on avait nommé « les événements » et en droite ligne de leur effervescence. Le Festival de Cannes ouvre les portes du palais à sa 22e édition. Non loin de là, au plan géographique, les salles aujourd’hui disparues du Rex et de l’Olympia vibrent vers la rue d’Antibes d’un climat électrique. Une section parallèle sans compétition, ouverte au public et qui propose une programmation manifeste des « nouveaux cinémas », signe son acte de naissance sous l’appellation éphémère de « Cinéma en liberté ». Deux semaines de projections qui deviendront, dès l’année suivante, la Quinzaine des réalisateurs. Le nom lui avait déjà été attribué par la Société des réalisateurs de films (SRF), à l’origine de sa création. Il faut, pour comprendre, embrasser des cieux plus vastes.
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