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  • PS - Pour penser et réduire les nouvelles inégalités, faut-il revenir aux classes sociales ?

    Le premier entretien de la refondation s’est tenu mardi 7 novembre au siège du Parti socialiste, sur la question du retour des inégalités. Claire Hédon, présidente d’ATD QuartMonde a d’abord rappelé l’importance de changer le regard sur les personnes en grande précarité. « On sera dans une société meilleure, moins inégale, avec une vraie lutte contre la pauvreté quand on associera les personnes concernées aux projets qui les concernent. » L’idée n’est pas de « s’adresser à » mais bien de « construire avec ». Car, souvent, la société ne considère les pauvres que par le prisme de la charité « on leur donne mais jamais on ne leur demande ce qu’ils veulent ». L’association ATD Quart Monde a été créée par Joseph Wresinski, un prêtre qui a lui même vécu dans la précarité et connaît l’humiliation qu’elle implique.

    Aujourd’hui, en France, 14% de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté, soit 1 080 euros par mois (60 % du revenu médian). Cela représente 9 millions de personnes. 2,3 millions de personnes vivent avec moins de 670 euros par mois. « On vit très mal dans ces conditions », a souligné Claire Hédon, rappelant que « le RSA, c’est encore moins, 545 euros ». Dans les zones où le logement est cher, « il leur reste 58 euros par mois pour se nourrir, moins de 2 euros par jour ».

    Depuis 10 ans, 800.000 personnes supplémentaires vivent en-dessous du seuil de pauvreté. La pauvreté ne diminue pas. Au contraire, « il y a un renouvellement de génération en génération », a déploré la présidente d’ATD Quart Monde. Les inégalités se perpétuent faute notamment d’accès à une éducation de qualité. Et Claire Hédon de plaider pour que le regard de la société change : « il faut arrêter de penser que les personnes en grande précarité profitent du système, on vit mal au RSA, ces personnes ont envie de travailler, de s’en sortir ». Alors qu’on parle beaucoup des fraudes aux minimas sociaux, la réalité, c’est que 30 % des personnes ayant droit au RSA ne le demandent même pas.

    Le journaliste Gérald Andrieu a écrit un livre sur « la France périphérique » intitulé Le peuple de la frontière. Pendant six mois, en pleine campagne électorale pour l’élection présidentielle, il a arpenté à pieds la frontière de Dunkerque à Menton, en voulant « renouer avec le réel ». « Cette France qu’on dit périphérique, elle représente 90 % des communes et 60 % de la population, c’est donc juste la France ». Mais elle reste à l’écart des lieux d’emplois, de production. « Ici, à Paris, au siège du PS, on s’interroge sur « faut-il revenir aux classes sociales» mais dans la France périphérique, ils ne se posent pas la question, ils y sont revenus : il y a eux et nous, les élites politiques, médiatiques ».

    Pour le journaliste, il est important de prendre conscience des difficultés du quotidien : « 90 % des salariés de la France périphérique, hors des métropoles donc, utilisent leur voiture pour aller travailler. Ces territoires sont vides, les petits commerces ferment, il n’y a plus de lieux où on se rencontre, plus de services publics ». Et le journaliste de citer l’exemple de la ville de Fourmies, dans le Nord. « Le salaire horaire moyen est 3 euros moins important que dans le reste de la France. Il y a des gens qui n’ont pas connu l’emploi depuis trois générations. Ils n’ont pas vu leurs parents ni leurs grands-parents se lever. C’est une ville enclavée, il faut deux heures pour aller à Lille. On vit dans la peur de perdre son emploi quand on en a un ». Autre exemple, la centrale de Fessenheim. « 40 % des employés sont Alsaciens. Si elle ferme, il faudra faire encore des dizaines de kilomètres en plus pour aller travailler. Pour Macron, ce n’est pas loin, mais pour celui qui a mis toutes ses économies dans sa maison, c’est loin ! ».

    En France, le système redistributif permet d’atténuer légère- ment les inégalités, comme l’a expliqué Guillaume Duval, rédacteur en chef d’Alternatives économiques. «On relève une aggravation de la situation des personnes pauvres, mais la France reste l’un des pays d’Europe où les inégalités de revenus sont les moins importantes. » C’est l’un des aspects positifs de l’action de François Hollande qui a rétabli les impôts progressifs (ISF, succession, revenu). L’effet a été sensible sur l’évolution des revenus : les revenus des 5 % les plus riches avaient augmenté entre 2008 et 2011 mais ont légèrement baissé entre 2011 et 2015. Mais, a-t-il prévenu, « cet acquis pourrait être remis en cause avec les mesures fiscales mises en place ».

    De même, les inégalités de revenus en France sont relativement limitées grâce à la redistribution, dont l’effet se voit dans les territoires. Ainsi, « si l’on baisse la dépense publique cela aura un effet d’abord dans les territoires les moins bien dotés ». Pour rappel, dans les Hauts-de-France la redistribution diminue de moitié les inégalités.

  • Observatoire des inégalités - L’état de la pauvreté en France

    Combien compte-t-on de pauvres en France ? Comment leur nombre évolue-t-il ? Sur ce sujet très sensible, les polémiques sont fréquentes et les points de repère manquent. L’Observatoire des inégalités publie une note de synthèse sur la pauvreté en France, avec les dernières données disponibles.

    Quel est le niveau de la pauvreté en France ? Comment évolue-t-elle ? Sur ce sujet très sensible, les polémiques sont fréquentes et les points de repère manquent. Pour permettre à chacun d’y voir plus clair, l’Observatoire des inégalités dresse l’état de la pauvreté monétaire en France, en huit pages synthétiques. Nous présentons les principaux chiffres, leur évolution et cherchons à cerner au mieux le phénomène, sans l’exagérer, comme cela est trop souvent fait. Notre synthèse présente les principales caractéristiques de la population pauvre en France [1].

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  • PS - Hommage à Françoise Héritier : une grande anthropologue et une intellectuelle engagée

    Le Parti socialiste apprend avec une grande tristesse la disparition de Françoise Héritier le jour de ses 85 ans. Grande figure de l’anthropologie française, elle avait succédé à Claude Lévi-Strauss au Collège de France.

    Elle nous lègue ses travaux sur les systèmes de parenté dans le monde et sur la déconstruction de la hiérarchie entre les genres masculins et féminins, essentiels dans nos débats actuels.

    Intellectuelle engagée, féministe, Françoise avait rejoint l’équipe de Martine Aubry lors de la primaire socialiste de 2011 avant de prendre résolument parti, l’année suivante, pour François Hollande dans la campagne présidentielle.

    Les Socialistes qui l’ont souvent croisée se souviennent de sa vivacité d’esprit, de l’acuité de ses raisonnements tout autant que de sa modestie et de sa disponibilité.

    Le Parti socialiste adresse à sa famille et à ses proches ses sincères condoléances.

  • Un peu d'histoire : Lionel Jospin "Ces soldats fusillés pour l'exemple" (INA, 1998)

    Lors d'un déplacement à Craonne (Aisne), le premier ministre, Lionel JOSPIN, a réhabilité les soldats qui s'étaient mutinés au début de l'année 1917, au plus fort de l'offensive calamiteuse lancée contre l'armée allemande par le général NIVELLE. La mémoire des mutinés de 1917 est un épisode que les autorités françaises avaient toujours écarté des commémorations de la guerre de 1914-1918. Extrait du discours de Lionel JOSPIN :"Certains de ces soldats épuisés par des attaques condamnées à l'avance, refusèrent d'être sacrifiés, que ces soldats fusillés pour l'exemple au nom d'une discipline dont la rigueur n'avait d'égal que la dureté des combats, réintègrent aujourd'hui notre mémoire collective nationale".

  • Libé - Harcèlement sexuel chez les Jeunes Socialistes : 8 femmes accusent

    Huit femmes brisent la loi du silence et accusent Thierry Marchal-Beck, ancien président du MJS, d’agressions sexuelles. Un comportement répété entre 2010 et 2014, parfois en public, et que beaucoup de cadres connaissaient. Révélations.

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  • Le PS réclame des "suites judiciaires" contre un ex-président du MJS accusé d'agressions sexuelles

    Huit femmes ont accusé Thierry Marchal-Beck, l'ancien président du Mouvement des Jeunes socialistes (MJS), d’agressions sexuelles et de harcèlement. Un comportement qui a poussé le PS à réclamer, mardi, des "suites judiciaires" à son encontre.

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  • "Paradise papers" : ces nouvelles révélations sur les milliards des paradis fiscaux ! Xavier Timbeau, directeur de l’OFCE

    Le collectif des journalistes d’investigation publie une nouvelle enquête. Baptisée "Paradise Papers", elle met au jour l’implication de plusieurs personnalités dans des processus d’optimisation fiscale. La Reine d’Angleterre, des proches de Donald Trump ou encore le Premier ministre canadien Justin Trudeau sont cités. Alors cette enquête va-t-elle simplement créer des remous politiques ou peut-elle créer un déclic international qui donnera naissance à de nouvelles règles pour enrayer le phénomène ? Les réponses de Xavier Timbeau, directeur de l’OFCE. Ecorama du 6 novembre 2017, présenté par Jérôme Libeskind sur Boursorama.com.

  • François Rebsamen aimerait beaucoup que Stéphane Le Foll soit candidat à la tête du Parti socialiste

    Y a-t-il un pilote pour manœuvrer le Parti socialiste ? Les candidats n’affluent pas pour le poste de Premier secrétaire d’une formation décimée après la présidentielle et les législatives, en vue du prochain congrès qui devrait avoir lieu en mars 2018. Alors, certains se chargent de pousser la candidature de leur copain.

    François Rebsamen dit ainsi à quel point il trouverait super que Stéphane Le Foll propose ses services.

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  • Libé - Guillaume Balas quitte le PS : le chant du nouveau départ

    Après vingt-six années au Parti socialiste, le député européen annonce sa sortie en compagnie de sa collègue Isabelle Thomas. Tous deux rejoignent le mouvement de Benoît Hamon.

    Au bout du fil, Guillaume Balas. Il refuse de prendre la lumière tout seul. Le député européen souhaite annoncer son départ du PS avec sa collègue Isabelle Thomas, qui tourne avec lui le dos à toute une partie de son histoire politique. On négocie. Le rendez-vous est fixé : lundi matin, dans son local rue d’Enghien, dans le Xe arrondissement de Paris. L’entrée est particulière, une ancienne agence de voyages. L’attachée parlementaire de Guillaume Balas, Mila Jeudy, ouvre le rideau de fer.

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