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Actualités socialistes - Page 450

  • La Vie des idées - À propos de « Capital et Idéologie » par Thomas Piketty , le 10 novembre

    Thomas Piketty répond aux analyses critiques émises à propos de son ouvrage par Rafe Blaufarb, Clémence Cardon-Quint et Jules Naudet, respectivement spécialistes de la Révolution française, de l’histoire de l’éducation et des inégalités en Inde.

    Dans Capital et idéologie, je tente d’écrire une histoire comparative des régimes inégalitaires. Je définis un régime inégalitaire comme un ensemble de discours et de dispositifs institutionnels visant à justifier et à structurer les inégalités économiques, sociales et politiques d’une société donnée. Chaque société humaine a besoin de justifier ses inégalités et de donner du sens à ses structures sociales. J’essaie de montrer que ces justifications contiennent toujours leur part de vérité et d’exagération, d’imagination et de bassesse, d’idéalisme et d’égoïsme. Chaque régime inégalitaire a ses faiblesses et ne peut survivre qu’en se redéfinissant en permanence, souvent de façon conflictuelle et violente, mais également en s’appuyant sur des expériences et connaissances partagées. Toutes les idéologies de l’inégalité et de l’égalité s’appuient notamment sur une théorie de la frontière (quels sont les contours de la communauté humaine et politique à laquelle on se rattache, et comment se gouverne-t-elle en son sein et dans ses relations avec les autres ?) et une théorie de la propriété (qu’a-t-on le droit de posséder, et comment régule-t-on les relations de pouvoir entre les propriétaires et les non-propriétaires ?). Je tente de montrer les multiples déplacements qui s’opèrent au cours de l’histoire sur le plan du régime de frontière et du régime de propriété, et d’analyser les tensions en jeu dans ces processus socio-politiques conflictuels.

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  • Chanson confinée, saison 2 : FRÉDÉRIC BOBIN – L'HISTOIRE DE BERNARD (WORKERS) (CharlElie Couture)

  • Covid-19 : quels sont les lieux les plus à risque de contamination ?

    Transports ? Magasins ? Plein air ?… Dans le contexte du reconfinement, se pose toujours la question de connaitre les lieux les plus à risque pour attraper le coronavirus. Pour en savoir plus, de nombreuses études scientifiques tentent d’identifier les contextes les plus propices à la propagation du Covid-19 et cherchent à évaluer l’efficacité du port du masque. Parmi elles, une étude, publiée en septembre 2020 dans le revue JAMA Internal Medicine, s’est penchée sur des cas de contaminations lors d’un séminaire bouddhiste, à Ningbo, en Chine. Ces travaux ont permis de mieux repérer la nature des lieux favorables à la propagation du virus. Et l’enjeu est de taille car, identifier les endroits à risque et les encadrer, c’est un atout majeur pour contenir l’épidémie. On vous explique tout ça avec un séminaire bouddhiste, un déjeuner express et un voyage en autocar.

  • Conférence Egalité : le débat Thomas Piketty/Daniel Cohen

    Lors de la conférence Egalité du 11 avril 2016 à la Maison de la Mutualité, Thomas Piketty a échangé longuement, à la suite de son intervention, avec Daniel Cohen, président du Conseil d'orientation scientifique de la Fondation Jean-Jaurès.

  • La Vie des idées - Contre les droits héréditaires

    Comment la Révolution française a-t-elle pu, tout en abolissant les privilèges, fonder de nouvelles inégalités ? Thomas Piketty retrace l’histoire des justifications théoriques de la propriété, et propose une nouvelle idéologie de l’égalité sans remettre en question le droit à la propriété privée.

    Le 4 août 1789, l’Assemblée nationale abolit les privilèges, le féodalisme et la société d’ordres. Quelques semaines plus tard, la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen est approuvée par les députés ; elle trace les contours d’un nouveau type d’ordre social, politique et juridique fondé sur des droits universels. Ces droits – liberté, sécurité, résistance à l’oppression, liberté d’expression etc. – appartiennent à tous de manière égale et promettent à chacun la plus grande liberté civile possible. Mais l’un de ces droits – la propriété – est, depuis, devenu la source d’importantes inégalités héréditaires croissantes.

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  • Université de Montréal : Capital et idéologie, Thomas Piketty Planifié pour le 19/11/2020 16:00

    L'économiste exposera les idées qui sont au cœur de son dernier ouvrage, Capital et idéologie, au cours d'une conférence animée par Valérie Amiraux, vice-rectrice aux partenariats communautaires et internationaux, et modérée par Frédéric Mérand, directeur scientifique du Centre d’études et de recherches internationales de l’Université de Montréal. Des questions formulées par des membres du corps professoral et de la communauté étudiante seront sélectionnées et adressées au conférencier. Une interprétation simultanée pour personnes malentendantes sera offerte.

  • La Vie des idées - L’histoire des régimes inégalitaires Autour de « Capital et idéologie » de T. Piketty

    L’ouvrage de T. Piketty a incontestablement lancé une réflexion de grande ampleur. C’est ce que soulignent les trois articles critiques qui lui sont consacrés dans ce dossier, auxquels répond T. Piketty, précisant la manière dont il a retracé l’histoire des régimes inégalitaires.

    L’ouvrage de Thomas Piketty, Capital et idéologie, publié en 2019, a fait l’objet de discussions nourries dans la presse française. Salué comme un livre majeur, qui poursuit le travail commencé avec la publication de Les hauts revenus en France au XXe siècle (Seuil, 2001) et du Capital au XXIe siècle (Seuil, 2013), le livre a essentiellement été jugé à travers les mesures politiques qu’il propose afin de construire une nouvelle idéologie des inégalités. Les perspectives historiques qui y sont développées et qui permettent une démonstration d’ampleur inégalée n’ont cependant pas toujours fait l’objet d’analyse critique. Ce dossier entend revenir sur certaines de ces perspectives, en proposant trois lectures de Capital et idéologie, convoquant trois angles différents.

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  • La vie des idées - L’éducation dans « Capital et Idéologie »

    Les partis de travailleurs sont désormais devenus des partis de diplômés et l’essentiel des dépenses éducatives bénéficie aux filières les plus sélectives. Après avoir été un facteur d’égalisation, l’école est désormais un accélérateur des inégalités.

    Les sociétés sociales-démocrates

    sont toutes confrontées, à des degrés divers, à l’accroissement des inégalités. Pour inverser cette tendance, elles doivent aujourd’hui, nous dit Thomas Piketty, « repenser la propriété juste, l’éducation juste, la frontière juste » (p. 58). L’analyse des inégalités d’éducation et de leurs relations avec les inégalités de revenu et de patrimoine occupe ainsi une place centrale dans l’ouvrage, en particulier dans les chapitres consacrés à l’évolution de ces sociétés depuis un siècle.

    Dans le tissage opéré entre réalités économiques et constructions idéologiques, caractéristique de cette vaste fresque, le système éducatif intervient à deux niveaux : pour ses effets objectivables sur la croissance et les revenus individuels, et comme pivot d’une idéologie méritocratique qui tend à légitimer les écarts de richesse. L’éducation, créatrice de richesse, sert aussi de soubassement idéologique aux inégalités : l’apport de l’ouvrage sur les phénomènes éducatifs réside moins dans la description de ces deux aspects de l’éducation, que dans la façon dont l’auteur propose de les mettre en relation. En traduisant en termes économiques les inégalités éducatives – la ventilation des dépenses d’éducation –, en décrivant le « renversement du clivage éducatif » à l’œuvre dans le champ politique – autrement dit la transformation des « partis des travailleurs » en « partis des diplômés » -, Thomas Piketty vient bousculer les récits dominants sur l’histoire récente des systèmes éducatifs occidentaux.

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  • La Vie des idées - Caste, propriété et inégalités en Inde

    Pourquoi l’Inde, comme ce fut le cas en Europe, en Chine ou au Japon, n’a-t-elle pas amorcé dès la fin du XVIIIe siècle une transition vers la société de propriétaires et l’estompement des inégalités de caste ? La présence coloniale britannique en a décidé autrement.

    Dans Capital et idéologie, Thomas Piketty mobilise le cas de l’Inde pour étoffer deux des principales réflexions autour desquelles est construit son ouvrage. La première renvoie à l’affirmation que « chaque régime inégalitaire repose au fond sur une théorie de la justice » (p. 837). Piketty aborde ainsi la théorie de la justice dans sa version indienne en plaçant au cœur de son analyse l’institution de la caste (chapitre 8 : Sociétés ternaires et colonialisme : le cas de l’Inde). La seconde, plus ancrée dans le XXe et le XXIe siècles, pose la question des conditions rendant possible la formation de coalitions redistributives. Là encore, c’est la question de la caste qui est au centre de ses réflexions, que ce soit par une attention aux politiques de quotas en faveur des groupes de basses castes (réservations) qui ont été le produit de ces coalitions égalitaires ou par une analyse du rôle de la caste dans les dynamiques électorales (chapitre 16 : Social-nativisme : le piège identitaire postcolonial).

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  • Capital & idéologie - Conférence de Thomas Piketty

    Toutes les sociétés humaines ont besoin de justifier leurs inégalités: il faut leur trouver des raisons, faute de quoi c’est l’ensemble de l’édifice politique et social qui menace de s’effondrer. Les idéologies du passé, si on les étudie de près, ne sont à cet égard pas toujours plus folles que celles du présent. C’est en montrant la multiplicité des trajectoires et des bifurcations possibles que l’on peut interroger les fondements de nos propres institutions et envisager les conditions de leur transformation.

    À partir de données comparatives d’une ampleur et d’une profondeur considérables, Thomas Piketty retrace dans une perspective tout à la fois économique, sociale, intellectuelle et politique l’histoire et le devenir des régimes inégalitaires, depuis les sociétés trifonctionnelles et esclavagistes anciennes jusqu’aux sociétés postcoloniales et hypercapitalistes modernes, en passant par les sociétés propriétaristes, coloniales, communistes et sociales démocrates. À l’encontre du récit hyperinégalitaire qui s’est imposé depuis les années 1980-1990, il montre que c’est le combat pour l’égalité et l’éducation, et non pas la sacralisation de la propriété, qui a permis le développement économique et le progrès humain.

    En s’appuyant sur les leçons de l’histoire globale, il est possible de rompre avec le fatalisme qui nourrit les dérives identitaires actuelles et d’imaginer un socialisme participatif pour le xxie siècle: un nouvel horizon égalitaire à visée universelle, une nouvelle idéologie de l’égalité, de la propriété sociale, de l’éducation et du partage des savoirs et des pouvoirs.