Le Secours Catholique a publié en novembre dernier son rapport statistique annuel sur « L'Etat de la pauvreté en France ». Constats et analyses sur la précarité sont issus de la collecte de données recueillies auprès des 1,4 million de personnes rencontrées par l'association. [...]
Actualités socialistes - Page 454
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Un regard sur l’Etat de la pauvreté en France [Alexandre Mirlicourtois]
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Le meilleur de 2020 - Le vent se lève - « Nous avons développé une économie différente qui crée un lien social extraordinaire » entretien avec Damien Carême
Damien Carême, depuis peu eurodéputé Europe Écologie Les Verts, s’est fait connaître en tant que maire de Grande-Synthe, une banlieue de Dunkerque de plus de 23 000 habitants ayant grandement souffert de la désindustrialisation. Ce qu’il y a initié, en matière de transition sociale et environnementale, depuis son premier mandat en 2001, inspire beaucoup, a fortiori à la veille des municipales. Nous revenons avec lui sur cette expérience riche d’enseignements, et sur le prolongement qu’il en donne depuis le Parlement européen. Entretien réalisé par Manon Milcent et Pierre Gilbert.
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HK - La Fin du Moi, le Début du Nous (Version Officielle Confinée)
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Le meilleur de 2020 - Institut Rousseau - Rousseau et la frugalité, Matthieu Abgrall
S’il faut d’abord connaître le luxe pour saisir les vertus de la frugalité, c’est qu’elles entretiennent un rapport constant dans l’œuvre de Jean-Jacques Rousseau. Le problème du luxe, des inégalités, de la tyrannie de l’opinion et de l’apparence, sont la face critique d’un éloge subtil et constant de la frugalité. Pourtant, le mot n’apparaît presque pas dans son œuvre, si ce n’est à l’occasion d’une description des fêtes de la Sparte antique :
« Je donnais les fêtes de Lacédémone pour modèle et celles que je voudrais voir parmi nous. Ce n’est pas seulement par leur objet, mais aussi par leur simplicité que je les trouve recommandables : sans pompe, sans luxe, sans appareil ; tout y respirait, avec un charme secret de patriotisme qui les rendait intéressantes, un certain esprit martial convenable à des hommes libres ; sans affaires et sans plaisirs, au moins de ce qui porte ces noms parmi nous, ils passaient, dans cette douce uniformité, la journée, sans la trouver trop longue, et la vie, sans la trouver trop courte. Ils s’en retournaient chaque soir, gais et dispos, prendre leur frugal repas, contents de leur patrie, de leurs concitoyens, et d’eux-mêmes. »
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HK · On lâche rien pour un Noël solidaire au petit Ermitage
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Le meilleur de 2020 - Fondation Jean Jaurès - Confinement : comment le monde de la musique se réinvente-t-il ?
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Le meilleur de 2020 - La Vie des idées - Jaunes et verts - Vers un écologisme populaire ?
L’opposition des gilets jaunes à la hausse de la taxe carbone exprimait-elle une indifférence aux enjeux écologiques ? Comparant le mouvement aux marches pour le climat, deux sociologues identifient un discours écologique des classes populaires, entre conviction pratique et contraintes sociales.
À l’automne 2018 débute une période de forte contestation politique au cours de laquelle deux mouvements, surprenants par leur forme, leur durée et leurs modes d’action, ont ébranlé le paysage politique. Le mouvement pour le climat, d’un côté, émerge à la suite d’un été marqué par l’importante médiatisation des conclusions du GIEC, puis par la démission de Nicolas Hulot. En réaction à l’inaction gouvernementale, de grandes manifestations mobilisent plusieurs dizaines de milliers de personnes dans plusieurs villes de France. Si des manifestations pour le climat avaient déjà été organisées en marge de la COP21 en 2015, elles ne sont toutefois pas comparables avec la récurrence des mobilisations mensuelles du début d’année, rejointes par une partie de la jeunesse à l’occasion de « grèves pour le climat », qui ont notamment rassemblé, le 15 mars 2019, plusieurs dizaines de milliers de jeunes manifestants.
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Invitée du FORUM RADIO J : Valérie Rabault le 20 décembre
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Observatoire des inégalités - Le clivage entre les élites et le peuple se construit à l’école
Points de vue 21 décembre 2020
Si le mépris entre élite et classes populaires est réciproque, cela s’explique en grande partie par la ségrégation et la sélection qui règnent dans notre système éducatif. Le point de vue de Vincent Troger, maître de conférences honoraire en sciences de l’éducation, extrait du journal Le Monde.
Et si notre école elle-même, et le principe méritocratique qui la fonde, étaient la cause de la rupture entre les élites diplômées et une grande partie de la population ? C’est notamment la thèse défendue depuis longtemps par le sociologue François Dubet, qu’il a approfondie récemment dans un livre écrit avec sa collègue Marie Duru-Bellat dans leur récent ouvrage L’école peut-elle sauver la démocratie ?, Seuil, 2020 (voir leur article « Éducation : il faut donner priorité aux vaincus » sur notre site). Les deux sociologues rappellent notamment que le principe de l’égalité des chances et de la réussite par le mérite scolaire a pour effet que la scolarité est organisée comme une compétition, avec des vainqueurs et des vaincus, et non comme un effort collectif pour assurer la réussite du maximum d’élèves possible.
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Non Fiction - Foucault/Lefort : parcours croisés ?
Foucault et Lefort sur les thèmes de la démocratie et du totalitarisme : une analyse conjointe
Foucault et Wittgenstein, Foucault et Castoriadis... Ici Foucault et Lefort. Que veulent nous prouver ces auteurs qui placent le lecteur devant ce genre de confrontation ou d'alternative arrangée ? Ne doit-on pas craindre que ne se dessine aucune jonction constituée, ni aucune problématique, plutôt un simple jeu, fruit d'humeurs diverses ?
S’agit-il de faire apparaître des différences, pour que l’auteur et les lecteurs se situent d’un côté ou de l’autre ? Ce serait un peu trop simple. S’agit-il de mettre la pensée de l’un à l’épreuve de celle de l’autre ? Ce serait un peu facile. S’agit-il enfin de lier les deux auteurs, pour leur contemporanéité, pour l'usage qu'ils font de références semblables, afin de brosser un tableau d'époque ? Ce serait encore un travail d’écolier.
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La Vie des idées - Le temps à l’œuvre
À propos de : Corine Maitte et Didier Terrier, Les rythmes du labeur. Enquête sur le temps de travail en Europe occidentale, XIVe-XIXe siècle, La Dispute
En dépit de l’omniprésence du travail dans nos sociétés, que sait-on vraiment du temps qui lui est consacré ? En tournant le dos aux approches historiques linéaires, la vaste enquête de Corine Maitte et Didier Terrier explore les rapports complexes entre durée et profit.
Voici, à coup sûr, un ouvrage qui fera date pour de nombreuses raisons. En effet, cette enquête qui se déploie sur la très longue durée et touche une large géographie européenne, privilégiant cependant la France, l’Angleterre, l’Italie et la Belgique, part d’une série de questions simples évoquées page 14 mais qui peuvent se résumer en une seule : que sait-on vraiment du temps de travail ? Pour y répondre, et de belle manière, les deux auteurs procèdent selon une double approche simultanée : déconstruire avant de proposer de nouvelles pistes de réflexion. Méthode qui leur permet, à travers un souci comparatif constant, de faire montre de leur excellente connaissance historiographique et de leurs qualités démonstratives. L’ensemble, servi par une langue claire et un véritable souci pédagogique, s’appuie sur des sources multiples et variées, d’interprétation parfois difficile, où les comptabilités des chantiers de construction (par exemple celle des Médicis entre la fin du XVIe siècle et 1737), comme celles des grandes entreprises textiles ou minières (comme la Grande Bacnure de Liège en 1847-1856) ont la part belle. Les grandes enquêtes sociales, les rôles des employés (tels ceux de l’église Saint-Germain à Paris en 1644-1645), les contrats d’apprentissage, les livrets ouvriers, comme ceux de Verviers au XIXe siècle, ou encore les récits de vie complètent l’essentiel du corpus.
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