« Qui entre pape au conclave en sort cardinal » dit un adage romain : la plus vieille élection du monde reste aussi la plus imprévisible.
Mais une analyse granulaire des profils et des prises de positions des 135 cardinaux électeurs nous permet de mettre au jour une tendance.
Voici pourquoi le prochain pape se trouve peut-être parmi ces 19 cardinaux.
Les cardinaux n’ont pas de tendance politique clairement affichée : il n’y a dans l’Église romaine ni majorité, ni opposition. Il est toutefois possible de déceler des indices de positionnement selon une grille pertinente depuis le concile Vatican II (1962-1965), qui oppose les tenants progressistes d’une plus grande ouverture de l’Église au monde et de réformes d’ampleur, et des conservateurs partisans de réformes mesurées, du maintien de l’intégralité de la doctrine, et de l’application rigoureuse de l’ancienne discipline ecclésiastique, même quand elle semble en contradiction avec certaines valeurs des sociétés démocratiques.
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Les cardinaux électeurs peuvent également être classés selon une seconde grille, qui évalue cette fois leur proximité avec le pouvoir central de l’Église, ou au contraire leur marginalité.
Nous avons donc cherché à positionner les cardinaux sur ce double axe : progressiste/conservateur ; périphérique/central.