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Actualités socialistes - Page 311

  • La revue de presse du 10 au 16 septembre

    A LA UNE

    Fondation Jean Jaurès - Fractures françaises 2021 : l’environnement, un enjeu majeur mais concurrencé

    En partenariat avec Ipsos, Sopra Steria, Le Monde, l’Institut Montaigne et le Cevipof, la Fondation Jean-Jaurès publie la neuvième vague de l’enquête “Fractures françaises”. Elle offre une vitrine toujours précieuse des ressentis de l’opinion publique et de ses préoccupations. Gilles Finchelstein, directeur général de la Fondation, développe ici la thématique de l’environnement toujours perçue comme une préoccupation majeure mais à une moindre proportion cette année.

    L’environnement s’installe comme un enjeu majeur, tel est, en cette pré-campagne présidentielle, l’un des enseignements principaux de la neuvième vague des Fractures françaises. Interrogés à choisir, parmi neuf propositions différentes, l’enjeu qui les préoccupent le plus à titre personnel, les Français placent l’environnement dans le tiercé de tête (41%), 1 point seulement derrière la délinquance, 5 points derrière l’avenir du système social mais 7 points devant l’immigration. Plus encore, lorsque cette même question est posée en ajoutant dans la liste des propositions l’épidémie de Covid-19, on mesure l’intensité de la préoccupation environnementale : elle n’est en effet quasiment pas affectée par ce réagencement des priorités et devient alors le deuxième enjeu, juste devant le Covid-19, alors que, pour ne prendre qu’un seul exemple, la délinquance perd 9 points.

    ANNE HIDALGO

    France Info - De maire de Paris à candidate à la présidentielle, la mue d'Anne Hidalgo en vue de 2022

    La socialiste, qui ne voulait pas entendre parler de la présidentielle, a longuement muri sa décision avant de se présenter.

    Elle n'avait cessé de le répéter. Non, non et non, il ne faudrait pas compter sur elle pour 2022. "Je ne cherche rien d'autre (...) Paris me comble. Je ne serai pas candidate à la présidentielle", clamait encore Anne Hidalgo le 23 juin 2020, dans une interview à L'Express. Mais, en politique, on le sait, les promesses n'engagent que ceux qui les croient. Après des semaines de faux suspense, la maire de Paris a donc annoncé sa candidature à l'élection présidentielle de 2022, dimanche 12 septembre. "Je ne me projetais pas du tout dans cette candidature, mais j'ai vu aussi beaucoup de femmes et d'hommes, d'élus, de représentants d'associations, de Françaises et de Français, qui sont venus me dire : 'Tu ne peux pas échapper à cette responsabilité qui est la tienne'", a déclaré sur France 2 l'ancienne première adjointe de Bertrand Delanoë.

    Le Monde - Election présidentielle de 2022 : Anne Hidalgo officialise sa candidature

    La maire de Paris a officiellement lancé sa campagne à Rouen. Dans ce discours, elle a évoqué ses racines familiales et critiqué le bilan d’Emmanuel Macron.

    Cette fois, c’est officiel. La maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, a annoncé à Rouen, dimanche 12 septembre, sa candidature à l’élection présidentielle de 2022. « Aujourd’hui, je suis prête. C’est pourquoi, humblement, (…) j’ai décidé d’être candidate à la présidence de la République française. (…) Je suis candidate pour offrir un avenir à nos enfants, à tous nos enfants. »

    En déclarant sa candidature, elle a évoqué ses racines familiales : « Aujourd’hui, sur ce port de Rouen, je pense à mon père qui fut ouvrier sur le chantier naval de Cadix. Je pense aussi à ma mère, couturière », a expliqué Anne Hidalgo, évoquant son parcours de « femme française, née en Espagne » avant son arrivée dans « cette France qui [lui] a donné [sa] chance ». La maire a ajouté : « Nous devons réinventer notre modèle français fragilisé par ces crises multiples », et a affirmé vouloir rétablir « le respect » et l’unité du pays.

    Longtemps sous-estimée, la maire de Paris ne cache plus sa détermination dans la course à la présidentielle. Mais la campagne reste un défi pour une candidate socialiste qui devra convaincre, malgré ses atouts, après la déroute de son parti.

    Petit conseil à ceux qui seraient tentés d’enterrer Anne Hidalgo sitôt sa candidature à la présidentielle officialisée hier à Rouen : se méfier d’eux-mêmes. Le portrait que Libération consacre à celle qui va représenter le Parti socialiste en 2022 rappelle comment tous ceux qui ont sous-estimé il y a vingt ans la discrète, voire l’effacée, ex-conseillère de Martine Aubry, s’en sont mordu les doigts. Se replonger dans le parcours de la «dauphine» de Bertrand Delanoë, c’est comprendre la détermination qui se cache derrière un phrasé trop monotone, la patience qui a précédé la prise de lumière, l’ambition dissimulée mais chevillée au corps qui l’a aidée à se tanner le cuir.

    PARIS 2024

    Libé - Paris 2024 : le discours indécent du coach Macron

    Les athlètes français ne rapportent pas assez de médailles par rapport à l’argent public investi dans le sport, et il va falloir changer tout ça : c’est le message présidentiel transmis lundi soir aux médaillés de Tokyo qu’il recevait à l’Elysée.

    Ils n’avaient plus besoin de prouver qu’ils avaient un mental à toute épreuve. Les médaillés olympiques français viennent pourtant de le démontrer une nouvelle fois, en subissant lundi les consignes en vue de Paris 2024 concoctées par le coach Macron, qui les recevait à l’Elysée pour une cérémonie en leur honneur. Sauf que d’hommage, il a été peu question au beau milieu d’un exposé échevelé qu’on aurait pu intituler «le macronisme appliqué au sport», ponctué de quelques concepts inaudibles : «pacte de performance», «cordée du sport» ou «capital sportif-entrepreneur»

    CLIMAT

    IDDRI - Assembler les pièces du puzzle de l’ambition climatique, au-delà des chiffres d’émissions

    Les discussions sur l’ambition climatique se trouvent à la croisée des chemins en 2021. Le moment est venu d’évaluer les avancées rendues possibles par l’Accord de Paris et d’utiliser cette dynamique pour informer les futures phases du processus de renforcement, avec en ligne de mire le Bilan mondial de 2023. L’analyse des objectifs d’émissions, notamment les contributions déterminées au niveau national (NDCs) renforcées qui seront soumises d’ici à la COP 26 en novembre, permettra de comprendre dans quelle mesure les engagements et actions futurs doivent être renforcés par rapport aux tendances actuelles. Mais pour répondre à la question du « comment » – comment ce renforcement peut-il être concrètement mis en œuvre ? –, il est nécessaire de procéder à une analyse plus granulaire et spécifique au contexte des tendances et des progrès des transformations nationales et sectorielles. Dans un rapport collectif coordonné par l’Iddri, un groupe de 40 experts du monde entier a choisi cette approche pour évaluer l’évolution de l’ambition climatique dans 26 pays et 3 secteurs difficiles à décarboner (usage des sols, transport et industrie lourde). Cette analyse met en évidence les domaines où les développements vont dans la bonne direction, ceux où ils devraient être accélérés et ceux où des tensions majeures subsistent. Elle contribue au processus d’apprentissage collectif permettant de soutenir l’augmentation progressive de l’ambition, en identifiant les questions clés pour les futures discussions qui émergent des perspectives nationales et sectorielles. 

    INEGALITES

    Observatoire des inégalités - Les rémunérations démesurées des grands patrons

    Données 7 septembre 2021

    Les patrons les mieux rémunérés de France touchent entre 680 et 1 700 années de smic par an. Et encore, sans tenir compte de tous leurs avantages, ni même des revenus qu’ils tirent de leur patrimoine.

    Les cinq patrons les mieux payés en France parmi les 120 plus grandes entreprises cotées en Bourse touchent entre 680 et 1 700 années de smic par an, selon les données 2019 publiées par Proxinvest [1]. Leur rémunération débute à partir de 9,8 millions d’euros par an (l’équivalent de 680 années de smic) pour Jean-Paul Agon, le PDG de L’Oréal. Elle atteint un record de 24,7 millions d’euros pour Bernard Charlès (Dassault Systèmes). Il faudrait à un smicard travailler 1 709 années pour gagner autant.

    Observatoire des inégalités - Combien y a t-il de riches ?

    Données 9 septembre 2021

    5,2 millions de personnes vivent au dessus du seuil de richesse de 3 542 euros, selon les estimations de l’Observatoire des inégalités. Nous manquons malheureusement de données sur l’évolution de leur nombre dans le temps.

    L’Insee ne calcule pas de seuil de richesse et ne fournit pas de données assez précises pour que l’on puisse répondre avec exactitude à la question « combien compte-t-on de riches en France ? ». Malgré tout, nous avons fait une estimation. Si l’on situe le seuil de richesse à 3 542 euros mensuels (le double du niveau de vie médian), alors on compterait 8,3 % de riches selon nos calculs. En appliquant ce taux à la population des ménages fiscaux qui sert à évaluer les revenus en France (soit au total 63,1 millions de personnes), on dénombrerait donc environ 5,2 millions de riches en 2018.

    FINANCE

    Clément Carbonnier - Mon ennemi, est-ce vraiment la Finance ?

    L’objet de ce billet n’est pas de discuter si le fait de pointer la finance – ou les financiers – comme cause de nos maux est ou non un appel du pied à ceux qui cherchent à stigmatiser des groupes de personnes sous des stéréotypes liés à cette activité. Le fait de pointer la finance est relativement répandu – un ancien président en avait fait un slogan de campagne – même sans arrière-pensée antisémite. D’autant plus que le contexte politico-économique des quatre dernières décennies a vu une forme de convergence des pays industrialisés vers des régulations néolibérales du capitalisme, donnant lieu à ce que certains appellent le capitalisme financiarisé. Mon but ici est d’argumenter que quand on accuse l’hypertrophie de la finance dans notre capitalisme actuel, on confond le symptôme avec la cause. Certes, quand on ne sait pas guérir une maladie, il peut être utile de traiter les symptômes en espérant que cela donne le temps à l’organisme de se guérir lui-même. Il n’en reste pas moins que si on veut se libérer définitivement des symptômes, mieux vaut, si on en a les moyens, s’attaquer directement à leur cause.

    BIDEN

    Hémisphère Gauche - Série sur les « Bidenomics ». Premier épisode (1/3) : une confiance retrouvée dans la fiscalité

    Les mesures économiques prises par l’administration Biden suscitent un vif intérêt en France et en Europe. Plans d’investissement de plusieurs milliers de milliards de dollars, soutien à une hausse du salaire minimal, hausse de l’impôt sur les sociétés et sur les hauts revenus : les « Bidenomics » donnent une nouvelle ambition à la politique économique, dans un pays qui s’était fait le champion du retrait de la puissance publique depuis les années Reagan (1981-1989).

    Dans cette série de trois articles consacrés aux « Bidenomics », Hémisphère gauche tente d’identifier les effets de bord de ce changement économique pour le reste du monde. L’engouement suscité par les mesures économiques de J. Biden est-il justifié ? Peut-on et faut-il importer la politique de J. Biden en France et en Europe ? Doit-on soutenir voire amplifier la diffusion des « Bidenomics » ?

    HYDROGENE

    Cédric Philibert - Faut-il condamner l'hydrogène "bleu"?

    Alors que les plans hydrogène allemand et français insistent surtout sur la production d'hydrogène par électrolyse de l'eau à partir d'électricité "bas-carbone" - comprendre, renouvelable en Allemagne, renouvelable et nucléaire en France... - le plan britannique publié au coeur du mois d'août prévoit le développement de l'hydrogène vert et celui de l'hydrogène bleu - obtenu par reformage vapeur du gaz naturel avec capture et stockage souterrain du CO2. Provoquant ainsi la fureur et la démission de Chris Jackson, président de l'Association "hydrogène et piles à combustible" britannique. Tout ceci une semaine après la publication retentissante d’un article de Robert Howarth et Mark Jacobson titré « How green is blue hydrogen ? », ce qu’on pourrait traduire par « l’hydrogène bleu est-il vraiment vert ? » – ou vraiment écolo. Et la démonstration est que non, il n'est pas vert du tout. Seulement, cette démonstration est très discutable.

    POPULISME DE GAUCHE

    Non Fiction - Entretien avec Manuel Cervera-Marzal sur le populisme de gauche

    Certaines des forces politiques nouvelles que l'on a vu émerger en Europe ces dix dernières années pourraient être rangées sous le concept de populisme de gauche, explique Manuel Cervera-Marzal.

    Manuel Cervera-Marzal vient de publier Le populisme de gauche. Sociologie de la France insoumise (La Découverte, 2021) qui rend compte de la longue enquête qu'il a menée sur la France insoumise, qu'il analyse selon les différentes dimensions qui définissent un parti politique : la stratégie, l’idéologie, l’électorat, le mode d’organisation et le discours, avant de proposer de lui appliquer, comme à d'autres forces politiques que l'on a vu émerger récemment, le concept de populisme de gauche. M. Cervera-Marzal a aimablement accepté de répondre à quelques questions pour présenter son livre.

    CHRISTOPHER LASCH

    Le Vent se lève - Faut-il lire Christopher Lasch ?

    Réactionnaire ? Visionnaire ? Progressiste authentique critique de la modernité ? Christopher Lasch a suscité les mêmes controverses, aux États-Unis, que Jean-Claude Michéa en France – qui est souvent décrit comme l’un de ses continuateurs. Son oeuvre phare, La révolte des élites, a tour à tour été acclamée comme ayant saisi l’esprit du temps, et décriée comme un pamphlet sans rigueur historique ou sociologique. Alors que le thème de la sécession des élites prend une place croissante dans le monde médiatique, il convient de s’intéresser à l’auteur de la notion.

    PARTICIPATION NUMERIQUE

    Non Fiction - Promesses et paradoxes de la participation numérique

    La participation en ligne : simple illusion ou véritable redistribution du pouvoir ?

    Il serait difficile de nier la présence de plus en plus importante, au cours des dernières décennies, de la participation citoyenne dans différents secteurs, du politique à l’économique en passant par le médiatique et la sphère scientifique.

    Pensons, par exemple, à la citizen science, au wiki (application web qui permet la création, la modification et l'illustration collaboratives de pages à l'intérieur d'un site web), au crowdsourcing ou aux figures du pro-am (amateur ayant développé des compétences techniques et cognitives semblables aux professionnels) et du prosumer (l’internaute du Web 2.0, au style interactif, à la fois producteur et consommateur). Réalités qui donnent une idée de la reconfiguration en acte dans nos sociétés contemporaines des rôles des professionnels et des non-professionnels dans la production et la médiation de contenus.

    ENRIQUE DUSSEL

    LVSL - « La vie prévaut sur la liberté absolue » – Entretien avec Enrique Dussel

    Enrique Dussel est un intellectuel mexicain majeur de notre époque. Sa pensée, profondément anti-néolibérale, est riche tant elle s’appuie sur des domaines (géographie, histoire, philosophie, théologie) et des auteurs variés. Il est, en particulier, l’un des fondateurs de la philosophie de la Libération et joua un rôle central dans la formation des militants du parti-mouvement mexicain Morena qui a porté l’actuel président Andrés Manuel López Obrador au pouvoir. Dans cet entretien, il revient avec nous sur sa formation intellectuelle, ses différents travaux, notamment ceux portant sur le marxisme, et sur quelques questions contemporaines. Entretien réalisé et transcrit par Alexandra Peralta, Julien Trevisan et Victor Woillet.

  • Climat : alerte rouge sur les investissements en énergies carbonées [Olivier Passet]

    En matière de climat à échelle mondiale, le but c’est de limiter la casse compte tenu des stocks de CO2 déjà émis par le passé.  Les pays du monde avaient déjà émis en 2018, 2200 Gigatonne équivalent Co2 depuis la période préindustrielle. [...]

  • Viendrons-nous un jour à bout des inégalités ? Avec Thomas Piketty

    Thomas Piketty est directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales et professeur à l’École d’économie de Paris. Il est notamment connu pour son bestseller "Capital au XXIe siècle" (2013).

    Il revient aujourd'hui avec "Une brève histoire de l'égalité" (Seuil, septembre 2021). Synthèse de ses livres destinée au grand public, l'ouvrage décrit une longue marche historique vers l'égalité.

  • Fondation Jean Jaurès - La social-démocratie allemande est-elle de retour ?

    Les Allemands partagent traditionnellement leurs voix entre deux blocs. Ce vote “stratégique” a pu favoriser des petits partis. On peut ainsi prendre l’exemple des libéraux du FDP, qui ont ainsi pu facilement dépasser le seuil des 5%, faire leur entrée au Bundestag et y endosser le rôle de faiseurs de roi dans les négociations de formation des coalitions.

    Cependant, le jeu politique allemand s’est désormais spectaculairement complexifié. Les scénarios de formation de coalition sont cette fois-ci difficilement lisibles, ce qui complique la réflexion des Allemands au moment de décider de leur vote. Une difficulté qui touche même les électeurs les mieux informés. 

    Cette complexification du jeu politique allemand s’explique en partie par le déclin du Lagerkampf, la “lutte des camps”. Il fut en effet un temps où la politique allemande se divisait entre un bloc conservateur – les chrétiens-démocrates de centre-droit de la CDU, les Bavarois de l’Union chrétienne-sociale (CSU) et les libéraux du FDP – et un bloc “progressiste” constitué des sociaux-démocrates du SDP et des Verts. Cette frontière s’est depuis largement brouillée : les deux derniers gouvernements ont été formés autour de “grandes coalitions” incluant à la fois la CDU/CSU et le SPD. Ces alliances contre-nature entre deux blocs idéologiques antagonistes ont pu donner à une partie de l’électorat des deux camps le sentiment d’avoir été trompé. 

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  • La Vie des Idées - La mobilité urbaine est-elle en bonne voie ?

    Les prospectivistes ne manquent pas d’idées pour imaginer comment pourraient s’organiser les déplacements dans la ville de demain, mais certains enjeux restent encore néanmoins dans l’angle mort.

    La réflexion sur l’évolution des mobilités est souvent marquée par un biais technologique qui accorde une influence prépondérante aux outils, au détriment des autres facteurs liés aux modes de vie. Ces outils nourrissent en particulier un imaginaire prospectif présent dans les exercices de l’action publique, dans les scénarisations médiatiques et dans différentes œuvres artistiques. Les illustrations de la prospective « Mobilités du futur en Île-de-France », portée par l’Institut Paris Région (mars 2018, Institut Paris Region, ex IAU Île-de-France) ou celles du dossier hors-série « Notre vie en 2049 » publié par le Nouvel Observateur, en sont un exemple parmi d’autres révélateurs de la gamme d’outils à venir : navettes volantes, taxi-drone, véhicules autonomes, routes intelligentes, navettes fluviales, hyper-loop, robots de livraison, dalles piézo-électriques, hoverboard et autres vélos « super-intelligents ». La lecture du texte de Thierry Noisette, intitulé « Il y a trente ans, comment la Science-Fiction imaginait les transports en 2020 » dans le dossier précédemment évoqué, vient cependant relativiser ces fictions prospectives attestant d’un décalage entre ces visions technologiques et la stabilité des modes de transport et des pratiques de mobilité. D’autres images plus dystopiques, dans différents essais et travaux de prospective, mais aussi dans le registre artistique, offrent une lecture très différente de ces évolutions dans le cadre d’un courant de pensée (collapsologie) envisageant un éventuel effondrement à venir de la civilisation industrielle.

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  • Non Fiction - De la globalisation à la localisation ?

    Et si le phénomène actuel de relocalisation post-Covid était en gestation depuis plusieurs années déjà ? C'est la thèse de cet essai original et accessible.

    Cyrille Poirier-Coutansais, directeur de recherches au Centre d’études stratégiques de la Marine, est un auteur reconnu comptant plusieurs livres et travaux sur le lien entre l’espace maritime, les sociétés et les Etats   , scrutant tant les opportunités de l’économie océanique émergente que les politiques de puissance en haute mer. Ce nouvel ouvrage La (re)localisation du monde défend une thèse essentielle : le phénomène de relocalisation ne remonte pas à la crise Covid-19 de mars 2020 ; celle-ci avait en réalité déjà commencé depuis les années 2010 sous l’effet de plusieurs facteurs.

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  • Fondation Jean Jaurès, Bernard Poignant - Socialistes en Bretagne

    Que s’est-il passé en Bretagne pour qu’elle se jette dans les bras de la gauche, en particulier des socialistes, de 1981 à 2017, pendant près de quarante ans ? Cette histoire est-elle terminée ? Certes, ce ne fut pas un coup de foudre et les hésitations n’ont pas manqué. Bernard Poignant, ancien député du Finistère, ancien maire de Quimper, livre dans cette note son analyse.

    Le 10 mai 1981, François Mitterrand n’obtient pas la majorité dans la région. Il faut attendre juin et le raz-de-marée législatif qui envoie 15 députés socialistes à l’Assemblée nationale. Les électeurs bretons sont alors rassurés : les socialistes dominent les communistes et le président a pris soin de ne pas en nommer dans le premier gouvernement de Pierre Mauroy. Cette adhésion à la gauche pendant quarante ans a connu ses hauts et ses bas : la défaite amortie de 1986, la grande déroute de 1993 avant l’effondrement de 2017. Depuis cette date, les élections locales maintiennent des positions solides, à la différence des Hauts-de-France et de Provence-Alpes-Côte d’Azur, vieilles terres historiques de la gauche. La Bretagne connaît cependant une lente érosion du socialisme démocratique.

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