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Actualités socialistes - Page 1320

  • OFCE - Plan Juncker : donnez-moi un levier et je soulèverai le monde par Aurélien Saussay

    16 décembre 2015

    Dans son récent rapport annuel sur la croissance en Europe, l’Annual Growth Survey 2016, la Commission européenne se félicite des avancées réalisées au cours de l’année écoulée dans la mise en place du Plan Juncker. Lancé au premier semestre 2015, ce plan vise à mobiliser 315 milliards d’euros de 2015 à 2017 afin de compenser le déficit d’investissements privés comme publics dont souffre l’Union européenne depuis la crise de 2008. Le plan Juncker est le troisième pilier de la stratégie européenne (avec les réformes structurelles et la discipline budgétaire), et l’atout maître de la « commission de la dernière chance » selon l’expression du Président Juncker.

    Les premières annonces avaient suscité l’espoir que les projets financés dans le cadre du Plan pourraient faire exception à la discipline budgétaire européenne – discipline en partie responsable de l’effondrement de l’investissement en Europe depuis la crise des dettes souveraines. Il n’en est rien : ces investissements ne découleront pas de l’application d’une règle d’or des finances publiques dans le cadre du pacte de stabilité et de croissance appelée par beaucoup. En réalité, seuls 21 milliards sont mobilisés conjointement par le budget européen – donc les pays membres – et la Banque européenne d’investissements (BEI). C’est l’effet de levier qui doit ensuite venir multiplier cette mise de départ pour remplir les objectifs du Plan. D’après les projections de la Commission, les 21 milliards initiaux donneront lieu à 63 milliards de prêts (x 3), qui devraient à leur tour entraîner le secteur privé à réaliser les 315 milliards d’investissements annoncés (x 5, soit au total x 15).

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  • La Tribune - Leroy Merlin et Techshop ouvrent à Lille le plus grand atelier collaboratif d'Europ

    Leroy Merlin vient d'annoncer l'ouverture à Lille fin 2016 d'un atelier collaboratif de création et de fabrication ("fab lab") qui sera mis à la disposition des professionnels et du grand public sur un espace de 2.400 mètres carrés. L'enseigne de bricolage du groupe Adeo monte ce projet en partenariat avec l'américain TechShop, pionnier de la création de ce type d'atelier, l'Université Catholique de Lille et EuraTechnologies. Elle va y investir plus de 3,4 millions d'euros.  Ce lieu sera à la fois un espace de coworking et un fablab propice à la création et accessible à tous sous forme d'abonnements.

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  • Slate - Podemos, ou la stratégie trop politique d’un parti en panne de fraîcheur, Fabien Escalona

    La stratégie hégémonique de Podemos semble avoir marqué le pas. Même si son score sera sans doute important, son discours a perdu en originalité et s’est coupé des mobilisations concrètes auxquelles il offrait un débouché.

    À quelques jours des élections générales en Espagne, qui ont lieu le 20 décembre, les sondages témoignent d’une ascension de Podemos, qui apparaît comme un rattrapage après une spirale assez négative depuis plusieurs mois. Début novembre, une enquête du Centro de Investigaciones Sociologicas (CIS) avait même enregistré le point bas de ce reflux, en accordant seulement 10,8% au parti de Pablo Iglesias. Ce chiffre était certes proche des résultats réels obtenus par Podemos lors de sa percée aux européennes de 2014 et des scrutins régionaux et locaux tenus entre temps. Il était cependant loin (tout comme les derniers sondages) des pointes à 25% enregistrées en début d’année, et surtout en dessous des espérances formulées par Iglesias lui-même, qui prétendait un temps conquérir le pouvoir par ses propres forces.

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  • Marie-Noelle Lienemann, invitée politique (23.12.15)


    Marie-Noelle Lienemann, invitée politique (23... par radioclassique

  • OFCE - Que nous apprennent les données macro-sectorielles sur les premiers effets du CICE ? Evaluation pour la période 2014-2015t2 Par Bruno Ducoudré, Eric Heyer et Mathieu Plane

    A la suite de la remise du Rapport Gallois sur le Pacte de compétitivité pour l’industrie française, le Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi (CICE) a été instauré par la loi du 29 décembre 2012. Il s’agit d’un crédit d’impôt qui permet à une entreprise de déduire de son impôt sur les bénéfices une somme égale à 6 % des salaires bruts (hors cotisations sociales patronales) versés aux salariés dont la rémunération est inférieure ou égale à 2,5 fois le SMIC.

    Dans une étude que nous venons de publier (Document de travail OFCE, n° 2015-29), nous utilisons l’information contenue dans les comptes nationaux trimestriels jusqu’au deuxième trimestre 2015 pour 16 branches de l’économie française afin d’obtenir une première analyse des effets du CICE sur l’économie.

    Les premiers résultats indiquent que le CICE contribuerait depuis sa mise en place à deux effets significatifs concernant les salaires et l’emploi. Les branches ayant reçu le plus de CICE ont vu une augmentation relative de leurs salaires et davantage de créations ou de sauvegardes d’emplois. Nous trouvons également un effet relatif négatif sur les prix de valeur ajoutée (effet compétitivité-coût) mais cet effet nous semble plus fragile à ce stade, car il nécessite pour être significatif d’exclure trois branches de l’estimation (secteur non marchand, services à la personne, services immobiliers).

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  • PS : "L'idée est de faire une alliance populaire, et non pas de créer un nouveau parti"

    Invitée du 14/17 de LCI, pour parler des élections régionales, la porte-parole du PS Corinne Narassiguin a expliqué que le PS n'allait pas changé de nom. "Ce n'est pas une bonne idée. Le Parti socialiste est porteur d'une histoire", a-t-elle déclaré.

  • Témoignage Chrétien, Nov 2015 - Hervé Le Bras, Le vote FN décrypté (2/3)

    TC : Donc, au fond, on pourrait dire que les grands changements des années 1970 donnent un sentiment de gain en certains endroits, et de perte, de décomposition ou d’angoisse en d’autres. Et que c’est là que s’enracine le vote FN.

    Oui. Bien sûr, personne ne se dit: «Le problème, c’est le supermarché.» La perte de liens sociaux génère un sentiment d’insécurité. La force de Le Pen, c’est de faire admettre comme cause l’immigré, l’étranger puis l’insécurité. Or, il y avait des étrangers, et en grand nombre depuis très longtemps, dans les régions où il obtient ses meilleurs scores sans que cela génère un vote d’extrême droite. C’est à la fin du XIXe siècle que l’immigration se généralise dans ces régions (Est et Sud-Est). Au recensement de 1931, la proportion d’étrangers en France est plus forte qu’actuellement et on était alors beaucoup plus durs avec eux(1) . Traditionnellement aussi, la criminalité est plus élevée dans les régions de population groupée. Le Front national a façonné une obsession anti-immigration, une xénophobie, une peur et une fixation sur la sécurité alors que ce n’est pas le nouveau problème. Mais ça s’incruste dans l’esprit des gens et, à partir du moment où c’est dans la tête, ça rejoint autre chose qui est lié à la circulation des rumeurs. J’ai toujours une petite méfiance à l’égard des sondages mais, dans l’un d’eux, on voyait que, plus on était dans les campagnes, plus on avait peur pour la sécurité, alors que c’est là qu’il y a en fait le moins de problèmes: pas d’immigrés et une plus faible criminalité.

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  • Témoignage Chrétien, Nov 2015 - Le vote FN décrypté (3/3)

    Hervé Le Bras, démographe et historien, s’est penché sur le vote Front national. Une enquête passionnante et surprenante, qui bouleverse nombre d’idées reçues. Voici la 3e partie de l'interview.

    TC : Selon les sondages, les Français ont peur…

    Absolument, la France est un pays, avec l’Allemagne, où les gens ont le plus peur de ne pas avoir de retraite et, à la question: «Est-ce que vous pensez que vous pouvez tomber dans la pauvreté ?», ils sont les plus nombreux à répondre par l’affirmative. Ce n’est pas simplement la peur de la descente sociale, c’est la peur de la descente sociale pour les enfants, et pour soi le fait de ne pas progresser. Tout cela se conjugue et nourrit ce qu’on peut appeler le second Front national, celui d’après 2007. Il trouve une nouvelle clientèle, celle des périphéries. Le premier Front national recrutait des gens enracinés qui voyaient le monde se transformer trop vite et qui perdaient le lien avec ce monde. Le second s’adresse aux déracinés, des gens qui vont s’installer dans le périurbain, assez loin, qui n’arrivent pas à faire société, parce qu’ils sont relativement isolés, parce qu’ils ont des horaires contraints et occupés par les trajets journaliers pour aller au boulot. Et ils se tournent vers le Front national pour exprimer leur angoisse. C’est là que se situe le plus fort ressort actuel du FN.

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  • Paul Alliès - Napoléon le petit

    Les experts sont formels : François Hollande aurait fait un parcours sans faute depuis les attentats du 13 novembre et jusqu’à ce 2° tour des Régionales. En route donc avec lui comme guide pour les Présidentielles de 2017. Et si c’était le dernier soupir d’un présidentialisme exsangue et mortifère pour la gauche ?
     
    Victor Hugo tira un portrait fameux du second Bonaparte, le prince Louis-Napoléon : « Monsieur Louis Bonaparte se laisse volontiers entrevoir socialiste. Il sent qu’il y a là pour lui, une sorte de champ vague, exploitable à l’ambition. (…) Faire le mort, c’est là son art. Il reste muet et immobile en regardant d’un autre côté que son dessein, jusqu’à l’heure venue (…).Jusque là, le moins de mouvement possible. Il touche à tout, il court après les projets ; ne pouvant créer, il décrète ; il cherche à donner le change sur sa nullité ; c’est le mouvement perpétuel, mais hélas, cette roue tourne à vide. »  (Napoléon le petit. 1852).
     
    Résumons : un Hollande totalement silencieux durant la séquence des élections régionales bien qu’à la manœuvre pour à la fois encourager Jean-Yves Le Drian à cumuler ses fonctions en Bretagne, Marie-Guite Dufay à se maintenir dans une triangulaire problématique en Bourgogne, pour enfin « décider en quatre minutes du retrait de trois listes PS. Il surfe sur ses vingt points de plus dans les sondages. » (source : Le Monde du 10 décembre -!-  2015). A l’évidence, c’est la stratégie du pire qui l’emporte pour tenter de garder la main jusqu’aux présidentielles: apparaître comme le seul candidat par défaut, pousser à des recompositions électoralistes au forceps devant la peur d’une victoire de Le Pen désignée adversaire principale. Ceux qui croient à un changement de ligne quelconque se trompent. Le refus d’un coup de pouce au SMIC dès ce lundi matin (voir l’article accablant de Laurent Mauduit) en est le signal spectaculaire. Il illustre ce propos de François Hollande (lors du diner de l’Association de la presse présidentielle du 27 juillet 2015) : « Les électeurs votent même quand il ne comprennent pas, et quand ils votent on ne les comprend pas toujours ». Voilà théorisée l’immobilisme et l’impuissance politique au lendemain de ces élections régionales. Les offres de service pour un replâtrage gouvernemental confortent au mieux les illusions sur le personnage; au pire elles accréditent l’idée que l’Elysée est le cabinet noir mais utile de toutes les opérations politiques possibles.
     
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  • Non Fiction : La philanthropie remplacera-t-elle l’État-providence ?

    Résumé : Une étude de l'action de la philanthropie sur la société américaine.

    Cet ouvrage a une double ambition. D’une part, il est descriptif dans sa vocation ethnographique de l’exploration d’un terrain mené auprès d’une fondation philanthropique de Boston ; de l’autre, explicatif dans sa tentative de théorisation des implications sociétales de l’action philanthropique dans une société américaine qui est stratifiée et inégalitaire.

    L’exploration des valeurs sociales présentes aux Etats-Unis dans les représentations associées aux pauvres dans le contexte d’un Etat fédéral est ici essentielle pour saisir la dynamique de la question sociale.
    Ainsi, le volontarisme est la valeur dominante : il combine l’individualisme à une importance conférée au groupe. Traduit dans les termes de l’aide sociale, ceci implique que les individus soient responsables d’eux-mêmes et qu’en même temps ils agissent en faveur de la communauté. Cette dernière est étroitement liée à la question urbaine, où la hiérarchie interne et externe en termes de réputation sociale est omniprésente.
    C’est dans cette articulation précise entre individus pauvres, la communauté confrontée à des difficultés économiques et sociales cumulatives (chômage, ségrégation, incarcération) et  un tissu associatif d’aide que se joue la vocation de la « FRA », Fondation pour le Rêve Américain, étudiée par l’auteur.

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