La stratégie hégémonique de Podemos semble avoir marqué le pas. Même si son score sera sans doute important, son discours a perdu en originalité et s’est coupé des mobilisations concrètes auxquelles il offrait un débouché.
À quelques jours des élections générales en Espagne, qui ont lieu le 20 décembre, les sondages témoignent d’une ascension de Podemos, qui apparaît comme un rattrapage après une spirale assez négative depuis plusieurs mois. Début novembre, une enquête du Centro de Investigaciones Sociologicas (CIS) avait même enregistré le point bas de ce reflux, en accordant seulement 10,8% au parti de Pablo Iglesias. Ce chiffre était certes proche des résultats réels obtenus par Podemos lors de sa percée aux européennes de 2014 et des scrutins régionaux et locaux tenus entre temps. Il était cependant loin (tout comme les derniers sondages) des pointes à 25% enregistrées en début d’année, et surtout en dessous des espérances formulées par Iglesias lui-même, qui prétendait un temps conquérir le pouvoir par ses propres forces.
Lire la suite
___________
___________