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fabien escalona

  • The Conversation - Au-delà de l’Espagne, la crise bouscule les systèmes partisans d’Europe du Sud, Fabien Escalona Doctorant à Pacte, collaborateur scientifique au Cevipol (ULB), Sciences Po Grenoble

    Après les élections générales du 20 décembre, la formation d’un nouveau gouvernement en Espagne constitue désormais un vrai défi, dans la mesure où aucun parti ni coalition « naturelle » de droite ou de gauche ne peut compter sur une majorité claire à la Chambre des députés. À ce stade, on ne peut que souligner à quel point ce scrutin s’inscrit dans une série de bouleversements ayant touché les systèmes partisans d’Europe du Sud.

    Au-delà de « votes-sanction » contre les gouvernements en place, on a en effet assisté à des changements dans la structure même de la compétition pour le pouvoir. Ces changements ont coïncidé avec l’ampleur particulière prise par la crise de la zone euro dans cette région, qui a entraîné des chocs sociaux et démographiques, mais aussi des mobilisations citoyennes de masse. Elle a également projeté des thèmes économiques, mais aussi démocratiques et institutionnels au premier plan du débat public.

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  • Slate - Podemos, ou la stratégie trop politique d’un parti en panne de fraîcheur, Fabien Escalona

    La stratégie hégémonique de Podemos semble avoir marqué le pas. Même si son score sera sans doute important, son discours a perdu en originalité et s’est coupé des mobilisations concrètes auxquelles il offrait un débouché.

    À quelques jours des élections générales en Espagne, qui ont lieu le 20 décembre, les sondages témoignent d’une ascension de Podemos, qui apparaît comme un rattrapage après une spirale assez négative depuis plusieurs mois. Début novembre, une enquête du Centro de Investigaciones Sociologicas (CIS) avait même enregistré le point bas de ce reflux, en accordant seulement 10,8% au parti de Pablo Iglesias. Ce chiffre était certes proche des résultats réels obtenus par Podemos lors de sa percée aux européennes de 2014 et des scrutins régionaux et locaux tenus entre temps. Il était cependant loin (tout comme les derniers sondages) des pointes à 25% enregistrées en début d’année, et surtout en dessous des espérances formulées par Iglesias lui-même, qui prétendait un temps conquérir le pouvoir par ses propres forces.

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  • Slate, Fabien Escalona - Les gauches en panne face au nouvel ordre électoral

    Alors que la gauche de gouvernement attend le retour cyclique du beau temps, la gauche alternative est en faillite.

    Les deux tours des élections régionales des 6 et 13 décembre ont délivré quelques enseignements sur le niveau des gauches françaises et l’univers stratégique dans lequel elles vont évoluer jusqu’en 2017, année des prochains scrutins décisifs pour le pouvoir national.

    Rappelons tout d’abord que le total gauche enregistré lors du premier tour était de seulement 35,3%, un plus bas historique, proche des piètres scores cumulés des européennes de 2014 et des départementales de mars dernier. A cet égard, la satisfaction de Stéphane Le Foll de voir que «le total de la gauche en fait le premier parti de France» était mal placée pour deux raisons: parce qu’il ne s’agit justement pas d’un parti, et parce que l’ensemble de ces forces n’avait jamais été aussi faible à un tel scrutin. Les régionales ont ainsi confirmé une des caractéristiques du nouvel ordre électoral qui semble se mettre en place depuis l’élection de François Hollande, à savoir que la gauche y stagne à un étiage historiquement bas sous la Ve République (et même au-delà).  

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  • Sans langue de bois - Décortiquer la crise démocratique Par Fabien Escalona

    Recettes quasi similaires entre la gauche et la droite, défiance des citoyens, contestation des partis traditionnels : le vieux monde politique s'écroule. Malgré Syriza et Podemos, le nouveau peine à émerger. Pourquoi de telles pesanteurs ? Parce que les formes d’État et de capitalisme qui enserrent la vie politique ont muté. De récents travaux en sciences sociales nous aident à comprendre ces transformations. Une nécessité pour dessiner, demain, des alternatives.

    Tout change mais rien ne se passe. C’est l’impression un peu étrange qui se dégage depuis 2008, lorsque le capitalisme est entré dans une crise structurelle dont les subprimes furent le détonateur. Sur les marchés financiers paniqués, puis inondés de liquidités, sur les places publiques occupées par les « Indignés », dans les systèmes partisans bousculés par des partis hostiles au « système », des événements majeurs se sont produits. Pourtant, le gouvernement de nos sociétés n’en sort qu’à peine bouleversé.

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    Fabien Escalona est enseignant à Sciences-Po Grenoble, collaborateur scientifique au Cevipol (Université libre de Bruxelles). Il est spécialiste de la social-démocratie en Europe. Il est notamment l'auteur de The Palgrave Handbook of Social Democracy in the European Union, publié (en anglais) en 2013. Il a déjà publié sur Mediapart deux analyses, l'une sur Syriza et Podemos, l'autre sur la recomposition du paysage politique en France.
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  • Slate, Fabien Escalona - Élections au Royaume-Uni: ce qui se joue pour le système politique britannique

    Le scrutin du 8 mai confirme plusieurs tendances lourdes de la vie électorale britannique, dont la fin déjà ancienne du bipartisme. La fragmentation politique du pays est aussi territoriale. Le principal parti d'opposition, le Labour, se retrouve sans leader ni stratégie évidente. Une mauvaise nouvelle de plus pour le centre-gauche européen.

    Les résultats des élections législatives au Royaume-Uni ont créé la surprise, en permettant aux conservateurs de remporter non seulement une victoire, mais une majorité à eux seuls à la Chambre des communes. L’ampleur de la défaite travailliste et la vague nationaliste en Ecosse font partie des autres faits marquants de cette élection, qui ne s’inscrit pas moins dans certaines tendances lourdes de la vie électorale britannique.

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  • Fabien Escalona - Elections législatives du 7 mai au Royaume-Uni : « travaillistes cherchent alternance »

    Le 7 mai prochain auront lieu des élections législatives au Royaume-Uni. La coalition des conservateurs et des libéraux, qui soutient le gouvernement dirigé par David Cameron, remettra son mandat en jeu après avoir succédé aux travaillistes en 2010. Ces derniers, alors menés par Gordon Brown, sortaient épuisés d’une douzaine d’années au pouvoir depuis la victoire acquise sous la direction de Tony Blair, en 1997. Cette défaite sanctionnait un parti travailliste (Labour Party) qui avait déjà connu plusieurs épisodes de recul, et qui avait dû faire face depuis deux ans à une crise immobilière et bancaire largement due aux déséquilibres et à la démesure de la finance privée, quand les néo-travaillistes s’étaient surtout attachés à respecter une grande discipline concernant les finances publiques et les aides sociales.

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  • Fabien Escalona - Pourquoi il n'y a pas de Syriza (ou de Podemos) français

    Système partisan hostile aux petites formations, statut dominant du PS, rôle de la jeunesse, problème d'offre politique: passage en revue des facteurs qui expliquent l’absence d’une alternative de gauche aussi puissante qu’en Grèce ou en Espagne.

    Tous les spécialistes de la gauche ont eu droit au moins une fois à la question en interview: «pourquoi le Front de Gauche ne profite-t-il pas des difficultés du PS», contrairement à ses homologues en Espagne ou en Grèce? Synthétisant quelques enseignements du scrutin départemental du mois de mars dernier, Nicolas Truong constatait une fois de plus dans Le Monde que «la gauche radicale française ne séduit pas, alors que l’Europe méditerranéenne vit au rythme des percées alternatives de Podemos et de Syriza».

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  • La social-démocratie dans tous ses états Les alliances : pourquoi les faire et avec qui ? Par Fabien Escalona

    Nos précédentes chroniques ont souvent été l’occasion de scruter les évolutions électorales contemporaines de la social-démocratie (pour ce mois-ci, voir l’encadré sur les élections tenues en Estonie et dans la ville-Etat de Hambourg en Allemagne). Il est tout autant crucial, cependant, de se pencher sur ce qui se passe « le jour d’après », à savoir lorsqu’intervient la formation d’un gouvernement auquel participe ou que dirige un parti social-démocrate. La récente multiplication des « grandes coalitions » entre gauche et droite incite en effet à se repencher sur une des plus vieilles questions posées au mouvement ouvrier depuis ses origines : quelles alliances nouer pour avancer ses buts, sans perdre son identité ?

    Fabien Escalona : Enseignant à Sciences Po Grenoble, collaborateur scientifique au Centre d’étude de la vie politique de l’université libre de Bruxelles (Cevipol-ULB)

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  • Slate, Fabien Escalona «Le retour des années 30», ou le gimmick paresseux des «heures les plus sombres»

    Se laisser fasciner par «le retour des années 30» pourrait conduire à rejouer un combat politique anachronique, qui se révèle assez faible pour comprendre les dynamiques de nos sociétés démocratiques en crise.

    Le mois dernier sur Slate, je pointais le risque couru par les élites du PS à rechercher des points de comparaison dans l’histoire du parti pour penser le désastre actuel. En les détournant de la part d’inédit de la situation contemporaine, les références à quelques dates fétiches les confortent dans des repères pour l’action peut-être obsolètes. En dehors des rangs de ce parti, un autre gimmick mémoriel connaît cependant un certain succès: le retour des années 1930.

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