Alors que la gauche de gouvernement attend le retour cyclique du beau temps, la gauche alternative est en faillite.
Les deux tours des élections régionales des 6 et 13 décembre ont délivré quelques enseignements sur le niveau des gauches françaises et l’univers stratégique dans lequel elles vont évoluer jusqu’en 2017, année des prochains scrutins décisifs pour le pouvoir national.
Rappelons tout d’abord que le total gauche enregistré lors du premier tour était de seulement 35,3%, un plus bas historique, proche des piètres scores cumulés des européennes de 2014 et des départementales de mars dernier. A cet égard, la satisfaction de Stéphane Le Foll de voir que «le total de la gauche en fait le premier parti de France» était mal placée pour deux raisons: parce qu’il ne s’agit justement pas d’un parti, et parce que l’ensemble de ces forces n’avait jamais été aussi faible à un tel scrutin. Les régionales ont ainsi confirmé une des caractéristiques du nouvel ordre électoral qui semble se mettre en place depuis l’élection de François Hollande, à savoir que la gauche y stagne à un étiage historiquement bas sous la Ve République (et même au-delà).
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