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Paul Alliès - Napoléon le petit

Les experts sont formels : François Hollande aurait fait un parcours sans faute depuis les attentats du 13 novembre et jusqu’à ce 2° tour des Régionales. En route donc avec lui comme guide pour les Présidentielles de 2017. Et si c’était le dernier soupir d’un présidentialisme exsangue et mortifère pour la gauche ?
 
Victor Hugo tira un portrait fameux du second Bonaparte, le prince Louis-Napoléon : « Monsieur Louis Bonaparte se laisse volontiers entrevoir socialiste. Il sent qu’il y a là pour lui, une sorte de champ vague, exploitable à l’ambition. (…) Faire le mort, c’est là son art. Il reste muet et immobile en regardant d’un autre côté que son dessein, jusqu’à l’heure venue (…).Jusque là, le moins de mouvement possible. Il touche à tout, il court après les projets ; ne pouvant créer, il décrète ; il cherche à donner le change sur sa nullité ; c’est le mouvement perpétuel, mais hélas, cette roue tourne à vide. »  (Napoléon le petit. 1852).
 
Résumons : un Hollande totalement silencieux durant la séquence des élections régionales bien qu’à la manœuvre pour à la fois encourager Jean-Yves Le Drian à cumuler ses fonctions en Bretagne, Marie-Guite Dufay à se maintenir dans une triangulaire problématique en Bourgogne, pour enfin « décider en quatre minutes du retrait de trois listes PS. Il surfe sur ses vingt points de plus dans les sondages. » (source : Le Monde du 10 décembre -!-  2015). A l’évidence, c’est la stratégie du pire qui l’emporte pour tenter de garder la main jusqu’aux présidentielles: apparaître comme le seul candidat par défaut, pousser à des recompositions électoralistes au forceps devant la peur d’une victoire de Le Pen désignée adversaire principale. Ceux qui croient à un changement de ligne quelconque se trompent. Le refus d’un coup de pouce au SMIC dès ce lundi matin (voir l’article accablant de Laurent Mauduit) en est le signal spectaculaire. Il illustre ce propos de François Hollande (lors du diner de l’Association de la presse présidentielle du 27 juillet 2015) : « Les électeurs votent même quand il ne comprennent pas, et quand ils votent on ne les comprend pas toujours ». Voilà théorisée l’immobilisme et l’impuissance politique au lendemain de ces élections régionales. Les offres de service pour un replâtrage gouvernemental confortent au mieux les illusions sur le personnage; au pire elles accréditent l’idée que l’Elysée est le cabinet noir mais utile de toutes les opérations politiques possibles.
 
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