La défaite récente du candidat soutenu par la gauche à la dernière élection présidentielle au Chili constitue un nouvel échec pour la gauche en Amérique latine. Si la gauche est multiple en Amérique latine, tant dans ses orientations idéologiques que dans ses pratiques du pouvoir, elle subit dans son ensemble depuis plusieurs années – l’Uruguay faisant exception – de nombreux revers électoraux (Argentine, Chili, Honduras – dans des conditions très contestables), mais aussi le « coup d’État constitutionnel » au Brésil, ou encore les grandes difficultés que rencontrent les autorités en place (Bolivie, Équateur, Venezuela). Quelles analyses et perspectives peut-on tirer de cette situation générale ? Un débat réunit : - Carlos Ominami, président honoraire de Chile 21 et ancien ministre, - Jean Mendelson, ancien ambassadeur, - Jean-Jacques Kourliandsky, directeur de l’Observatoire de l’Amérique latine de la Fondation.
International - Page 25
-
Sélection d'été - Fondation Jean Jaurès - Au-delà des échecs : quelles perspectives pour la gauche en Amérique latine ?
-
Terra Nova - Le Royaume-Uni, une puissance atlantique, continentale ou globale ? Une quête historique toujours recommencée
Depuis le 23 juin 2016, date du vote britannique en faveur du « Brexit », et jusqu'au 29 mars 2019, date prévue de sortie effective de l'Union européenne, l'actualité politique est rythmée outre-Manche par la préparation des nouvelles relations que le Royaume-Uni souhaite instaurer avec ses partenaires européens et réciproquement. Ce dossier, à la fois extrêmement technique et très politique, connaît de multiples rebondissements au fil des mois et réserve encore certainement quelques surprises dans un pays profondément divisé sur ce sujet. Ce feuilleton à rebondissements invite à prendre du recul et à situer le moment actuel dans une trajectoire historique plus longue. Au moment où la sortie de l'Union européenne devrait permettre, pour ses plus optimistes partisans, la redéfinition d'une stratégie mondiale baptisée « global Britain », il est particulièrement intéressant de retracer, dans la longue durée, le rapport des Britanniques à l'espace international, ce qu'analyse Jean-Marc Daniel, économiste et professeur à l'ESCP Europe pour Terra Nova.
Lire la suite
_________________
_________________ -
Non Fiction - La violence inouïe de la guerre d’Espagne
La guerre civile espagnole est la version dessinée de la somme universitaire intitulée The Spanish Holocaust écrite par l’historien britannique Paul Preston en 2012, et traduite en français en 2016. Spécialiste de l’histoire contemporaine espagnole, éminent professeur à la London School of Economics, il trouve par le biais du dessin une forme susceptible de faire connaître ses recherches à un public plus large. Avec l’illustrateur José Pablo Garcia, ils expliquent longuement et dans le détail la guerre d’Espagne.
Dans les premiers chapitres, les auteurs reviennent sur les racines de la guerre civile depuis le XIXe siècle : pauvreté d’une population encore largement rurale et sous la coupe des grands propriétaires terriens, tensions sociales et politiques fortes devant les inégalités et l’absence de libéralisation, sans compter une violence politique omniprésente. Vient alors la République, dirigée par le Front populaire à partir de 1936. Là démarre la guerre civile proprement dite, entre la République et ceux qui souhaitent sa destruction : monarchistes, une partie des militaires ou encore organisations fascisantes. Jusqu’en 1939 et la Retirada républicaine, ont lieu les combats, avant l’enchaînement d’une répression de grande ampleur des oppositions dans les années 1940. Les chapitres sont découpés de telle manière qu’ils permettent de suivre à la fois le conflit, ses enjeux et l’évolution de chaque camp : celui des républicains, celui des « rebelles ».
Lire la suite
___________________
___________________ -
Courrier International : “Au Venezuela, les gens au pouvoir sont des criminels” , entretien avec Margarita Cadenas
Femmes du chaos vénézuélien est un documentaire “né dans l’urgence”. La réalisatrice Margarita Cadenas s’est sentie “la responsabilité” de parler de cette crise sans précédent qui touche le Venezuela depuis plusieurs années. À travers le portrait de cinq femmes d’âges et de milieux sociaux différents, on découvre une population en survie, qui doit faire face aux pénuries et aux injustices quotidiennes.
Lire la suite
__________________
__________________ -
Fondation Jean Jaurès - Colombie : accord de paix et élection présidentielle
Comment comprendre le processus de paix entre les autorités colombiennes et les FARC, et notamment le rôle joué par les acteurs internationaux ? Laurie Servières, doctorante en science politique et auteure de l’essai Colombie : la paix comme levier de politique internationale (éditions L’Harmattan, 2018), propose son analyse, dans le cadre des travaux de l’Observatoire de l’Amérique latine de la Fondation Jean-Jaurès, et apporte un éclairage sur l’élection du candidat de droite, Ivan Duque, à la présidence de la Colombie et ses conséquences sur l’accord de paix.
Laurie Servières est doctorante en science politique au Centre de recherches internationale (Ceri) de Sciences Po et à l’Institut d’études sociales et politiques (IESP) de l’Université d’État de Rio de Janeiro. Elle est interrogée par Jean-Jacques Kourliandsky, directeur de l’Observatoire de l’Amérique latine de la Fondation Jean-Jaurès.
-
Le vent se lève - Le PSOE au pouvoir : un puzzle aux pièces incompatibles
Après sept ans de politiques d’austérité, de combat féroce contre les nationalismes, de scandales de corruption et de récupération d’un monarchisme conservateur avec la Loi-bâillon, l’ère du gouvernement Rajoy s’est close. C’est le PSOE, avec l’appui de 21 partis, qui a donné le coup de grâce à un Parti Populaire qui se présentait comme le seul capable de gouverner efficacement l’Espagne après la crise. Aurait-il raison? Quelles sont les possibilités pour ce nouveau gouvernement Sánchez qui se met en place ?
Pour la première fois, l’Espagne a un Président qui parle anglais, ainsi que français. Pour la première fois, son gouvernement est composé majoritairement par des femmes. Mais pour la première fois aussi, le Président n’est pas député : il est issu d’une motion de censure et n’a pas “gagné” les élections. Le PSOE a obtenu en 2015 et 2016 les pires résultats de son histoire avec 84 députés à l’issu de la dernière élection (52 de moins que le PP).
Lire la suite
_____________________
_____________________ -
Telos - Démocratie illibérale, une leçon arménienne, Florent Parmentier
Des manifestations qui rejettent un Premier ministre incarnant le système politique depuis plus d’une décennie, une rébellion plus générale contre des élites perçues comme corrompues, irresponsables et inefficaces: ni populisme ni révolution de couleur, l’Arménie tente à son tour de trouver son chemin de l’Etat de droit.
Le mandat de trop : c’est ce que semblait signifier une foule de manifestants tout au long du mois d’avril 2018 lorsque Serge Sarkissian, ancien ministre de la Défense et de l’intérieur, ancien Premier ministre (2007-2008) et ancien Président (2008-2018), a tenté de reprendre le poste de Premier ministre, après avoir changé les institutions au détriment du poste de Président qu’il quittait.
Lire la suite
__________________
__________________ -
La négociation selon Poutine : les révélations de François Hollande
-
La Vie des idées - La nouvelle puissance chinoise, Entretien avec Juliette Genevaz
Lors du XIXe congrès du Parti communiste chinois en octobre 2017, Xi Jiping a révélé une vision ambitieuse et idéologique de l’avenir de la Chine. Juliette Genevaz revient ici sur la particularité de ce modèle politique et sur les objectifs de développement économique et de politique étrangère.
La Vie des idées : Quel bilan faites-vous du premier mandat de Xi Jinping ?
Juliette Genevaz : Xi Jinping marque un retour à l’idéologie. Lors du XIXe congrès du Parti communiste chinois (PCC), il a fait inscrire sa pensée dans la Constitution de la Chine. Il ne s’agit pas là de rhétorique : Xi a une vision politique pour les 30 ans à venir. Dans la tradition maoïste, la vision de Xi s’articule autour d’une contradiction, celle qui oppose l’aspiration des riches à une vie meilleure à celle des pauvres à gagner plus d’argent. Les moins fortunés ne peuvent pas suivre le même chemin que ceux qui forment aujourd’hui la classe moyenne parce que la croissance économique qui a permis la formation de cette nouvelle classe a également engendré les maux qui l’affligent : taux très élevé de pollution et privatisation forcenée de l’éducation et de la sécurité sociale. Sous Xi Jinping, le Parti communiste chinois (PCC) a pris acte des graves conséquences de 30 ans de croissance économique tous azimuts. Pour pallier les problèmes qui se posent à la société chinoise (inégalité, allongement de la durée de vie, faible natalité, niveaux dangereux de pollution), le gouvernement de Xi Jinping propose de changer de politique industrielle pour mettre l’accent sur l’innovation et les secteurs économiques de pointe.
Lire la suite
________________
________________ -
Mediapart, Fabien Escalona - À propos d’ «Un populisme à l’italienne?», de Jérémy Dousson
Jérémy Dousson propose de mieux comprendre le Mouvement 5 étoiles, à travers un récit de son ascension dans le système partisan italien, et une radiographie de son programme, de son électorat et de son organisation.
.... Le mérite de l’ouvrage de Jérémy Dousson est double. D’une part, il restitue bien les circonstances ayant entouré la naissance du M5S, fondé par l’humoriste Beppe Grillo et l’entrepreneur du numérique Gianroberto Casaleggio. Sans occulter les ambiguïtés et les dérives potentielles du mouvement, il rappelle que les électeurs italiens ont de bonnes raisons de s’insurger contre les grands partis de gouvernement qui alternent ou se coalisent depuis un quart de siècle.
Lire la suite
__________________
__________________ -
Le Nouveau Magazine Littéraire - Viktor Orban, les raisons d'un succès
Le Fidesz — formation d’extrême droite menée par le premier ministre Viktor Orban — a largement remporté les élections législatives en Hongrie, le 8 avril dernier. Comment expliquer un tel triomphe ? Analyse de Pierre Verluise, docteur en géopolitique à l’Université de Paris IV – Sorbonne.