Boko Haram au Nigeria, AQMI au Mali, attentats au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, etc. : la progression des mouvements islamistes radicaux en Afrique subsaharienne, notamment au Sahel, inquiète les populations locales et les observateurs internationaux. La Fondation Jean-Jaurès a reçu Marc-Antoine Pérouse de Montclos, politiste, directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (IRD) pour débattre de son récent essai « L’Afrique, nouvelle frontière du djihad ? » (Éditions La Découverte, 2018). Il y analyse les différents mouvements dits djihadistes en rappelant leurs origines, historiques et sociales et en s’appuyant non seulement sur des considérations religieuses mais aussi sur des données économiques, sociologiques et politiques. Il met ainsi en évidence les effets contre-productifs des seules réponses militaires apportées à la « menace terroriste » au Sahel. La rencontre publique était animée par Alexandre Minet, coordinateur du secteur International de la Fondation Jean-Jaurès.