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Analyses - Page 94

  • 5 idées dominantes en économie totalement invalidées par les faits [Olivier Passet]

    Revisitons quelques crédos économiques dominants qui prévalaient à la veille de la crise de 2008. On prend alors toute la mesure de la fragilité des dogmes qui sous-tendent la distribution de blâmes et de satisfécits de la part des grands organismes internationaux. [...]

  • Premier tour des municipales: stop ou encore? 16 mars 2020 Le blog de Paul Cassia

    S’il était juridiquement impossible au Conseil des ministres de reporter le premier tour des élections municipales, l’aggravation annoncée de la situation sanitaire rend indispensable l’adoption, dans la semaine du 16 mars, d'une loi reportant la tenue du second tour.

    La séquence nationale de 72 heures ouverte à compter de l’allocution télévisée du président de la République le jeudi 12 mars à 20 heures jusqu’à la clôture le 15 mars à 20 heures en métropole du scrutin du premier tour des élections municipales, a été dramatique. Le double discours de l’exécutif, consistant à dire que les élections peuvent être maintenues mais que le reste de la vie sociale doit être suspendu en raison de l’expansion de l’épidémie de coronavirus, est la cause unique de cette catastrophe démocratique et républicaine ; il a hélas été réitéré au soir du 15 mars par un communiqué du ministre de la Santé intitulé « Rester chez soi pour freiner la propagation de l'épidémie », où l'on peut lire qu'il « faut impérativement (...) limiter les déplacements, les rassemblements, sauf ceux essentiels à la vie sociale et démocratique ».

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  • OFCE - Pourquoi la Fed n’a-t-elle pas réussi à rassurer les marchés ?

    Face au risque croissant d’un fort coût économique de l’épidémie de coronavirus, la Réserve fédérale a décidé, le 3 mars, de baisser son taux directeur d’un demi-point. Cette décision a été prise lors d’une réunion extraordinaire du Comité de politique monétaire (FOMC). Au-delà de l’effet escompté sur les conditions de financement, la décision de la banque centrale envoie aux marchés le signal de sa détermination à mettre en œuvre tous les moyens dont elle dispose pour amortir la baisse prévisible de la croissance américaine. La Réserve fédérale espérait également sans doute calmer la tempête boursière ; l’indice Dow Jones ayant baissé de 13 % la semaine précédant la décision. Sous l’hypothèse que le prix des actifs financiers cotés reflète toute l’information disponible, la variation de l’indice Dow Jones, à la suite de l’annonce de la Réserve fédérale, nous renseigne sur l’interprétation que les marchés ont faite de cette annonce de baisse des taux.

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  • Observatoire des inégalités - Comment les maires peuvent réduire les inégalités

    Analyses 9 mars 2020

    Les marges de manœuvre des maires sont réduites en matière de redistribution des revenus. Pourtant, du logement à la petite enfance, leur action a un impact essentiel sur les inégalités. L’analyse de Noam Leandri et Louis Maurin de l’Observatoire des inégalités.

    Les communes fournissent un ensemble de services publics de base indispensables à leurs habitants : entretien des écoles, de la voirie, gestion de l’état civil, etc. Elles vont bien au-delà – parfois en agissant à un niveau intercommunal [1] – et disposent de nombreux instruments d’action pour améliorer la qualité de vie et réduire les inégalités dans des domaines essentiels. Les maires ont de quoi mener des politiques ambitieuses dans ce domaine. Encore faut-il qu’ils s’en saisissent.

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  • Le Vent se lève - Municipales : le Pacte pour la Transition prépare-t-il l’union des gauches écologistes ?

    Quoiqu’on en pense du localisme et a fortiori dans le climat de décomposition politique actuel, les élections municipales à Paris ont toujours un parfum de national. Mais alors que la bataille fait rage dans la capitale, les principales listes écologistes et de gauche viennent de s’engager peu ou prou sur un texte d’engagements communs, le Pacte pour la Transition, ses trois principes et 32 mesures définis nationalement et portés localement par un collectif d’habitants et d’associations. Ce moment parisien est-il le signal d’un glissement politique ?

    Les élections municipales à Paris ont toujours un parfum de national. Bien entendu, cette majorité comme toutes les autres affirmera qu’il s’agit d’un scrutin local qui ne vient pas sanctionner une politique nationale et/ou que de toute façon, la majorité en place est toujours sanctionnée aux élections locales, ce qui n’est effectivement pas loin d’être vrai : l’effondrement du Parti Socialiste entre 2012 et 2017 à toutes les échelles et élections territoriales en est l’exemple le plus spectaculaire et significatif.

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  • Observatoire des inégalités - Inégalités entre les femmes et les hommes : les leurres du 8 mars

    Points de vue du 8 mars 2020

    50 % de femmes députées ou dirigeantes d’entreprise, pour quoi faire ? L’égalité entre les femmes et les hommes passe par une remise en cause du fonctionnement de l’entreprise, de la famille ou de l’école. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    Officialisée en 1977 par les Nations Unies, la Journée internationale pour les droits des femmes est devenue au fil du temps une fête de « la » femme aux relents commerciaux. Un rituel qui laisse un goût amer aux femmes les 364 jours restants, jours de « l’ » homme. De plus, une partie du discours de défense de la condition féminine occulte les inégalités sociales dont sont victimes les femmes les moins favorisées.

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  • Observatoire des inégalités - Activité des hommes et des femmes : le rapprochement interrompu

    Données 5 mars 2020

    Le taux d’activité des femmes stagne, tandis que celui des hommes tend à diminuer. Femmes et hommes auront-ils bientôt le même niveau d’activité professionnelle ? Extrait du Centre d’observation de la société.

    Le rapprochement des taux d’activité [1] des femmes et des hommes constitue l’une des grandes transformations sociales des 80 dernières années. Des années 1930 à la fin des années 1960, le taux masculin diminue. En 1931, presque tous les hommes qui ont entre 15 et 64 ans travaillent ou cherchent un emploi. Ils ne sont plus que 88 % en 1968. L’allongement des scolarités et la construction de régimes de retraite (encore très modestes) réduisent la part d’hommes actifs aux deux bouts de l’échelle des âges. Pendant cette période, le taux d’activité des femmes reste stable, autour de 50 %, même si on sait qu’à l’époque une partie de ces dernières ne sont pas officiellement comptabilisées comme actives mais travaillent sans être déclarées avec leur mari pour les travaux de la ferme ou dans un commerce par exemple.

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  • Jean-Christophe Le Duigou - Conférence financière: une discussion mal partie

    La conférence de financement chargée d’identifier les solutions pour que les comptes du système de retraites trouvent l’équilibre en 2027, est, comme il fallait s’y attendre, mal partie. FO et la CGT viennent d'annoncer qu'elles quittaient la table de discussion.

    Dès le départ le gouvernement a voulu dramatiser la situation en choisissant une présentation taille XXL du besoin de financement. Le « déficit cumulé » serait de 113 milliards à horizon 2030. Curieuse présentation, jusque-là inédite, qui consiste à additionner sur une décennie 12 milliards annuels de besoin de financement, besoin estimé par le gouvernement. Si ce chiffre parait astronomique c’est parce qu’il s’agit d’un cumul sur dix ans. Il est à mettre en rapport avec celui du volume de richesses cumulées, créées pendant la même période, soit près de 25 000 milliards d’euros. Le besoin de financement relatif à la richesse produite sur 10 ans est bien de 0,45 % du PIB soit une valeur finalement modeste pour un système qui pèse 14% du PIB.

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  • Fondation Jean Jaurès - Les enjeux de la formation au XXIe siècle

    Olivier Faron, administrateur général du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) et Thibaut Duchêne, administrateur adjoint du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) et conseiller régional Grand Est, tous deux auteurs de Former publié aux éditions de l’Aube en août 2019, répondent aux questions de Iannis Roder, directeur de l’Observatoire de l’éducation de la Fondation Jean-Jaurès, sur l’avenir de la formation au XXIe siècle. Les deux auteurs abordent tour à tour les enjeux liés à la pédagogie, à la méritocratie, au fonctionnement de l’université publique et à l’aménagement du territoire. Dressant ainsi un bilan de l’état du système de formation académique et professionelle français, Olivier Faron et Thibaut Duchêne proposent également mesures et idées pour le révolutionner.

  • Jean Gadrey - Le financement du Green New Deal : ambition et modalités variables

    Ce billet fait suite aux deux précédents. Il se limite au repérage de la diversité des propositions de financement du Green New Deal (GND, ou autres appellations) aux États-Unis et en Europe. On y trouve en annexe une estimation des montants financiers en jeu dans le cas français.

    On peut distinguer les stratégies de financement de tous les projets de GND (ou Green Deal pour la Commission européenne) en fonction des critères suivants.

    D’abord (1) l’ambition globale, mesurée par le montant des dépenses annuelles (publiques et privées) prévues sur plusieurs années, qu’il s’agisse d’investissements ou d’autres dépenses (sociales notamment) liées à la « transition ». Voir l’annexe pour des estimations.

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  • La vie des idées - La présidentialisation contre les partis, Frédéric Sawicki

    Institué pour permettre à l’exécutif de faire taire les divisions partisanes, le régime de la Ve République semble avoir atteint son paroxysme avec l’élection de 2017. L’examen des transformations du champ politique suggère néanmoins qu’il ne faut pas enterrer trop tôt les partis politiques.

    Que la place centrale prise par l’élection présidentielle au suffrage universel en France sous la Ve République ait transformé en profondeur les partis politiques est une idée déjà ancienne. Selon ses tenants, les partis se seraient mus en « machines présidentielles dont la fonction première serait d’être des tremplins pour une candidature présidentielle et subséquemment d’être une ressource organisationnelle pour le président ». La victoire d’Emmanuel Macron, homme sans passé partisan, porté par une organisation ad hoc créée quelques mois avant le scrutin, mais aussi la performance de Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle de 2017, ont été considérés par certains comme un nouveau seuil franchi dans ce processus de présidentialisation, un point de bascule dans une nouvelle ère qui se caractériserait par l’avènement d’entreprises politiques personnelles vouées à se former ou à se défaire à la veille de chaque élection présidentielle

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