Il ne manque pas d’air le Président, car sur cette annonce il savait parfaitement comme ex-banquier ce qui allait se passer. C’était lors de son intervention du 16 mars (« nous sommes en guerre », retranscription intégrale ici) : « Pour la vie économique, pour ce qui concerne la France, aucune entreprise, quelle que soit sa taille, ne sera livrée au risque de faillite ». Comment pouvait-il s’engager ainsi devant 35 millions de téléspectateurs, une audience « digne d’une finale de coupe du monde » ? Mais décidément, il ose tout. En paroles.
Certains ont pu y croire. Cela n’a pas duré longtemps. Les PME, TPE et indépendants en difficulté ont rapidement cherché des aides, crédits et autres moyens financiers pour éviter de déposer le bilan quelques semaines ou quelques mois plus tard. Beaucoup, en particulier les plus petites, se sont alors aperçues que les banques (et certaines plus que d’autres) refusaient de leur accorder des crédits, que c’était bien pire avec les assureurs, et que les aides directes étaient très insuffisantes pour franchir un cap de plusieurs mois, pouvant aller jusqu’à la fin de l’été pour certains secteurs en arrêt total depuis mars, voire plus tard pour celui des spectacles.
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