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Analyses - Page 96

  • Observatoire des inégalités - Minima sociaux : qui touche combien ?

    Quatre millions de ménages reçoivent un minimum social. On connaît le RSA, mais il en existe plusieurs autres. Qui touche combien ?

    Quatre millions de ménages [1] reçoivent un minimum social en France (données fin 2017). En comptant les conjoints et les enfants, sept millions de personnes sont ainsi couvertes. Au total, il existe une dizaine de prestations, qui répondent à des situations différentes, avec des montants inégaux. Ces minima sont destinés à éviter à ceux qui les touchent de vivre dans la misère totale. Bien sûr, celle-ci existe encore en France, mais sans ce « filet de sécurité », elle serait bien plus grande.

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  • Non Fiction Comprendre le(s) populisme(s)

    Les populismes en France, en Italie et en Europe centrale et orientale ont-ils les mêmes origines et présentent-ils les mêmes symptômes ? Trois perspectives complémentaires.

    Le terme de populisme, dont la science politique ne propose pas une acception très unanime, fait aujourd'hui florès, à la fois pour caractériser des mouvements politiques de droite, de gauche et « anti-système ». La contestation des institutions politiques et des clivages classiques, les bouleversements économiques et sociaux, les phénomènes identitaires résultant d'une crise des repères culturels, ainsi que la mise en cause des élites et des médias traditionnels... tous ces phénomènes connus de l'actuel désenchantement démocratique concourent à une très importante crise de gouvernabilité touchant des pays de différents continents, avec des causes et des conséquences souvent différentes d'un cas à l'autre. Or, dégager de ce magma encore brûlant une nature composite « du » populisme semble relever de la gageure.

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  • La Vie des idées - Le capitalisme perché

    À propos de : Y. Elsheshtawy, Temporary Cities. Resisting Transience in Arabia, et de : H. Molotch, D. Ponzini (dir.), The New Arab Urban. Gulf Cities of Wealth, Ambition and Distress.

    Lieux d’un hypercapitalisme débridé, perché au sommet des skylines, les villes du Golfe sont aussi des lieux hybrides où s’expriment des logiques transnationales et même des résistances citadines. Deux ouvrages y font entendre un nouveau souffle.

    Il y a un peu plus de dix ans, Mike Davis, le célèbre anthropologue « radical » américain, après un bref séjour aux Émirats Arabes Unis, publiait Le stade Dubaï du capitalisme (2007, Les prairies ordinaires ). Il y voyait alors le « pire des mondes possibles » (autre titre majeur de Mike Davis, paru en français en 2006 à La Découverte ), fondé sur l’opulence économique, l’autoritarisme et la domination socio-raciale. Depuis lors, la littérature scientifique et journalistique la plus accessible sur les villes du Golfe souscrit généralement à cette grille de lecture.

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  • La Vie des idées - Aux origines de l’État-providence, Enquête sur une expression controversée

    On a longtemps attribué la paternité du terme “État-providence” aux libéraux de la fin du Second Empire, qui l’auraient forgé dans une acception négative. En réalité, la notion remonte à la génération de 1848, répondant aux revendications populaires. L’expression recouvre ainsi sa légitimité.

    La notion d’État-providence connaît un destin paradoxal dans la pensée politique française. Chacun se plaît à souligner les ambiguïtés du terme, mais chacun se trouve dans l’obligation d’y recourir pour rendre compte des fonctions de solidarité de l’État. Ainsi, le 9 juillet 2018, devant les parlementaires réunis en Congrès, Emmanuel Macron, chef de l’État, déclare vouloir « construire l’État-providence du XXIe siècle ». Dans cette perspective, l’expression « État-providence » est en quelque sorte l’équivalent de la notion anglo-saxonne de « Welfare State » et c’est ainsi qu’elle est le plus souvent entendue dans le langage public. Toutefois, utiliser le terme État-providence comme un équivalent de « Welfare state » ne va pas sans poser de problèmes de terminologie. En effet, dans l’histoire traditionnelle des idées politiques en France, la notion d’État-providence est une expression péjorative, inventée par les libéraux au cours du Second Empire pour dénoncer un État omnipotent inhibant le développement des initiatives individuelles et collectives et se substituant de manière illégitime aux solidarités traditionnelles. Traditionnellement, depuis le fameux discours d’Émile Ollivier à la Chambre (27 avril 1864), la responsabilité de cette émergence est à mettre au compte de la loi Le Chapelier (1791) interdisant les corporations et ne laissant aucune place entre l’individu et l’État. Tout au long de la IIIe République, c’est ce sens négatif qui s’impose et qui perdure [1].

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  • Europe 1 "Une révolution salafiste s'est emparée d'une partie non négligeable de la population", selon le politologue Bernard Rougier

    Invité mardi d'Europe 1, le politologue Bernard Rougier a décrit "un travail de conquête auprès des populations les plus vulnérables par des entrepreneurs religieux qui ont imposé leur conception de l'islam". 

    INTERVIEW

    S'exprimant lundi à l'Assemblée nationale, lors de l'ouverture du débat parlementaire sur l'immigration, le Premier ministre Édouard Philippe a reconnu des "dérives communautaires" qui entraînent "une sécession insidieuse dont nous ne voulons pas". Ce thème de la communautarisation croissante dans certains territoires est régulièrement abordé dans ses ouvrages par le politologue Bernard Rougier​, auteur d’un livre à paraître Les territoires conquis de l'islamisme.

    Invité mardi d'Europe 1, l'universitaire explique qu'une "révolution salafiste s'est emparée d'une partie non négligeable de la population". 

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  • Observatoire des inégalités - Grandes villes, le cœur des inégalités

    Les zones rurales isolées affichent le niveau de vie le plus faible. Mais c’est dans les villes-centres que les inégalités de revenus sont les plus fortes. La grande richesse de quelques quartiers favorisés y côtoie l’extrême pauvreté.

    Les zones rurales isolées sont celles où le niveau de vie médian [1] est le moins élevé : 1 568 euros par mois, selon les données 2015 de l’Insee. Les territoires les plus aisés sont les banlieues situées au sein des grands pôles urbains (1 773 euros) et leurs couronnes (1 811 euros). Avec 1 611 euros, les villes-centres occupent une position intermédiaire. Les couronnes périphériques des grandes villes sont le plus souvent occupées par des ménages des couches moyennes qui disposent d’un niveau de vie leur permettant d’accéder à la propriété individuelle. Le milieu rural isolé est, lui, en partie composé de ménages d’agriculteurs âgés avec de faibles retraites, du fait notamment de l’inactivité (officielle) des femmes

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  • Non Fiction - Entretien avec Luc Rouban : un nouveau rapport au politique

    Un nouveau rapport au politique des classes populaires est apparu, révélé par le mouvement des gilets jaunes et qui se caractérise notamment par une forme de consumérisme de la démocratie.

    Le mouvement des gilets jaunes et plus encore l’ampleur du soutien qu’il a reçu ont révélé la gravité de la crise politique que nous traversons, montre Luc Rouban dans La matière noire de la démocratie. La perte de confiance des classes populaires et d’une partie des classes moyennes dans nos institutions politiques les conduit à développer un rapport différent au politique, beaucoup plus instrumental et immédiat, qui, comme toute manière de dénier la complexité du monde, peut aussi être lourd de menaces, et appelle des réponses nouvelles. Luc Rouban a accepté de répondre à nos questions pour présenter son dernier livre à nos lecteurs.

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  • Observatoire des inégalités - Inégalités : vivre dans un grand pôle urbain n’est pas la panacée

    Les inégalités de niveaux de vie sont grandes entre les grands pôles urbains. Elles le sont aussi en leur sein, comme l’indique une étude de la Fédération nationale des agences d’urbanisme décryptée par Valérie Schneider. Ce texte est extrait de laGazette.fr.

    Les grands pôles urbains ne jouent pas tous dans la même cour, selon une étude de la Fédération nationale des agences d’urbanisme (Fnau) [1] menée sur 59 grandes agglomérations (plus de 180 000 habitants) qui dresse le portrait et les dynamiques de ces territoires, notamment en matière de niveau de vie. Dans la majorité de ces métropoles, le revenu médian mensuel des habitants [2] est plus élevé qu’au niveau national (1 650 euros/mois en 2015). Il oscille en effet entre 1 700 euros à Valence Romans et près de 2 500 euros à Versailles, métropole la plus riche.

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  • Non Fiction - Des méthodes scientifiques pour lutter contre la pauvreté

    A l'occasion de l'attribution du "prix Nobel en économie" à Abhijit V. Banerjee et Esther Duflo, Nonfiction republie la critique de leur livre "Repenser la pauvreté".

    La Banque mondiale vient d’annoncer qu’un des principaux objectifs du millénaire pour le développement (OMD) venait d’être atteint avec cinq ans d’avance sur le calendrier prévu. Selon, cette grande institution internationale,  l’extrême pauvreté (vivre en dessous du seuil de 1,25 dollars par jour) a été réduite de moitié. Cette annonce fait néanmoins douter nombreuses organisations non gouvernementales (ONG), pour qui ces résultats ne mettent pas assez en évidence l’effet de la croissance économique très forte dans les deux immenses pays concernés que sont la Chine et l’Inde et donc la forte disparité qu’il existe entre pays dans ce domaine.

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  • La vie des idées - Les nouvelles frontières de la sociologie de l’éducation

    À propos de : Jal Mehta and Scott Davies, Editors, Education in a New Society. Renewing the Sociology of Education. The University of Chicago Press

    Le vaste panorama de l’actualité de la sociologie de l’éducation proposé par Davies et Mehta permet de mieux comprendre les mécanismes de la reproduction scolaire et le rôle des réformes éducatives dans la résorption des inégalités scolaires.

    La sociologie de l’éducation a un passé glorieux. Entre le milieu des années 1960 et la fin des années 1970, une poignée de sociologues français, américains et britanniques de premier plan (Bourdieu et Passeron, Boudon, Coleman, Bell, Bowles et Gintis, Collins, Bernstein, Willis) jettent les bases de la discipline et imposent l’éducation comme une question incontournable pour comprendre les sociétés modernes. C’est aussi sur le terrain de l’école que se mènent alors des débats théoriques majeurs qui agitent la discipline sociologique tout entière. Rétrospectivement, cette période est présentée dans ce livre collectif dirigé par Jal Mehta (Professeur à l’Université de Harvard) et Scott Davies (Professeur à l’Université de Toronto) comme un âge d’or de la sociologie de l’éducation qui aurait aujourd’hui perdu de sa superbe et de sa capacité d’influence sur la pensée sociologique générale. Les fondateurs étaient de tels géants que leur empreinte sur la discipline perdure et que les spécialistes actuels se contenteraient, pour l’essentiel, de perpétuer de manière relativement routinière les traditions de recherche qu’ils ont inaugurées. Mehta et Davies plaident donc pour un renouvellement de la sociologie de l’éducation. Ce projet se justifie d’autant plus que, comme le suggère également le titre du livre, la société a changé, ainsi que la place occupée par l’éducation et l’école en son sein.

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  • Le Vent se lève - La guerre larvée au sein du Parti démocrate

    À l’image des divisions politiques et stratégiques qui traversent le parti démocrate, un nombre record de candidats briguent l’investiture pour la présidentielle de 2020. De vingt-quatre en avril, ils sont encore une douzaine à faire campagne à cinq mois du premier scrutin. Trois candidats font la course en tête : le centriste Joe Biden, la sociale-démocrate Elizabeth Warren et le socialiste Bernie Sanders. Par Politicoboy.

    Pour comprendre les difficultés du Parti démocrate et les particularités de cette primaire, il faut revenir quatre ans en arrière.

    En 2016, Hillary Clinton mobilise ses réseaux d’influence pour s’assurer du soutien de la machine démocrate. Barack Obama, les cadres du parti, la presse libérale et l’appareil financier font bloc derrière sa candidature. Ses principaux adversaires jettent rapidement l’éponge. Joe Biden est vivement encouragé à rester sur la touche – « Vous ne réalisez pas ce dont ils sont capables, les Clinton essayeront de me détruire » confira-t-il en off. À gauche, Elizabeth Warren renonce à se présenter et apporte son soutien à Hillary Clinton.

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