Prescription hétérodoxe de chloroquine, usage détourné de masques de plongée… Les inventions médicales devant l’urgence sanitaire actuelle invitent à penser ce que peut être une science de crise.
Face à l’épidémie de Covid-19, le professeur Raoult a décidé unilatéralement de procéder à l’usage de la chloroquine, provoquant un tollé chez ses collègues, en raison de doutes pensant sur l’étude publiée par le médecin. Un service de réanimation s’est mis à utiliser des masques Décathlon en guise de respirateur, conduisant l’entreprise à exprimer ses réserves quant à cette utilisation pour le moins inattendue de ses produits. Les crises conduiraient-elles à une sorte de panique, à l’abandon de toute rationalité scientifique ? Au contraire, dans cet article, en nous appuyant sur les travaux de Michel Dobry, de Karl Popper et Thomas Kuhn, nous défendons la nécessité d’une double conception de la science, « normale » et « de crise ».
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