Laurence Morel vient de publier sur Telos un article fort intéressant qui développe la thèse séduisante selon laquelle le coronavirus pourrait enrayer la progression des populistes, et singulièrement de la Ligue. En effet, explique-t-elle, l’Italie ferait preuve de cohésion nationale face à l’épidémie, affronterait avec courage ce fléau qui la ravage au lieu de céder aux sirènes de la peur, tandis que, dans la lignée du mouvement des Sardines, elle ferait preuve de sens civique et rejetterait l’anti-politique pour mieux se réapproprier la « grande politique ». « Solidarité, fraternité, rationalité, compétence, confiance, civisme, participation : telles sont les valeurs qui semblent ainsi émerger au début de cette crise du coronavirus en Italie, et font soudain ressembler le populisme à une farce sinistre », écrit-elle. Cette thèse non dénuée de fondements nous semble trop irénique, idéaliste et optimiste
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