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Analyses - Page 53

  • La Vie des idées - Égalité et égalitarisme en anthropologie Quête des origines ou quête des possibles ?

    Si l’anthropologie a souvent joué un rôle majeur dans les réflexions philosophiques et politiques sur l’égalité, les savoirs ethnographiques contemporains dépassent de loin ceux dont disposaient Hobbes, Rousseau ou Smith. Cet essai offre des clés pour se saisir de débats parfois complexes.

    L’observation et l’étude des sociétés extra-européennes, avant même la formalisation des disciplines universitaires que sont l’ethnologie et l’anthropologie, ont toujours aussi servi à orienter et à proposer des réponses aux grandes questions qui animaient la pensée politique européenne. Thomas Hobbes lui-même avait été profondément marqué par les premiers rapports ethnographiques qui lui parvenaient des Amériques ; « l’état de nature » dont découle sa théorie de l’État repose certes sur un modèle philosophique aux racines européennes anciennes, mais celui-ci fut largement infléchi par l’impression – négative – qu’il avait de « l’anarchie » des Amérindiens (Moloney 2011). Jean-Jacques Rousseau élabora toute une partie de ses arguments éthico-politiques à partir de représentations « primitivistes » qui étaient à la fois idéalisées et ancrées dans un temps et des lieux spécifiques. Adam Smith fut quant à lui le premier à catégoriser ces lieux et ce temps comme ceux des « sociétés de chasseurs-cueilleurs ». Pour ces trois penseurs majeurs de la philosophie politique européenne, « l’égalitarisme » qui marquait « les sociétés primitives » ainsi définies découlait directement de leur pauvreté matérielle et de l’absence de droits de propriété. On avait ainsi affaire soit à une forme de vie qui précédait le social (chez Hobbes et Rousseau), soit à la forme la plus simple de la société humaine (chez Smith).

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  • Non Fiction - Pour échapper au(x) virus, transformer l'économie

     L'actuelle pandémie devrait nous convaincre de transformer fondamentalement nos économies selon Jean-Marie Harribey.

    Jean-Marie Harribey poursuit son enquête sur « le trou noir du capitalisme », titre de son précédent ouvrage. Celui-ci montrait la soumission croissante de très nombreuses activités productives mais également de connaissances scientifiques ou encore d’éléments naturels aux exigences de la rentabilité financière et de la marchandisation. Depuis 2020, la vie sociale a été ralentie par la propagation mondiale d’un virus capable d’opérer des mutations à répétition. Inédite par son ampleur, la pandémie conduit à des périodes de confinement généralisées sur toute la planète et suscite au moins une question : Pourquoi la Covid-19 s’est-elle répandue avec une telle rapidité et comment a-t-elle pu provoquer une paralysie aussi brutale et subite de l’économie ? 

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  • Institut Rousseau - Les États-Unis, les Big techs et le reste du monde… par Ophélie Coelho

    L’administration Biden a démarré son mandat en envoyant un message fort aux Big techs. Peu de temps après son élection, deux des postes clés de la politique anti-concurrentielle ont été pourvus par des juristes spécialistes des questions numériques : Tim Wu, professeur de droit à Columbia engagé pour la « neutralité du net[1] », au Conseil économique national sur les questions de politique antitrust ; et Lina Khan, juriste et auteure de l’étude Amazon’s Antitrust Paradox[2], à la tête de la Federal Trade Commission (FTC)[3]. Le département du Trésor a par ailleurs porté auprès de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) un projet de taxation des multinationales, qui concerne en particulier les géants du numérique[4]. En avril dernier, le président américain exprimait même son soutien, à peine masqué, aux travailleurs de l’entrepôt géant d’Amazon à Bessemer (Alabama) lors de négociations portant sur la création d’un syndicat[5].

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  • Observatoire des Inégalités - Encore plus ! Enquête sur les privilégiés

    Analyses 21 juin 2021

    Et si les privilégiés ne se limitaient pas à une frange de 1 % ? Dans son nouvel ouvrage, Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités, dénonce l’hypocrisie d’une classe aisée bien plus vaste. Voici l’introduction de l’ouvrage Encore plus !, paru le 4 mars dernier aux éditions Plon.

    Ce livre est né d’une indignation. Celle de voir la France des privilégiés continuer à en avoir « encore plus » quand les classes populaires en ont « encore moins ». La France qui a davantage ne se résume pas à une poignée de riches, qu’elle désigne souvent d’elle-même de sa vindicte. Elle est beaucoup plus large : c’est la France des cadres supérieurs, des diplômés des bonnes écoles, dont une bonne partie vote à gauche.

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  • Libé - Une montée de l’abstention révélatrice d’une transformation de la culture politique par Pierre Bréchon, professeur émérite de science politique, Sciences-Po Grenoble, chercheur au laboratoire Pacte

    Les jeunes générations ne votent plus par devoir, mais lorsqu’elles estiment avoir quelque chose à dire. Ce comportement distant risque de perdurer, à moins d’engager des actions à long terme pour renforcer la valorisation de la politique.

  • IDDRI - Comment aligner relances nationales post-Covid-19 et Objectifs de développement durable ?

    La crise de la Covid-19 a mis en évidence des risques et des vulnérabilités interconnectés, aux vastes conséquences humanitaires, sociales, économiques et environnementales. La Covid-19 affecte également les efforts déployés pour faire avancer une approche holistique des Objectifs de développement durable (ODD) et de l’Agenda 2030. Comme l’a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, lors du Sommet sur les ODD en septembre 2020, « l’Agenda 2030 est conçu pour remédier aux fragilités et aux lacunes mêmes que la pandémie a exposées ». Près d’un an plus tard, que peut-on dire des plans de relance nationaux et de leur capacité à mettre en œuvre l’ambition transformative des ODD ? Leur alignement progresse-t-il ? Comment nous assurer que les plans de relance et les investissements nous rapprochent effectivement de la réalisation des ODD, et non l’inverse ? Ces questions et bien d’autres ont été soulevées et discutées à l’occasion d’une série de dialogues de haut niveau organisés conjointement par l’Iddri et le think tank allemand DIE, qui ont rassemblé un groupe de responsables gouvernementaux, d’agences spécialisées et d’organisations internationales, ainsi que des représentants de think tanks de toutes les régions du monde. Ce billet en présente les premiers résultats et principales conclusions.

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  • Telos - Où va la sociologie? Olivier Galland

    Dans une récente interview (Le Figaro, 25 mai 2021) Nathalie Heinich dénonce le parti-pris militant d’une partie de la sociologie française. Même si cette tendance remonte à loin, elle note avec raison le tournant qu’a constitué l’orientation prise par Pierre Bourdieu avec la publication de La Misère du monde en 1993. S’engageant alors dans une démarche explicitement militante, Bourdieu semblait renier son beau livre écrit vingt-cinq ans plus tôt avec ses collègues Jean-Claude Chamboredon et Jean-Claude Passeron), Le Métier de sociologue. Dans cet ouvrage  que beaucoup d’apprentis sociologues avaient eu entre les mains, les auteurs expliquaient les conditions pour que la sociologie devienne « une science comme les autres ». Avec La Misère du monde, Bourdieu semblait renoncer complétement à cette ambition pour ne plus faire de la sociologie que le porte-voix des exclus et de ceux qui vivent la « misère sociale ».

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  • OFCE - Offre et demande : dans les coulisses des confinements par Magali Dauvin et Raul Sampognaro

    La crise déclenchée par l’épidémie de la Covid-19 est unique dans l’histoire économique récente par la forme qu’elle a prise et par son ampleur. En avril 2020, la mise en place d’un confinement très sévère a fait chuter l’activité économique de près de 31 % en France. En novembre, après un semestre de vie avec le virus, la mise en place d’un deuxième confinement s’est traduite par une baisse de l’activité « de seulement » 7,5 %. Comme le rappelle Bénassy-Quéré (2021), dès le déclenchement de l’épidémie la compréhension des mécanismes de la crise a fait débat parmi les économistes. La simultanéité des chocs d’offre (salariés empêchés d’accéder à leur emploi ou ruptures des chaînes d’approvisionnement) et de demande finale (épargne de précaution, achats retardés pour éviter les interactions sociales) perturbent les outils d’analyse traditionnels. Par ailleurs, les différents chocs sont très hétérogènes entre les secteurs. Afin de répondre à une crise si spéciale, nous avons développé un nouvel outil, un modèle « mixte », permettant de prendre en compte ces spécificités, présenté dans une étude spéciale associée à la dernière prévision de l’OFCE et dont les fondements théoriques ont été détaillés dans Dauvin et Sampognaro (2021).

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  • Observatoire des inégalités - Crise sanitaire et inégalités : un premier bilan

    Analyses 2 juin 2021

    En quoi la crise sanitaire et économique déclenchée par la pandémie de Covid-19 est-elle inégalitaire ? Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités, livre un premier bilan des effets de la crise en cours. Un dossier complet.

    La France est touchée par la crise la plus grave qu’elle ait connue depuis la Seconde Guerre mondiale. En 2020, son activité économique a reculé de plus de 8 %. Comme toutes les crises, celle-ci frappe d’abord les moins protégés, ceux qui ont dû se confiner dans les logements les plus exigus, les enfants qui n’ont pas d’ordinateur à la maison, ni de parents diplômés pour les aider. Une partie de la population précaire, déjà fragile et inquiète, l’est encore plus aujourd’hui. Le chômage frappe d’abord les salariés en contrat court, surtout les moins qualifiés. Malgré les compensations mises en place par l’État, une partie des indépendants a aussi été fortement touchée.

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  • Slate - Le congrès d'Épinay, cinquante ans d'une leçon de politique oubliée, Gaël Brustier

    Entrée dans une période qui ressemble à un crépuscule, la gauche française rêve tout haut d'un «nouvel Épinay». Un songe qui fait l'impasse sur la signification politique du congrès de 1971.

    Épinay reste une référence dans notre histoire politique contemporaine, mais la signification du congrès fondateur du Parti socialiste (PS) est largement oubliée ou passée sous silence aujourd'hui.

    La vulgate militante relative au congrès d'Épinay réduit l'événement à un récit simpliste, ôtant toute signification historique au congrès de ce qui était encore le Nouveau Parti socialiste (NPS) d'Alain Savary. En effet, l'imaginaire résiduel des gauches tend à borner Épinay à l'annonce faite aux socialistes par François Mitterrand de leur victoire prochaine, et à la sublime habileté qui aurait été la sienne.

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  • Telos - Réflexions sur la démocratie délibérative, Dominique Schnapper

    https://www.telos-eu.com/fr/reflexions-sur-la-democratie-deliberative.html

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