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Analyses - Page 204

  • The Dissident - Évasion fiscale : « On a affaire à des oligarchies nationales complètement vérolées »

    Ne vous fiez pas à l’apparence inoffensive de Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot. Dans leur dernier ouvrage « Tentative d’évasion (fiscale) », les deux sociologues égratignent une fois de plus nos puissants. Et racontent comment, de Bercy à Genève, la fraude fiscale est désormais un système au service de l’oligarchie. Signe du destin, The Dissident les a rencontrés à Paris, à la station… Luxembourg !

    The Dissident : Au début de votre essai, on comprend que les affaires Cahuzac et Liliane Bettencourt ont été le déclencheur du livre.

    Monique Pincon-Charlot : Dans Le président des riches (Zones, 2010) il y a déjà des choses sur les paradis fiscaux. Dans Les ghettos du gotha, il y a l’histoire de la famille Mulliez, propriétaire du groupe Auchan, et de son emménagement à Estaimpuis, en Belgique, à 300 mètres de la frontière française. C’est un sujet sur lequel on se documente depuis le début de notre travail. On a eu des lectures très nombreuses… et très rasoir ! Le sujet n’est pas drôle du tout. Et il y a un an pile, on est partis en Suisse pour ce livre.

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  • Dominique Méda : "Le temps de travail est encore un sujet très idéologique"


    Dominique Méda : "Le temps de travail est... par franceinter

  • Dominique Méda : "Les règles du licenciement n'empêchent pas de créer des emplois, c'est absurde"


    Dominique Méda : "Les règles du licenciement n... par franceinter

  • Observatoire des inégalités - La pauvreté progresse en France

    23 décembre 2015 - La France compte entre 4,9 et 8,5 millions de pauvres selon la définition adoptée. Entre 2004 et 2013, le nombre de personnes concernées a augmenté d’un million au seuil à 50 % du revenu médian, principalement sous l’effet de la progression du chômage.


    La France compte 4,9 millions de pauvres au seuil à 50 % du revenu médian [1] et 8,5 millions à celui de 60 %, selon les données 2013 de l’Insee. Dans le premier cas, le taux de pauvreté est de 7,7 %, dans le second de 13,7 %. La pauvreté a fortement progressé à partir de 2008, avec l’accentuation des difficultés économiques liées à la crise financière. Entre 2008 et 2012, le nombre de pauvres, au seuil à 50 % comme à 60 %, a augmenté de 800 000. Le taux à 50 % s’est élevé de 7 à 8 %, le taux à 60 % de 13 à 14 % sur la même période. Depuis 2012, ce taux stagne selon les dernières estimations de l’Insee [2]. En 2014, le taux estimé serait de 14,2 % au seuil à 60 % [3].

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  • The Dissident- Etat islamique : le choix politique du Djihad universel

    Pierre Piccinin da Prata, rédacteur en chef du Courrier du Maghreb et de l’Orient, reporter de guerre et ancien otage en Syrie, revient sur les attentats du 13 novembre 2015 et apporte son éclairage sur la nature de l’Etat islamique et sur les ambitions de ses combattants. Entretien.

    The Dissident : Quelle a été votre première réaction quand vous avez appris les attaques terroristes qui ont touché Paris le 13 novembre dernier ? Selon vous, étaient-elles prévisibles ?

    Pierre Piccinin da Prata : Bien évidemment, quand un de nos correspondants à Paris m’a téléphoné, dès après que les premiers coups de feu ont été tirés, et m’a dit que « quelque chose était en train d’arriver, et probablement en rapport avec la guerre en Irak et en Syrie », j’ai eu un instant froid dans le dos. On a beau s’y attendre, c’est toujours saisissant d’émotion…Mais, très vite, l’analyste reprend le dessus et, bien sûr, il n’y a pas eu de surprise.

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  • The Conversation - Au-delà de l’Espagne, la crise bouscule les systèmes partisans d’Europe du Sud, Fabien Escalona Doctorant à Pacte, collaborateur scientifique au Cevipol (ULB), Sciences Po Grenoble

    Après les élections générales du 20 décembre, la formation d’un nouveau gouvernement en Espagne constitue désormais un vrai défi, dans la mesure où aucun parti ni coalition « naturelle » de droite ou de gauche ne peut compter sur une majorité claire à la Chambre des députés. À ce stade, on ne peut que souligner à quel point ce scrutin s’inscrit dans une série de bouleversements ayant touché les systèmes partisans d’Europe du Sud.

    Au-delà de « votes-sanction » contre les gouvernements en place, on a en effet assisté à des changements dans la structure même de la compétition pour le pouvoir. Ces changements ont coïncidé avec l’ampleur particulière prise par la crise de la zone euro dans cette région, qui a entraîné des chocs sociaux et démographiques, mais aussi des mobilisations citoyennes de masse. Elle a également projeté des thèmes économiques, mais aussi démocratiques et institutionnels au premier plan du débat public.

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  • Non Fiction - Philanthropie : la solidarité à l'ère néolibérale

    Résumé : Une lecture critique de l’enquête de Nicolas Duvoux sur les effets sociaux de la philanthropie.

    C’est à l’occasion d’un séjour aux États-Unis dans le cadre d’une invitation à l’université d’Harvard que Nicolas Duvoux a entrepris de mener un travail d’observation ethnographique et sociologique dans plusieurs quartiers parmi les plus défavorisés de Boston en se centrant sur l’action qu’y développe une fondation philanthropique auprès de certaines couches de la population africaine-américaine et latino-américaine.

    S’engager dans ce travail a correspondu chez l’auteur à des motivations extrêmement diverses. Il s’agit bien entendu d’abord d’un projet intellectuel. Nous tenterons d’en restituer ici les points forts. Mais ce projet a aussi représenté pour le chercheur une véritable aventure. Certainement plus qu’à l’université, aussi prestigieuse que soit Harvard, c’est dans ses pérégrinations dans les quartiers de Dorchester, Roxbury et Mattapan que Nicolas Duvoux aura véritablement découvert l’Amérique. Cette pénétration en profondeur d’un tel terrain sociologique mérite d’être d’autant plus saluée que l’univers de ces quartiers, miné par l’extrême pauvreté et un niveau de délinquance et de criminalité très élevé, a fort peu à offrir  de prime abord au promeneur solitaire. Or, nous apprend l’auteur, c’est sans véhicule personnel qu’il est parti à la découverte de ces espaces. Voilà une conduite qui, venant d’un homme blanc universitaire à Harvard, a dû être perçue par ses interlocuteurs blancs ou noirs comme étant assez proche de la démence .

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  • Qui sont les pauvres en France ?

    18 décembre 2015 - En France, la population pauvre est d’abord jeune et peu qualifiée. Le risque de pauvreté est très inégal selon les populations.


    Qui sont les 4,8 millions de personnes pauvres au seuil à 50 % du niveau de vie médian ? Si on ausculte la plupart du temps les chiffres de la pauvreté sous l’angle des taux, on oublie le plus souvent de décrire la composition sociale de cette population démunie, finalement mal connue.

    • La moitié des pauvres ont moins de 30 ans

    La pauvreté touche en premier lieu les enfants, les adolescents et les jeunes adultes (20-29 ans) dont plus d’un sur dix est pauvre. Parmi les 4,8 millions de pauvres au seuil à 50 % du niveau de vie médian, 1,7 million (plus du tiers du total) sont des enfants et des adolescents. Mais le concept « d’enfants pauvres » cache la pauvreté des parents : les enfants sont pauvres parce que leurs parents disposent de revenus insuffisants, notamment du fait du chômage, des bas salaires et du morcellement des temps de travail. Les plus de 60 ans sont moins souvent concernés. 3,6 % d’entre eux sont pauvres, et ils représentent 10,7 % des personnes pauvres. Leur situation n’en est pas moins grave : une partie de ces personnes, notamment en milieu rural, survivent avec de très bas revenus. Les plus âgés sont dans une situation particulière qu’il faut prendre en compte : il est très peu probable que leur situation évolue, alors que les plus jeunes peuvent toujours espérer un avenir meilleur.

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  • La Vie des Idées - Espagne : de l’indignation à l’organisation par Jeanne Moisand , le 20 mars

    Le mouvement espagnol Podemos émane-t-il vraiment des Indignés ? Construit en tension sur deux modèles de démocratie (participative et plébiscitaire), Podemos dépend de la confluence d’une multitude de mouvements participatifs locaux et de leurs succès électoraux au cours des mois qui viennent.

    Focalisées sur le personnage de Pablo Iglesias, les analyses du mouvement espagnol Podemos dénoncent souvent son « populisme » [1]. La success story de Podemos tient indubitablement aux capacités médiatiques de son leader, qui revendique de fait un populisme positif imprégné de références sud-américaines. Mais ce succès doit aussi être replacé dans son propre contexte : celui de l’intense mobilisation sociale qui a suivi le mouvement des Indignés en Espagne. Cristallisée autour de « marées sociales », cette mobilisation s’est ensuite institutionnalisée sous la forme d’une multitude de processus participatifs à des échelles diverses : celle des quartiers où ont continué à se réunir les assemblées indignées et où sont apparues de nouvelles formes d’activisme local ; celle des municipalités et celle des régions où s’élaborent des listes participatives pour les prochaines élections, basées sur des assemblées locales intégrées pour certaines – mais pas toutes – à Podemos ; et enfin, l’échelle étatique. Cette effervescence politique ne peut être résumée au succès individuel de Pablo Iglesias, et ce dernier pourra plus difficilement maintenir sa position dans les sondages (au coude à coude avec le PP et le PSOE) en cas de recul des mobilisations sur le terrain : les élections municipales et la plupart des régionales auront lieu entre fin mars et mai prochain (en septembre pour les élections très sensibles du parlement catalan) et seront autant de tests avant les législatives de décembre.

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  • OFCE - Des faubourgs de Londres à l’embrasement mondial : une brève histoire des émissions Par Aurélien Saussay

    16 décembre 2015

    Une nouvelle carte interactive des émissions mondiales de CO2 de 1750 à 2010 permet de mieux comprendre les responsabilités historiques des différentes régions du globe dans la crise climatique.

    La COP 21 s’est conclue le 12 décembre 2015 sur un accord historique. Alors que 195 pays viennent de s’accorder sur la nécessité de limiter le réchauffement de la planète à 2 degrés à la fin du siècle, c’est le moment de revenir en arrière sur l’histoire des émissions de CO2 depuis le début de la révolution industrielle. Jusqu’à la fin des négociations, la question de la responsabilité historique des différents pays est restée l’un des principaux obstacles sur le chemin d’un accord mondial sur le climat. Les pays émergents, d’industrialisation récente, et les pays en voie de développement qui entament tout juste leur décollage économique refusent avec raison de fournir des efforts comparables aux pays développés.

    Ce sentiment est validé par une nouvelle carte interactive retraçant 260 années d’émissions de CO2 issues de la combustion d’énergie fossile et de la production de ciment à la surface de la planète[1]. Cette carte permet d’explorer les émissions de chaque pays et leur répartition dans l’espace au cours des deux derniers siècles de façon interactive, tant dans leur totalité que par habitant. Elle permet également de suivre l’évolution des émissions mondiales et la consommation progressive du budget carbone permettant de limiter le réchauffement en deçà de 2 degrés.

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