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Analyses - Page 203

  • Observatoire des inégalités - Et si l’on répondait aux besoins de la population, pour changer ?

    21 janvier 2016 - Le pacte de responsabilité va coûter 46 milliards d’euros à partir de 2017. Un gâchis total. Des crèches au logement social en passant par la sécurité, bien d’autres choix seraient possibles. Notre « Évaluateur des dépenses publiques » permet d’en chiffrer le coût.


    Si vous étiez à la place du président de la République, que feriez-vous avec 46 milliards d’euros par an ? Baisser les cotisations des entreprises et les impôts des ménages, comme cela a été décidé avec le « pacte de responsabilité » ? Ou créer des places de crèche, des commissariats de quartier, des logements sociaux ou un minimum social pour les jeunes ? L’Observatoire des inégalités vous permet d’évaluer le coût de mesures qui pourraient contribuer à moderniser notre pays et à réduire les tensions sociales. Il est temps de répondre de façon pragmatique aux besoins sociaux.

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  • OFCE - L’inégalité intergénérationnelle dans quatre grands pays de l’UE : un seul modèle peut-il tout expliquer ?

    Francesco Vona

    L’ampleur des différences de mobilité sociale entre les pays est sujet à beaucoup de débats à la fois politiques et académiques. Les pays scandinaves, relativement égalitaires d’un côté, et de l’autre les pays anglo-saxons, où les inégalités sont plus prononcées, sont souvent pris comme exemples extrêmes pour corroborer une explication fondée sur le capital humain. En fait, d’importantes différences relatives aux systèmes éducatifs (par exemple financement privé vs. public) et le rendement des compétences expliquent relativement bien les écarts de mobilité sociale entre les pays scandinaves et les pays anglo-saxons. Cependant, dans une étude récente utilisant des données individuelles par pays comparables (EU-SILC), nous montrons que l’explication par le capital humain ne suffit pas à rendre compte des différences observées pour quatre pays de l’Union européenne : Allemagne, France, Italie et Espagne[1].

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  • Observatoire des inégalités - Niveaux de vie : les catégories populaires décrochent

    15 janvier 2016 - Toutes les catégories sociales ont vu leur niveau de vie augmenter entre 2000 et 2012. Un gain d’environ 2 000 euros pour les ouvriers, de 3 000 euros pour les cadres, de 1 000 euros pour les employés. Cependant, depuis 2008 les écarts se rouvrent.


    Toutes les catégories sociales gagnent davantage en 2012 qu’en 2000. Les gains sur cette période vont de 1 150 euros pour les employés, de 1 450 euros pour les professions intermédiaires, à 1 830 euros pour les ouvriers et 2 700 euros pour les cadres supérieurs, selon les données de l’Insee, pour une personne seule, après impôts et prestations sociales. Les inégalités s’accroissent : les cadres ont chaque année l’équivalent d’un mois de travail d’un Smicard à dépenser en plus que les autres. Mais les moins favorisés voient tout de même leurs ressources augmenter. Cette période (2000-2012) est marquée par deux phases. Au début de la décennie 2000, l’élévation des bas niveaux de vie est en grande partie due à l’augmentation du Smic liée au passage aux 35 heures. La période qui s’est ouverte depuis 2008 est très différente.

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  • Restructurer la CSG et la Prime d’activité ? Commentaires sur la décision du Conseil constitutionnel du 29 décembre 2015 par Henri Sterdyniak

    21 janvier 2016

    Le 29 décembre 2015, le Conseil constitutionnel a censuré l’article 77 de la Loi de finances 2015. Issu d’un amendement présenté par deux députés socialistes, Jean-Marc Ayrault, ancien Premier ministre, et Pierre-Alain Muet, cet article instaurait le versement d’une fraction de la prime d’activité (PA) sous la forme d’une réduction dégressive de la CSG.

    Cette censure était souhaitée et prévue par le gouvernement et la plupart des fiscalistes.  L’amendement rendait encore plus inextricable notre système fiscalo-social.  Une prestation sociale (la prime d’activité, PA), calculée sur une base familiale, devait être versée en partie par l’entreprise sous la forme d’une réduction de la CSG (le montant de la réduction n’ayant aucun lien avec le montant de la PA due), réduction qui devait s’imputer sur la PA versée par la CAF, mais devait être récupérée sous forme de hausse de l’IR l’année suivante pour ceux qui n’auraient pas droit à la PA.  Ainsi, les députés avaient-ils voté en décembre 2015 une réforme de la PA votée en juillet, avant même que cette prime ne soit encore versée. De toute évidence, c’est au moment du vote de la PA que les modalités de versement auraient dues être pensées.

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  • Marianne - Elisabeth Badinter, mauvaise conscience de la gauche

    En lançant son "Il ne faut pas avoir peur de se faire traiter d'islamophobe !", Elisabeth Badinter a osé s'attaquer à cet interdit de "l'islamophobie", d'autant plus discutable que mal défini. Depuis trente ans, elle est la mauvaise conscience de la gauche sur cette question.

    Il y a ceux qui font semblant de ne pas l'avoir entendue. Et ceux qui font semblant d'avoir entendu autre chose. «» C'est clair. Elisabeth Badinter a rompu le ronron d'une commémoration interminable, plus suivie par les médias que par les Français, qui ont boudé Johnny, Hollande et cette répétition d'hommages tournant en rond. Ils se lassent des grandes phrases automatiques qui noient le poisson.

    Elisabeth Badinter a osé s'attaquer à cet interdit de l'«islamophobie» d'autant plus indiscutable que mal défini, comme l'a bien résumé Michel Houellebecq, s'assumant «islamophobe», tout en rappelant : «Le mot "phobie" signifie "peur" plutôt que "haine".» Peur d'une religion perçue comme «intolérante» par 75 % des Français. Une peur partagée à gauche, 70 % des électeurs de Mélenchon estimant que l'islam cherche «à imposer son mode de fonctionnement aux autres». Et cette peur n'étant ni entendue ni traitée, les attentats «ont conforté l'opinion populaire dans l'idée qu'il y a un problème avec l'islam que les élites ne veulent pas voir», analyse le philosophe Marcel Gauchet.

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  • Slate - La «primaire des gauches», une belle idée sans aucune consistance par Eric Dupin

    La proposition d'une primaire ouverte à gauche, lancée par des intellectuels et des dirigeants écologistes, a peu de chance d'aboutir. Un prétexte qui devrait permettre à l'Elysée et au PS d'enterrer l'organisation d'une primaire réservée aux socialistes et à leurs alliés.

    L'appel de quelques intellectuels et dirigeants issus des différents courants de la gauche et des écologistes à organiser «une primaire des gauches et des écologistes» est aussi sympathique que vain. Il est certes de bon ton de prôner des «échanges exigeants» en refusant que «la menace du FN, le risque terroriste et l’état d’urgence permanent servent de prétexte pour refuser de débattre».

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  • Slate - Vingt ans après, il faut continuer à penser le «gaucho-lepénisme» Pascal Perrineau

    Initialement intitulé «Le gaucho-lepénisme: des fractures dans la transmission des valeurs et des orientations politiques?», l'article qui suit est extrait de l'ouvrage Temps et politique. Les recompositions de l'identité, qui paraît aux Presses de Sciences Po ce jeudi 14 janvier 2016 sous la direction d'Anne Muxel. Le titre et les intertitres sont de la rédaction de Slate.fr.

    Apparu lors de la présidentielle de 1995, ce concept nous permet d'essayer de penser les liens entre traces de gauche et choix d’extrême droite, et les itinéraires entre ces deux mondes.

    Depuis sa naissance en 1972 et son émergence en tant que puissance électorale en 1984, le Front national est pensé la plupart du temps comme une extrême droite –donc à concevoir uniquement dans l’univers référentiel de ce courant politique dans la longue période historique ou dans son insertion dans un ensemble plus large, celui de la droite et de ses différentes composantes. L’approche se focalise alors sur la transmission des éléments fondamentaux de cette culture politique d’une génération à l’autre, sur la reproduction de corpus idéologiques, d’attitudes et de comportements caractéristiques de cette famille de pensée. Au plan électoral, on s’intéresse à la pérennité d’ancrages territoriaux, à la transmission d’héritages anciens au sein des familles et aux processus de transferts et de recyclage à l’œuvre au sein des droites et, particulièrement, à la manière dont certains électeurs de droite peuvent être tentés par leur extrême.

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  • OFCE - Le rêve américain (enfin) démontré ? par Maxime Parodi

    13 janvier 2016

    Dans un court article sorti récemment, Thomas Hirschl et Mark Rank (2015) nous livrent quelques chiffres très étonnants sur la société américaine – chiffres qui, pris au sérieux, amèneraient à nettement relativiser les inégalités de revenus aux Etats-Unis. En effet, leur étude laisse entendre que la société américaine est beaucoup plus fluide qu’on ne le croit. Les Américains vivraient certes dans une société très inégalitaire mais, au cours de leur vie, la plupart des Américains feraient l’expérience de la richesse. Il y aurait, en réalité, un fort turn-over entre les riches et les pauvres et ceci expliquerait pourquoi les Américains se montreraient aussi peu critiques à l’égard des inégalités.

    Selon cette étude, au cours de leur vie active (de 25 à 60 ans), 69,8% des Américains auraient eu, au moins une année, des revenus suffisant au sein de leur ménage pour faire partie des 20% les plus riches. 53,1% des Américains auraient fait partie – au moins une année – des 10% les plus riches. Et, plus sélect encore, 11,1% des Américains seraient entrés pour au moins une année dans le club des fameux 1% les plus riches.

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  • Libé - Terrorisme «Culture de l’excuse»  : les sociologues répondent à Valls

    «Expliquer le jihadisme, c’est déjà vouloir un peu excuser.» Samedi, le Premier ministre a exprimé, une nouvelle fois, sa défiance envers l’analyse sociale et culturelle de la violence terroriste. Une accusation qui passe mal auprès des intellectuels.
     
    En matière de terrorisme, Manuel Valls ferait-il un déni de savoir  ? Voilà trois fois qu’il s’en prend à tous ceux, sociologues et chercheurs, qui tentent de comprendre les violences contemporaines. Samedi, lors de la commémoration de ­l’attaque contre l’Hyper Cacher, le Premier ministre a de nouveau rejeté toute tentative d’explication à la fabrique de jihadistes. «Pour ces ennemis qui s’en prennent à leurs compatriotes, qui déchirent ce contrat qui nous unit, il ne peut y avoir aucune explication qui vaille  ; car expliquer, c’est déjà vouloir un peu excuser.»
     
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  • Télérama - Entretien Un an après “Charlie”, la France est-elle fissurée ?

    Selon l’historien Pascal Ory, les attentats ont échoué à briser l’unité nationale. Mais il faut continuer à agir pour notre destin collectif.

    Un an à peine après les attentats contre Charlie Hebdo et l'Hyper Casher, quelques semaines après ceux du 13 novembre à Paris, l'historien Pascal Ory publie Ce que dit Charlie. Treize leçons d'histoire... « Sidération », « Terrorisme », « Place de la République », « Laïcité » : autant de thèmes qu'il explore dans cet essai, soucieux d'inscrire l'événement Charlie dans une perspective — déjà ! — historique. Le 13 novembre change-t-il quelque chose à ses analyses ? Non, explique Ory, car, si les cibles étaient différentes, le projet des terroristes reste le même : tuer, provoquer la panique et fissurer la société. Et pour l'historien, les réactions de la société civile, comme celles de l'Etat, procèdent d'une même prise de conscience : elles obligent chacun à s'interroger sur le modèle de société qu'il veut défendre et sur le profil d'une nation française qui trouve des ressources dans une forme renouvelée de patriotisme, distincte du nationalisme agressif. Qu'est-ce qu'une nation ? Ce sera justement le thème de son prochain livre...

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  • Observatoire des inégalités - « Les classes sociales ne disparaissent pas, elles changent de visage ». Entretien avec Camille Peugny, sociologue

    12 janvier 2016 - Les classes sociales ont disparu du discours politique, au profit des discriminations liées au sexe, à l’âge, à la couleur de peau, etc. D’autres dimensions sont pourtant nécessaires pour dessiner les contours des nouvelles couches modestes. Entretien avec Camille Peugny, sociologue, maitre de conférences à Paris 8.


    Les inégalités entre les sexes, les territoires, selon l’âge ou la couleur de la peau occupent le débat public. Est-ce que cela a encore un sens de parler des inégalités entre « classes sociales » aujourd’hui ?

    Camille Peugny* : Pour analyser le processus de stratification sociale, il faut prendre en compte plusieurs paramètres, plusieurs variables, et considérer l’âge, le sexe, le revenu, le diplôme, l’origine ethnique ou le lieu d’habitation. Autour de chacun de ces facteurs se structurent des inégalités dont il faut comprendre l’origine, la logique et la portée, mais dans les faits, ces inégalités constituent un système d’ensemble. Par exemple, une femme de ménage est donc une femme, mais aussi bien souvent immigrée, sans diplôme, avec des miettes d’heures de travail et un salaire à peine supérieur au seuil de pauvreté. Le concept de classe sociale demeure essentiel pour comprendre la société dans sa globalité car il permet de synthétiser, en quelque sorte, ces différentes dimensions. Lorsque l’on parle des « classes populaires », on désigne bien des groupes qui tendent à cumuler les facteurs de désavantage social, et à l’inverse, on voit bien comment les plus privilégiés cumulent les différents types de ressources.

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