Web Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Analyses - Page 199

  • OFCE - L’économie européenne 2016

    1 mars 2016

    par Jérôme Creel

    Pour la première fois, l’OFCE vient de publier un ouvrage synthétique intitulé L’économie européenne 2016 dans la collection Repères des éditions La Découverte. Après soixante années, le chemin parcouru par l’Union européenne ne doit pas manquer de nous impressionner. Pourtant, de nombreuses interrogations demeurent quant à l’efficacité, voire à la pérennité, du projet européen d’intégration. Ce petit livre vise à éclairer le débat, en le resituant dans son contexte historique.

    Les six nations fondatrices de la Communauté économique européenne ont été rejointes par pas moins de vingt-deux autres nations dont certaines étaient encore, dans les années quatre-vingt, des économies planifiées, intégrées dans la sphère d’influence soviétique. Le marché commun du charbon et de l’acier a été étendu à toutes les marchandises et à tous les services ; la liberté de circulation des capitaux est complète, celle des personnes, dans l’espace Schengen, décrié aujourd’hui, l’est presque autant. L’Europe s’est immiscée dans la vie quotidienne de tous les citoyens européens, non seulement au travers d’une libéralisation forte des économies dans lesquelles ils vivent, consomment et produisent, mais aussi par l’intermédiaire de règlements, de normes et de politiques publiques et économiques qui protègent, contraignent et influencent leurs activités.

    Lire la suite
    _____________________
    _____________________

  • OFCE - Les programmes de QE créent-ils des bulles ?

    26 février 2016

    par Christophe Blot, Paul Hubert et Fabien Labondance

    La mise en œuvre des politiques monétaires non-conventionnelles depuis 2008 par les banques centrales a-t-elle créé de nouvelles bulles qui menacent aujourd’hui la stabilité financière et la croissance mondiale ? Telle est la question qui revient régulièrement (voir ici, ou encore ici et ). Comme le montre Roger Farmer, force est de constater qu’il y a une forte corrélation entre les achats de titres par la Réserve fédérale – la banque centrale américaine – et l’indice boursier (S&P 500) aux Etats-Unis (graphique 1). Si l’argument peut sembler à première vue convaincant, les faits méritent néanmoins d’être discutés et précisés. Premièrement, il n’est pas inutile de rappeler que corrélation n’est pas causalité. Deuxièmement, l’augmentation des prix d’actifs est précisément un canal de transmission de la politique monétaire conventionnelle et de l’assouplissement quantitatif (QE). Enfin, toute augmentation des prix d’actifs ne peut être assimilée à une bulle et il convient de différencier l’évolution liée aux fondamentaux de celle purement spéculative.

    Lire la suite
    ____________________
    ____________________

  • Chômage : baisse incertaine mais hausse certaine des inscrits de longue durée

    24 février 2016

    Département Analyse et Prévision (Équipe France)

    Les chiffres du chômage du mois de janvier 2016 publiés par Pôle Emploi font apparaître, après la hausse enregistrée au mois décembre (+15 800), une baisse du nombre de demandeurs d’emploi n’exerçant aucune activité (catégorie A) de 27 900 personnes. Si ce chiffre semble encourageant (une baisse d’une telle ampleur n’a pas été observée depuis 2007), il est à relativiser. D’une part, le changement de pratique administrative opéré par Pôle Emploi[1] s’est traduit par une augmentation anormale des sorties pour défaut d’actualisation (239 000 contre 207 000 en moyenne mensuelle en 2015). D’autre part, la forte volatilité des chiffres mensuels au cours des derniers mois est le signe d’un marché du travail dans lequel les créations d’emplois ne sont pas suffisantes pour faire baisser durablement le chômage.

    Lire la suite
    ________________________
    ________________________

  • Bouillaud's Weblog - A. Francois, R. Magni-Berton. Que pensent les penseurs? Les opinions des universitaires et scientifiques français.

    Les recherches sur le monde universitaire ne sont pas très nombreuses en France, et il faut bien dire que l’accusation de nombrilisme n’est jamais loin lorsque des universitaires se lancent dans une telle aventure.  Abel François, un économiste, et Raul Magni-Berton, un politiste, se sont pourtant  lancés dans l’aventure. Ils ont publié cet automne le résultat de leur investigation commune sous le titre plutôt séduisant, Que pensent les penseurs? Les opinions des universitaires et scientifiques français (Grenoble : PUG, 2015).

    Le protocole de recherche suivi pour saisir les convictions des universitaires et chercheurs  français  se veut simple et efficace : un questionnaire proposé au printemps 2011 aux répondants sur Internet, avec une prise de contact via les universités, les établissements de recherche (dont le CNRS), les listes professionnelles et les sections du CNU des différentes disciplines.  L’idée des deux auteurs était d’inciter à participer le plus largement possible. Il est vrai que le questionnaire était plutôt long – pas moins de 71 questions – et pouvait dégoûter les collègues concernés d’aller jusqu’au bout. Finalement, un peu moins de 1500 personnes ont répondu. Les auteurs ont cependant pu vérifier que leurs répondants constituaient un groupe dont la morphologie générale (âge, sexe, statut hiérarchique, discipline) correspondait d’assez près à ce qu’ils pouvaient savoir par ailleurs de la morphologie des universitaires et chercheurs du secteur public.

    Lire la suite
    ____________________
    ____________________

  • Observatoire des inégalités - C’est quoi, être pauvre ?

    12 février 2016 - La pauvreté est une question de revenus, mais aussi de conditions de vie. Etre pauvre, c’est également être victime de privations matérielles. Près de 13 % des Français sont dans ce cas.


    Malgré la crise économique [1], la pauvreté en conditions de vie (voir encadré ci-dessous) diminue selon les statistiques officielles (lire notre article). Son taux a baissé de près de deux points, de 14,6 % en 2004 à 12,8 % en 2013 [2], selon les déclarations des Français publiées par l’Insee [3]. Connaître ce dont les individus déclarent manquer pour bien vivre complète l’approche monétaire habituelle de la pauvreté. Pour comprendre l’évolution de cette forme de pauvreté, nous avons retenu le taux de pauvreté en conditions de vie de l’Insee et treize éléments de l’« indicateur de privations matérielles [4] » élaboré par l’institut, parmi les vingt-sept qui le composent.

    Lire la suite
    __________________
    __________________

  • Le téléspectateur est-il otage de la pensée néolibérale ? L'instant M, l'intégrale


    Le téléspectateur est-il otage de la pensée... par franceinter

  • Observatoire des inégalités - Pauvreté et précarité en chiffres

    12 février 2016 - Comment mesurer la pauvreté et la précarité ? Petit panorama des différents instruments de mesure et résumé des grandes transformations des visages de la pauvreté depuis les Trente Glorieuses, par Julien Damon, professeur associé à Sciences Po. Article extrait des Cahiers français, n°390.


    Qui et combien sont les pauvres et les précaires ? Tout dépend des définitions. Sous un déluge de données et d’approches toujours plus sophistiquées, il est difficile de se faire, aisément, une idée. Et différentes thèses peuvent être valablement soutenues, à partir des mêmes sources d’information. Un peu de pédagogie s’impose pour tenter d’y voir clair. On proposera, d’abord, un tableau synthétique des approches de la pauvreté et de la précarité. On s’arrêtera, ensuite, sur les trois possibilités de suivi des phénomènes : indicateur unique, indice composite ou tableau de bord aux diverses dimensions. Enfin on soulignera les principales transformations des phénomènes ainsi nommés. Même si les deux notions de pauvreté et de précarité présentent leurs spécificités, elles seront généralement abordées conjointement dans la mesure où les multiples dimensions des problèmes qu’elles désignent gomment les singularités terminologiques.

    Lire la suite
    ________________________
    ________________________

  • Mesurer le bien-être et la soutenabilité : un numéro de la Revue de l’OFCE

    3 février 2016

    par Eloi Laurent

    Ce numéro de la Revue de l’OFCE (n° 145, février 2016) présente certains des meilleurs travaux qui se développent à grande vitesse autour des indicateurs de bien-être et de soutenabilité.

    Pourquoi vouloir mesurer le bien-être ? Parce que l’idée que la croissance économique représente le développement humain au sens où elle constituerait un bon condensé de toutes ses dimensions est tout simplement fausse. La croissance du PIB n’est pas une condition préalable du développement humain, c’est au contraire, désormais, souvent son entrave (comme l’illustre le coût sanitaire exorbitant de la pollution atmosphérique en Inde et en Chine, deux pays qui concentrent un tiers de la population humaine). Dès lors, l’augmenter ne suffit pas à se développer humainement, il y faut des politiques spécifiques qui se donnent pour objet direct l’éducation, la santé, les conditions environnementales ou encore la qualité démocratique. Sans la considération de cette pluralité du bien-être, une dimension, généralement la dimension économique, s’impose aux autres et les écrase, mutilant le développement humain des individus et des groupes (l’exemple de la santé aux Etats-Unis est particulièrement frappant à cet égard).

    Lire la suite
    __________________
    __________________

  • Observatoire des inégalités - L’anti-sociologie ou l’art de faire disparaître la domination sociale

    4 février 2016 - En dénonçant une prétendue « culture de l’excuse », nombre d’intellectuels cherchent à légitimer les processus de domination, au fondement des inégalités. Bernard Lahire, professeur de sociologie à l’Ecole normale supérieure de Lyon, décrypte le procédé. Extrait de « Pour la sociologie », ed. La Découverte.


    « L’assistanat est un vrai cancer de la société française » : de Laurent Wauquiez [1] à Emmanuel Macron, l’actuel ministre de l’Economie (« Si j’étais chômeur, je n’attendrais pas tout de l’autre, j’essaierais de me battre d’abord », 18 février 2015), en passant par Philippe Val (« L’argent en soi est une bonne chose (...). La haine de l’argent raconte toujours la haine de la liberté. ») [2], un grand nombre d’intellectuels ou de professionnels de la politique s’insurgent contre une prétendue « culture de l’excuse » véhiculée par la sociologie quand elle rappelle le rôle des déterminants sociaux.

    L’objectif de cette philosophie de la responsabilité est clair : légitimer les dominants et les vainqueurs de toutes sortes, notamment ceux qui réussissent scolairement comme professionnellement. Nous sommes riches, mais nous ne le devons qu’à nous-mêmes (mythe du self-made-man). Nous sommes scolairement brillants, mais cela tient uniquement à nos qualités intellectuelles (mythe du don) ou à nos efforts (mythe de la méritocratie). Nous sommes célèbres et reconnus, mais c’est exclusivement grâce à notre exceptionnel talent (mythe du génie). La domination de certains groupes sur d’autres n’est que la résultante de choix ou de réussites individuelles ; les logiques sociales n’ont rien à voir avec.

    Lire la suite
    ___________________
    ___________________

  • OFCE - 2015 : huitième année de hausse du chômage

    Département Analyse et Prévision (Équipe France)

    Depuis le mois de juin 2015, le nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois (DEFM) en catégorie A inscrits à Pôle Emploi oscille d’un mois sur l’autre entre hausse et baisse. Cette forte volatilité, qui reflète un marché du travail atone dans lequel les créations d’emplois ne sont pas suffisantes pour faire baisser durablement le chômage, est directement liée à une croissance molle de l’économie française. Ainsi, après un mois de novembre 2015 relativement favorable (-15 000 DEFM en catégorie A), le mois de décembre a vu à nouveau une hausse du nombre de chômeurs (+15 800), venant annuler la baisse du mois précédent. En outre, pour la première fois depuis le mois de mai 2015, toutes les catégories d’âge ont vu, en décembre, leur nombre de DEFM en catégorie A augmenter.

    Au final, pour la huitième année consécutive, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A à Pôle Emploi a augmenté en France métropolitaine. Avec le retour d’une croissance plus élevée, cette hausse est néanmoins plus faible que les années précédentes : +90 000 personnes en 2015 contre +200 000 en moyenne entre 2011 et 2014. Cette augmentation a touché massivement les demandeurs d’emploi âgés de 50 ans et plus (+69 000 en 2015), tandis que les inscrits de moins de 25 ans sont en retrait (-22 000 en 2015).

    Lire la suite
    ___________________
    ___________________

  • Comment les Français perçoivent-ils l’égalité des chances ?

    27 janvier 2016

    par Michel Forsé (CNRS) et Maxime Parodi

    Les Français croient-ils à l’égalité des chances ? L’enquête Dynegal a posé la question en 2013 à un échantillon représentatif de 4 000 individus et leurs réponses sont très partagées. Dans un article récent de la Revue de l’OFCE (n° 146, 2016) nous montrons que ce sont les classes moyennes qui se montrent un peu plus convaincues que les autres par l’idée que l’école donne à chacun sa chance et que la réussite dans la vie ne dépend pas de l’origine sociale. Ce résultat va dans le sens d’une thèse de Simmel faisant de la classe moyenne le lieu de la mobilité sociale.

    Lire la suite
    _________________
    _________________