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Analyses - Page 201

  • Le Figaro - Hollande, Cambadélis et la primaire à gauche : des militants désespérés pour un PS laminé

    FIGAROVOX/ENTRETIEN - Jean-Christophe Cambadélis a évoqué la possibilité que les cadres du Parti socialiste puissent choisir ou non que François Hollande se représente à la présidentielle de 2017. Un signe de la décomposition accélérée du PS et de la crise d'autorité que traverse la président.

    Laurent Bouvet est professeur de science politique à l'UVSQ-Paris Saclay. Son dernier ouvrage, L'insécurité culturelle, est paru chez Fayard.

    LE FIGARO. - Le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis a déclaré ce matin sur iTélé: «Le problème n'est pas de savoir si François Hollande est candidat ou pas, c'est de savoir si les dirigeants du PS sont pour qu'il soit candidat ou pas. La question que je vais poser maintenant à chaque dirigeant du PS, c'est ‘Êtes-vous favorable à la candidature de François Hollande?'»? Le fait que la candidature à sa réélection d'un président de la République soit remise en cause est-elle une première dans l'histoire de la Ve République?

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  • OFCE - Le Jobs Act de Matteo Renzi : un optimisme très mesuré

    9 mars 2016

    par Céline Antonin

    A l’heure où le débat sur la réforme du marché du travail cristallise les passions en France, l’Italie tire quant à elle les premiers enseignements de la réforme mise en place il y a un an. Il faut dire que la réforme du marché du travail, baptisée Jobs Act, faisait partie des promesses de campagne de Matteo Renzi. Le marché du travail italien souffre en effet de faiblesses chroniques, notamment la segmentation, la dualité entre salariés protégés et non protégés, le fort taux de chômage des jeunes, ou encore l’inadéquation des coûts à la productivité du travail. D’inspiration sociale-libérale, la réforme de Matteo Renzi prône la flexisécurité, avec l’introduction d’un nouveau contrat de travail à durée indéterminé et à protection croissante, une baisse des charges sociales sur les entreprises, et une meilleure indemnisation et un accompagnement des chômeurs. Le premier bilan est certes positif en termes de chômage et de créations d’emploi. Cela étant, il faut se garder de tout triomphalisme hâtif, car cette réforme intervient dans des circonstances particulièrement favorables avec le retour de la croissance, le policy mix accommodant, ou encore la stagnation de la population active.

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  • Dominique Méda, sociologue : “Le vrai sujet n'est pas la lourdeur du code du travail, c'est la précarité !”

    A deux semaines de la présentation au Conseil des ministres du projet de loi de Myriam El Khomri, ministre du Travail, la colère enfle : la pétition contre le projet a déjà recueilli plus d'un million de signatures et plusieurs syndicats appellent à manifester ce mercredi 9 mars. Pour la professeure de sociologie, la gauche, obsédée par les chiffres de l'emploi, a fini par oublier le travail.

    Ce devait être un texte équilibrant les rapports entre salariés et employeurs, nourri par le récent rapport Lyon-Caen /Badinter sur « les principes essentiels du droit du travail ». Mais la « loi travail » s'est muée en un projet faisant la part belle aux revendications du Medef et des grandes entreprises. Résultat, à deux semaines de la présentation au Conseil des ministres du projet de loi de la ministre du Travail, Myriam El Khomri, la colère enfle : une pétition continue d'engranger des signatures (plus d'un million à ce jour), et mercredi aura lieu une manifestation à l'appel de plusieurs syndicats et d'organisations de jeunes (CGT, FO, FSU, Solidaires, l'Unef, les syndicats de lycées)… Dominique Méda, professeure de sociologie à l’Université Paris-Dauphine et titulaire de la chaire Reconversion, travail, emploi au Collège d’études mondiales, spécialiste de la question du travail, auteur d’un Que sais-je ? sur le travail et co-auteure de Travailler au XXIe siècle, nous explique pourquoi la loi travail fait l'impasse sur les véritables défis du travail en France aujourd'hui.

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  • OFCE - L’économie européenne 2016

    1 mars 2016

    par Jérôme Creel

    Pour la première fois, l’OFCE vient de publier un ouvrage synthétique intitulé L’économie européenne 2016 dans la collection Repères des éditions La Découverte. Après soixante années, le chemin parcouru par l’Union européenne ne doit pas manquer de nous impressionner. Pourtant, de nombreuses interrogations demeurent quant à l’efficacité, voire à la pérennité, du projet européen d’intégration. Ce petit livre vise à éclairer le débat, en le resituant dans son contexte historique.

    Les six nations fondatrices de la Communauté économique européenne ont été rejointes par pas moins de vingt-deux autres nations dont certaines étaient encore, dans les années quatre-vingt, des économies planifiées, intégrées dans la sphère d’influence soviétique. Le marché commun du charbon et de l’acier a été étendu à toutes les marchandises et à tous les services ; la liberté de circulation des capitaux est complète, celle des personnes, dans l’espace Schengen, décrié aujourd’hui, l’est presque autant. L’Europe s’est immiscée dans la vie quotidienne de tous les citoyens européens, non seulement au travers d’une libéralisation forte des économies dans lesquelles ils vivent, consomment et produisent, mais aussi par l’intermédiaire de règlements, de normes et de politiques publiques et économiques qui protègent, contraignent et influencent leurs activités.

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  • OFCE - Les programmes de QE créent-ils des bulles ?

    26 février 2016

    par Christophe Blot, Paul Hubert et Fabien Labondance

    La mise en œuvre des politiques monétaires non-conventionnelles depuis 2008 par les banques centrales a-t-elle créé de nouvelles bulles qui menacent aujourd’hui la stabilité financière et la croissance mondiale ? Telle est la question qui revient régulièrement (voir ici, ou encore ici et ). Comme le montre Roger Farmer, force est de constater qu’il y a une forte corrélation entre les achats de titres par la Réserve fédérale – la banque centrale américaine – et l’indice boursier (S&P 500) aux Etats-Unis (graphique 1). Si l’argument peut sembler à première vue convaincant, les faits méritent néanmoins d’être discutés et précisés. Premièrement, il n’est pas inutile de rappeler que corrélation n’est pas causalité. Deuxièmement, l’augmentation des prix d’actifs est précisément un canal de transmission de la politique monétaire conventionnelle et de l’assouplissement quantitatif (QE). Enfin, toute augmentation des prix d’actifs ne peut être assimilée à une bulle et il convient de différencier l’évolution liée aux fondamentaux de celle purement spéculative.

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  • Chômage : baisse incertaine mais hausse certaine des inscrits de longue durée

    24 février 2016

    Département Analyse et Prévision (Équipe France)

    Les chiffres du chômage du mois de janvier 2016 publiés par Pôle Emploi font apparaître, après la hausse enregistrée au mois décembre (+15 800), une baisse du nombre de demandeurs d’emploi n’exerçant aucune activité (catégorie A) de 27 900 personnes. Si ce chiffre semble encourageant (une baisse d’une telle ampleur n’a pas été observée depuis 2007), il est à relativiser. D’une part, le changement de pratique administrative opéré par Pôle Emploi[1] s’est traduit par une augmentation anormale des sorties pour défaut d’actualisation (239 000 contre 207 000 en moyenne mensuelle en 2015). D’autre part, la forte volatilité des chiffres mensuels au cours des derniers mois est le signe d’un marché du travail dans lequel les créations d’emplois ne sont pas suffisantes pour faire baisser durablement le chômage.

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  • Bouillaud's Weblog - A. Francois, R. Magni-Berton. Que pensent les penseurs? Les opinions des universitaires et scientifiques français.

    Les recherches sur le monde universitaire ne sont pas très nombreuses en France, et il faut bien dire que l’accusation de nombrilisme n’est jamais loin lorsque des universitaires se lancent dans une telle aventure.  Abel François, un économiste, et Raul Magni-Berton, un politiste, se sont pourtant  lancés dans l’aventure. Ils ont publié cet automne le résultat de leur investigation commune sous le titre plutôt séduisant, Que pensent les penseurs? Les opinions des universitaires et scientifiques français (Grenoble : PUG, 2015).

    Le protocole de recherche suivi pour saisir les convictions des universitaires et chercheurs  français  se veut simple et efficace : un questionnaire proposé au printemps 2011 aux répondants sur Internet, avec une prise de contact via les universités, les établissements de recherche (dont le CNRS), les listes professionnelles et les sections du CNU des différentes disciplines.  L’idée des deux auteurs était d’inciter à participer le plus largement possible. Il est vrai que le questionnaire était plutôt long – pas moins de 71 questions – et pouvait dégoûter les collègues concernés d’aller jusqu’au bout. Finalement, un peu moins de 1500 personnes ont répondu. Les auteurs ont cependant pu vérifier que leurs répondants constituaient un groupe dont la morphologie générale (âge, sexe, statut hiérarchique, discipline) correspondait d’assez près à ce qu’ils pouvaient savoir par ailleurs de la morphologie des universitaires et chercheurs du secteur public.

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  • Observatoire des inégalités - C’est quoi, être pauvre ?

    12 février 2016 - La pauvreté est une question de revenus, mais aussi de conditions de vie. Etre pauvre, c’est également être victime de privations matérielles. Près de 13 % des Français sont dans ce cas.


    Malgré la crise économique [1], la pauvreté en conditions de vie (voir encadré ci-dessous) diminue selon les statistiques officielles (lire notre article). Son taux a baissé de près de deux points, de 14,6 % en 2004 à 12,8 % en 2013 [2], selon les déclarations des Français publiées par l’Insee [3]. Connaître ce dont les individus déclarent manquer pour bien vivre complète l’approche monétaire habituelle de la pauvreté. Pour comprendre l’évolution de cette forme de pauvreté, nous avons retenu le taux de pauvreté en conditions de vie de l’Insee et treize éléments de l’« indicateur de privations matérielles [4] » élaboré par l’institut, parmi les vingt-sept qui le composent.

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  • Le téléspectateur est-il otage de la pensée néolibérale ? L'instant M, l'intégrale


    Le téléspectateur est-il otage de la pensée... par franceinter

  • Observatoire des inégalités - Pauvreté et précarité en chiffres

    12 février 2016 - Comment mesurer la pauvreté et la précarité ? Petit panorama des différents instruments de mesure et résumé des grandes transformations des visages de la pauvreté depuis les Trente Glorieuses, par Julien Damon, professeur associé à Sciences Po. Article extrait des Cahiers français, n°390.


    Qui et combien sont les pauvres et les précaires ? Tout dépend des définitions. Sous un déluge de données et d’approches toujours plus sophistiquées, il est difficile de se faire, aisément, une idée. Et différentes thèses peuvent être valablement soutenues, à partir des mêmes sources d’information. Un peu de pédagogie s’impose pour tenter d’y voir clair. On proposera, d’abord, un tableau synthétique des approches de la pauvreté et de la précarité. On s’arrêtera, ensuite, sur les trois possibilités de suivi des phénomènes : indicateur unique, indice composite ou tableau de bord aux diverses dimensions. Enfin on soulignera les principales transformations des phénomènes ainsi nommés. Même si les deux notions de pauvreté et de précarité présentent leurs spécificités, elles seront généralement abordées conjointement dans la mesure où les multiples dimensions des problèmes qu’elles désignent gomment les singularités terminologiques.

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  • Mesurer le bien-être et la soutenabilité : un numéro de la Revue de l’OFCE

    3 février 2016

    par Eloi Laurent

    Ce numéro de la Revue de l’OFCE (n° 145, février 2016) présente certains des meilleurs travaux qui se développent à grande vitesse autour des indicateurs de bien-être et de soutenabilité.

    Pourquoi vouloir mesurer le bien-être ? Parce que l’idée que la croissance économique représente le développement humain au sens où elle constituerait un bon condensé de toutes ses dimensions est tout simplement fausse. La croissance du PIB n’est pas une condition préalable du développement humain, c’est au contraire, désormais, souvent son entrave (comme l’illustre le coût sanitaire exorbitant de la pollution atmosphérique en Inde et en Chine, deux pays qui concentrent un tiers de la population humaine). Dès lors, l’augmenter ne suffit pas à se développer humainement, il y faut des politiques spécifiques qui se donnent pour objet direct l’éducation, la santé, les conditions environnementales ou encore la qualité démocratique. Sans la considération de cette pluralité du bien-être, une dimension, généralement la dimension économique, s’impose aux autres et les écrase, mutilant le développement humain des individus et des groupes (l’exemple de la santé aux Etats-Unis est particulièrement frappant à cet égard).

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