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Analyses - Page 202

  • L'Humanité - Que faut-il mettre en place pour inverser enfin la courbe du chômage ?

    Par Jean Gadrey, économiste, Sophie Binet, secrétaire générale adjointe de l’Ugict-CGT et Mathieu Grégoire, maître de conférences 
en sociologie, chercheur 
à l’Idhes

    On peut réduire le chômage de moitié en dix ans par Jean Gadrey, économiste

    Contre le chômage, « ils » essaient tout sauf… ce qui le réduirait vraiment. La raison est simple : « Ils » restent dans la logique de la mondialisation néolibérale, de la course effrénée à la compétitivité par les bas coûts salariaux et les bas coûts de l’État, de l’austérité pour le plus grand nombre. Cette course est un mauvais jeu à somme négative pour l’emploi, et même les pays où le chômage semble faible voient croître la pauvreté salariale et la pauvreté tout court, parce qu’on y encourage les petits et les mauvais boulots en détruisant des protections sociales.

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  • l'Observatoire des inégalités - Comment la gauche « moderne » a abandonné les classes populaires

    8 janvier 2016 - Les inégalités sont à la mode, tant qu’elles sont compatibles avec les hiérarchies sociales. La gauche « moderne » a abandonné les classes populaires, qui lui rendent la monnaie de sa pièce. Un point de vue de Louis Maurin. Extrait du quotidien « Le Monde ».


    « Si j’étais chômeur, je n’attendrais pas tout de l’autre, j’essaierais de me battre d’abord ». L’extrême violence des propos du ministre de l’Économie Emmanuel Macron n’a pas échappé aux cinq millions de demandeurs d’emploi, les dimanches 6 et 13 décembre derniers, au moment de voter. Que se passe-t-il dans la tête d’une caissière quand elle entend qu’un ministre du Travail estime que le contrat de travail n’établit pas de lien de subordination (François Rebsamen) ? Ou quand elle voit que sa suivante, Myriam El Khomri, ne sait dire combien de fois son contrat à durée déterminée peut être renouvelé ? Une boule de haine qui monte face à l’humiliation.

    La gauche « moderne » ignore les classes laborieuses ; elles lui rendent dans les urnes la monnaie de sa pièce. Voilà qui permet de comprendre la poussée du Front national, bien plus que la peur des étrangers dont la part dans la population (6,4 %) est inférieure à ce qu’elle était en 1982. L’incrédulité des dirigeants socialistes devant leur impuissance à endiguer la montée du parti d’extrême droite a une raison simple : ils ne comprennent plus rien à la société française.

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  • Le Figaro - Dominique Rousseau «La déchéance de nationalité pour tous, une absurdité juridique»

    INTERVIEW - Dominique Rousseau, professeur de droit constitutionnel à l'université Paris-I Panthéon-Sorbonne, plaide pour une simple révision de la loi pour étendre la déchéance de nationalité uniquement à tous les binationaux condamnés pour terrorisme.

    Le droit international empêche-t-il la France de rendre une personne apatride?

    La France a signé la Convention de l'ONU de 1961 qui interdit de rendre une personne apatride. Elle a signé ce texte, mais ne l'a pas ratifié. La signature oblige cependant l'État à mettre sa législation en conformité avec «le but et l'esprit» de la Convention par respect du principe de bonne foi. La France a donc introduit dans son Code civil les articles 23 et 25 qui interdisent de rendre une personne apatride.

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  • Terra Nova - Quelle ambition pour l'Union de l'énergie ? Un projet politique à la croisée des chemins

    A l’image du projet européen, la politique européenne de l’énergie est en crise. Les résultats en demi-teinte de l’ouverture des marchés de l’énergie, les bouleversements technologiques et les tensions géopolitiques ont semé le doute sur ce que doit et ce que peut faire une politique européenne de l’énergie.

    Pourtant, un grand projet énergétique pourrait redonner une nouvelle impulsion à l’intégration européenne. Les réalités physiques des systèmes énergétiques créent des solidarités de fait entre pays européens, tout comme la prise de conscience partagée entre citoyens européens de l’impératif de la transition énergétique. Et la voie européenne apparaît aussi la meilleure pour assurer notre sécurité d’approvisionnement ou pour garder la maîtrise technologique dans ce secteur en mutation.

    Pour autant, le projet d’Union de l’énergie qui a percé sur la scène politique européenne en avril 2014 n’a pas donné lieu jusqu’ici à des propositions à la hauteur des attentes soulevées. La Commission européenne s’est contentée de rappeler, en février 2015, l’ensemble des politiques et mesures en cours ou prévues, sans réelle hiérarchisation des actions, et surtout sans état des lieux honnête des échecs passés. Or, la politique de construction du marché intérieur de l’énergie n’a pas permis de concilier les objectifs de libéralisation et de transition énergétique, laquelle induit un changement de paradigme majeur, d’une production centralisée basée sur des énergies fossiles vers un système plus décentralisé basé sur des énergies renouvelables intermittentes au coût marginal de production quasi nul. Les dysfonctionnements de marché posent des problèmes importants pour les investissements de long terme, les tensions entre Etats membres sur la manière de gérer la transition énergétique s’accentuent et les questions d’équité sociale face aux coûts de cette transition se font de plus en plus pressantes.

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  • The Dissident - Évasion fiscale : « On a affaire à des oligarchies nationales complètement vérolées »

    Ne vous fiez pas à l’apparence inoffensive de Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot. Dans leur dernier ouvrage « Tentative d’évasion (fiscale) », les deux sociologues égratignent une fois de plus nos puissants. Et racontent comment, de Bercy à Genève, la fraude fiscale est désormais un système au service de l’oligarchie. Signe du destin, The Dissident les a rencontrés à Paris, à la station… Luxembourg !

    The Dissident : Au début de votre essai, on comprend que les affaires Cahuzac et Liliane Bettencourt ont été le déclencheur du livre.

    Monique Pincon-Charlot : Dans Le président des riches (Zones, 2010) il y a déjà des choses sur les paradis fiscaux. Dans Les ghettos du gotha, il y a l’histoire de la famille Mulliez, propriétaire du groupe Auchan, et de son emménagement à Estaimpuis, en Belgique, à 300 mètres de la frontière française. C’est un sujet sur lequel on se documente depuis le début de notre travail. On a eu des lectures très nombreuses… et très rasoir ! Le sujet n’est pas drôle du tout. Et il y a un an pile, on est partis en Suisse pour ce livre.

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  • Dominique Méda : "Le temps de travail est encore un sujet très idéologique"


    Dominique Méda : "Le temps de travail est... par franceinter

  • Dominique Méda : "Les règles du licenciement n'empêchent pas de créer des emplois, c'est absurde"


    Dominique Méda : "Les règles du licenciement n... par franceinter

  • Observatoire des inégalités - La pauvreté progresse en France

    23 décembre 2015 - La France compte entre 4,9 et 8,5 millions de pauvres selon la définition adoptée. Entre 2004 et 2013, le nombre de personnes concernées a augmenté d’un million au seuil à 50 % du revenu médian, principalement sous l’effet de la progression du chômage.


    La France compte 4,9 millions de pauvres au seuil à 50 % du revenu médian [1] et 8,5 millions à celui de 60 %, selon les données 2013 de l’Insee. Dans le premier cas, le taux de pauvreté est de 7,7 %, dans le second de 13,7 %. La pauvreté a fortement progressé à partir de 2008, avec l’accentuation des difficultés économiques liées à la crise financière. Entre 2008 et 2012, le nombre de pauvres, au seuil à 50 % comme à 60 %, a augmenté de 800 000. Le taux à 50 % s’est élevé de 7 à 8 %, le taux à 60 % de 13 à 14 % sur la même période. Depuis 2012, ce taux stagne selon les dernières estimations de l’Insee [2]. En 2014, le taux estimé serait de 14,2 % au seuil à 60 % [3].

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  • The Dissident- Etat islamique : le choix politique du Djihad universel

    Pierre Piccinin da Prata, rédacteur en chef du Courrier du Maghreb et de l’Orient, reporter de guerre et ancien otage en Syrie, revient sur les attentats du 13 novembre 2015 et apporte son éclairage sur la nature de l’Etat islamique et sur les ambitions de ses combattants. Entretien.

    The Dissident : Quelle a été votre première réaction quand vous avez appris les attaques terroristes qui ont touché Paris le 13 novembre dernier ? Selon vous, étaient-elles prévisibles ?

    Pierre Piccinin da Prata : Bien évidemment, quand un de nos correspondants à Paris m’a téléphoné, dès après que les premiers coups de feu ont été tirés, et m’a dit que « quelque chose était en train d’arriver, et probablement en rapport avec la guerre en Irak et en Syrie », j’ai eu un instant froid dans le dos. On a beau s’y attendre, c’est toujours saisissant d’émotion…Mais, très vite, l’analyste reprend le dessus et, bien sûr, il n’y a pas eu de surprise.

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  • The Conversation - Au-delà de l’Espagne, la crise bouscule les systèmes partisans d’Europe du Sud, Fabien Escalona Doctorant à Pacte, collaborateur scientifique au Cevipol (ULB), Sciences Po Grenoble

    Après les élections générales du 20 décembre, la formation d’un nouveau gouvernement en Espagne constitue désormais un vrai défi, dans la mesure où aucun parti ni coalition « naturelle » de droite ou de gauche ne peut compter sur une majorité claire à la Chambre des députés. À ce stade, on ne peut que souligner à quel point ce scrutin s’inscrit dans une série de bouleversements ayant touché les systèmes partisans d’Europe du Sud.

    Au-delà de « votes-sanction » contre les gouvernements en place, on a en effet assisté à des changements dans la structure même de la compétition pour le pouvoir. Ces changements ont coïncidé avec l’ampleur particulière prise par la crise de la zone euro dans cette région, qui a entraîné des chocs sociaux et démographiques, mais aussi des mobilisations citoyennes de masse. Elle a également projeté des thèmes économiques, mais aussi démocratiques et institutionnels au premier plan du débat public.

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