Après Cologne, la sociologue algérienne Marieme Helie Lucas prévient : les agressions contre les femmes traduisent la montée d'un intégrisme musulman, qui n'est rien d'autre qu'une nouvelle forme d'extrême droite.
Cologne, 31 décembre : des centaines de femmes encerclées, agressées, violées parfois, par des hommes en bandes, immigrés pour la plupart. Des scènes semblables ont eu lieu en Suède, en Autriche, ailleurs en Allemagne. Chaque fois, police et médias ont commencé par étouffer l'information. Cacher l'offense pour ne pas être taxés de racisme ? Dénoncer un « choc des cultures » et un islam forcément sexiste, dans le climat explosif des vagues de migrants et de poussées des communautarismes ? Le malaise est palpable, les amalgames, nombreux. Et le silence, impardonnable. Il faut reconnaître dans ces attaques ciblant les femmes « un signe avant-coureur de la montée intégriste », affirme la sociologue algérienne Marieme Helie Lucas, fondatrice en 2005 du réseau international Secularism is a women's issue (« La laïcité, ça concerne les femmes », SIAWI). Avant de dénoncer la « lâcheté politique de ceux qui regardent cette ascension » sans réagir.
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