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Analyses - Page 208

  • Slate - L'union nationale n'existe pas? Tant mieux! Fabien Escalona

    le 19.11.2015

    Un débat démocratique vivant s’accommode mal de l’étouffement des différences d’opinion: l'essentiel est avant tout qu'il conserve sa civilité.

    La plupart des commentateurs l’ont remarqué: après les attentats commis à Paris et Saint-Denis vendredi 13 novembre, l’union ou même l’unité nationale n’auront guère tenu que quelques heures. Faut-il s’en étonner, ou même le déplorer?

    Remise en perspective historique, la situation ne présente en fait guère d’originalité. Envisagée sous l’angle de théories normatives sur la démocratie, c’est peut-être même le phénomène contraire qui serait alarmant. Il serait dommageable que l’émotion conduise à réduire la qualité et le périmètre du débat public.

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  • OFCE - Quels sont les risques d’une extension du QE ?

    2 décembre 2015

    par Christophe Blot, Paul Hubert et Fabien Labondance

    A l’issue de la dernière réunion du Conseil des gouverneurs du 22 octobre, Mario Draghi a indiqué que la BCE réexaminerait, ce jeudi 3 décembre, l’orientation de sa politique monétaire à l’aune des développements économiques et financiers et des nouvelles prévisions du staff de l’Eurosystème qui seront divulguées à cette occasion. Le principal enjeu de cette réunion est de savoir si la BCE mettra en œuvre de nouvelles mesures de soutien à l’activité. Elle pourrait par exemple annoncer une nouvelle baisse du taux des facilités de dépôts ou une  extension du programme d’assouplissement quantitatif (QE). La BCE a jusqu’ici pris soin de montrer sa détermination à remplir son objectif premier de stabilité des prix, quitte à essuyer en retour certaines critiques arguant que ces vagues d’expansion monétaire n’ont que peu d’effet sur l’inflation mais alimentent des bulles de prix d’actifs.

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  • OFCE - Chômage : la douche froide

    26 novembre 2015

    Département Analyse et Prévision (Équipe France)

    Après un mois de septembre encourageant sur le front du chômage (-24 000 inscrits en catégorie A), l’augmentation en octobre de 42 000 demandeurs d’emploi en catégorie A inscrits à Pole Emploi ressemble à une douche froide. C’est en effet le plus mauvais chiffre mensuel depuis 25 mois. Le basculement d’un certain nombre de chômeurs des catégories B (-6 800) et C (-22 100) vers la catégorie A confirme l’idée que la sortie de certains demandeurs d’emploi en catégorie A, par le biais de contrats de très courte durée, n’a été que provisoire : une part importante de ces contrats n’a a priori pas été renouvelée ou transformée en contrats de plus longue durée.

    Bien que les enquêtes de conjoncture sur les perspectives d’emploi soient en amélioration, notamment dans les services, cela montre combien la sortie de crise est fragile, les entreprises hésitant à s’engager dans un cycle d’embauches au sein d’un environnement macroéconomique encore très incertain. Eponger les surcapacités de production héritées de la crise prendra du temps et la timide reprise de la croissance (+0,3% au 3e trimestre et +0,4% attendu au 4e trimestre 2015) n’est pas encore suffisante pour inverser la courbe du chômage.

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  • Télérama - Attentats du 13 novembre Arthur Dreyfus, écrivain : “Notre sentiment de culpabilité est sans fondement”

    Sa génération a été la plus meurtrie par les attentats du 13 novembre. Alors que la vie reprend, le jeune écrivain met en garde contre tout esprit de mortification.

    Ecrivain précoce, remarqué en 2010 pour son premier roman, La Synthèse du camphre (2010, Gallimard) mais aussi documentariste, homme de radio pendant quatre ans sur France Inter, comédien, réalisateur..., Arthur Dreyfus est un intellectuel et artiste aux multiples talents. Né en 1986, il appartient à ce que l'on nomme, depuis vendredi 13 novembre, la « génération Bataclan ».

    « Grandir, ou finir de grandir, avec le terrorisme, dans cette peur latente, est une donnée qui existe pour ma génération. Oui, si j'ai un jour des enfants, des petits-enfants, je leur parlerai de Charlie et du Bataclan. Toutefois, je suis très frappé par la rapidité avec laquelle, malgré la violence du choc qu'ont constitué les attentats du 13 novembre, la vie a repris son cours — excepté, évidemment, pour ceux qui ont vécu un deuil personnel. Le lendemain des attaques, je ne pouvais pas sortir de chez moi. Mais le surlendemain, je me suis remis à marcher dans la rue. Un jour plus tard encore, j'ai repris le métro. C'est frappant, cette capacité obligatoire à reprendre la vie qui est la nôtre, et qu'on ne nous ôtera jamais.

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  • Observatoire des inégalités - Echec scolaire et inégalités : l’école française, un plutôt bon élève en Europe

    19 novembre 2015 - Les inégalités sociales d’éducation sont marquées en France, mais notre modèle est loin d’être le plus mauvais. Il présente surtout de mauvais résultats en matière de formation professionnelle. Un article extrait du Centre d’observation de la société.


    L’école française, royaume des inégalités et du décrochage ? L’Observatoire des inégalités a publié les données de l’enquête Pisa de l’OCDE qui montrent l’influence du milieu social sur les résultats scolaires à l’âge de 15 ans et pour le niveau en mathématiques. Dès l’enfance, des écarts existent.
    De nouvelles données, plus complètes, montrent qu’au niveau européen, notre modèle d’éducation et de formation est surtout mal classé en matière de formation professionnelle des adultes [1]. Dans le domaine de l’échec et des inégalités scolaires, la France n’est pas en si mauvaise position [2].

    La France est l’un des pays qui comptent le plus de diplômés de l’enseignement supérieur au sein des générations récentes : ils représentent 44 % des 30 à 34 ans (données Eurostat pour 2012), contre 36 % en moyenne européenne, 40 % en Espagne, 32 % en Allemagne et même seulement 28 % en Italie. Parmi les pays les plus peuplés, seul le Royaume-Uni fait mieux avec 47 %. Pourtant, l’Hexagone a longtemps été à la traîne dans ce domaine, du fait d’un développement tardif de l’université, dans les années 1980.

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  • Laurent Bouvet : petite histoire du drapeau français

    François Hollande a invité les Français à pavoiser en hommage aux victimes du vendredi 13 novembre. Laurent Bouvet retrace l'histoire du drapeau tricolore de Valmy à aujourd'hui.

    Vendredi, en hommage aux victimes, Hollande invite les Français à «pavoiser» leur domicile. Que cela vous inspire-t-il?

    C'est une initiative du président de la République qui s'inscrit pleinement dans le sens de la réaction de l'ensemble du pays - et du chef de l'Etat lui-même - depuis le 13 novembre. Le choc a été tel qu'une telle demande ne paraît pas incongrue alors que le lien habituel des Français à l'affichage des symboles nationaux a toujours été plus problématique qu'il ne l'est dans d'autres pays, comme les Etats-Unis ou le Royaume-Uni par exemple.

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  • Observatoire des inégalités - Pourquoi les enfants d’ouvriers réussissent moins bien à l’école que ceux des cadres ?

    19 novembre 2015 - Les enfants des catégories populaires sont-ils moins intelligents ou moins travailleurs ? Pourquoi les écarts de niveau scolaire se creusent-ils entre les enfants de milieux sociaux différents dès l’école primaire ? Les explications de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités. Extrait du Centre d’observation de la société.


    Au CP, parmi les enfants d’ouvriers non qualifiés, 15 % figurent parmi les 10 % les plus faibles aux évaluations et 5,7 % parmi le dixième le plus fort, selon les données 2011 du ministère de l’Éducation [1]. Les chiffres sont respectivement de 2,9 % et 19 % pour les enfants de cadres supérieurs. Au CE2, 10 % des enfants d’ouvriers non qualifiés ont déjà redoublé au moins une fois, contre 1,3 % de ceux d’enseignants, toujours selon le ministère de l’Éducation (enfants entrés en sixième en 2011). Comment peut-il exister un écart aussi important dès l’âge de six ans ? Ces nouvelles données appellent des explications.

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  • "Il ne s’agit pas de la radicalisation de l’islam, mais de l’islamisation de la radicalité", Olivier Roy

    La France en guerre ! Peut-être. Mais contre qui ou contre quoi ? Daech n’envoie pas des Syriens commettre des attentats en France pour dissuader le gouvernement français de le bombarder. Daech puise dans un réservoir de jeunes Français radicalisés qui, quoi qu’il arrive au Moyen-Orient, sont déjà entrés en dissidence et cherchent une cause, un label, un grand récit pour y apposer la signature sanglante de leur révolte personnelle. L’écrasement de Daech ne changera rien à cette révolte.

    Le ralliement de ces jeunes à Daech est opportuniste : hier, ils étaient avec Al-Qaida, avant-hier (1995), ils se faisaient sous-traitants du GIA algérien ou pratiquaient, de la Bosnie à l’Afghanistan en passant par la Tchétchénie, leur petit nomadisme du djihad individuel (comme le « gang de Roubaix »). Et demain, ils se battront sous une autre bannière, à moins que la mort en action, l’âge ou la désillusion ne vident leurs rangs comme ce fut le cas de l’ultragauche des années 1970.

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