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Analyses - Page 210

  • Non Fiction - Repenser la stratégie contre le Califat

    Résumé : Contre la propagande redoutablement efficace de l'EI, en appeler au peuple et lui redonner la parole pour lui permettre de prendre parti.  
     

    Pour mieux comprendre ce qui motive et explique la propagande et les actions terroristes, lire Philippe-Joseph Salazar qui a écrit en 2015 Paroles armées, comprendre et combattre le terrorisme s’impose. Il établit tout au long de son analyse l’origine d’un impossible dialogue avec le Califat du fait d’une conception du pouvoir politique et d’une argumentation logique et rhétorique radicalement opposées à tout système politique fondé sur la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen.

    C’est en 2014 qu’à la Mosquée de Mossoul, l’imam Ibrahim remet au goût du jour le Califat. A partir du prêche et d’une évocation du sacré, sans grand renfort de gestes, mais à l’aide d’une diction claire et éloquente, il fait advenir le Califat. La parole se fait performative, c’est-à-dire qu’elle institue non seulement l’imam dans son rôle de calife, de Commandeur des croyants, mais qu’elle fait aussi passer à l’existence le Califat. Notons au passage, comme l’écrit Philippe-Joseph Salazar, qu'une assemblée nationale  constituante a été elle-aussi proclamée selon le même mode performatif au Jeu de Paume en 1789. La proclamation n’est donc pas propre au Califat.

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  • Observatoire des inégalités - Quelles sont les villes les plus inégalitaires de France ?

    12 novembre 2015 - Les villes les plus inégalitaires en France sont pour l’essentiel les villes aisées situées en banlieue ouest de Paris. Les villes les plus égalitaires sont à la fois des villes de classes moyennes et des villes pauvres. Un article extrait du Centre d’observation de la société.


    Neuilly-Sur-Seine, Paris, Annemasse : voici le trio des villes les plus inégalitaires selon le rapport dit « interdécile », qui divise le revenu minimum des 10 % les plus riches [1] par celui maximum des 10 % les plus pauvres [2]. Pour la première fois en France, l’Insee a publié des données locales sur les revenus qui permettent d’étudier la pauvreté mais aussi les inégalités de revenus après impôts et prestations sociales, données qui n’avaient jamais été intégrées. Une lecture beaucoup plus proche de la réalité des écarts.

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  • OFCE - Vers un lent rétablissement du pouvoir d’achat en France

    17 novembre 2015

    par Pierre Madec et Mathieu Plane

    Le portrait social de la France livré par l’INSEE il y a quelques jours indique que le niveau de vie moyen, par unité de consommation, a baissé de près de 400 euros entre 2012 et 2013 soit la baisse la plus importante mesurée depuis 2008. La reprise annoncée de l’économie française dans les prochains trimestres sera-t-elle à même de redresser le niveau de vie et le pouvoir d’achat des ménages ?

    Nous étudions ici l’évolution du pouvoir d’achat par ménage[1] au sens de la comptabilité nationale depuis 1999, avec un focus particulier sur la période  de la crise (2008-2016)[2]. A partir du compte des ménages, nous analysons les composantes du revenu des ménages de façon à identifier à la fois l’impact direct des politiques budgétaires sur le pouvoir d’achat (prestations sociales et prélèvements obligatoires) mais aussi la dynamique des revenus du  travail et du capital. Pour les années 2015 et 2016, nous avons repris la prévision contenue dans le Rapport Economique Social et Financier du Projet loi de finances pour 2016.

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  • Rousseau (constitutionnaliste) : "En État d'urgence, les autorités civiles peuvent se dispenser de l'autorisation préalable de la justice"


    Rousseau (constitutionnaliste) : "En État d... par LCP

  • OFCE - Doit-on s’inquiéter du ralentissement chinois ? par Eric Heyer

    9 novembre 2015

    La croissance chinoise ralentit. Ce ralentissement n’est pas en soi une surprise : il est  annoncé par les autorités chinoises, présent dans les comptes nationaux et prédit dans tous les scénarios de moyen terme des grandes organisations internationales. Il correspond à une nouvelle phase du développement économique et social de la Chine,  vers une croissance que les autorités souhaitent plus « qualitative, inclusive et innovatrice ».

    Cependant, un grand nombre d’analystes et d’experts estiment que ce ralentissement est plus important que celui affiché dans les comptes nationaux des autorités chinoises. D’après un sondage effectué en 2015 par la Bank of America Merrill Lynch, 75 % des investisseurs sont convaincus que le véritable taux de croissance de l’économie chinoise est inférieur à 6 % au deuxième trimestre 2015 en rythme annualisé. Pour certains, cette surestimation de la croissance est due à une sous-estimation de l’inflation, notamment dans le secteur des services. Pour d’autres, la croissance du PIB chinois doit être corrélée à celle de la production d’électricité en Chine et être en lien avec le fret routier, ferroviaire, maritime ou aérien. Or ces grandeurs connaissent toutes une importante baisse depuis le début de l’année 2014, et une relation stable entre le PIB et celles-ci laisserait envisager une croissance annuelle plus faible pour l’économie chinoise, de l’ordre de 2 % début 2015 selon Artus, plus en lien avec la chute observée des importations. Ce plus fort ralentissement provoquerait un choc violent sur l’économie mondiale et mettrait alors en péril le rebond naissant dans les économies développées.

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  • Fondation Jean Jaurès - Prélèvements obligatoires / PIB : déconstruire les « évidences » par Pierre Bauby Alain de Toledo

    Les notions de PIB, de dépenses publiques et de prélèvements obligatoires ne sont pas réellement opératoires. Pierre Bauby et Alain de Toledo plaident pour qu’elles ne soient plus la marque d’une vérité scientifique absolue mais redeviennent des indicateurs parmi d’autres.

    Synthèse :

    Fréquemment utilisées dans les débats contemporains, les notions de « PIB », de « dépenses publiques » et de « prélèvements obligatoires » ne sont toutefois pas réellement opératoires. Il convient donc d’apprécier les limites auxquelles sont confrontées ces notions et de relativiser leur absolutisme scientifique.

    Apports et limites du PIB

    La définition d’un appareil statistique apparaît aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale – le PIB en première place – avec pour but d’évaluer l’évolution annuelle de l’économie du pays, de comparer les données recueillies à celles des autres pays et d’apprécier l’efficacité de la politique économique au niveau national. Toutefois, à l’heure où les chiffres font figure d’autorité, mettre en cause l’obsolescence du PIB est un impératif.

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  • OFCE - Marché du travail : le taux de chômage est-il un bon indicateur ? par Bruno Ducoudré et Pierre Madec

    6 novembre 2015

    Entre la zone euro d’une part et les Etats-Unis et le Royaume-Uni d’autre part, les évolutions des taux de chômage sont à l’image des divergences de croissance mises en évidence au sein de notre dernier exercice de prévision. Alors qu’entre 2008 et la fin 2010, les dynamiques des taux de chômage étaient proches en zone euro, au Royaume-Uni et aux États-Unis et reflétaient la forte dégradation de la croissance, des différences apparaissent à partir de 2011. Au Royaume-Uni et aux États-Unis, le chômage diminue depuis 2011 tandis qu’il amorce une seconde phase de hausse dans la plupart des pays de la zone euro (tableau 1), après un très bref repli. Ce n’est que plus récemment que la décrue s’est réellement engagée en Europe (fin 2013 en Espagne et début 2015 en France et en Italie). Au final, sur la période 2011-2015, le taux de chômage a continué de croître (+2,7 points) en Espagne. En Italie, cette dégradation du marché du travail s’est même accentuée (+4,5 points, contre 2,2 points entre début 2007 et fin 2010). Dans une moindre mesure, la France n’est pas épargnée.

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  • Fondation Jean Jaurès - Réformes et collectivités locales : où sont les financements ? par Marc Abadie

    A l'heure de mettre en œuvre la réforme territoriale, où en sont les finances locales ? Quelles dispositions s'imposent pour réussir, sur ce volet également, la profonde réorganisation de nos institutions locales ? Le directeur réseau et territoires de la Caisse des dépôts apporte analyses et solutions.

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  • Observatoire des inégalités - 3,2 millions de salariés précaires en France

    6 novembre 2015 - La France compte 25,8 millions d’emplois, occupés par 22,8 millions de salariés et 3 millions d’indépendants. 12,3 % des salariés, soit 3,2 millions de personnes, ont un emploi précaire, le plus souvent les peu qualifiés et les jeunes.


    Les trois quarts des emplois sont des postes de salariés du privé en contrat à durée indéterminée (59 %) ou des fonctionnaires (17 %) selon les données 2014 de l’Insee. 12,3 % des emplois sont précaires, ce qui représente 3,2 millions de personnes, principalement des contrats à durée déterminée (7 % du total des emplois) et des intérimaires (2,1%).

    Ces données sont discutables. Les apprentis et une partie des contrats aidés reçoivent une formation, il est possible de les compter à part, même si leur contrat de travail est bien précaire. En revanche, elles n’intègrent pas les précaires non salariés, dont on sait pourtant qu’un certain nombre vivotent au gré des contrats. Elles masquent aussi le fait que, malgré leur CDI, une partie des salariés les moins qualifiés, notamment dans les PME, sont très peu protégés des fluctuations économiques. Enfin, ces données moyennes cachent l’impact de la précarité pour les jeunes

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  • Observatoire des inégalités - Comment la solidarité familiale reproduit les inégalités en Europe

    10 novembre 2015 - Avec la crise, l’apologie de la « solidarité familiale » connaît une nouvelle jeunesse en Europe. Elle est pourtant un vecteur puissant de reproduction des inégalités sociales. Une analyse de Adrien Papuchon, sociologue.


    En Europe, dans une période de crise et de limitation des dépenses publiques, l’apologie de la « solidarité familiale » connaît une nouvelle jeunesse [1]. Volontiers présentée comme le complément indispensable de la solidarité publique [2], les facteurs qui déterminent sa mise en œuvre ne sont pourtant pas clairs, et les moyens des familles, très inégaux.

    Pour certains [3], la solidarité familiale constitue une protection qui limite les conséquences du manque d’emploi pour les jeunes : ce « bouclier social » permet de se former et de limiter les conséquences de la précarisation des jeunes adultes sur le marché du travail. Pour d’autres, elle dépend essentiellement des ressources des parents ou est dirigée vers les jeunes qui réussissent le mieux socialement : elle constitue un facteur supplémentaire de production des inégalités au sein des nouvelles générations [4].

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  • OFCE - Toujours plus négatif ? par Christophe Blot, Paul Hubert et Fabien Labondance

    5 novembre 2015

    A la suite du dernier Conseil des gouverneurs qui s’est tenu le jeudi 22 octobre, la Banque centrale européenne (BCE) a laissé ses taux directeurs inchangés, mais Mario Draghi a laissé entendre lors de la conférence de presse qui a suivi que de nouveaux développements dans la politique monétaire de la zone euro pourraient être apportés lors de la prochaine réunion du 3 décembre.

    L’évaluation de la conjoncture faite par la BCE est claire, autant du côté de la croissance : « Les risques pour les perspectives de croissance de la zone euro demeurent orientés à la baisse, traduisant notamment les incertitudes accrues entourant les évolutions dans les économies de marché émergentes » que de l’inflation: « Des risques découlant des perspectives économiques ainsi que des évolutions sur les marchés financiers et des matières premières pourraient toutefois ralentir davantage encore la hausse progressive des taux d’inflation vers des niveaux plus proches de 2 % ». Ce diagnostic montre donc qu’étant donné l’orientation actuelle de la politique monétaire, la BCE ne semble pas en mesure d’atteindre son objectif principal, à savoir une inflation proche de 2 % à moyen terme.

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