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Analyses - Page 210

  • Observatoire des inégalités - 3,5 millions de mal-logés : de quoi parle-t-on au juste ?

    19 octobre 2015 - 3,5 millions de personnes sont jugées mal logées par la Fondation Abbé Pierre. 610 000 n’ont pas de domicile personnel, 85 000 vivent dans une habitation de fortune toute l’année. Article extrait du Centre d’observation de la société.


    3,5 millions de personnes sont mal-logées en France, selon la Fondation Abbé Pierre dont l’estimation est réalisée à partir de différentes enquêtes qui s’échelonnent sur plusieurs années [1]. Du sans domicile fixe au jeune qui revient habiter chez ses parents, en passant par le couple qui vit avec son enfant dans un studio, le mal-logement regroupe trois dimensions très différentes : la qualité de l’habitat, sa taille et le fait d’en être ou non titulaire.

    Premièrement, être mal-logé, c’est vivre dans un habitat de très mauvaise qualité : 2,3 millions de personnes sont concernées. 85 000 occupent durablement un « logement » de fortune selon l’expression de l’Insee, soit une tente, un mobile-home, une cabane. La Fondation Abbé Pierre y ajoute 52 000 personnes qui font partie des gens du voyage mais ne disposent pas d’aire aménagée. A ces très mal-logés, il faut additionner les 2,1 millions de personnes vivent dans un logement inconfortable. Il s’agit d’abord des logements insalubres ou qui menacent de tomber en ruine, 1 % du total des logements, soit 272 000 logements qui hébergent environ 600 000 personnes. En complément, le logement d’1,5 million de personnes compte au moins deux défauts parmi les suivants : installation de chauffage insuffisante, mauvaise isolation, infiltrations d’eau, électricité non conforme, absence d’installation sanitaire ou de coin cuisine.

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  • Observatoire des inégalités - La misère persiste en France, l’un des pays les plus riches au monde

    16 octobre 2015 - La France compte deux millions de personnes vivant avec moins de 667 euros par mois, 3,5 millions de mal-logés et 3,9 millions de bénéficiaires de l’aide alimentaire. La grande pauvreté persiste en France.


    Qui vit dans la grande pauvreté en France ? L’Observatoire des inégalités fait le point à l’occasion de la journée de la misère. Du seuil de pauvreté monétaire aux mal-logés en passant par les titulaires de minima sociaux, plusieurs méthodes permettent d’estimer l’étendue du phénomène [1].

    En France, deux millions de personnes vivent avec au mieux 667 euros par mois pour une personne seule, soit le seuil à 40 % du niveau de vie médian, selon l’Insee (données 2013) [2]. Pour elles, il est quasiment impossible notamment de se loger dignement sans compter sur l’aide d’autrui, de parents ou d’amis.

    Quatre millions doivent se contenter de minima sociaux (plus de six millions si l’on comprend les conjoints et les enfants), selon le ministère des Affaires sociales (données 2013) [3]. Si l’allocation adulte handicapé ou le minimum vieillesse atteignent 800 euros mensuels, le montant du RSA socle est de 524 euros pour une personne, 1 100 euros pour un couple avec deux enfants au 1er septembre 2015 [4]. De trop faibles revenus pour vivre, qui contraignent là aussi à faire appel à la famille, aux amis, aux associations ou à quelques petits boulots non déclarés.

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  • OFCE - COP 21 : la nécessité du compromis Par Aurélien Saussay

    La Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) a rendu publique, mardi 6 octobre 2015, une version préliminaire du projet d’accord qui formera la base des négociations lors de la Conférence de Paris en décembre prochain. Six ans après l’accord de Copenhague, présenté comme un échec, le secrétariat français met tout en œuvre pour assurer le succès de la COP 21 – au prix d’un certain nombre de compromis. Si elle réduit l’ambition du texte, la stratégie des « petits pas » permet seule d’arriver à un accord.

    Le projet renonce à l’approche contraignante, où les contributions de chaque pays étaient négociées simultanément, pour la remplacer par un appel aux contributions volontaires, où chaque pays s’engage séparément. Cet abandon était nécessaire : le protocole de Kyoto, pour ambitieux qu’il fût, n’a jamais été ratifié par les Etats-Unis, principal émetteur mondial de carbone à l’époque – et la tentative d’élaborer son successeur sur le même modèle s’est soldé par une absence d’accord à Copenhague.

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  • Air France : Un « accident » dans le dialogue social (Nicole Notat)


    Air France : Un « accident » dans le dialogue... par FranceInfo

  • OFCE - Adopter un prélèvement à la source et maintenir l’équité fiscale : quelques éléments de calculs, par Vincent Touzé

    7 octobre 2015

    Dans une tribune publiée le 15 septembre 2015, j’ai mentionné l’idée que l’adoption d’un prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu (IR) au 1er janvier 2018 pouvait conduire à l’abandon d’une créance de 70 milliards sur les ménages du fait que cette réforme nécessite une année de transition, la fameuse « année blanche ». En effet, si les ménages paient dès janvier 2018 l’IR sur les revenus 2018, il sera difficile, pour des raisons de trésorerie, de leur demander de payer également l’IR sur les revenus 2017. Si le gouvernement opte pour une non-fiscalisation des revenus de l’année 2017, les ménages qui paient déjà l’IR seront dispensés d’une année d’impôt sur l’ensemble de leur vie de contribuable[1].

    L’abandon de créance pose deux problèmes majeurs : un manque à gagner potentiel pour les finances publiques ainsi qu’un risque de rupture avec le principe d’équité fiscale puisque les générations futures de contribuables ne bénéficieront pas d’une année blanche d’IR.

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  • Libé - Eric Maurin «Les individus ont besoin de faire comme les autres pour ne pas s’en couper»

    Du monde du travail à l’institution scolaire, de la vie privée au cercle familial, jamais l’individu n’a été autant valorisé. Comme porté par le courant libéral, il ne serait qu’indépendance et autonomie. Dans un essai à rebours de cette pensée massive, l’économiste Eric Maurin réhabilite le besoin humain d’être avec l’autre, la nécessité d’un regard, d’une synchronisation des temps de vie. Après avoir brillamment décrit la Peur du déclassement des Français (Seuil, 2009), le chercheur, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) montre dans la Fabrique du conformisme (Seuil) que les individus ajustent aussi leurs comportements au monde et aux proches qui les entourent. Ce qui n’est pas sans conséquence sur l’efficacité des politiques publiques luttant contre l’échec scolaire ou ayant pour but l’accueil de réfugiés. «Le conformisme, dit Eric Maurin, est une condition de survie sociale dans un monde incertain.» Démonstration.

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  • OFCE - Aides au logement : à la recherche du bout de chandelle

    2 octobre 2015

    par Pierre Madec

    Lors de la présentation du Budget 2016 en Conseil des ministres, a été actée la baisse de 225 millions des aides personnelles au logement. Prise en compte du patrimoine lors de l’allocation des aides, exclusion des loyers jugés « abusifs » ou encore meilleure intégration du revenu réel des jeunes actifs dans le calcul sont autant de mesures annoncées.

    Au vu de l’importance des montants distribués, plus de 40 milliards d’euros au titre de l’ensemble de la politique du logement (aides à la pierre et à la personne), dont 20 milliards d’euros pour les seules aides personnelles en 2014, et des résultats observés depuis 10 ans – pénurie de logement dans les zones les plus tendues, secteurs locatifs (privé comme social) en panne de mobilité, taux d’effort des locataires en hausse continue depuis le début des années 2000, 3,5 millions de ménages mal logés – la question de l’efficience de la politique du logement, et particulièrement des allocations logement, semble se poser légitimement.

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  • Observatoire des inégalités - Les inégalités continuent à augmenter en France

    24 septembre 2015 - Les inégalités continuent à se creuser en France entre les plus pauvres et les plus riches. La période 2011-2013 voit une baisse du revenu des plus riches, mais ils restent largement gagnants sur dix ans. L’analyse de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités


    « Au regard des principaux indicateurs, la réduction des inégalités amorcée en 2012 s’accentue en 2013 ». Pour l’Insee, qui vient de livrer ses données 2013 sur les revenus [1], les inégalités de revenus se réduisent. En 2013, le rapport entre le seuil d’entrée au sein des 10 % les plus riches et celui des 10 % les plus pauvres est resté stable. L’indice dit de « Gini » (qui compare la distribution des revenus à une distribution égalitaire) a diminué de 0,305 à 0,291. La masse des revenus détenue par les 20 % les plus riches était 4,6 fois supérieure à celle détenue par les 20 % les plus pauvres en 2012, ce rapport est passé à 4,3 en 2013.

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  • « Si les inégalités se creusent, c’est parce que tout le monde ou presque aspire à la sécurité des oligarques", entretien avec Patrick Savidan, président de l’Observatoire des inégalités

    11 septembre 2015 - Huit Français sur dix souhaitent une société plus égalitaire, mais ils sont peu nombreux à y oeuvrer. Un paradoxe que le philosophe explique davantage par un sentiment de précarité sur fond de désengagement de l’Etat que par un individualisme forcené. Entretien extrait du quotidien Libération.

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  • Libé - «Dire que les Etats sont surendettés, c'est un argument purement idéologique»

    Selon le dernier Rapport sur le commerce et le développement 2015, publié ce mardi soir par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced ou Unctad en anglais), les pays riches doivent, pour relancer leur économie, stimuler la demande, d’une faiblesse chronique, en augmentant les dépenses publiques et en relevant les salaires. Les experts de la Cnuced estiment que les pays développés ne sont pas, comme l’affirment nombre d’économistes, dans une «phase de stagnation séculaire». Ils assurent que les pays riches ont globalement négligé le rôle de la diminution de la part salariale et du creusement des inégalités dans la contraction de la demande et de l’investissement privé. Alfredo Calcagno est responsable de la division macroéconomie et développement de l'agence onusienne. Dans un entretien à Libération, il estime que seuls les Etats peuvent relancer l’économie mondiale. Et ce malgré le niveau des dettes publiques qui affectent la plupart des budgets nationaux.

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