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Analyses - Page 209

  • OFCE - Une reprise si fragile par le Département Analyse et Prévisions, sous la direction d’Eric Heyer et de Xavier Timbeau

    Ce texte résume les perspectives économiques 2015-2017 de l’OFCE pour la zone euro et le reste du monde

    Les chiffres de croissance pour le premier semestre 2015 dans la zone euro ont confirmé le mouvement de reprise entrevu en fin d’année 2014. Alors que le retour de la croissance dans la zone euro aurait pu indiquer la fin de la crise économique et financière mondiale apparue en 2008, les turbulences enregistrées dans les pays émergents et en particulier en Chine pendant l’été rappellent que la crise ne semble finalement pas vraiment finir. Le poids économique de la Chine et son rôle dans le commerce mondial sont aujourd’hui tels que même dans le cas d’un atterrissage en douceur, les conséquences sur la croissance des pays développés seront significatives. Nous anticipons néanmoins que le scénario de reprise ne sera pas remis en cause et que la croissance de la zone euro restera globalement soutenue par des facteurs favorables (baisse du prix du pétrole et soutien monétaire de la BCE) ou moins défavorables (politiques budgétaires moins restrictives). Il n’en demeure pas moins que la situation dans le monde en développement ajoutera une nouvelle incertitude sur une reprise déjà si fragile.

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  • Fondation Jean Jaurès - Les Européens face à la crise des migrants par Jérôme Fourquet

    Comment les opinions publiques européennes réagissent-elles à l’arrivée de migrants sur les côtes méditerranéennes ? Aux solutions proposées par les autorités ? Jérôme Fourquet analyse les résultats d’une enquête menée dans sept pays à la demande de la Fondation et de son partenaire européen la FEPS.

    Synthèse

    La Fondation Jean-Jaurès et la Fondation européenne d’études progressistes (FEPS) ont commandé à l’Ifop une enquête d’opinion sur le thème de la crise des migrants telle qu’elle est perçue dans sept pays européens – France, Allemagne, Italie, Espagne, Pays-Bas, Danemark, Grande-Bretagne – confrontés plus ou moins directement à l’arrivée en grand nombre de migrants. La publication en septembre dernier de la photo de l’enfant syrien Aylan, l’engagement d’Angela Merkel en faveur de l’accueil des migrants, la multiplication dans les journaux et discours politiques des images de « vague », de « raz-de-marée » ou encore de « submersion » migratoires sont autant de facteurs qui sont susceptibles d’influencer le regard des Européens sur le profil des migrants, leur nombre, leur intégration en Europe et la capacité des pays à les accueillir.

    Une large majorité d’Européens considère ainsi que l’accueil des migrants est un devoir moral et que les réfugiés sont d’abord des demandeurs d’asile qui fuient la guerre plutôt que des migrants économiques qui viennent chercher de meilleures conditions de vie. Néanmoins, ils sont nombreux à douter des moyens financiers dont dispose l’Europe pour les accueillir et des bénéfices économiques que pourrait représenter leur arrivée. Beaucoup estiment aussi que la capacité d’intégration de la population immigrée est déjà atteinte dans leur pays.

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  • Non Fiction - Analyse- COP21 : dramatique alibi …

    Résumé : Ce livre est, plus profondément, un appel à rejeter les mesures «d’atténuation» gadget, dont certains politiciens paresseux, fans d’une pseudo-Mme Michu, sont friands … 

    Pour l’auteur, Guillaume Sainteny enseignant à AgroParisTech, ayant assumé diverses fonctions au Ministère de l’Ecologie et du développement durable ces 20 dernières années, la « mère de toutes les batailles environnementales »   n’est pas la question climatique. Du moins, pas telle qu’elle est actuellement posée le plus souvent -et singulièrement, telle que la COP21 la « campe». Lui donne incidemment raison, le texte d’accord international dont le nombre de pages à « réduire drastiquement » semblait être à Bonn, la semaine dernière, l’affaire du siècle!  En lui même, un gage de succès parisien, valant viatique pour le bien-être des générations futures?

    La Martingale de Bonn

    La teneur du point presse à Bonn, le 20 octobre dernier  , atteste en quelque sorte de l’esprit réducteur présidant à nos destinées, qui hérisse tant l’auteur de ce plaidoyer iconoclaste. Du reste, présenté à Bonn ce 20 octobre, à l’occasion de travaux onusiens préparatoires à la 21ème Convention Climat de Paris  , un rapport-bilan de l’OCDE sur l’efficacité des politiques publiques conduites en la matière (L’atténuation du changement climatique : politiques publiques et progrès réalisés, de Mikaela Rambali & Gregory Briner, OCDE, octobre 2015) dresse un tableau qui fait irrésistiblement penser à une fameuse campagne napoléonienne, la Berezina.

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  • OFCE - Le marché du travail sur la voie de la reprise par Bruno Ducoudré

    26 octobre 2015

    Les chiffres du mois de septembre 2015 publiés par Pôle Emploi font apparaître, après la hausse enregistrée du mois d’août (+20 000), une baisse significative du nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pole Emploi et n’exerçant aucune activité (catégorie A) de 23 800 personnes.  Si ce chiffre est encourageant, il est à mettre en regard avec les augmentations observées en catégories B et C (+25 600). Ainsi, si des reprises d’emploi ont bien eu lieu, elles n’ont pas entraîné de sorties du chômage tel que mesuré par Pôle Emploi, n’enrayant ainsi pas la hausse continue du nombre de demandeurs d’emploi de longue durée (+10,4% en an). Malgré tout, ces évolutions viennent conforter les enseignements tirés de l’analyse conjoncturelle et visant à mettre en lumière l’enclenchement d’une reprise de l’activité.

    Après 76 000 emplois créés en France en 2014 grâce au dynamisme des emplois non-marchands, le premier semestre 2015 a été marqué par une augmentation des effectifs dans le secteur marchand (+26 000) conduisant à une accélération des créations d’emplois dans l’ensemble de l’économie (+45 000) sur la première moitié de l’année. Les statistiques récentes portant sur l’emploi confirment cette tendance à l’accélération pour le troisième trimestre 2015 : ainsi sur un an, les déclarations d’embauche de plus d’un mois enregistrées par l’Acoss augmentent de 3,7 %, après +0,7 % au trimestre précédent. Les enquêtes auprès des entreprises signalent également une hausse des intentions d’embauches au troisième trimestre, celles-ci étant redevenues positives depuis le début de l’année dans le secteur des services, et le creux dans la construction ayant été vraisemblablement atteint en début d’année (cf. graphique 1).

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  • Regards - À Bruxelles, le conflit d’intérêts comme mode de gouvernement

    Une enquête de l’ONG Corporate Europe Observatory fait le compte des anciens membres de la commission Barroso recasés au sein des multinationales et de leurs officines. Des "Revolving doors" totalement banalisées entre deux mondes qui n’en font qu’un.

    Les illustrations de la très antidémocratique proximité entre les institutions européennes et les lobbies industriels ou financiers ne manquent pas. Tout récemment, l’affaire Volkswagen en a fait la démonstration : on apprenait ainsi, en début de semaine, que la Commission avait délibérément ignoré l’alerte, tandis que le Parlement votait, lundi, contre une commission d’enquête.

    Pour saisir l’ampleur de la porosité entre les deux milieux – qui n’en font d’ailleurs qu’un à bien des égards –, la notion de revolving doors (portes tambour) est particulièrement efficace. L’association Corporate Europe Observatory (CEO) vient ainsi de publier une édifiante enquête sur le parcours des membres de la Commission Barroso II, dont le mandat s’est achevé en octobre 2014.

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  • Le Monde, Big Browser - « L’Etat islamique a un père : l’Arabie saoudite et son industrie idéologique »

    Après les attentats meurtriers du 13 novembre, revendiqués par l'organisation Etat islamique (EI), la France et, plus largement, les Occidentaux doivent-ils repenser les liens qu'ils entretiennent avec l'Arabie saoudite et le Qatar ? Une tribune de l'écrivain algérien Kamel Daoud, publiée (en anglais et en français) par le quotidien américain The New York Times et largement partagée sur les réseaux sociaux, vient alimenter le débat.

    Dans cette tribune, Kamel Daoud, lauréat du Goncourt du premier roman pour Meursault, contre-enquête et chroniqueur au Quotidien d'Oran, affirme que l'Arabie saoudite n'est qu'un "Daech [acronyme arabe de l'Etat islamique] qui a réussi".

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  • Observatoire des inégalités - « Annoncer que la pauvreté baisse de quelques dixièmes de points une année ne signifie pas que le phénomène soit éradiqué ». Entretien avec Jérôme Accardo de l’Insee

    22 octobre 2015 - En pleine crise économique, la pauvreté a reculé en France en 2013 selon l’Insee. Les explications de Jérôme Accardo, chef du département ressources et conditions de vie des ménages à l’Institut.


    Le nombre de titulaires de minima sociaux augmente, le chômage progresse, et l’Insee nous dit que la pauvreté et les inégalités se réduisent. C’est assez surprenant non ?

    C’est pourtant bien ce que nous disent les données sur les revenus. Il faut garder en tête que l’on parle de l’année 2013, non de ce qui se passe le mois dernier. En 2013, on a d’abord une baisse des revenus du patrimoine qui touche surtout les plus aisés, liée à la diminution des taux d’intérêt et des dividendes versés. Ensuite, les impôts ont progressé pour ces catégories. D’ailleurs, la baisse des dividendes elle-même est peut être le résultat d’un effet de report lié à l’application pour la première fois pour ce type de revenus du barème de l’impôt sur le revenu à la place du prélèvement forfaitaire [1]. Dans le même temps, les bas revenus augmentent du fait d’une hausse des minima sociaux et surtout des heures travaillées pour les actifs, ce qui a augmenté leur revenu salarial. En partie, ce peut être lié à l’effet des emplois d’avenir.

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  • OFCE - Baisse de la fiscalité sur les entreprises mais hausse de celle sur les ménages, par Mathieu Plane et Raul Sampognaro

    A la suite de la remise du Rapport Gallois en novembre 2012, le gouvernement a fait le choix, au début du quinquennat de François Hollande, de donner la priorité à la réduction de la fiscalité sur les entreprises. Mais depuis 2015, le Président de la République semble avoir entamé une nouvelle phase de son quinquennat en poursuivant l’objectif d’alléger la pression fiscale sur les ménages, dont le marqueur a été la suppression de la première tranche de l’impôt sur le revenu (IR) et l’aménagement d’un nouveau mécanisme de décote qui atténue la progressivité du bas du barème  de l’IR. Mais plus globalement, que peut-on dire de l’évolution des prélèvements obligatoires (PO) sur les ménages et sur les entreprises en 2015 et 2016, mais aussi sur une période plus longue ?

    A partir des données fournies par l’Insee, nous avons recomposé les évolutions des PO depuis 2001 en distinguant les prélèvements supportés par les entreprises de ceux supportés par les ménages (graphique). Si cette analyse est purement comptable et ne repose pas sur l’incidence finale de l’impôt, elle permet néanmoins d’avoir une vision du découpage de la pression fiscale[1]. En particulier, cet exercice s’attache à identifier les PO par la nature du payeur direct en supposant les salaires et les prix hors taxes constants. Ce découpage comptable ne fait donc pas l’objet d’un bouclage macroéconomique et ne traite pas des effets redistributifs et intergénérationnels[2] de la fiscalité.

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  • OFCE - France : retour sur désinvestissement. Prévisions 2015-2017 pour l’économie française par Mathieu Plane, Bruno Ducoudré, Pierre Madec, Hervé Péléraux et Raul Sampognaro

    Ce texte résume les perspectives économiques 2015-2017 de l’OFCE pour l’économie française

    Après un mouvement de reprise hésitant au premier semestre 2015 (avec des taux de croissance respectivement de 0,7 % et 0 % au premier et au deuxième trimestre), l’économie française enregistrerait une faible croissance au second semestre, affichant au final une hausse du PIB de 1,1 % en moyenne sur l’ensemble de l’année. Avec un taux de croissance du PIB de +0,3 % au troisième trimestre et de +0,4 % au quatrième trimestre 2015, rythmes équivalents à ceux de la croissance potentielle, le taux de chômage se stabiliserait à 10 % jusqu’à la fin de l’année. La consommation des ménages (+1,7 % en 2015), favorisée par le redressement du pouvoir d’achat lié en particulier à la baisse du prix du pétrole, soutiendrait la croissance en 2015 mais l’investissement des ménages (-3,6 %) et celui des administrations publiques (-2,6 %) continueraient de freiner l’activité. Dans un contexte de croissance molle et de consolidation budgétaire modérée, le déficit public continuerait sa lente décrue, pour atteindre 3,7 % du PIB en 2015.

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  • Observatoire des inégalités - Qui sont les chômeurs de longue durée ?

    16 octobre 2015 - Passer par la case chômage est une chose, y rester longtemps a des conséquences beaucoup plus graves sur le niveau d’indemnisation, les relations sociales et l’état psychologique des personnes qui se trouvent ainsi éloignées de leur univers professionnel.


    En août 2015, 2,4 millions de demandeurs d’emploi étaient inscrits à Pôle emploi depuis plus d’un an, contre 1,3 million au début des années 2000. Soit un million de chômeurs de longue durée de plus sur la période. Parmi ces 2,4 millions, près de la moitié est sans emploi depuis au minimum un an et au maximum deux ans, près d’un quart entre deux et moins de trois ans et un tiers depuis plus de trois ans. La part des chômeurs de très longue durée (3 ans et plus) est celle qui a le plus augmenté entre 2000 et 2015 (de 28 à 33 %). Depuis 2008, le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi depuis plus d’un an a augmenté de 1,4 million dont 565 700 en recherche d’emploi entre un et deux ans et 512 800 depuis plus de trois ans. Au total, l’ancienneté moyenne du chômage est passée de 392 à 562 jours entre 2008 et 2015.

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