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Analyses - Page 211

  • OFCE - COP 21 : la nécessité du compromis Par Aurélien Saussay

    La Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) a rendu publique, mardi 6 octobre 2015, une version préliminaire du projet d’accord qui formera la base des négociations lors de la Conférence de Paris en décembre prochain. Six ans après l’accord de Copenhague, présenté comme un échec, le secrétariat français met tout en œuvre pour assurer le succès de la COP 21 – au prix d’un certain nombre de compromis. Si elle réduit l’ambition du texte, la stratégie des « petits pas » permet seule d’arriver à un accord.

    Le projet renonce à l’approche contraignante, où les contributions de chaque pays étaient négociées simultanément, pour la remplacer par un appel aux contributions volontaires, où chaque pays s’engage séparément. Cet abandon était nécessaire : le protocole de Kyoto, pour ambitieux qu’il fût, n’a jamais été ratifié par les Etats-Unis, principal émetteur mondial de carbone à l’époque – et la tentative d’élaborer son successeur sur le même modèle s’est soldé par une absence d’accord à Copenhague.

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  • Air France : Un « accident » dans le dialogue social (Nicole Notat)


    Air France : Un « accident » dans le dialogue... par FranceInfo

  • OFCE - Adopter un prélèvement à la source et maintenir l’équité fiscale : quelques éléments de calculs, par Vincent Touzé

    7 octobre 2015

    Dans une tribune publiée le 15 septembre 2015, j’ai mentionné l’idée que l’adoption d’un prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu (IR) au 1er janvier 2018 pouvait conduire à l’abandon d’une créance de 70 milliards sur les ménages du fait que cette réforme nécessite une année de transition, la fameuse « année blanche ». En effet, si les ménages paient dès janvier 2018 l’IR sur les revenus 2018, il sera difficile, pour des raisons de trésorerie, de leur demander de payer également l’IR sur les revenus 2017. Si le gouvernement opte pour une non-fiscalisation des revenus de l’année 2017, les ménages qui paient déjà l’IR seront dispensés d’une année d’impôt sur l’ensemble de leur vie de contribuable[1].

    L’abandon de créance pose deux problèmes majeurs : un manque à gagner potentiel pour les finances publiques ainsi qu’un risque de rupture avec le principe d’équité fiscale puisque les générations futures de contribuables ne bénéficieront pas d’une année blanche d’IR.

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  • Libé - Eric Maurin «Les individus ont besoin de faire comme les autres pour ne pas s’en couper»

    Du monde du travail à l’institution scolaire, de la vie privée au cercle familial, jamais l’individu n’a été autant valorisé. Comme porté par le courant libéral, il ne serait qu’indépendance et autonomie. Dans un essai à rebours de cette pensée massive, l’économiste Eric Maurin réhabilite le besoin humain d’être avec l’autre, la nécessité d’un regard, d’une synchronisation des temps de vie. Après avoir brillamment décrit la Peur du déclassement des Français (Seuil, 2009), le chercheur, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) montre dans la Fabrique du conformisme (Seuil) que les individus ajustent aussi leurs comportements au monde et aux proches qui les entourent. Ce qui n’est pas sans conséquence sur l’efficacité des politiques publiques luttant contre l’échec scolaire ou ayant pour but l’accueil de réfugiés. «Le conformisme, dit Eric Maurin, est une condition de survie sociale dans un monde incertain.» Démonstration.

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  • OFCE - Aides au logement : à la recherche du bout de chandelle

    2 octobre 2015

    par Pierre Madec

    Lors de la présentation du Budget 2016 en Conseil des ministres, a été actée la baisse de 225 millions des aides personnelles au logement. Prise en compte du patrimoine lors de l’allocation des aides, exclusion des loyers jugés « abusifs » ou encore meilleure intégration du revenu réel des jeunes actifs dans le calcul sont autant de mesures annoncées.

    Au vu de l’importance des montants distribués, plus de 40 milliards d’euros au titre de l’ensemble de la politique du logement (aides à la pierre et à la personne), dont 20 milliards d’euros pour les seules aides personnelles en 2014, et des résultats observés depuis 10 ans – pénurie de logement dans les zones les plus tendues, secteurs locatifs (privé comme social) en panne de mobilité, taux d’effort des locataires en hausse continue depuis le début des années 2000, 3,5 millions de ménages mal logés – la question de l’efficience de la politique du logement, et particulièrement des allocations logement, semble se poser légitimement.

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  • Observatoire des inégalités - Les inégalités continuent à augmenter en France

    24 septembre 2015 - Les inégalités continuent à se creuser en France entre les plus pauvres et les plus riches. La période 2011-2013 voit une baisse du revenu des plus riches, mais ils restent largement gagnants sur dix ans. L’analyse de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités


    « Au regard des principaux indicateurs, la réduction des inégalités amorcée en 2012 s’accentue en 2013 ». Pour l’Insee, qui vient de livrer ses données 2013 sur les revenus [1], les inégalités de revenus se réduisent. En 2013, le rapport entre le seuil d’entrée au sein des 10 % les plus riches et celui des 10 % les plus pauvres est resté stable. L’indice dit de « Gini » (qui compare la distribution des revenus à une distribution égalitaire) a diminué de 0,305 à 0,291. La masse des revenus détenue par les 20 % les plus riches était 4,6 fois supérieure à celle détenue par les 20 % les plus pauvres en 2012, ce rapport est passé à 4,3 en 2013.

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  • « Si les inégalités se creusent, c’est parce que tout le monde ou presque aspire à la sécurité des oligarques", entretien avec Patrick Savidan, président de l’Observatoire des inégalités

    11 septembre 2015 - Huit Français sur dix souhaitent une société plus égalitaire, mais ils sont peu nombreux à y oeuvrer. Un paradoxe que le philosophe explique davantage par un sentiment de précarité sur fond de désengagement de l’Etat que par un individualisme forcené. Entretien extrait du quotidien Libération.

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  • Libé - «Dire que les Etats sont surendettés, c'est un argument purement idéologique»

    Selon le dernier Rapport sur le commerce et le développement 2015, publié ce mardi soir par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced ou Unctad en anglais), les pays riches doivent, pour relancer leur économie, stimuler la demande, d’une faiblesse chronique, en augmentant les dépenses publiques et en relevant les salaires. Les experts de la Cnuced estiment que les pays développés ne sont pas, comme l’affirment nombre d’économistes, dans une «phase de stagnation séculaire». Ils assurent que les pays riches ont globalement négligé le rôle de la diminution de la part salariale et du creusement des inégalités dans la contraction de la demande et de l’investissement privé. Alfredo Calcagno est responsable de la division macroéconomie et développement de l'agence onusienne. Dans un entretien à Libération, il estime que seuls les Etats peuvent relancer l’économie mondiale. Et ce malgré le niveau des dettes publiques qui affectent la plupart des budgets nationaux.

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  • Observatoire des inégalités - Pourquoi la crise affole les statistiques de la pauvreté

    21 septembre 2015 - Le taux de pauvreté baisse en pleine crise. Comment est-ce possible ? La réponse de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.


    En 2013 [1], comme en 2012, la pauvreté a baissé. Vous avez bien lu. Pas grand-chose, mais l’indicateur pourrait est passé de 14 à 13,7 %, comme nous vous l’avions annoncé et comme en 2012 [2].

    Comment la pauvreté peut-elle diminuer en pleine crise ? L’événement est surprenant. En 2013, le nombre de demandeurs d’emplois a augmenté de 220 000, selon Pôle emploi et le nombre de titulaires de minima sociaux de 170 000, selon le ministère des Affaires sociales. La baisse n’est pas l’effet du plan de lutte contre la pauvreté qui ne comprend que très peu de mesures concrètes, mais - paradoxe de l’histoire statistique -, le résultat de l’aggravation de la crise, qui touche une frange de plus en plus large de la population.

    Pour saisir toute la subtilité du phénomène, il faut se pencher sur la méthode de calcul du seuil de pauvreté. En France – et en Europe en général – ce seuil est mesuré de façon relatif (en proportion) au niveau de vie médian, niveau qui sépare l’effectif des ménages en deux, autant gagne plus, autant moins. Or, la crise ne touche plus seulement les plus pauvres, mais aussi les couches moyennes qui vivent avec environ 1 600 euros par mois pour une personne seule. Dans le secteur privé, mais aussi dans le public où les salaires diminuent comme cela a été le cas notamment en 2013.

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  • OFCE - Le ralentissement de la croissance : du côté de l’offre ? par Jérôme Creel et Xavier Ragot

    29 septembre 2015

    La faiblesse de la reprise en 2014 et 2015 nécessite une réflexion structurelle sur l’état du tissu productif en France. En effet, l’analyse de la dynamique de l’investissement, de la balance commerciale, des gains de productivité ou du taux de marge des entreprises, et dans une moindre mesure de leur accès au crédit, indique l’existence de tendances inquiétantes depuis le début des années 2000. De plus, la persistance de la crise conduit inéluctablement à la question de l’érosion du tissu productif français depuis 2007 du fait de la faible croissance, du faible investissement et du nombre élevé de faillites.

    Les contributions rassemblées dans la Revue de l’OFCE n°142 ont une double ambition : celle de mettre les entreprises et les secteurs au cœur de la réflexion sur les tenants et les aboutissants du ralentissement actuel de la croissance, et celle de questionner le bien-fondé des analyses théoriques sur la croissance future à l’aune des situations française et européenne. De ces contributions, neuf conclusions se dégagent :

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