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Analyses - Page 158

  • Jean Gadrey - Un billet invité d’Alain Grandjean en réponse à mes deux billets récents sur le nucléaire

    Propos liminaires par Jean Gadrey

    Je me réjouis que ce débat ait lieu sur ce blog, et je remercie sincèrement Alain d’avoir proposé cette réponse non polémique et très argumentée à mes deux billets critiques. Je ne compte pas faire de « réponse à la réponse » : les lecteurs/trices sont assez malins pour se forger une opinion sur la base de nos arguments et de bien d’autres. Je souhaite, sans pouvoir le garantir, que les commentateurs éventuels de nos billets adoptent cette même posture d’explicitation tranquille de « désaccords féconds ». Voici maintenant le texte que m’a transmis à l’instant Alain Grandjean.

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  • Slate, Fabien Escalona - Populisme et radicalité: la confusion souveraine

    Dans son nouvel ouvrage «Peuple souverain», l'historien Pascal Ory se livre à une réflexion autour des notions de populisme et de radicalité. Peu confrontée aux travaux les plus récents sur le sujet, elle aboutit à des rapprochements douteux et n’évite pas certains poncifs.

    Vendredi 20 octobre, beaucoup d’auditeurs de la matinale de France Inter ont sursauté, tout comme Nicolas Demorand, le journaliste animateur de la tranche, face aux propos de son invité. En cause, une analogie douteuse de l’historien Pascal Ory, qui n’a pas hésité à qualifier Mussolini, le dirigeant fasciste ayant commencé sa carrière au sein du Parti socialiste italien, de «Mélenchon de 1914». Venu défendre son nouvel essai publié par Gallimard, Peuple souverain, Ory n’appartient pourtant pas à la tribu des polémistes médiatiques n’existant que par ce genre de saillies.

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  • Terra Nova - Gouverner l’assurance-chômage : entre étatisation et tripartisme de façade, quel chemin de réforme ?

    Ce rapport propose une évolution de la gouvernance de l'assurance chômage cohérente avec la volonté actuelle de réviser la place du « paritarisme de gestion » dans son organisation. Après avoir souligné les limites, mais aussi les réussites de cette organisation, ses auteurs écartent la piste d'une simple étatisation et envisagent deux chemins de réforme.

    Synthèse

    Le présent rapport propose une évolution de la gouvernance de l'assurance chômage cohérente avec la volonté du chef de l'État de réviser la place du « paritarisme de gestion » dans son organisation. Après avoir souligné les limites, mais aussi les réussites de cette organisation, nous écartons la piste d'une simple étatisation et nous envisageons deux chemins de réforme. Le premier consiste à maintenir le rôle des partenaires sociaux dans la définition des règles de l’assurance-chômage, mais en complétant le système actuel de l’agrément par un cadrage préalable par le gouvernement. Celui-ci pourrait ainsi définir les objectifs ou les grands principes qui devraient, selon lui, guider la convention et poser le cadre financier de la négociation, avec l’appui d’un comité d’experts. 

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  • Observatoire des inégalités - La pauvreté ne frappe pas au hasard les catégories sociales

    8,2 % des ouvriers et 10,7 % des employés sont pauvres, contre 1,8 % des cadres supérieurs. 60 % des pauvres sont ouvriers ou employés. La pauvreté ne frappe pas au hasard les milieux sociaux.

    Dans les ménages dont la personne de référence est active [1], le taux de pauvreté est de 8,2 % chez les ouvriers, 10,7 % chez les employés, contre 1,8 % chez les cadres supérieurs (selon l’Insee, au seuil à 50 % du niveau de vie médian). Ces moyennes masquent des écarts encore plus grands quand on observe les données détaillées : le taux de pauvreté des ouvriers et employés qualifiés est de l’ordre de 6 %, mais il atteint 25 % chez les personnels de services aux particuliers (femmes de ménage notamment).

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  • Jean Gadrey - Évasion fiscale : 11 milliards ou 200 milliards par an de pertes pour les finances publiques en France ?

    La formidable enquête du consortium international de journalistes fait beaucoup parler d’elle et j’espère que cela va durer plus de quelques jours. Mais il faut admettre qu’en lisant la presse, on s’y perd dans les estimations globales des déficits de recettes publiques liées à l’évasion fiscale sous toutes ses formes.

    Or dans ce domaine un ordre de grandeur, même grossier, est très important. Selon que cette perte est de 10 milliards/an ou de 100 voire 200 milliards, il est clair que ce qu’on pourrait faire en récupérant à court terme ne serait-ce que la moitié de ces montants est très différent. Est-il sérieux d’affirmer, comme les altermondialistes dont je fais partie, qu’on pourrait financer une ambitieuse transition écologique, énergétique et climatique et créer un million d’emplois utiles en quelques années (voir la fin de ce billet) rien qu’avec le « recyclage » de l’évasion fiscale ? Certainement pas si elle se situe autour de 10 à 20 milliards de manque à gagner.

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  • Jean Gadrey - Non, Alain Grandjean, le report de la fermeture des centrales nucléaires n’est pas « réaliste » (1). C’est une défaite politique, écologique et morale

    Alain Grandjean est un avocat efficace et depuis longtemps de la lutte contre le dérèglement climatique mais aussi contre le dérèglement… de la finance. Il fait d’ailleurs partie comme moi des « économistes atterrés » qui se sont constitués initialement contre les dérives destructrices de la finance libéralisée. Je l’ai rencontré à diverses reprises, y compris dans le cadre de ce qui était alors la Fondation Nicolas Hulot dont il était un acteur important, et j’ai eu l’occasion de débattre longuement avec lui sur France Culture en 2013 sur le thème « écologie et capitalisme ». Nous convergeons sur l’essentiel, bien que je sois nettement plus « capitalo-sceptique » que lui…

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  • Observatoire des inégalités - La pauvreté en Europe

    17 % des Européens vivent sous le seuil de pauvreté de leur pays (à 60 % du revenu médian). Cette proportion varie du simple au double, de 12 % de la population aux Pays-Bas à 25 % en Roumanie.

    17,3 % des Européens, soit 87 millions de personnes selon l’institut Eurostat, vivaient sous le seuil de pauvreté en 2014 [1], si l’on prend en compte le seuil à 60 % du revenu médian national (voir encadré ci-dessous). Les Pays-Bas (11,6 %), la Norvège (11,9 %) et le Danemark (12,2 %) font partie des pays où le taux de pauvreté est le plus faible. Avec un taux à 13,6 % selon Eurostat, le niveau de la pauvreté en France est également parmi les plus bas d’Europe. Il est le plus faible des pays les plus peuplés.

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  • Les décodeurs du Monde - Dangerosité, toxicité, utilité : le débat sur le glyphosate résumé en discussion pour/contre

    La Commission européenne et les Etats membres se sont mis d’accord… pour ne pas être d’accord sur le glyphosate. Revue des arguments des deux parties.
     
    Après un premier vote reporté le 25 octobre pour cause de difficultés à se mettre d’accord, le vote qui a eu lieu le 9 novembre n’a pas permis de dégager une majorité pour décider de l’avenir du glyphosate sur le continent. Le glyphosate, c’est la molécule contenue dans le Roundup, pesticide phare de la société Monsanto. Cet herbicide, commercialisé depuis 1974, devait faire l’objet d’une nouvelle autorisation de mise sur le marché en 2016 jusqu’en 2031, en toute logique.
     
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  • Les décodeurs du Monde - La concentration de CO2 dans l’atmosphère a augmenté de 40 % depuis l’an 1000

    Les carottages dans les glaces et glaciers permettent aujourd’hui de connaître l’évolution des rejets de ce gaz sur de très longues périodes.
     
    En pleine COP 23, la conférence pour le climat, à Bonn (Allemagne), la question de la concentration de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère est centrale pour limiter les effets du changement climatique.

    Ce gaz, dont la concentration dans l’atmosphère a augmenté de plus de 40 % depuis l’an 1000, favorise l’effet de serre et donc le réchauffement climatique. Il est incolore, inodore, à la saveur piquante selon la Société chimique de France, et s’il n’est pas intrinsèquement mauvais pour la santé, il l’est pour le climat.

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  • Les décodeurs du Monde : « Paradise Papers » : au fond, quel est le problème avec les paradis fiscaux ?

    Le débat sur les paradis fiscaux ne se limite pas à une simple concurrence entre des pays qui taxent beaucoup et d’autres qui taxent peu.

    « Les paradis fiscaux, c’est terminé ! » Huit ans après l’annonce tonitruante de Nicolas Sarkozy, les « Paradise Papers » viennent d’apporter une nouvelle fois la preuve que le président français avait parlé un peu trop vite. Car si des progrès déterminants ont été accomplis ces dernières années au rythme des différents scandales financiers, le problème reste entier.

    Mais finalement, quel est le problème et de quoi parle-t-on ? La question des paradis fiscaux recouvre en fait deux problématiques : les impôts et l’opacité financière.

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  • Non Fiction - La sociologie est une science humaine, pas « un sport de combat » !

    La question de la scientificité de la sociologie est aussi ancienne que la discipline elle-même. Elle est fondamentale puisqu’elle nous permet d’accorder plus ou moins de confiance à cette science des phénomènes sociaux.

    D’ailleurs, nous avons plus que jamais besoin de la sociologie pour comprendre et expliquer les phénomènes très complexes que sont par exemple les résultats d’une consultation électorale, les phénomènes de croyances collectives (la défiance à l’égard des vaccins ou de la médecine allopathique…), la pensée extrême (le terrorisme mondial…), les mouvements sociaux de contestation ou les consommations artistiques, etc.

    L’objet même de la sociologie est de dévoiler le réel accessible des sociétés humaines et de le saisir au plus près de sa vérité. Cela grâce à une rigoureuse méthode hypothético-déductive, où les paradigmes sont testés via l’empirie, l’expérimentation (quand elle est possible) et finalement tout moyen permettant « d’administrer la preuve », comme le disait Durkheim, afin que la théorie se trouve plus ou moins vérifiée par les faits. Or, pour mériter le nom de science, la sociologie ne peut se satisfaire ni de méthodes défaillantes, ni de théories postulant d'entrée de jeu une détermination des pensées et des comportements par la culture ou d'autres formes d'appartenance sociale ; puisque de telles théories, à la limite, ôtent à la sociologie tout objet. Elle ne peut pas non plus se satisfaire d’une confusion entre objet scientifique et préférence personnelle, entre critique sociologique et militantisme ordinaire.

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