A LA UNE
Libé - Loi El Khomri : la gauche face à sa raison d’être Par Christian Paul, Député socialiste de la Nièvre et Laurent Baumel, député socialiste d’Indre-et-Loire
Faciliter les licenciements économiques, accroître le temps de travail de ceux qui travaillent déjà, inverser la hiérarchie des normes prenant ainsi à rebours l’histoire et la construction du droit du travail… L’avant-projet de loi El Khomri symbolise, plus que tout ce qui l’a précédé -pacte de responsabilité, loi Macron,…- le basculement idéologique dans lequel François Hollande et Manuel Valls, inspirés par le Medef, voudraient désormais entraîner la gauche française. Ce n’est pas le compromis historique dont le pays a grand besoin, mais c’est un profond «changement» de modèle social.
ANALYSES
Télérama - Dominique Méda, sociologue : “Le vrai sujet n'est pas la lourdeur du code du travail, c'est la précarité !”
Ce devait être un texte équilibrant les rapports entre salariés et employeurs, nourri par le récent rapport Lyon-Caen /Badinter sur « les principes essentiels du droit du travail ». Mais la « loi travail » s'est muée en un projet faisant la part belle aux revendications du Medef et des grandes entreprises. Résultat, à deux semaines de la présentation au Conseil des ministres du projet de loi de la ministre du Travail, Myriam El Khomri, la colère enfle : une pétition continue d'engranger des signatures (plus d'un million à ce jour), et mercredi aura lieu une manifestation à l'appel de plusieurs syndicats et d'organisations de jeunes (CGT, FO, FSU, Solidaires, l'Unef, les syndicats de lycées)… Dominique Méda, professeure de sociologie à l’Université Paris-Dauphine et titulaire de la chaire Reconversion, travail, emploi au Collège d’études mondiales, spécialiste de la question du travail, auteur d’un Que sais-je ? sur le travail et co-auteure de Travailler au XXIe siècle, nous explique pourquoi la loi travail fait l'impasse sur les véritables défis du travail en France aujourd'hui.
par Céline Antonin
A l’heure où le débat sur la réforme du marché du travail cristallise les passions en France, l’Italie tire quant à elle les premiers enseignements de la réforme mise en place il y a un an. Il faut dire que la réforme du marché du travail, baptisée Jobs Act, faisait partie des promesses de campagne de Matteo Renzi. Le marché du travail italien souffre en effet de faiblesses chroniques, notamment la segmentation, la dualité entre salariés protégés et non protégés, le fort taux de chômage des jeunes, ou encore l’inadéquation des coûts à la productivité du travail. D’inspiration sociale-libérale, la réforme de Matteo Renzi prône la flexisécurité, avec l’introduction d’un nouveau contrat de travail à durée indéterminé et à protection croissante, une baisse des charges sociales sur les entreprises, et une meilleure indemnisation et un accompagnement des chômeurs. Le premier bilan est certes positif en termes de chômage et de créations d’emploi. Cela étant, il faut se garder de tout triomphalisme hâtif, car cette réforme intervient dans des circonstances particulièrement favorables avec le retour de la croissance, le policy mix accommodant, ou encore la stagnation de la population active.
par Jérôme Creel
Pour la première fois, l’OFCE vient de publier un ouvrage synthétique intitulé L’économie européenne 2016 dans la collection Repères des éditions La Découverte. Après soixante années, le chemin parcouru par l’Union européenne ne doit pas manquer de nous impressionner. Pourtant, de nombreuses interrogations demeurent quant à l’efficacité, voire à la pérennité, du projet européen d’intégration. Ce petit livre vise à éclairer le débat, en le resituant dans son contexte historique.
PORTRAIT
Libé - Benjamin Lucas : envoyer valser
Le président des Jeunes Socialistes s’oppose à la loi travail et appelle à manifester contre le gouvernement PS.
Dans ce bistrot de Belleville, ils sont alignés en brochette représentative, avec autocollant de leur «orga» sur le thorax. Les mandants des syndicats étudiants et lycéens comme les leaders des sections jeunes des partis de gauche viennent dire leur opposition à la loi El Khomri et annoncer la manifestation du 9 mars. Au-delà des revendications servies en plateforme, ce moment tient aussi du casting printanier pour nouvelles stars d’une activité très décriée. Les futurs Hollande, Besancenot, Duflot et compagnie ouvrent le bal des débutants et font leurs premières gammes. L’un des participants aimante évidemment l’attention, car sa position est délicate. Benjamin Lucas, président du Mouvement des jeunes socialistes (MJS), appelle à la mobilisation contre le gouvernement, soutenu par le parti père du MJS, le PS.
LYON
Pierre-Alain Muet - Invité de l’émission Droit de cité sur Lyon Première
Un entretien d'1/2h avec Romain Meltz, journaliste, ainsi que Babacar, Julia et Marine, étudiants à l'université de Lyon 2, dans le cadre de l'émission Droit de Cité.
http://www.lyonpremiere.com/Pierre-Alain-Muet-depute-PS-du-Rhone_a12047.html
Parmi les sujets abordés :
- Le CICE, pourquoi ça n'a pas marché ? Fallait-il des contreparties ? Pouvait-on le centrer sur les entreprises exportatrices ?
- Les paradis fiscaux en Europe : le scandale des accords fiscaux au Luxembourg...
- La déchéance de nationalité
- La réforme fiscale, la CSG progressive... Quelle suite à l'amendement Ayrault-Muet après la censure du conseil constitutionnel ?
- La réforme du code du travail
- Lyon : Le musée des tissus, la privatisation de l'aéroport, les candidats à ma succession aux législatives de 2017...
LA MANIF
Libé - «Faites l’amour, pas des heures sup»
Ce n’est pas un raz-de-marée, mais un premier rendez-vous plutôt réussi pour les syndicats et les organisations de jeunesse qui appelaient à la mobilisation, mercredi, contre le projet de loi travail. Près de 30 000 manifestants ont ainsi défilé dans la capitale (selon la police), et 224 000 dans toute la France. Une mobilisation rarissime sous un gouvernement de gauche, qui va sans aucun doute peser sur le niveau de concessions que l’exécutif s’apprête à faire. Dès la fin d’après-midi, le gouvernement faisait savoir qu’une surtaxe des CDD était envisagée. Pas de quoi refroidir l’Unef, qui appelait à une «nouvelle journée d’action dans les universités», jeudi 17 mars.....
14 heures. Paris, avec les frondeurs PS
A quelques encablures de la place de la République à Paris, le député Christian Paul avertit, sous le regard approbateur de la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann : «Le projet de loi n’est pas amendable en l’état, le gouvernement doit retirer le texte et récrire une nouvelle loi.» Une élue de la capitale se met un peu à l’écart. «C’est fou, on manifeste contre un gouvernement socialiste ! Mais bon, nous ne sommes pas en tort, c’est eux les fautifs.» Les frondeurs se mettent en marche vers la place de la République, se faufilent dans la foule, se perdent. Une militante socialiste regarde Jérôme Guedj et peste : «On aurait pu prévoir une bâche pour être visible, quand même !» L’élu de l’Essonne tire sur sa clope : «Oui, et qu’est ce qu’on aurait écrit sur cette bâche ?»
Le Monde - Entre 224 000 et 500 000 manifestants en France contre le projet de loi travail
Lycées bloqués, manifestations, grève dans les
transports en commun… Le gouvernement était confronté, mercredi 9 mars, à une
journée de contestation de sa réforme du code du travail portée par la ministre du travail, Myriam El Khomri. Alors que le premier ministre,
Manuel Valls, doit
rencontrer l’ensemble des dirigeants syndicaux lundi, deux autres appels à la mobilisation ont été lancés d’ici à la fin du mois contre ce texte.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/politique/article/2016/03/09/le-gouvernement-confronte-a-une-premiere-journee-de-mobilisation-contre-la-loi-travail_4879485_823448.html#crRXXqh7VL3my4bF.99
Invité de l’émission Droit de cité sur Lyon Première - See more at: http://www.pierrealainmuet.fr/a-lyon/item/741-invit%C3%A9-de-l%E2%80%99%C3%A9mission-droit-de-cit%C3%A9-sur-lyon-premi%C3%A8re?utm_source=dlvr.it&utm_medium=facebook#sthash.tQFs1bbY.dpuf
LOI TRAVAIL
Europe 1 - L'Unef téléguidée ? "Un fantasme de quelques politiques", selon Pouria Amirshahi
Le député frondeur Pouria Amirshahi a affirmé mercredi dans la Matinale d'Europe 1 qu'il n'avait pas poussé l'Unef à se mobiliser contre la loi Travail, contre laquelle des manifestations sont prévues dans tout l'Hexagone mercredi. Il a qualifié cette affirmation de "risible" : c'est "un fantasme de quelques politiques qui ont besoin de trouver une explication". Bon nombre de dirigeants et de cadres actuels du PS, dont son premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis, sont issus de l'Unef et l'influence du premier sur le second est pointée du doigt en ce moment.
Public Sénat - La gauche que représente Manuel Valls, « au BN hier soir, c’était moins de 5% » note Karine Berger
Karine Berger était l’invitée de Territoires d’Infos sur Public Sénat et Sud Radio. La députée socialiste des Hautes-Alpes est revenue sur la venue de Myriam El Khomri au bureau national de son parti hier soir. Elle note « une erreur politique » sur la manière dont le gouvernement à abordé la réforme de la Loi travail ».
BFMTV - Cambadélis "satisfait que le gouvernement ait choisi de discuter"
Jean-Christophe Cambadélis s'est déclaré "satisfait" mardi sur BFMTV que le gouvernement ait pris en compte la situation et décidé "de discuter avec les syndicats, les parlementaires de la majorité et le Parti socialiste" au sujet
de la loi Travail de Myriam El Khomri. "J'ai été le premier, sur BFMTV, a dire que cette loi était déséquilibrée", a rappelé le premier secrétaire du PS alors que certains députés et sénateurs du parti rencontrent Manuel Valls dans la soirée.
Le Monde - Au bureau national du Parti socialiste, Myriam El Khomri en position délicate
C’est à
croire que les socialistes ont un sens aigu de la scénographie. Myriam El Khomri a défendu, lundi 7 mars, son avant-
projet de loi sur le droit du travail devant le bureau national du
Parti socialiste. Derrière elle, sur la fresque murale, une
photo grand format de Martine Aubry, sa prédécesseure au ministère du travail du temps de Lionel Jospin. Devant elle dans la salle, la même Martine Aubry, en vrai cette fois-ci, venue
redire devant ses camarades tout le mal qu’elle pensait de cette réforme. La scène, immortalisée sur
Twitter par le député du Cher Yann Galut, symbolise à la fois le choc de générations entre les deux femmes et l’affrontement sourd qui menace la cohésion de la majorité.
Le chef de file des frondeurs attend Myriam El Khomri de pied ferme, ce lundi soir, au bureau national du PS. Il est vent debout contre sa loi.
Boursorama - Loi Travail: le retrait "sans doute la meilleure mesure" déclare Hamon (PS)
Benoît Hamon, député PS frondeur, a déclaré lundi sur RTL que le retrait du projet de la loi Travail serait "sans doute la meilleure mesure".
Boursorama - Le PS demande des améliorations de la loi Travail
PARIS (Reuters) - Le Parti socialiste a demandé lundi soir des améliorations du projet de réforme du Code du travail lors d'une réunion exceptionnellement longue de son bureau national qui a donné lieu à des débats très vifs, selon plusieurs participants.
La ministre du Travail, Myriam El Khomri, était venue défendre son texte devant cette instance du principal parti de la majorité, profondément divisé sur cette réforme.
Selon le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, la moitié de ses 70 membres ont pris la parole pour demander, qui son retrait pur et simple - une minorité -, qui une réécriture plus ou moins détaillée, voire complète.
DECHANCE DE NATIONALITE
Public Sénat - Ces sénateurs PS opposés à la déchéance de nationalité
Le groupe PS du Sénat compte aussi ses opposants à la déchéance de nationalité. La résistance s’élargit au-delà des frondeurs. Les opposants représenteraient environ un tiers du groupe. Ils comptent bien se faire entendre lors du débat par un amendement de suppression
FRONDEURS
Libé - Le frondeur Amirshahi quitte le PS pour revenir au militantisme citoyen
Député de l'aile gauche depuis 2012, Pouria Amirshahi coupe les ponts avec le PS, dénonçant les «renoncements» de l'exécutif et sa politique néo-conservatrice.