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  • OFCE - La BCE étend son programme de QE et brouille sa communication

    11 mars 2016

    par Paul Hubert

    La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé ce jeudi 10 mars, à l’issue de la réunion du Conseil des gouverneurs, une série de mesures supplémentaires d’assouplissement de sa politique monétaire. L’objectif est d’éviter que la déflation ne s’installe et de tenter de soutenir la croissance en zone euro. L’innovation majeure réside dans le programme de financement des banques à taux négatifs. Si les mesures ont été favorablement accueillies par les marchés au moment de leur annonce, une erreur de communication de Mario Draghi, pendant la conférence de presse qui suit la réunion du Conseil des gouverneurs, a largement réduit une partie de l’effet attendu des décisions prises.

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  • Slate - Quand les commerces disparaissent, c'est le FN qui progresse, Gaël Brustier

    Une étude de l’Ifop montre que le vote en faveur du Front national est plus élevé dans les communes dont les petits commerces et les services sont absents. Une analyse qui éclaire la réalité mal connue et peu médiatisée de la France rurale contemporaine.

    Beaucoup a été dit sur la géographie électorale du Front National. De sa faiblesse dans les idéopôles à sa force dans la «France périphérique», du lien entre sa puissance et la désindustrialisation, de l’adhésion à ses thèses et de la réalité du déclassement, de l’ampleur du vote FN et de son lien avec l’absence de transports en commun (c’est vrai, par exemple, en Seine-et-Marne) ou avec la distance par rapport à la ville-centre, beaucoup d’aspects permettent de comprendre comment ce vote se déploie. Cette quête de connaissance d’un phénomène électoral de l’ampleur de celui du FN dans la séquence qui s’est ouverte depuis 2011 renseigne également sur bien des aspects de l’organisation territoriale et sociale  de notre pays.

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  • Observatoire des inégalités - L’égalité peut aussi être justifiée par d’autres arguments que la seule égalité

    8 mars 2016 - Si, en plus d’être une fin en soi, l’égalité est « bonne pour » atteindre certains objectifs associés à des biens communs, cela nous donne des arguments au service de l’égalité et convaincre de nouveaux alliés. Jean Gadrey, économiste, répond au point de vue de Réjane Sénac publié sur notre site.


    Avertissement : Ce texte est une réponse à celui de Réjane Sénac publié récemment sur ce site sous le titre « L’égalité n’a pas à être « performante » ». Une réponse nuancée car en réalité, sur le plan des principes, cette réponse exprime un accord total. On discute ici surtout du cas de l’égalité entre les femmes et les hommes, qui n’est pas la seule à laquelle s’intéresse Réjane Sénac dans son article et dans son livre [1].

    C’est juste : l’égalité entre les femmes et les hommes dans tous les domaines devrait s’imposer comme objectif en soi. Ce n’est pas parce que la parité politique apporterait « un plus » aux formations politiques (un « plus » en influence, un « plus » électoral, etc.) qu’il faudrait l’imposer. Ce n’est pas parce que l’égalité professionnelle serait (peut-être) bonne pour les performances économiques des entreprises qu’il faudrait la défendre. Ce n’est pas parce que l’égalité des taux d’activité des femmes et des hommes serait bonne pour l’économie nationale ou pour le financement de la Sécu qu’il faudrait la promouvoir, etc.

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  • Non Fiction - Les socialistes et l'économie

    Résumé : Les socialistes à la recherche d'un programme économique.

    Le livre aurait pu s’appeler « De Léon Blum à François Mitterrand, quel programme économique ? ». Car c’est bien de cela qu’il traite, analysant les évolutions parfois tortueuses à travers lesquelles, près de quatre décennies durant, le Parti socialiste (ou la SFIO , avant lui) a cherché son chemin sur un terrain qui lui était en partie étranger. Car, faute de peser d’un poids suffisant pour accéder seul au pouvoir, il lui fallait trouver des alliés. Mais quels alliés ? Sur sa gauche, en  composant avec un Parti communiste puissant pour lequel le maître mot est « nationalisations » ? Ou sur sa droite, pour laquelle le maître mot est « marché » ? Tout le problème est donc de trouver, ou d’inventer, une voie médiane sur le terrain économique. Mais, déchirés entre ces deux pôles, en quelque sorte coincés entre Charybde et Scylla, les socialistes ont du mal à trouver des réponses économiques convaincantes, qui puissent les unir, et non les déchirer. Ce tâtonnement, ces hésitations, ces louvoiements nous sont racontés dans ce livre, issu d’une thèse d’histoire et nourri d’un dépouillement attentif des publications et des archives du PS, mais aussi de certains de ses dirigeants et de nombreux entretiens de témoins. Travail considérable, remarquable, et surtout éclairant sur la façon dont les prises de position économique d’un parti sont en quelque sorte surdéterminées par les alliances politiques conclues ou espérées, et sur les difficultés de trouver une voie médiane entre dirigisme et libéralisme d’une part, entre social et économique d’autre part.

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  • « Pas d’alternative : droit d’asile, ou barbarie »

    Nous citoyens des pays membres de l’Union Européenne, de la zone Schengen, des Balkans et de la Méditerranée, du Moyen-Orient ainsi que d’autres régions du monde qui partagent nos préoccupations, lançons un appel d’urgence à nos concitoyens, à nos gouvernants et à nos représentants dans les assemblées parlementaires nationales et au Parlement européen, ainsi qu’a la Cour européenne des droits de l’homme et au Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés.

    Depuis des années, les migrants du Sud de la Méditerranée fuyant la misère, la guerre et la répression se noient en mer ou se fracassent contre les grillages. Quand ils réussissent à traverser, après avoir été rançonnés par des filières de trafiquants, ils sont refoulés, incarcérés ou rejetés dans la clandestinité par des États qui les désignent comme des « dangers » et commodes « ennemis ». Et pourtant, courageusement, ils s’obstinent et s’entraident pour sauver leurs vies et retrouver un avenir.

    Sont notamment signataires :

    Michel Agier, anthropologue, EHESS ; Etienne Balibar, philosophe et sociologue, Université de Paris-Ouest - Nanterre La Défense ; Judith Butler, philosophe, University of California - Berkeley ; Patrice Cohen-Séat, membre de la direction nationale du Parti Communiste ; Etienne Tassin (philosophe, Université Paris Diderot) ; Frieder Otto Wolf, philosophe, Freie Universität Berlin.

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  • Complément d'enquête. Podemos à la mairie de Madrid, ça change quoi ?


    Complément d'enquête. Podemos à la mairie de Madrid, ça change quoi ?

  • Le Monde - « Le recours au financement privé n’est pas une solution providentielle mais un levier supplémentaire pour innover »

    Par André Dupon (Président du Mouvement des entrepreneurs sociaux), Thibaut Guilluy (Directeur général du groupe Ares), Christophe Itier (Directeur général de La Sauvegarde du Nord), Frédéric Bardeau (Président de Simplon.co et de la Fondation Simplon.co)

    Le débat sur l’application en France des « Social Impact Bonds » (SIB) est clivant. C’est légitime, le financement des programmes sociaux étant historiquement et quasi exclusivement assuré par la puissance publique, plus que dans tout autre pays au monde.

    Héritage des « trente glorieuses », qui ne sont plus qu’un lointain souvenir, l’institutionnalisation de la solidarité reste en effet solidement installée dans les esprits… mais sérieusement mise à mal sur le terrain.

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    Par Jean Claude Boual (Président du Collectif des associations citoyennes), Michel Chauvière (Directeur de recherche émérite au CNRS), Gabrielle Garrigue (Avenir Educs), Eric Denoyelle (Collectif pour une éthique en travail social), L’appel des Appels

    Le gouvernement s’apprête à introduire en France les « investissements à impact social », avec, pour fer de lance, la création de « Social Impact Bonds » (SIB) pour lesquels il ne reste plus qu’à trouver une appellation « à la française ». Depuis la remise au gouvernement en septembre 2014 du rapport d’Hugues Sibille (alors vice-président du Crédit coopératif, dont il préside désormais la Fondation), le lobbying en faveur des SIB n’a jamais cessé.

    Le 4 février 2016, Le Monde publiait un article faisant la promotion des SIB, sous le titre « Quand les investisseurs privés financent l’action sociale », signé par Benjamin Le Pendeven, Yoann Lucas et Baptiste Gachet, qui sont aussi les auteurs du document « Social Impact Bonds : un nouvel outil pour le financement de l’innovation sociale » financé et diffusé par l’Institut de l’entreprise, un think tank dépendant des grands groupes industriels et financiers français.

  • L'Humanité - Sommes-nous guettés par une crise financière majeure ?

    Avec Henri Sterdyniak, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), Yves Dimicoli, commission économique du PCF et Jean-Marie Harribey, maître de conférences en économie.

    La finance nous menace par Henri Sterdyniak, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE)

    Le capitalisme financier contemporain se caractérise par la domination de la finance spéculative. Des masses énormes de capitaux sont à la recherche d’une forte rentabilité. Les marchés financiers génèrent en permanence des bulles, des emballements inexplicables, de brutaux mouvements de capitaux, des évolutions extravagantes des cours de Bourse et des taux de change ; ceux-ci sont suivis de krachs financiers, de périodes d’affolement, puis de pessimisme rampant. Les marchés sont foncièrement cyclothymiques et autoréalisateurs. Sur les marchés libéralisés et ultraliquides, la finance surréagit aux chocs économiques, ce qui les amplifie. Elle vit des fortes instabilités qu’elle génère. D’une certaine façon, l’économie est toujours sous la menace d’une grave crise financière.

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  • Libé - «Radicalisations» et «islamophobie» : le roi est nu

    Par Gilles Kepel, Professeur des universités, Sciences-Po - Ecole normale supérieure (dernier ouvrage paru : «Terreur dans l’Hexagone, genèse du djihad français», éd. Gallimard, 2015, 352 pp., 21 €) Bernard Rougier, Professeur des universités Sorbonne-Nouvelle

    L’une des premières victimes collatérales des attentats de 2015 est l’université française. Alors que les sciences humaines et sociales sont concernées au premier chef pour fournir les clés d’interprétation du phénomène terroriste d’une ampleur inouïe qui a frappé l’Hexagone, les institutions universitaires sont tétanisées par l’incapacité à penser le jihadisme dans notre pays. Cela provient pour une part d’une politique désinvolte de destruction des études sur le monde arabe et musulman - la fermeture, par Sciences-Po en décembre 2010, le mois où Mohamed Bouazizi s’immole par le feu à Sidi Bouzid, du programme spécialisé sur ces questions est l’exemple le plus consternant : ont été éradiqués des pans entiers de la connaissance et notamment la capacité des jeunes chercheurs à lire dans l’original arabe la littérature de propagande salafiste et jihadiste. Mais cela provient aussi d’un interdit idéologique : entre le marteau de la «radicalisation» et l’enclume de «l’islamophobie», il est devenu très difficile de penser le défi culturel que représente le terrorisme jihadiste, comme une bataille à l’intérieur même de l’islam au moment où celui-ci est confronté à son intégration dans la société française.

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  • Christian Paul - Projet de loi travail : "Des dispositions toxiques, qui sont des dangers pour les salariés"

  • Paul Alliès- Les entreprises contre les Etats: un droit inacceptable

    Même amendé, le mécanisme qui permettrait aux entreprises étrangères de porter plainte contre un État quand elles estiment qu’il a failli aux engagements pris dans un traité d’investissement est illégitime, estime le collectif de juristes qui signe ce texte paru dans La Croix le 10 mars.

    "RDIE", pour règlement des différends entre investisseurs et États : derrière ce nom barbare, propre à décourager tout débat citoyen, se cache un mécanisme qui permet aux entreprises étrangères de porter plainte contre un État quand elles estiment qu’il a failli aux engagements pris dans un traité d’investissement. Le RDIE s’est fait connaître peu à peu du grand public en raison des excès récents commis par certains investisseurs.

    Une proposition qui ne lève pas les inquiétudes

    Le projet d’inclure un RDIE dans le Partenariat Transatlantique de Commerce et d’investissement, en négociation depuis 2013 entre l’Union européenne et les États-Unis (appelé TTIP, TAFTA en anglais), a suscité une mobilisation telle, que la Commission Européenne a été contrainte de mettre sur la table une proposition révisée en novembre 2015 : le système juridictionnel des investissements.

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