Actualités socialistes - Page 857
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Un peu d'histoire - 1904 - Jaurès, "Notre But
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La Vie des Idées, Pierre Lascoumes - Grandes entreprises, petits arrangements
À propos de : B. L. Garrett, Too Big to Jail : How Prosecutors Compromise with Corporations, Belknap Press - Harvard UP
Alors qu’un dispositif inspiré de la procédure de plaider coupable vient d’être introduit en France, B. L. Garrett montre les avantages et les limites de cette pratique aux États-Unis. Si elle accélère le processus judiciaire et minimise les risques de déstabilisation de l’économie, les sanctions qui en résultent, souvent faibles, ne reflètent pas la gravité des transgressions commises.
L’ouvrage de B. L. Garrett, professeur de droit pénal à l’Université de Virginie, développe un paradoxe original. Depuis le début des années 2000, les poursuites judiciaires contre les grandes entreprises ont fortement progressé, mais cela ne s’est pas traduit par l’augmentation attendue des condamnations. En effet, les procureurs fédéraux ont systématisé, avec les grands transgresseurs économiques, le recours au compromis (Non-prosecution Deals, NPD). Il s’agit de transactions qui permettent d’accélérer les procédures, d’éviter les querelles d’experts et l’aléa des audiences, enfin, d’obtenir pour l’avenir des engagements de mise en conformité.
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OFCE - L’économie européenne 2018 : l’hymne aux réformes par Jérôme Creel
L’OFCE vient de publier L’économie européenne 2018. L’ouvrage dresse un bilan de l’Union européenne (UE) après une période de fortes tensions politiques mais dans un climat conjoncturel raffermi qui devrait être propice aux réformes, avant que s’enclenche le processus de séparation entre l’UE et le Royaume-Uni.
De très nombreuses questions économiques et politiques cruciales pour mieux appréhender l’avenir de l’UE sont au sommaire de l’ouvrage : l’histoire de son intégration et les risques de désintégration, l’amélioration récente de sa conjoncture, les enjeux économiques, politiques et financiers du Brexit, l’état de la mobilité du travail en son sein, sa politique climatique, la représentativité de ses institutions européennes, et les réformes de sa gouvernance économique, tant budgétaires que monétaires.
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Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, répond aux questions de Nicolas Demorand
Nicolas Demorand reçoit Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT au lendemain de la remise du rapport de Jean-Cyril Spinetta sur l'avenir du transport ferroviaire, dont les propositions, comme la suppression du statut de cheminot et l'accélération de l'ouverture du rail à la concurrence, ont fait bondir les syndicats.
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La Vie des Idées - Entretien avec Antoine Vauchez
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PS - Organisation du parti : le texte d’Emmanuel Maurel
Un Parti Socialiste exemplaire et offensif
Nous ne reviendrons pas aux responsabilités par un simple effet de balancier. Il nous faut redevenir le Parti du mouvement et reprendre l’offensive. Pour cela nous avons besoin d’un Parti Socialiste réconcilié avec l’ensemble des acteurs sociaux de terrain, avec les syndicats, les ONG, le monde de la culture.
Nous en sommes capables ! Parce que nous continuons à croire en l’actualité du message socialiste. Parce que, sur le terrain, des milliers de militant-e-s et d’élu-e-s continuent d’agir sans rien renier de nos principes communs et se mobilisent contre les mesures de Macron. À celles et ceux qui ont eu le courage de rester, nous proposons de relever la tête et de redonner l’espoir.
Revenir à nos fondamentaux
Ce n’est pas parce que le monde a changé, que de nouveaux problèmes sont apparus, que l’on doit renoncer à ce qui fait notre identité, c’est-à-dire le partage : partage des richesses, partage des pouvoirs, partage des savoirs. Nos préoccupations et nos mots d’ordre doivent être en résonance avec nos déclarations. Jamais nous n’avons eu autant besoin d’un socialisme républicain, antilibéral, écologiste. Nous réaffirmons notre singularité et notre fierté socialistes !
Clarté et authenticité à gauche
La clarté par rapport au nouveau pouvoir, c’est être dans une opposition résolue à Emmanuel Macron. Ça n’a pas toujours été le cas, parce les premiers mois du quinquennat ont été marqués par une très grande confusion chez les socialistes, qui ont voté de trois manières différentes à l’Assemblée nationale sur la confiance au Gouvernement. Il nous faut aussi bien sûr de la clarté par rapport au bilan, et enfin de la clarté sur les orientations stratégiques.
Amorcer une dynamique unitaire à gauche
La ligne stratégique du PS doit être celle d’un dialogue avec toutes les forces de gauche qui veulent transformer la société en profondeur. Sur ces bases nous proposons aux socialistes une synthèse nouvelle rassemblant toutes celles et ceux qui veulent engager la reconquête.
Refonder le PS et le mettre au travail
Nous voulons que les militants soient les acteurs de la reconquête en leur donnant les outils de la transformation politique et leur permettant d’être réellement associés à la refondation du Parti.
Le PS et ses groupes parlementaires vivent trop souvent de manière autonome. Les dirigeants socialistes auront tout à la fois la mission de porter l’orientation du parti et de s’assurer qu’elle se nourrit et irrigue tout à la fois le travail parlementaire.
Nos propositions
- Tenir de grandes conventions trimestrielles, et recourir au référendum militant pour trancher les questions essentielles ;
- Créer des universités populaires à l’initiative du Parti avec d’autres organisations politiques, syndicales et associatives ;
- Créer une plateforme offrant aux militants de participer activement et efficacement à la vie du Parti ;
- Organiser, dans tous les territoires, des assemblées de toutes les gauches qui regrouperont des groupes issus de toutes leurs sensibilités : associations, ONG, monde de la culture, syndicats, intellectuels… ;
- Réfléchir à une nouvelle organisation qui parachève la parité en instaurant des « co-présidences » à tous les niveaux, et qui valorise toutes les formes d’engagement : local, thématique, professionnel ou en entreprise ;
- Remettre la nécessité de l’implication syndicale et associative en tête de nos préoccupations;
- Mettre en chantier l’élaboration d’un manifeste pour le socialisme des temps nouveaux confrontant nos fondamentaux aux luttes et défis contemporains qui bouleversent l’humanité ;
- Limiter strictement le cumul des fonctions au sein du parti;
- Établir une culture de la responsabilité. Les mandataires, les élus, à tous les échelons, rendront compte tous les 6 mois des projets engagés sous leur responsabilité ;
- Redonner un rôle moteur aux Fédérations en organisant une Conférence des Territoires qui réunira direction nationale et représentants de chaque Fédération, sous forme de visioconférences ;
- Renforcer notre influence sur les réseaux sociaux en élaborant une véritable stratégie de communication afin d’investir massivement les plateformes et de disposer d’une plus forte visibilité, en phase avec la société connectée ;
- Créer une ou plusieurs chaînes YouTube, permettant aux militants, dans des vidéos de 2-3 minutes, d’éclairer l’actualité politique pour les catégories de citoyens visés ;
- Renforcer et donner la priorité à la formation idéologique et militante, grâce à plusieurs leviers :
– retour de véritables universités militantes de qualité sans craindre de faire intervenir intellectuels, chercheurs, militants associatifs dans nos ateliers ;
– mise en place d’un MOOC socialiste, c’est-à-dire une plateforme numérique de formation, collaborative ;
– parcours militant élaboré par toutes les fédérations ou sections ;
– obligation pour les élu-e-s, en contrepartie de leur investiture, d’assurer des sessions de formation sur leurs domaines de compétence.
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Un peu d'histoire, Slate : Comment est née la SNCF
..... Mais alors qu’on évoque des transformations en profondeur de la SNCF, endettée à hauteur de 44 milliards d’euros, et dont le matériel roulant et le réseau est de plus en plus vieillissant, il n’apparaît pas inutile de raconter comment le rail est né en France et comment une suite de déconvenues économiques a fini par déboucher sur la création, par décret (tiens!), de la Société Nationale des Chemins de Fer à l’été 1937, avec prise d’effet au 1er janvier 1938, il y a quatre-vingts ans.
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France Info - Le Média, la webtélé proche de la France insoumise, perd une dizaine de soutiens
Plusieurs soutiens, parmi lesquels l'ancienne ministre de la Culture Aurélie Filippetti ou encore le médecin urgentiste Patrick Pelloux, se sont désolidarisés de la webtélé vendredi.
Ils dénoncent le non-respect d'une "promesse initiale". Une dizaine de soutiens du Média, parmi lesquels l'ancienne ministre de la Culture Aurélie Filippetti, ou le médecin urgentiste Patrick Pelloux, se sont désolidarisés de la webtélé proche de la France insoumise, vendredi 2 mars. Cette annonce intervient peu après l'éviction de la présentatrice du JT, Aude Rossigneux, et la démission d'un autre journaliste, l'ancien député EELV Noël Mamère.
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La Vie des Idées - L’idéologie de la modernité
À propos de : Marcel Gauchet, L’Avènement de la démocratie, IV : Le Nouveau monde, Gallimard
La modernité, explique M. Gauchet, est un projet cohérent : celui de faire advenir une société autonome. C’est là incontestablement une de ses significations, mais peut-on considérer qu’il s’agit là d’un processus aussi unifié que l’auteur l’affirme ?
On peut appeler idéologie de la modernité l’ensemble des motifs qui conduisent à appréhender la trajectoire occidentale selon une certaine perspective : à la fois comme singulière, comparée à ce qu’ont réalisé les autres civilisations, comme cohérente dans son développement pluriséculaire et enfin comme globalement positive dans ses apports essentiels. Est-elle totalement fausse ou au moins dépassée ? Ou bien au contraire contient-elle un noyau de vérité qui mérite d’être reformulé aujourd’hui, simplement de façon plus précise et plus modeste ?
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Libé - Valérie Rabault (PS) : «Les seuils de Muriel Pénicaud vont exclure beaucoup de personnes de l’indemnisation»
Rapporteure générale du budget dans la précédente mandature, la députée PS Valérie Rabault réagit aux annonces de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, sur la réforme de l'assurance chômage.
Ancienne rapporteure général du Budget dans la précédente mandature, la députée PS Valérie Rabault réagit aux annonces dans le Parisien de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, sur la réforme de l’assurance chômage.
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Slate, Gaël Brustier - Le rapport Spinetta est signé par une élite qui ne connaît pas la France
Le rapport Spinetta rend plus évident le divorce entre deux France, celle des métropoles et celle des bourgs, petites et moyennes villes. Le Premier ministre doit annoncer ce lundi les mesures retenues. Il n'exclut pas d'avoir recours aux ordonnances pour couper court à toute contestation.
Il y a plusieurs lectures du rapport de Jean-Cyril Spinetta. On peut y voir les jalons de l’adaptation à la France des orientations fixées au niveau de l’Union européenne en matière de transport ferroviaire. Le marché et la concurrence sont les horizons radieux promis à notre système ferroviaire.
On peut aussi s’intéresser à la dimension mêlant concret et symbolique et, finalement, contribuant à l’évolution de la vision du monde d’un grand nombre de Français habitant dans les régions concernées par les fermetures de lignes –suggérées, annoncées, voire louées par des gens qui, manifestement, les ont encore moins empruntées que les usagers potentiels.
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