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Actualités socialistes - Page 734

  • Best of 2018 - Le populisme contre la politique

    La question du populisme est arrivée au cœur des débats politiques et conceptuels, globalement depuis les années 1990, à l’occasion de faits explicitement problématiques : appels au « peuple » durant des campagnes électorales, confusion entretenue entre le « peuple » et la « population », dénonciation du « populisme » des uns ou des autres par les uns (« populisme de droite », dit-on) ou les autres (« populisme de gauche », rétorque-t-on). Sur ce terreau, des intellectuels de toutes sortes se sont alors attachés, avec plus ou moins de bonheur, à rectifier les usages du terme « populisme », par l’intermédiaire de l’histoire ou de la théorie politique.

    Dans le Dictionnaire des concepts nomades en sciences humaines (dir. O. Christin), Damir Skenderovic a proposé une rubrique « Populisme » qui s’ouvre par une citation de Margaret Canovan : « Le terme est bien trop ambigu pour être pertinent ». Flou sémantique, polysémie, plasticité : autant de caractéristiques qui laissent planer le doute sur son potentiel heuristique et explicatif. Ceci alors même que le terme est déjà intervenu, en France, en 1929, pour qualifier un mouvement littéraire s’attachant à décrire le quotidien des « hommes du commun » et qu’aux Etats-Unis, en 1891, une alliance entre fermiers a pris le nom de Populist Party.

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  • Best of 2018 - Observatoire des inégalités - Inégalités d’accès à la culture : démocratiser les pratiques par l’éducation Propositions 15 octobre 2018

    Pour réduire les inégalités d’accès aux pratiques culturelles, il ne suffit pas d’apporter la culture au peuple. Il faut mettre en place des politiques de démocratisation dotées de moyens plus importants en direction des publics, en particulier les plus jeunes. Les propositions d’Olivier Donnat, extraites de notre ouvrage Que faire contre les inégalités ? 30 experts s’engagent.

    La question des inégalités d’accès à la culture est, en France, aussi ancienne que la politique culturelle puisque la principale mission assignée au ministère des Affaires culturelles à sa création en 1959 était de « rendre accessibles les œuvres capitales de l’humanité, et d’abord de la France, au plus grand nombre possible de Français ». Plus d’un demi-siècle est passé, le nombre d’équipements culturels et d’artistes a augmenté de manière spectaculaire et pourtant, les résultats d’enquêtes montrent que les pratiques culturelles des Français sont toujours fortement liées à leurs niveaux de vie ou de diplôme [1].

    Faut-il pour autant conclure à l’échec de la politique de démocratisation ? Ce serait oublier que les inégalités culturelles, pour une large part, reflètent l’état général de la société, et notamment qu’une grande partie d’entre elles trouvent leur origine dans le caractère sélectif du système scolaire français. N’oublions pas que la France est « le pays où la méritocratie républicaine est la plus fortement revendiquée mais aussi l’un de ceux où les destins scolaires sont le plus fortement liés aux origines sociales et au capital culturel des familles » [2].

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  • Best of 2018 - Plan pauvreté : « il faudrait 8,5 milliards d’euros par an pour éradiquer la pauvreté »

    Enseignant à la Sorbonne et membre des Économistes Atterrés, Christophe Ramaux analyse les mesures annoncées par Emmanuel Macron à l'occasion de la présentation du plan gouvernemental de lutte contre la pauvreté.

    Revue des Deux Mondes – Qu’avez-vous pensé des mesures annoncées jeudi par Emmanuel Macron dans le cadre du plan de lutte contre la pauvreté ?

    Christophe Ramaux – Les propositions présentées masquent un tour de passe-passe, pour ne pas dire une duperie. Le gouvernement affiche un plan à 8 milliards d’euros sur 4 ans, soit 2 milliards par an. Mais le compte n’y est pas lorsque l’on tient compte des réductions de prestations d’ores et déjà annoncées. Le gouvernement a en effet déjà décidé, après l’avoir réduite l’an passé, de ne revaloriser l’APL qu’à hauteur de 0,3 points en 2019 et en 2020.

    À cela s’ajoute le fait qu’avec le prélèvement à la source, l’APL sera calculée en instantané et non plus en fonction des revenus touchés deux ans auparavant. Cela représentera, selon le gouvernement lui-même, une économie comprise entre 1 et 1,5 milliard. D’autre part, le gouvernement a décidé de ne revaloriser les allocations familiales que de 0,3 %. Or on sait que les APL et les allocations familiales jouent un rôle majeur dans la réduction de la pauvreté.

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  • Best Of 2018 - Le Nouveau Magazine Littéraire, Bruno Latour - Utopie « Le problème des utopies, c’est qu’on les réalise ! »

    Dans son dernier livre « Où atterrir ? », le philosophe n’utilise qu’une seule fois le mot d’utopie, auquel il ne goûte guère.

    Franc-tireur aujourd’hui consacré, le philosophe et sociologue Bruno Latour a été l’un des premiers penseurs français à se saisir de la question écologique, à refuser d’en laisser le monopole aux sciences « dures » et au personnel politique. Si Où atterrir ?, son tout dernier livre, se nourrit de ses nombreux travaux antérieurs, il adopte un registre assez nouveau : réduisant au minimum les références et les démonstrations, se départant de la bonhomie virtuose dont il est coutumier, le philosophe trahit une réelle inquiétude. Ce livre est moins un essai qu’un cri, une interpellation, un signal d’alerte.

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  • Best Of 2018 - Aurélie Filippetti: « Le nouveau monde d’Emmanuel Macron n’est qu’une illusion »

    Entretien avec Aurélie Filippetti, ancienne ministre de la Culture et auteure du roman « Les Idéaux » (Fayard, 2018)

  • Best of 2018 - Observatoire des inégalités - Impôts et prestations sociales réduisent les inégalités de revenus de moitié

    Analyses 16 janvier 2018

    Impôts et prestations sociales réduisent nettement les inégalités de niveau de vie entre les plus riches et les plus pauvres. La redistribution fonctionne en France, mais les écarts sont considérables à l’origine. L’analyse d’Anne Brunner et Louis Maurin de l’Observatoire des inégalités.

    Avant impôts et prestations sociales, le revenu moyen des 20 % les plus aisés est de 4 566 euros par mois selon l’Insee (données 2015 pour une personne seule), huit fois le revenu des 20 % les plus modestes (553 euros par mois en moyenne). À l’extrémité de l’échelle, les 10 % les plus aisés (5 939 euros par mois) touchent 21 fois plus que les 10 % les plus modestes (281 euros). Une fois les impôts retirés de ces revenus et les prestations sociales versées, les écarts se réduisent très nettement : le rapport entre les niveaux de vie des 20 % les plus riches et des 20 % les plus modestes tombe à quatre. Entre les 10 % les plus riches et les 10 % les plus pauvres, il se réduit de 21 à six. Dans le premier cas, les inégalités de niveau de vie sont divisées par deux. Dans le second, par près de quatre. Le modèle social français redistribue les cartes des revenus de façon importante.

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  • Libé - Les gilets jaunes ou le retour de «l’économie morale» Par Benjamin Coriat, professeur des universités, membre du conseil d’administration du collectif des Economistes atterrés

    Le cynisme des possédants et de leurs mandants au sein de l’Etat a atteint de tels niveaux qu’une revendication d’«économie morale» portée par les émeutiers du XVIIIe siècle resurgit. Cette fois non sur les places de marché des villages, mais à chaque rond-point ou presque.

    Plusieurs semaines après son irruption sur la scène publique, le mouvement des gilets jaunes, même s’ils étaient moins nombreux à Paris samedi 15 décembre, continue d’intriguer, d’interroger. Chacun sent bien qu’il vient de loin. «Sans-culottes» qui s’ignorent disent les uns, quand d’autres, soucieux avant tout de discréditer le mouvement, n’y lisent que du simple «poujadisme».

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  • Best Of 2018 - La Vie des idées : Habermas, dans l’espace public À propos de : S. Müller-Doohm, Jürgen Habermas. Une biographie, Gallimard

    Dans ce portrait intellectuel de l’enfant terrible de l’École de Francfort, S. Müller-Doohm nous découvre un infatigable polémiste, dont les prises de position ont marqué le dernier demi-siècle. C’est aussi l’histoire allemande d’après-guerre que cette première biographie nous donne à parcourir.

    « Jamais je n’ai rencontré dans ma vie un homme qui attache une telle importance, dans la recherche de la vérité, à l’échange des arguments » (p. 350) : cette confidence d’Oskar Negt, rapportée par Stefan Müller-Doohm dans cette toute première biographie consacrée à Jürgen Habermas et dont la traduction française par Frédéric Joly paraît cette année chez Gallimard, pourrait être placée en exergue de l’ouvrage. À condition toutefois qu’on prenne la mesure de ce que signifie, pour Habermas, « l’échange des arguments ». Son goût de la discussion, contrairement à ce que pourrait laisser croire une interprétation lénifiante de sa théorie de la communication, semble bien plus proche en effet de l’art de la dispute que du consensus. Le portrait qu’ébauche Stefan Müller-Doohm est celui d’une personnalité haute en couleur, qui, du célèbre réquisitoire contre Heidegger en 1953 aux plus récentes interventions dans les débats publics, ne cessa de prendre part activement aux « combats idéologico-politiques » (p. 459) de son temps.

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  • Fondation Jean Jaurès - Le prix de la démocratie : débat avec Julia Cagé

    Une personne, une voix : la démocratie repose sur une promesse d’égalité qui trop souvent vient se fracasser sur le mur de l’argent. Financement des campagnes, dons aux partis politiques, prise de contrôle des médias : pour Julia Cagé, ancienne élève de l’École normale supérieure et de l’université d’Harvard, professeure d’économie à Sciences Po Paris, le jeu démocratique est de plus en plus capturé par les intérêts privés. Elle a débattu de son dernier livre, Le prix de la démocratie (Fayard, 2018), avec Émeric Bréhier, directeur de l’Observatoire de la vie politique de la Fondation Jean-Jaurès.

  • Best Of 2018 - OFCE - Y aura-t-il un post-capitalisme? par Branko Milanovic

    À propos du livre de Paul Mason, « Postcapitalism: A Guide to our Future », Editions Allen Lane, 2015.  

    C’est un livre immensément ambitieux. En moins de 300 pages, Paul Mason explique non seulement les 300 dernières années du capitalisme et les efforts pour le remplacer par un autre système (le socialisme), mais montre comment il sera éventuellement transformé et propose un ensemble de politiques pour aider à cette transformation. De plus, il ne s’agit pas d’un livre superficiel – qui pourrait sembler au premier abord opposer l’énormité du matériel couvert et la taille relativement mince du volume. Il ne faut pas non plus être distrait par le style folklorique utilisé par Mason. Le style peut être journalistique, mais les questions posées, la qualité de la discussion et les objectifs du livre sont de premier ordre.

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  • Regards - La stratégie de Mélenchon se discute

    En quelques semaines, la France Insoumise a accumulé des positions qui dessinent une nouvelle stratégie. Comment la comprendre  ? Analyses et discussion de ce nouveau moment Mélenchon.

    La France Insoumise est-elle en train de changer de stratégie ? Quelle est cette nouvelle étape du mouvement de Jean-Luc Mélenchon  ? Quelle est sa cohérence  ? En quelques semaines, on a assisté aux réactions mémorables face aux perquisitions disproportionnées, aux attaques de Jean-Luc Mélenchon contre le « parti médiatique », à la distance à l’égard du Manifeste pour l’accueil des migrants, au soutien chaque jour plus affirmé des blocages du 17 novembre contre les taxes sur l’essence… Autant de prises de position, dans le noyau dirigeant de la France insoumise, qui semblent dessiner une nouvelle cohérence que l’on peut interroger.

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